Une centaine d'opposants à la fermeture du collège de Commana
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Une centaine d'opposants à la fermeture du collège de Commana
Après les députés, les sénateurs examinait ce vendredi la prorogation de l’Etat d’urgence de trois mois, tout en le renforçant. La navette parlementaire est allée vite comme jamais : après que l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi jeudi en début d’après-midi, la commission des lois du Sénat s’en est saisie dès 16 heures. Elle a voté conforme le texte, s’opposant aux quelques amendements déposés. Il en a été de même aujourd’hui, permettant l’adoption définitive du texte en séance. Il n’y avait pas le choix : une fois proclamé par François Hollande le soir des terribles attentats, l’état d’urgence n’est valable que douze jours.
Sur 348 votants, soit la totalité des sénateurs, on compte 336 votes pour, aucun vote contre et 12 abstentions. Il s’agit de la sénatrice EELV Esther Benbassa et de 11 des 19 sénateurs communistes : Éliane Assassi (présidente du groupe), Jean-Pierre Bosino, Annie David, Brigitte Gonthier-Maurin, Marie-France Beaufils, Laurence Cohen, Évelyne Didier, Pierre Laurent (secrétaire national du PCF), Cécile Cukierman, Christian Favier et Paul Vergès.
C'est le principal allié de l'Etat Français version Hollande et diplomatie des pétro-dollars au Moyen-Orient...
Ouest France: Ses poèmes ne sont pas du goût des juges saoudiens et un témoin affirme l'avoir entendu maudire Allah, le prophète Mahomed et l'Arabie Saoudite... Assez pour que le poète palestinien Ashraf Fadyah, interpellé début 2014, soit condamné en appel pour apostasie. En première instance, il avait été condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet.
Huffington Post Algérie:
Un tribunal saoudien a condamné à mort un poète et artiste plasticien palestinien mardi 17 novembre 2015 pour "blasphème", dans un de ses recueils de poèmes édité en 2008, a annoncé le Réseau arabe d'information sur les droits de l'homme, qui a condamné ce jugement sur son site Internet.
Ashraf Fayadh est accusé de "blasphème" dans son recueil de poème "التعليمات بالداخل" (Alta'limat Bildakhel), publié en 2008. Le tribunal l'avait d'abord condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet , mais un autre juge à condamné à mort Fayadh, selon Reuters.
Le réseau arabe d'information sur les droits de l'homme a rappelé que le poète et artiste plasticien palestinien avait déjà été emprisonné par le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice en janvier 2014 pour "promotion de l'athéisme dans ses vers et cheveux longs". Lors de sa détention, il avait été privé de recevoir des visites ou faire appel à un avocat.
Le poète, issu d'une famille palestinienne résidant depuis plus de 50 ans en Arabie saoudite, avait également fait l'objet une année auparavant d'une plainte pour "ses idées athéistes" auprès du même Comité, qui a émis l'ordre de l'arrêter avant de le libérer, faute de preuves, explique la même source.
Dans son communiqué, le réseau arabe d'informations sur les droits de l'Homme rappelle que Ashraf Fayadh a pourtant représenté l'Arabie saoudite à la Biennale de Venise comme adjoint du secrétaire du pavillon saoudien. Le poète organise également plusieurs activités artistiques, dont une exposition d'art plastique initiée à l'aide de personnalités officielles, note le réseau.
Une pétition a été lancée et signée par une centaine d'intellectuels et artistes exigeant la libération du palestinien. La même association a de son côté condamné ce jugement "inquisitoire", déplorant que "la vie humaine n'ait plus aucune valeur auprès des autorités du royaume et du Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice".
Le réseau, qui a dénoncé cette pratique, "destinée à dissuader les intellectuels de la réflexion et de l'innovation", a ordonné l'annulation de cette condamnation et la libération de Ashraf Fayadh.
Martinez (CGT): «L'union nationale, ce n’est jamais bon pour la démocratie»
Alors que l’union nationale voulue par François Hollande anesthésie les discours politiques à gauche, la CGT s’est fendue mercredi 18 novembre d’un communiqué critique sur la politique menée par le gouvernement depuis les attaques à Paris. Taxé d’angélisme, Philippe Martinez, premier secrétaire de la centrale cégétiste, s’explique.
