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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 22:00

La campagne du Front de Gauche

 

A 3 semaines du scrutin des européennes le moins que l’on puisse dire c’est que les médias ne se décarcassent pas pour en expliciter les enjeux. Le Front de Gauche, qui se présente uni dans les huit grandes régions qui constituent les circonscriptions électorales, a élaboré un texte très riche dont voici les grandes lignes

 

1 – L’Union européenne est en crise

 

Cette crise est à la fois sociale et écologique. Elle se traduit par une destruction de l’écosystème ; par une explosion de la précarité, de la pauvreté et du chômage et par une négation des souverainetés populaires et donc de la démocratie.

 

Cette crise s’inscrit dans la crise globale du capitalisme néolibéral qui a commencé en 2007. C’est une crise du capitalisme financier dont les exigences exercent une pression accrue sur les revenus salariaux et les garanties sociales.

 

Elle entre en résonnance avec la crise propre de l’Union Européenne dont la construction est fondée sur la concurrence généralisée entre les peuples et sur le dumping social et fiscal.

 

A cette situation la réponse des classes dirigeantes a été la mise en place d’une Europe de plus en plus autoritaire. Ce choix partagé par les gouvernements de droite comme sociaux-démocrates remet en cause les acquis sociaux et démocratiques issus dans les différents pays d’Europe des luttes populaires des décennies passées. La conséquence, avec l’éloignement de toute possibilité de contrôle populaire, est une véritable catastrophe sociale et écologique qui offre à l’extrême droite un terreau sur lequel elle prospère.

 

La droite (PPE) et les partis « socialistes » (PSE) portent ensemble (parce qu’en réalité ils cogèrent l’Union Européenne) la responsabilité de cette situation et des attaques contre la souveraineté populaire.

 

La seule voie possible de sortie de cette crise passe par la rupture avec cette Union Européenne là pour refonder une Europe solidaire et démocratique.

 

2 – Il faut désobéir et rompre avec les traités

 

Pour refonder l’Europe sur de nouvelles bases il faut d’abord rompre avec l’Europe telle qu’elle est : traités négociés en secret et ratifiés sans consultation des peuples, dumping social et fiscal, politique d’austérité, … C’est pourquoi il faut désobéir à ces traités et à leur logique.

Pour cela, nous proposons une révolution citoyenne qui s’appuie, en toutes circonstances, sur la souveraineté et les mobilisations populaires.

 

Il faut donc se battre,  au niveau européen, avec toutes les forces progressistes (sociales et politiques) qui rejettent l’austérité et la construction libérale de l’Europe.

 

Rompre et désobéir supposent de refuser de s’enfermer dans un consensus mou et d’assumer des affrontements au sein de l’Union Européenne pour obtenir une modification des règles actuelles et, si ce n’est pas possible, pour, avec tous les pays qui le souhaiteront, désobéir à ces règles. Dans ce mouvement la France, 2èmeéconomie européenne, peut jouer un rôle moteur.

 

Sans attendre il est possible de prendre des mesures unilatéralescoopératives avec tous les pays qui le souhaitent, mesures qui auraient vocation à s’étendre à toute l’Europe.

 

Il faut donc rompre avec l’Europe telle qu’elle est pour refonder une autre Europe 

Cela suppose de sortir la dette publique de l’emprise des marchés pour relancer l’emploi et la transition écologique. On sait combien la dette sert de prétexte à la nécessité de mener des politiques d’austérité drastiques. Cela pose évidemment la question du rôle de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de l’Europe qu’il faut revoir de fond en comble pour que l’une et l’autre deviennent enfin des outils au service des peuples.

 

Pour sortir de l’austérité il faut refuser la politique budgétaireeuropéenne qui impose de mener des politiques d’austérité de façon permanente et de couper massivement dans les dépenses publiques, la protection sociale et les services publics.

 

Il faut refuser le dumping social, les libéralisations et en finir avec la précarité. Il faut agir pour la mise en place de critères de convergence sociale pour tous les pays de l’Union et mettre un coup d’arrêt à la déréglementation des services publics.

 

Il faut en finir avec l’Europe de la Finance. Pour que la finance soit mise au service de la société et non l’inverse il faut qu’elle soit mise sous une surveillance stricte des pouvoirs publics. Rôle des banques, taxation des transactions financières, lutte contre les paradis fiscaux,…aucun aspect ne sera éludé.

