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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 20:52
Le 25 mai, contestons la domination de la finance en Europe
L'éditorial de Patrick Le Hyaric dans l'Humanité Dimanche. "Plus ils seront nombreux dans le groupe de la gauche européenne, avec notre ami Alexis Tsipras, plus les banquiers, les financiers et les spéculateurs auront du soucis à se faire."

Décidément, tout est fait pour que nos concitoyens ne puissent pas participer au débat préparatoire des élections européennes. Pire, les reportages se multiplient dans les médias radiotélévisés autour d’une progression supposée des forces nationales-populistes qui permet aux deux partis dominants d’organiser la campagne autour d’un positionnement face à l’extrême droite. Pour faire bonne mesure, il arrive aussi assez souvent que le media business alimente cet insupportable amalgame entre l’extrême droite et le Front de gauche. Il en faut de la mauvaise foi pour faire mine de confondre le national-populisme, refusant de commémorer l’abolition de l’esclavage, chassant les aides municipales aux associations et à la culture, fermant des locaux de la Ligue des droits de l’homme, autant d’actes antirépublicains, avec le Front de gauche qui fait des valeurs de la République et de « l’Humain d’abord » le coeur de son projet.

Les deux forces dominantes espèrent ainsi faire oublier qu’elles partagent le bilan d’une construction européenne rejetée par une majorité de nos concitoyens. Le concept imbécile de « lutte contre les extrêmes » devient dès lors le vecteur d’une sorte de vote, prétendument utile, en faveur de l’une ou l’autre des composantes d’un bloc politique central « fréquentable », constitué de l’UMP et du PS, alternant au pouvoir ici et en Europe. Déjà, ils gouvernent ensemble dans plusieurs pays européens, se retrouvent ensemble à la Commission européenne et font les compromis que l’on sait au sein du Parlement européen. Avec, pour credo, la prétention de mener la seule politique possible, celle-là même qui produit les records du chômage, de la précarité et de la récession ! Ce qui favorise partout sur le continent la progression de l’extrême droite. Voilà ce qu’ils espèrent cacher. S’ils y parvenaient et obtenaient un fort niveau d’abstention des milieux populaires, alors ils échapperaient à la sanction qu’ils méritent et auraient les mains libres pour continuer leur politique qui fait si mal au monde du travail et de la création. S’en trouve renforcée la responsabilité des militants progressistes, de toutes celles et tous ceux qui veulent une rupture avec cette construction européenne ultralibérale et la reconstruction d’un nouveau projet européen solidaire, au service des travailleurs, des jeunes, des femmes, des retraités.

Les jours qui nous séparent du scrutin seront mis à profit pour montrer qu’il s’agit d’élire des députés qui votent des lois au sein du Parlement européen. Plus ils seront nombreux dans le groupe de la Gauche européenne, avec notre ami Alexis Tsipras, plus les décisions et les votes seront favorables à celles et ceux qui n’ont que leur travail ou leur pension pour vivre. Plus sera entravé le principe de concurrence libre et non faussée, qui pousse au dumping social et fiscal, à la pression, à la baisse des salaires, aux délocalisations, à la protection des paradis fiscaux et à la libre circulation du capital, à la libéralisation de l’électricité ou des transports, avec de négatives conséquences sur la sécurité et les prix. Plus les banquiers, les financiers et les spéculateurs auront du souci à se faire.

Cela vaut le coup d’y réfléchir et, pour une efficacité maximale, de se retrouver sur un vote en faveur des candidates et candidats présentés par le Front de gauche. Il ne s’agit pas d’y adhérer mais, sans rien renier de sa préférence pour telle ou telle sensibilité de la gauche et de l’écologie, de se déterminer à partir de la démarche et du projet les plus rassembleurs. Le rejet de l’austérité, une autre répartition des richesses, favorable au travail, et une nouvelle manière de produire qui enclencherait un processus de transition environnementale, créateur d’emplois qualifiés, en constituent des axes essentiels. La transformation du système bancaire, à commencer par la Banque centrale européenne, et celle de l’euro permettraient notamment de lancer un grand projet pour les jeunes, élargissant l’accès à Erasmus, mais, au-delà, de transformer tous les emplois précaires en emplois stables, de développer une nouvelle façon de combiner l’éducation et la formation avec l’accès à un travail ou à une activité pour chaque jeune Européen. Un rapport de forces nouveau au sein du Parlement européen donnerait la possibilité de mettre en échec le projet dit de marché transatlantique, cousu main pour les multinationales et le capital financier.