Inquiète, l'intersyndicale de l'hôpital de Morlaix reste mobilisée
http://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/lintersyndicale-de-lhopital-de-morlaix-inquiete-mais-mobilisee-3852565
L'intersyndicale (CFDT, CGT et Sud Santé) de l'hôpital des pays de Morlaix est toujours inquiète face au plan d'économies présenté en mai 2015 par la direction.
« Il n'y a rien d'insurmontable lorsqu'on fait le pari de l'intelligence et qu'on discute. »Stéphane Postollec, délégué CFDT et ses collègues de l'intersyndicale sont prêts à se mobiliser à nouveau et surtout à discuter avec la direction. Fermement opposée au plan d'économies de la direction de l'hôpital depuis son annonce en mai, l'intersyndicale parle d'« un dialogue social sans résultat, presque un monologue social ». « De plus en plus géré comme une entreprise et non comme un bien public », l'hôpital doit combler un déficit de deux millions d'euros, soit 1,5 % du budget. L'établissement compte 2 300 salariés.
Parmi les mesures envisagées par la direction, la suppression de 22,5 postes équivalents temps plein, le ralentissement des carrières ou le passage aux journées de 7 heures et non plus 7 h 30 pour les contractuels font bondir les membres des syndicats. Ces derniers s'inquiètent de l'impact du plan sur la qualité des soins et le bien-être des agents au travail.
Depuis mai, plusieurs mouvements de grève ont permis aux agents de montrer leur mécontentement. Pour les mobiliser à nouveau et « donner un second souffle au mouvement », l'intersyndicale les invite à participer à l'assemblée générale du jeudi 26 novembre, à 15 h, à l'Ifsi (institut de formation en soins infirmiers). Elle envisage également de poster des courriers aux élus locaux, « car il s'agit d'un problème de territoire » et n'exclut pas l'idée de faire appel à un médiateur « si la direction continue de faire la sourde oreille face à la réalité des services »
Campagne du Front de gauche sur le Pays de Morlaix : distributions de tracts (tract attentats / tract abstention / 4 pages)
Samedi 21 novembre : marché de Morlaix
Dimanche 29 novembre : marché de St Martin
Lundi 23 novembre devant l’usine BOSCH à Saint Thégonnec
Lundi 23 novembre : Guerlesquin (Marché + Sicamob + Usine Tilly-Sabco)
Mercredi 25 novembre devant l’usine SERMETA à Morlaix
Lundi 30 novembre devant l’Hôpital de Morlaix
Mardi 1er décembre : marché de Plougasnou
Jeudi 3 décembre : Hôpital de Plougonven
La mer en Bretagne a fait vivre des générations d’hommes dans la pêche, la construction navale, la transformation du poisson…
La mer c’est aussi des enjeux environnementaux et alimentaires importants, une source d’énergie, de transport, de loisirs qui nous concerne tous...
- Comment gérer les ports régionaux pour développer
harmonieusement les flottes de pêches, les transports
maritimes, les énergies marines ?
- Comment développer le plus finement possible les outils
industriels ?
- Comment développer le transport multimodal (transport
maritime-fret ferroviaire ; cabotage-trains de voyageurs) ?
- Comment développer la pêche en préservant les ressources
vivantes ?
- Comment développer les activités humaines tout en préservant
les écosystèmes marins ?
C-Voiturage depuis MORLAIX à partir du parking de la place René Cassin (devant le rond-point du Poulliet) à 18h55
La Bretagne et la mer, c'est une longue histoire. ! Et l'un des marqueurs de l'identité du territoire.
La plupart des filières traditionnelles de la pêche à la construction navale ont été déstructurées par des crises à répétition.
Il faut les reconstruire et dans le même temps explorer des pistes nouvelles.
1) Pour une gestion publique des ports seule garantie d'un développement équilibré.et pérenne
Le constat qui s'impose presque partout est celui d'une gouvernance territorialement morcelée. La gestion des ports et de leur équipements est éclatée selon les cas entre plusieurs acteurs CCI, Département, Région, Commune, associations. Il est difficile, malgré les Conseils portuaires qui n'ont pas de pouvoirs opérationnels, de conduire des politiques de développement claires et solidaires.