 

Il faut lutter contre le libre-échange destructeur. Comme contre la finance des mesures de protection sont indispensables en ce qui concerne les échanges de marchandises. Face au pouvoir exorbitant des grandes firmes transnationales et aux dégâts écologiques et sociaux qu’elles génèrent il s’agit d’aller vers la relocalisation des activités et de favoriser les circuits courts de production et de consommation : c’est dans la même optique que nous prônons une refondation de la politique agricole commune (PAC). Nous défendons la coopération internationale et la solidarité intra-européenne plutôt que la guerre économique de tous contre tous.

 

C’est cette même logique qui nous amène à combattre vigoureusement le grand marché transatlantique (GMT).Ce projet négocié entre les USA et l’Union Européenne dans l’opacité la plus totale est inacceptable. C’est un sujet déterminant pour l’avenir social, écologique, économique et démocratique de l’Europe. Il déstabiliserait nos industries, nos cultures, nos agricultures. Il permettrait l’arrivée en Europe de produits ne répondant pas à nos normes sociales ou environnementales. C’est pourquoi nous exigeons du gouvernement français la fin des négociations sur le GMT et si cela n’est pas obtenu, la tenue d’un référendum.

 

 D’une façon plus générale nous dénoncerons les accords de libre échangeet nous agirons pour leur remplacement par des accords basés sur la solidarité et la coopération.

Il faut rompre avec le productivisme et instaurer une planification écologique européenne. : Incidence sur le climat, pillage des ressources naturelles, multiplication des déchets toxiques, appauvrissement de la biodiversité,…jamais l’existence d’un intérêt général humain radicalement anticapitaliste n’a été aussi évidente. La mise en œuvre d’une planification écologique et le retour des biens communs de l’humanité et des services d’intérêt général dans le giron public, transition énergétique, gestion des ressources renouvelables, gaz à effet de serre,…tout cela exige des moyens à la hauteur des enjeux et un contrôle citoyen permanent.

 

Il faut rompre avec la dépendance de l’Europe aux intérêts géostratégiques des USA. Le traité de Lisbonne prévoit que les politiques des états de l’U.E. soient compatibles avec les orientations de l’OTAN. Nous voulons la dissolution de l’OTAN et, sans attendre, la sortie de la Francede l’OTAN. L’avenir de la planète ne doit pas être discuté au sein des G8 et G20. Nous refusons la toute puissance du dollar comme monnaie de réserve.

 

Il faut rompre avec l’Europe Forteresse » et la politique agressive vis-à-vis des pays du Sud et de l’Europe orientale :

 

Engager toutes ces ruptures est une condition indispensable pour pouvoir refonder le projet européen sur de nouvelles bases libérées des traités européens actuels.

 

3 – Refonder l’Europe

 

Notre critique de l’U.E. et les ruptures que nous voulons engager ne signifient pas une volonté de repli nationaliste. Au contraire nous sommes aujourd’hui la seule liste à porter une idée européenne à laquelle les peuples pourraient adhérer porteuse de progrès humain, social et écologique. C’est le sens de la refondation que nous proposons :

 

 

Une Europe démocratique qui respecte les souverainetés populaires

 

Toutes les politiques nationales comme européennes doivent faire l’objet de débats publics, être librement consenties, contrôlées et soumises à la souveraineté populaire.

 

Le renforcement des assemblées élues (parlements nationaux et parlement européen) doit changer l’équilibre des pouvoirs. Le parlement européen, élu à la proportionnelle au niveau national, verra ses pouvoirs renforcés notamment dans l’initiative des lois. Mais surtout nous voulons développer la possibilité d’intervention des peuples dans les décisions européennes. Elaboration, suivi et évaluation des politiques européennes tous les aspects leur seront ouverts.

 

Une Europe du développement humain soutenable

 

Face au chômage et à la précarité, la priorité absolue est d’offrir à tous les Européens un modèle de développement qui leur garantisse du travail, des revenus décents, une protection sociale, tout en protégeant notre écosystème.

 

Dans l’immédiat, un grand plan européen d’investissement pour reconstruire les économies et enclencher la transition écologique. Relocaliser les activités, transformer les modes de production, favoriser les circuits courts pour faire face aux défis sociaux et environnementaux.