Au moment où le gouvernement dépose sur la table de la Commission européenne le « programme national de réformes » que celle-ci lui demande, le vote en faveur des listes Front de gauche permet aux électrices et électeurs qui ont approuvé le refus de l’adopter de ses députés à l’Assemblée nationale, de ceux des Verts et d’une partie du groupe socialiste, de confirmer ensemble leur choix et de le prolonger jusque dans le Parlement européen.

Au nom de la démocratie et de la démocratisation de la construction d’une autre communauté européenne, coopérative et solidaire, respectueuse des souverainetés populaires, avec la mobilisation dans les urnes le 25 mai, il s’agit d’aller vers une union de nations et de peuples associés et souverains, mettant au coeur de tout projet, non plus la finance et la spéculation, mais le bien commun. Non plus la concurrence mais la coopération et la solidarité. Non plus les blocs militaires mais la paix. Non plus la guerre économique et sociale, mais la convergence sociale et écologique vers le haut. Bref, en élisant des députés Front de gauche qui sont des élus au service d’un autre projet, au service des citoyens, chacune et chacun peut s’exprimer pour compter, être respecté et reprendre espoir.




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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 20:20

LIEN VIDEO avec l'intervention de Myriam Martin (45 minutes):  

 

http://www.youtube.com/watch?v=ZOkiPOc014M&feature=player_embedded

 

Unknown

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 20:10

 

 

Le 27 mai 2014 première journée nationale de la Résistance

 

Depuis la loi du 19 juillet 2013, le 27 mai devient « Journée nationale de la Résistance ». Loi votée par les deux assemblées et promulguée par le Président de la République : 

 

 

La loi

Article 1

  La République française institue une journée nationale de la Résistance. 

 Article 2

  Cette journée, ni fériée, ni chômée, est fixée au 27 mai, jour anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance. 

 Article 3

 Dans le cadre de cette journée anniversaire, les établissements d’enseignement du second degré sont invités à organiser des actions éducatives visant à assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil national de la Résistance. 

La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat. 

 

 

L'association parisienne du Musée de la Résistance nationale et 36 autres associations et organisations ont longtemps porté cette demande.

 

Que signifie cette commémoration et cette date ?

 

Il s’agit de faire partager les valeurs de la Résistance, valeurs d’engagement, de liberté, de progrès social que des hommes et des femmes ont fait vivre, parfois au péril de leur vie.

 

Rendre hommage à ce passé, c’est aussi s’engager pour l’avenir.

  

Le 27 mai 1943 est la première réunion du Conseil National de la Résistance, Conseil qui réunit l’ensemble des organisations de la Résistance et qui, après de nombreux échanges, parviendra à établir à l’unanimité, le 15 mars 1944, un programme intitulé « Les jours heureux » qui, encore aujourd’hui, est en vigueur même si gouvernements et Medef veulent le réduire à néant.

Conseil-National-de-la-Resistance.jpg

 

 

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 20:03
Le leader du parti grec de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras vote pour les élections locales à Athènes, le 18 mai 2014 - Le leader du parti grec de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras vote pour les élections locales à Athènes, le 18 mai 2014 - AFP Louisa Gouliamaki Le leader du parti grec de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras vote pour les élections locales à Athènes, le 18 mai 2014 - AFP Louisa Gouliamaki
Le leader du parti grec de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras vote pour les élections locales à Athènes, le 18 mai 2014 - AFP Louisa Gouliamaki

La gauche radicale grecque du Syriza a enregistré dimanche une poussée au-delà des attentes au premier tour des élections locales en arrivant en tête à Athènes et sa région, face aux candidats de la coalition droite-socialiste au pouvoir.

En attendant une image plus précise sur l'ensemble du pays, les regards se concentraient sur le sondage de sortie des urnes pour la capitale grecque et la région d'Attique, qui concentrent 30% du corps électoral.