Il est temps que la puissance publique -Commune, Département Région - reprenne en main la gestion des ports et de leurs équipements. Nous proposons donc que les ports soient gérées par des Sociétés d' Economie Mixte (SEM) à capital majoritairement public (Commune, Département Région ) accueillant au sein du Conseil d’Administration tous les acteurs locaux.
Leur périmètre est à étudier au cas par cas. (Une SEM par port ? Une SEM pour un ensemble de ports ?...)
2) Pour un développement solidaire, harmonieux et non concurrentiel. Synergies portuaires.
D'une certaine manière pour ne pas dire d'une manière certaine les ports sont en concurrence entre eux dans le département et bien sur au delà. On le lit par exemple dans un article récent du Télégramme consacré aux inquiétudes de l’interprofession du port de Lorient qui revendique depuis plusieurs années l'utilisation de la forme de radoub de la DCNS regrettant que les chalutiers de la SCAPECHE soient entretenus à Concarneau, faute de place.
Il n'est pas assuré que cette approche concurrentielle soit une solution d'avenir. La gestion concertée des outils portuaires est une option à étudier. Les ports de départementaux et régionaux disposent de moyens publics et privés de levage,de réparation et d'entretien de taille et de fonction diverses dont il faudrait organiser la complémentarité.
La création d'une structure de gestion intégrée de type interprofession des Ports de Bretagne est une hypothèse à mettre en débat et à étudier.
Il en est de même pour les secteurs de la pêche et de la plaisance où il faut la aussi échapper à la logique « du marché » du moins disant, du plus offrant, où chacun tente de tirer son épingle du jeu pour se tourner résolument vers une gestion concertée et régulée des activités.
3) Préserver, développer, Valoriser utiliser le plus finement possible, les outils industriels
En Bretagne, la filière industrielle navale -construction, réparation, entretien ; avitaillement, mécanique Energies Marines Renouvelables (EMR), Offshore, formation etc...- représenterait 20 000 emplois selon les données de Bretagne Pôle Naval (BPN) regroupés pour l'essentiel sur les sites de Lorient,, Concarneau, Le Guilvinec, Douarnenez, Brest, Saint Brieuc et Saint Malo.. On en mesure toute l'importance quantitativement et qualitativement.
C'est un secteur à promouvoir , à développer et à défendre en tout premier lieu.
Il faut cependant mailler les compétences et les savoirs faire, les lieux de formation et de recherche répartis sur le territoire comme nous le détaillons au point 2. Par exemple deux pôles EMR sont en cours de constitution Brest et Lorient. Ne les opposons pas !
Imaginer de nouvelles filières :
Si la filière EMR semble aujourd'hui assurée il reste (!) encore des pistes à explorer. La déconstruction des navires et la construction de navires de nouvelle génération en font partie.
Il n'est pas très utile de détailler ce que pourrait être la filière déconstruction-valorisation, au vaste gisement local, national et Européen.
Par contre la mise à l'étude et la construction de navire d'un type totalement nouveau est à soutenir sérieusement. Cette démarche est à mener de front avec le renouvellement de la flotte de pêche aujourd'hui largement obsolète et même dangereuse. Le sujet est vaste qui concerne la conception de nouvelles unités, leur type de propulsion, les matériaux de construction, le recyclage en fin de vie. A noter que ce sujet intéresse aussi la flotte de plaisance. Il existe au sein des entreprises, dans les laboratoires universitaires des unités de recherche et développement travaillant sur cette question (Kairos par ex à Concarneau). Plusieurs expérimentations sont en cours (A Paimpol ; Etel, Concarneau)
4) Les ports éléments forts d'une stratégie multimodale du transport
On l'a oublié, bien sur, mais tous les ports du Finistère ont été peu ou prou des ports de cabotage et de bornage. Certains le sont encore comme Quimper Corniguel, Roscoff.ou Brest. On notera aussi dans Côtes d'Armor, Tréguier, Pontrieux, Lézardrieux,
Ce mode de transport a pratiquement disparu en France – comme le rapport fluvial qui si il n'a pas disparu s'est fortement contracté. Ce n'est pas le cas dans d'autres pays d'Europe.
Stimulée par son intérêt environnemental, moins polluant que la route et le fret aérien, le transport maritime desservant les territoires à partir de grands ports ou assurant le trafic en interne n'est plus considéré comme une hypothèse folklorique.