 

Une réappropriation publique et démocratique des secteurs stratégiques, des coopérations industrielles et de recherche, des visas écologiques et sociaux sur les importations permettront un nouveau type de production alliant développement humain, social et écologique.

 

Interdiction des licenciements boursiers, création d’emplois qualifiés, sécurisés, bien rémunérés avec des pouvoirs d’intervention sur les choix des entreprises.

 

La préservation de l’écosystèmesera une priorité avec une planification écologique, le retour des biens communs de l’humanité dans le secteur public, les énergies renouvelables, les économies d’énergie, le développement dans les transports ferroviaires et des voies d’eau.

 

Il est nécessaire de définir un cadre européen du droit du travail et de la protection sociale. Un « bouclier social » garantira la sécurisation des emplois, un droit à la formation pour tous ; une harmonisation progressive des droits sociaux par le haut ; des salaires minimum décents en Europe.

 

Convergence vers le hautdes normes sociales, écologiques et démocratiques, réduction du temps de travail, égalitéfemmes/hommes, droit à la retraite à 60 ans, lutte contre les discriminations.

 

Les services publics, avec de nouvelles créations à l’échelle européenne permettront l’accès de tous aux droits universels : éducation, santé, logement, eau, énergie…ces services publics créateurs d’emploi, de lien social, de dynamisme des territoires ruraux et des quartiers populaires.

 

La PAC sera elle aussi refondée : sécurité et souveraineté alimentaire, agriculture paysanne non soumise à la logique productiviste garantissant aux agriculteurs des prix rémunérateurs et aux citoyens une nourriture de qualité saine et variée, accessible à tous au juste prix.

 

Une Europe libérée de l’emprise de la finance

 

L’union économique et monétairedoit enfin servir la création d’emplois, les services publics, les produits utiles et la transition écologique pour un partage juste des richesses. La BCE doit être placée sous le contrôle démocratique des peuples.

 

Taxer les transactions financières, lutter contre la fraude fiscale, harmoniser la fiscalité des entreprises pour lutter contre le dumping fiscal.

 

Donner la priorité à la réduction des inégalités sociales et territoriales comme aux programmes de solidarité et de lutte contre l’exclusion.

 

Une Europe des droits et liberté

 

L’Europe doit garantir l’égalité entre les femmes et les hommes à tous les points de vue et protéger le droit fondamental des femmes à disposer de leur corps.

 

L’Europe doit être laïque et garantir la liberté de conscience. Ce qui implique la liberté des cultes et une stricte séparation entre les Eglises et les institutions européennes.

 

Une Europe de la paix au service de l’émancipation humaine

 

Face à la puissance du capital globalisé, notamment aux transnationales et aux marchés financiers, l’Europe doit être un espace politique et économique qui fasse contrepoids et qui renonce aux ingérences impérialistes et néocolonialistes. Elle sera ainsi un très puissant outil de coopération entre les peuples du monde.

 

Recherche permanente de la paix et de la sécurité collective. Pour cela il faut rompre avec les politiques atlantiques, sortir de l’OTAN, être indépendant vis-à-vis des USA, être active sur le désarmement multinational. La politique extérieure doit se fonder sur le droit international pour la résolution des conflits.

 

Au Proche-Orient l’Europe engagera tous les moyens à sa disposition pour faire respecter le droit imprescriptible du peuple palestinien à un état souverain et démocratique dans les frontières de 1967.

 

A l’opposé de l’ « Europe Forteresse » actuelle, les droits des migrants (droit d’asile, droit à la scolarisation, droit au travail, …) seront respectés ;

 

Une politique de solidarité et de coopération sera mise en place avec les différentes régions du monde. Avec l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, le Proche-Orient, l’Europe de l’Est de nouvelles relations seront établies sur un pied d’égalité et non dans le cadre d’accords de libre-échange.

 

L’Europe soutiendra les révolutions citoyennes qui ont mis à bas des régimes autoritaires.