La gauche hostile à l'austérité et à la politique du gouvernement d'Antonis Samaras y est créditée d'un score plus élevé qu'attendu, la candidate du Syriza Rena Dourou devançant l'actuel chef de la région soutenu par les socialistes.

A Athènes, le candidat de Syriza serait au coude à coude avec l'actuel maire, Georges Kaminis, indépendant mais soutenu par les socialistes. Le candidat appuyé par le Premier ministre conservateur arriverait en 3ème position mais une candidature dissidente a handicapé la droite.

Porte-parole parlementaire de Syriza, Panagiotis Lafazanis a salué une "excellente surprise" pour le parti, ouvrant la voie a un "nouveau paysage politique".

Ces résultats encourageants pour le Syriza à une semaine des élections européennes ne donnent cependant pas au parti une avance décisive pour emporter la mairie de la capitale grecque ou la préfecture de région. Les reports de voix au second tour, le 25 mai, seront déterminants.

Le candidat et porte-parole du parti néonazi Aube dorée, Ilias Kassidiaris, pointerait en quatrième position à Athènes avec un score élevé entre 14 et 17%.

Inculpé comme la plupart des parlementaires du parti pour participation à "une organisation criminelle" après deux meurtres imputés à des membres d'Aube dorée, M. Kassidiaris a pour affiche électorale une photo de lui menottes aux poignets, lors de son arrestation en septembre.

 

- Athènes et la province -

 

Le sondage sortie des urnes donne une image plus nuancée de la répartition des forces dans le reste du pays.

Dans le grand port du Pirée, le candidat soutenu par le parti conservateur au pouvoir Nouvelle Démocratie est laissé sur place par un candidat indépendant porté par le puissant club de football local l'Olympiakos.

Mais dans six des treize régions du pays, pour lesquelles un sondage était communiqué, les sortants pro-gouvernementaux semblaient pouvoir être reconduits. L'ambition du Syriza est de se maintenir dans neuf régions au second tour. Huit sont actuellement détenues par le Pasok.

Le porte-parole du gouvernement Simos Kedigoglou a d'ailleurs souligné l'écart d'image "entre Athènes et la province".

Ce scrutin doit permettre de déceler les tendances de l'électorat vis-à-vis de la coalition au pouvoir depuis deux ans, usée par la politique de rigueur mais qui se prévaut d'une "stabilisation" politique et économique après quatre ans de crise.

La dernière confrontation électorale des deux partis remonte aux législatives de juin 2012 dans un climat électrisé par les conjectures sur une sortie de la Grèce de la zone euro. La gauche radicale qui plafonnait jusqu'alors à moins de 5% des votes, était propulsée seconde force politique du pays avec 27% des voix, derrière Nouvelle démocratie (ND, droite).

Deux ans plus tard, le spectre du "Grexit" a disparu, mais Antonis Samaras a mis en garde les électeurs contre les risques de "déstabilisation" du pays en cas de succès du Syriza.

Si le scrutin local se polarise sur le duel Nouvelle Démocratie/Syriza, il révèle aussi l'atomisation du paysage politique après des décennies de bipartisme et devrait confirmer la tendance à une abstention massive lors de la publication des résultats attendus autour de 20h00 GMT.

Electeur de Syriza venu voter dans le centre d'Athènes, Jason, un physiothérapeute de 35 ans, a tenu à envoyer "un message": "ceux qui nous ont menés à la faillite ne peuvent être ceux qui nous en sortent".

Alexandre Voudouris, 40 ans, a voté lui sur des "considérations locales" et attendra les européennes pour "dire ce qu'(il) pense de tout ça".

 

Par Sophie MAKRIS© 2014 AFP
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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 19:57
Turquie : « Ce n’est pas un accident, c’est un meurtre »
Hassane Zerrouky
Vendredi, 16 Mai, 2014
À Soma, qui pleure ses morts, et dans tout le pays, la colère est vive. Le bilan est lourd près de 300 morts. Les chances de retrouver des survivants
se sont amenuisées. Les syndicats dénoncent la cession des mines au privé. À Izmir, la police charge violemment des milliers de manifestants.

La Turquie est encore sous le choc, la tristesse et la colère. Les programmes télévisés ont été interrompus et les festivités annulées. Les images émouvantes des familles éprouvées par la perte de l’un des leurs et les témoignages des survivants tournent en boucle sur les chaînes de télévision.