On notera par exemple que Petit Navire à Douarnenez organise à partir de Nantes la livraison hebdomadaire de 2 containers de 20 ou 40 pieds de produits congelés traités sur le site de Pouldavid et opèrent de 10 à 15 conteneurs par semaine de produits finis. en provenance d'Afrique et diffusé en Europe. Les caisses sont déchargées au terminal de Montoir de Bretagne (Grand Port Nantes Saint-Nazaire) et acheminées par camion à Douarnenez pour les produits congelés et sur la base logistique de Quimperlé pour les produits finis.
Il est possible de mettre à l'étude ,à partir de cet exemple qui en appelle bien d'autres si l'on veut bien se pencher sur la question, l ’organisation des transports maritimes d'éclatement des marchandises importées ou de circulation des marchandises en internes et de recourir au cabotage.
En parallèle,la multimodalité mer/fer : la Région Bretagne s'est fixée des objectifs ambitieux sur la multimodalité mer/fer : amélioration des accès terrestres et du transport ferroviaire pour faciliter l'accès aux ports et encourager les échanges longues distances par la mer.
5) Accompagner la mutation des activités halieutiques
La situation de la filière pêche se détériore année après année dans le département. Il n'est que de comparer les documents statistiques limités à la dernière décennie (2005/2015 par ex) pour mesurer l'ampleur du saccage et la violence du tsunami qui engloutit toute la pêche et notamment la pêche industrielle.
Les causes de cette mutation sont en fait difficile à démêler. Le dossier, très technique, est complexe, embrouillé à l'envi, géré à la fois par l'Europe (Politique Commune des Pêches) les Etats ; les Régions et les Organisations de Producteurs, parfois dans la plus totale opacité. Ce n'est pas notre propos de tenter d'y voir plus clair, dans ce document.
Il y a par contre urgence à proposer un certain nombre de mesures pour préserver la filière pêche et accompagner un secteur en pleine mutation. L'enjeu est d’importance qui concerne, les savoirs faire, l' emploi, ( 1 emploi en mer c'est entre 3 et 5 emplois à terre) l'aménagement du territoire, les besoins alimentaires, l'indépendance de nos approvisionnements.
Nos propositions s'articulent bien sur autour de la politique nationale du Parti et du secteur « Agriculture-Forêt- Pêche. Il s'agit donc avant de promouvoir et accompagner la création d'une filière pêche durable.
6) Intégrer les ports bretons dans la constitution d'un range national ouest Nantes-Lorient-Brest- Cherbourg Le Havre.
L'essentiel des échanges mondiaux par voie maritime se concentre sur les plus grands ports du « Range nord Europe » Anvers, Rotterdam, Bremerhaven ; Hambourg.. Les containers qui y sont débarqués continuent leur voyage en train, par péniche ou par la route vers le centre et le sud du continent.
Une part importante du trafic maritime à destination de l'Europe longe les cotes françaises. L'idée d'accueillir les navires transportant des marchandises pour notre « hinterland rapproché et profond » fait son chemin.
Deux conditions au moins : la synergie coopérative de tous les ports de la façade de Nantes à Dunkerque. Et le développement audacieux et significatif du réseaux ferré : la Voie Ferrée Centre Europe Atlantique et l'Arc Atlantique.
7) Le rôle de la Région et le principe de conditionnalité des aides
On sait que la Région et les acteurs publics ont joué et jouent un rôle décisif dans le soutien et le développement des activités maritimes. L'aide multiforme à la reprise des chantiers navals de Brest par le groupe Damen ou le soutien inconditionnel au groupe Piriou à Concarneau , à la DCNS à Lorient en sont les exemples les plus significatifs. Dans ces conditions est il acceptable que Damen et Piriou emploient chacun des centaines de travailleurs détachés ?
Le soutien de la Région aux activités maritimes dans leur diversité s’appuiera sur un ensemble de critères sociaux, économiques et environnementaux :
Le 19 novembre à 18H
La librairie Dialogues en partenariat avec la LDH reçoit Marie José Chombart de Lauwe dont voici une petite biographie.