Sur les lieux de la tragédie, à Soma (100 000 habitants), des milliers de personnes ont participé aux obsèques de dizaines de mineurs dans une atmosphère de deuil et de colère retenue. Toutes réclament «justice». Ce mot est, selon cet ami turc, sur toutes les lèvres. Toute la matinée, les haut-parleurs ont déversé dans les rues des avis de décès. Et ce n’est pas la visite du président Abdullah Gül, hier, sur le site minier qui apaisera la douleur des familles, après celle très chahutée, la veille, au cri de «voleur» et «assassin», du premier ministre, Tayyip Erdogan, auquel les habitants de cette cité minière reprochent d’avoir ignoré les avertissements répétés sur l’insécurité dans les mines de Turquie.

 

Depuis mardi, le bilan, encore provisoire, s’est alourdi : 282 mineurs sont morts. Et la liste des victimes risque de s’allonger encore lorsque les secouristes, qui ont travaillé toute la nuit, parviendront à dégager les deux galeries qui étaient encore inaccessibles hier matin. Quelque 80 mineurs se trouveraient encore sous terre. Et les chances de retrouver des survivants semblaient hier quasiment nulles.

On en sait un peu plus sur les circonstances de ce drame causé apparemment par un transformateur électrique défectueux dont l’explosion a provoqué un effondrement bloquant des centaines de mineurs dans les galeries. En tout cas, de mémoire de mineur, c’est la pire catastrophe minière qu’a connue la Turquie depuis celle survenue en 1992, à la suite d’une explosion de gaz dans la mine de Zonguldak, sur la mer Noire. Dans un communiqué, la compagnie minière Soma Komur a tenté de dégager sa responsabilité en affirmant que «l’accident est survenu malgré un maximum de mesures de sécurité et des inspections». En écho, le ministère turc du Travail a assuré que la mine avait été inspectée la dernière fois le 17 mars et qu’elle appliquait les normes en vigueur. «Ce n’est pas un accident du travail, c’est un meurtre !» a alors rétorqué le Disk (Confédération des syndicats révolutionnaires de Turquie).

Trois semaines avant cet accident, le Parlement, dominé par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), n’avait-il pas refusé la formation d’une commission demandée par les trois partis de l’opposition siégeant à l’Assemblée –CHP (kémaliste), BDP (pro-Kurde) et le MHP (nationaliste) – pour faire un état des lieux de la sécurité des mines en Turquie ? D’autant qu’entre 1992 et 2012, 3 053 ouvriers mineurs ont trouvé la mort dans les mines turques et 362 208 ont été blessés.

Aussi, rien de surprenant à ce que quatre syndicats de Soma aient appelé hier à une grève nationale d’une journée pour protester contre l’insuffisance des normes de sécurité de la mine que le gouvernement de l’AKP a concédée au privé. «Des centaines de nos frères travailleurs à Soma ont été voués d’emblée à la mort en étant forcés de travailler dans des conditions de production particulièrement difficiles dans le but de parvenir à des profits maximaux. Nous appelons la classe ouvrière et les amis des travailleurs à se lever pour nos frères de Soma», déclarent-ils dans un communiqué. «Ceux qui, dans le cadre de la politique de privatisation, mettent en danger la vie des travailleurs au nom de la réduction des coûts sont coupables du massacre de Soma et doivent en répondre», ajoute de son côté la Confédération des syndicats la fonction publique (Kesk).

Vent de colère toujours, après Soma, Ankara et Istanbul, ils étaient plus de 20 000 hier dans les rues d’Izmir, la troisième ville du pays, à répondre à l’appel du Disk. Au cours des affrontements ayant opposé les syndicalistes à la police, Kani Beko, le président du Disk, a été sérieusement blessé et évacué vers un l’hôpital. Une chose est sûre, le premier ministre turc, Tayyip Erdogan, dont les proches ont été mis en cause dans un vaste scandale de corruption, n’avait sans doute pas besoin de cette affaire malgré la victoire de son parti, l’AKP, aux élections locales de mars dernier.

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 19:50
Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin. "1948, un mouvement socialiste de répression syndicale.

 

Travailleurs.