Auteur d’une passionnante autobiographie intitulée Résister toujours , Marie-José Chombart de Lauwe, née le 31 mai 1923 sous le nom d’Yvonne Wilborts, a de qui tenir : un grand-père auteur d’un livre à la gloire des Polonaises insurgées contre l’occupation russe tsariste ; des parents, pédiatre et infirmière, engagés dès 1914 pour soigner sur le front .
Arrêtée en mai 1942 Adolescente, elle a une certitude : « Je ferai quelque chose de ma vie. » Après la capitulation de Pétain, elle entre avec sa mère dans la Résistance sous le nom de Marie-José, son second prénom. À 17 ans, elle sait qu’elle risque sa vie.
Comme d’autres membres du réseau Georges-France 31, mère et fille sont arrêtées en mai 1942, séparées et mises à l’isolement. « À la prison de la Santé à Paris, heureusement, j’ai connu une qualité humaine extraordinaire avant l’horreur du camp. »
En juillet 1943, déportée à Ravensbrück, Marie-José devient le matricule 21706. Commencent la faim, le travail forcé, les coups des kapos qui ont droit de vie et de mort sur toutes les déportées « Nacht und Nebel » (Nuit et brouillard, catégorie de prisonniers qui doivent disparaître sans laisser de traces). « Il fallait s’adapter à la déshumanisation et, malgré ce qu’ils nous imposaient, la misère et la dégradation des corps, rester des êtres dans la dignité. La présence de ma mère était un soutien mais aussi une angoisse constante : âgée, elle pouvait à tout moment être emmenée ou gazée sur place. Nous restions des êtres pensants en chantant, en récitant des poèmes, en nous offrant de minuscules cadeaux qui pouvaient nous valoir la mort. »
Libérée le 22 avril En septembre 1944, on l’affecte à la Kinderzimmer où arrivent des nouveau-nés. « Les bébés y ont l’air de vieillards. Je découvre la mort quotidienne des enfants et le drame des mères. Mais c’est ma vocation, je dois sauver quelques vies. » Sur 600 bébés passés là, seuls 40 survivront. Après son transfert au camp de Mauthausen en mars 1945, Marie-José est libérée le 22 avril avec sa mère, mais elle apprend que son père est mort à Buchenwald.
À Paris, la vie reprend son cours. La jeune femme écrit pour elle-même ce qu’elle a vécu, entame des études en sciences humaines – l’influence de son mari, Paul-Henry Chombart de Lauwe, ethnologue, et de Germaine Tillion, qu’elle a connue à Ravensbrück.
Son aîné dans les bras, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, également rencontrée à Ravensbrück, lui souffle : « Tu verras, la vie nous est rendue quand on donne la vie. » Quand arrive son premier bébé, Marie-José se demande : « Vivra-t-il? »
Rassurée, elle aura trois autres enfants. Psychosociologue, elle consacrera sa carrière à l’enfance, créant une commission spécialisée à la Ligue des droits de l’homme, collaborant à la rédaction de la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’ONU en 1989. Travail de mémoire Elle ne s’engage que tardivement dans un travail de mémoire. Pendant la guerre d’Algérie, elle découvre, interloquée, que des militaires français pratiquent la torture et s’insurge publiquement, évoquant celle pratiquée dans les camps nazis.
À partir des années 1980, elle commence à témoigner auprès de collégiens et de lycéens de son expérience de déportée. Une mission qui s’accentue au fil des décennies, alors que les rescapés sont de moins en moins nombreux. Intellectuelle et militante des droits de l’homme, elle devient une fine observatrice de l’extrême droite sous toutes ses formes - activisme violent, négationnisme, façade démocratique – et met en garde contre l’aveuglement qui permettrait une répétition de l’histoire.
Son inspiration : « Liberté, égalité, fraternité » « J’ai toujours été très attachée à la Ligue des droits de l’homme, créée au lendemain de l’affaire Dreyfus. La base de mes actions est la volonté de maintenir les principes fondamentaux de la démocratie française : liberté, égalité, fraternité. Ces trois mots sont pour moi un point d’ancrage essentiel. Mussolini, Goebbels, l’idéologue nazi Rosenberg ont dit leur rejet de ces principes égalitaires. J’explique aux jeunes que je rencontre que j’ai résisté à leur âge parce que j’ai vu “Liberté, égalité, fraternité” remplacé sur les frontons de nos mairies par “Travail, famille, patrie”. »