«Le renouvellement de ces attaques sauvages oblige le gouvernement à décider que, à l’avenir, les forces de l’ordre, lorsqu’elles seront ainsi assaillies, pourront se défendre après les sommations nécessaires.» Ainsi parle François Mitterrand. Nous sommes en 1948, la grande grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais vient de s’achever par une répression d’une rare violence, et les «forces de l’ordre» en question, au service du gouvernement socialiste de l’époque, ont répondu aux instructions du ministre de l’Intérieur, Jules Moch, sorte de Clemenceau au petit pied, donc plus dangereux encore que son triste prédécesseur. Les «attaques sauvages» évoquées par Mitterrand, alors secrétaire d’État à la présidence du Conseil, ne sont rien d’autre que des faits de grève, menés par les ouvriers des mines de France en rébellion contre les décrets signés par Robert Lacoste, ministre de l’Industrie, qui, d’un trait de plume, venait de leur supprimer les acquis sociaux obtenus à la Libération. Ces travailleurs de la terre noire ne sont pourtant pas n’importe qui. Résistants pour la plupart, militants CGT et/ou communistes, ils avaient été les acteurs courageux d’une grève pour l’histoire, en 1941, déjà à l’appel de la CGT et du PCF clandestin, pour «du savon et du pain», acte de résistance et d’espoir au cœur de la nuit noire. Ce sont ces mêmes hommes, ces mêmes familles, qui se battent pour les salaires et la dignité de leurs droits, que le gouvernement socialiste de 1948 traite comme des ennemis. La même année, la CGT a remporté haut la main les élections professionnelles et organisé, dans la foulée, un référendum auprès des mineurs : 89% votent pour la grève dans le Nord-Pas-de-Calais. Ils cessent le travail le 4 octobre, dans l’unité syndicale. L’action se durcit. Le gouvernement lance les CRS, la gendarmerie et l’armée. Bilan ? Six morts, 2 000 arrestations, autant de condamnations à la prison et des centaines de vies brisées.

 

Gauche.

L’histoire est bien connue des lecteurs de l’Humanité, hélas moins du «grand public», qui découvrira avec plaisir et stupéfaction, n’en doutons pas, le très beau livre de la journaliste du Canard enchaîné, Dominique Simonot, Plus noir dans la nuit (éditions Calmann-Lévy), récit circonstancié de ces événements, réalisé avec les témoignages directs des derniers héritiers vivants. Toute leur vie, ces gueules noires ont réclamé compensation, et il leur a fallu attendre 2011 et un arrêt de la cour d’appel de Versailles pour que dix-sept d’entre eux, anciens employés des Charbonnages de France, perçoivent 30 000 euros d’indemnisation pour licenciement abusif et discrimination. L’épisode judiciaire soldait l’une des plus longues batailles de l’histoire syndicale. Le grand mérite de l’enquête de Dominique Simonot, écrite comme un thriller syndical et politique, tient bien sûr à l’empathie – bien plus encore – qu’elle accorde à ses interlocuteurs, tant et tant que beaucoup s’enfonceront dans les méandres de cette pâte humaine comme dans un roman d’amour, sublimé par la réalité et les destins croisés des Georges, Norbert, René, Daniel, Henri, Simone, Lucienne, Colette et les autres. Ils étaient syndicalistes, communistes, ils ont été l’honneur de la France et la gauche, toute la gauche, leur doit aujourd’hui les honneurs. À ce propos : élu président de la République, François Mitterrand n’a jamais fait le moindre geste de réconciliation à leur égard. Certains y verront, une fois encore, la face obscure de l’histoire des solfériniens vis-à-vis des luttes sociales. Nous y verrons surtout un devoir d’histoire et un rappel à la vigilance.

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 19:47

 

La décision de Mme Le Brun de ne pas mettre en place d'Activités Périscolaires dans le cadre de la réforme des rythmes sacrifie des opportunités de renforcer l'éducation des jeunes et la démocratisation de la culture.

Les modalités de ce choix sont peu démocratiques. Le Conseil Municipal n'a pas été consulté. La ville revient sur son pré-projet envoyé à l'inspection académique. Le Comité Technique et les conseils d'école s'étaient mis d'accord, dans quatre école du moins, après des mois de discussion, particulièrement actives chez les parents des six écoles publiques de Morlaix, sur une solution avec des TAP deux après-midi par semaine (2 fois 1h30) pour offrir aux enfants des activités éducatives, culturelles et sportives épanouissantes. Lors de la campagne électorale, Agnès Le Brun s'était engagée à mettre en place des activités périscolaires gratuites dans les écoles qui le désiraient sur le temps libéré par le report des heures de cours le mercredi matin.

Pour sa part, le Front de Gauche a toujours dit que la réforme des rythmes scolaires était inacceptable dans ses modalités: manque de concertation et de préparation, indifférence aux inquiétudes et aux critiques des acteurs de l'école et des élus, prise en compte restrictive du problème de l'échec scolaire et des rythmes de l'enfant, transfert aux collectivités de missions éducatives devant revenir à l'État et de l'essentiel du poids financier de la réforme, ce qui aggrave les inégalités territoriales et renforce une école à vitesses multiples.

Nous savons par ailleurs que dans le cadre de la politique d'austérité désastreuse décidée par Hollande et Valls soutirant 10,5 milliards d'euros aux collectivités locales d'ici 2017, 2,7 millions d'euros de dotations d'Etat doivent être retirées à Morlaix les quatre prochaines années. C'est une perte de recettes considérable et cela peut expliquer la frilosité de la Mairie pour financer les TAP dans les écoles publiques.

Cependant, l'économie réalisée est réduite puisque la réforme des rythmes devrait tout de même coûter 133 000€ par an à la mairie (surcoût de la prise en charge le mercredi). La ville n'aura droit à aucune aide de l'État et de la CAF tout en devant assurer les cours le mercredi. Les économies réalisées au final représentent à peine le coût des aménagements de la place Emile Souvestre, moins que le coût d'un rond-point... Tout est une affaire de choix budgétaires: or, la jeunesse doit être une priorité de la politique municipale.

Dans une ville en crise, la question que l'on aurait dû se poser, c'est comment se saisir de cette réforme des rythmes pour favoriser au mieux la réussite de tous, permettre à tous les enfants d'accéder à des pratiques culturelles et artistiques ? Au lieu de cela, les enfants des parents qui travaillent vont passer beaucoup trop de temps en garderie ou en récréation. Tout aussi grave, comme l'école publique n'aura pas vraiment de contreparties positives aux inconvénients des 5 jours d'école d'affilée, il est à craindre que beaucoup de familles d'enfants scolarisés actuellement dans le public se tournent vers l'école privée, détériorant un peu plus le niveau de mixité sociale de l'école publique.

 

front de Gauche Morlaix

 

Rythmes-scolaires-19-mai-2014-OF.jpg

 Rythmes-scolaires-19-mai-2014-Telegramme.jpg

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 07:52

" Quelle Europe pour demain ?"  


Avec la liste Front de Gauche conduite par MYRIAM MARTIN dans le Grand Ouest, faites le choix de rompre avec cette Europe pour refonder l'Europe sur d'autres bases.


Le Front de gauche organise une réunion publique pour la campagne des Européennes vendredi 23 mai à l'espace Coatenlem à Plouigneau à 20 h.


Ce sera la réunion publique de la campagne des Européennes sur le pays de Morlaix en dehors de la Réunion sur le Grand Marché Transatlantique à Plourin le 14 mai avec Bertrand Seys et du meeting de Xavier Compain et Bertrand Seys à la Fête du Viaduc le 1er mai.

 

 

Nous avons des propositions:  venez partager avec nous vos espoirs et vos inquiétudes.

 

Nous avons prévu de vous faire une présentation de l'état des négociations pour le traité sur le Grand Marché Transatlantique dénommé aussi TAFTA et ses conséquences non négligeables sur l'avenir de notre région. Cette présentation sera assurée par Julien Kerguillec.  

 

Unknown

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 07:31

17 mai 2014 Front de Gauche                                                        

 

européennes 17 mai

européennes 17 mai 2européennes 17 mai 3

 

Etaient aussi mobilisés pour faire connaître leurs actions, en ce samedi ensoleillé, Amnesty International et les Blouses Roses de l'Hôpital: 

 

amnesty 17 mai

 

17 mai blouses roses 2

 

Photos Pierre-Yvon Boisnard (Le Homard Enchaîné).  

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 12:24
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