 

Résumé par Alain DAVID

 

 

P.S. : le document du FdG est bien plus riche et plus détaillé. On peut se le procurer auprès des différentes composantes

 

Pour le PCF : 2, petite rue de Callac 29600 MORLAIX

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 19:07
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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 18:17

 

 

Yoann-Daniel1.jpg

 

Yoann Daniel est le candidat des communistes finistériens de la liste Front de Gauche conduite par Myriam Martin sur la circonscription Ouest. A bientôt 40 ans, ce scaërois d’origine est journaliste, un métier appris sur le tas après quelques années en tant que correspondant de presse local et sportif. Comme Myriam Martin, Yoann est issu de cette génération qui a vécu l’essor de la construction européenne, celle du marché bien entendu, mais aussi celle des échanges culturels, celle de la paix, celle qui a permis aux peuples grecs, espagnols et portugais de définitivement s’émanciper de régimes totalitaires, celle qui a vu le rêve européen se transformer en cauchemar, mais à l’image de l’ensemble des candidats présentés par le Front de Gauche, il refuse de céder au fatalisme, au repli sur soi, à la victoire annoncée des touts puissants qui ont fait main basse sur l’Union Européenne pour servir leurs profits. Un combat difficile mais une lutte nécessaire et vitale où les communistes doivent être les fers de lance pour refonder l’Europe. 

Q : Yoann, quel est le sens de ta candidature sur la liste Front de Gauche aux élections européennes ? 
Toutes les composantes du Front de Gauche, sortent de ce scrutin avec la gueule de bois. Il y a un sentiment de frustration énorme. Le temps viendra de tirer les leçons, de se parler entre partenaires, de débattre en interne. Mais sur les questions européennes, nous partageons tous les mêmes valeurs, les mêmes aspirations et la même ambition, donc nous devions rebondir vite. Et nous lancer, avec nos camarades du Front de Gauche, dans cette campagne. C’est de ma responsabilité de dirigeant départemental du PCF d’insuffler ce nouvel élan auprès de nos adhérents et sympathisants de faire en sorte que nous occupions notre place légitime au sein du Front de préparer l’avenir en installant les conditions d’un débat sincère sur les futures orientations du Front de Gauche. 
Q : Comment se déroule la campagne ? 
Elle est inégale sur l’ensemble de la circonscription, un territoire aux problématiques bien différentes. Mais dans notre département cela fonctionne. La mise en route a été un peu difficile. Les communistes ont du s’habituer à d’autres façons de travailler puisque c’est Ensemble qui dirige la campagne. Mais le constat est éclatant : nous menons une vraie campagne de terrain ! Nous multiplions les rencontres, les débats publics, les assemblées citoyennes, et nous 
sommes dans une réelle démarche de conviction. Sur le terrain on constate le mal fait à la démocratie par les gouvernements successifs en France, et par les dirigeants de l’Union Européenne. Les « listes qui comptent » n’ont pas 
intérêt à faire campagne, car moins les gens iront voter, plus nos dirigeants actuels seront confortés dans leurs politiques d'austérité et anti-démocratiques. 
Q: Les principaux axes de campagne? 
Avant tout, c'est un gros travail de pédagogie, d'explication. Pour ma part, j'insiste fortement sur trois points. Tout d'abord, le retour d'une réelle démocratie en Europe avec de vrais pouvoirs pour le parlement et la suppression d'instances supranationales telles que la commission européenne. C'est aux peuples souverains de reprendre en main la destinée de l'Union Européenne. En ce sens, chaque député élu du Front de Gauche sera une vigie prompte à nous alerter, nous informer, nous rassembler, chaque fois que l'on tentera de corrompre les institutions démocratiques, chaque fois que les financiers, les banques, les trusts industriels, les lobbys se serviront de l'Europe pour leurs bénéfices. Cela découle sur mon second point: le TAFTA - l'accord de libre échange Europe - Etats-Unis. Heureusement que quelques unes de ces vigies ont découvert le pot aux roses, et que de nombreuses organisations relaient l’information auprès du public et mobilisent sur le sujet. Cet accord serait catastrophique pour notre modèle social, économique et culturel. J’encourage tout le monde à se saisir de la question et à dire non au TAFTA ! François Hollande lors de sa visite aux Etats-Unis a demandé à « mettre les bouchées doubles » pour que l’accord soit signé. Si par hasard les Français refaisaient le 25 mai le même coup qu’en 2005 pour le Traité Européen ! Et, troisième angle de cette campagne : la désobéissance ! Non à l’austérité, aux plans d’économies sur le dos des services publics. Non aux ultimatums de la Commission Européenne, à ses directives stupides. Non à la Banque Centrale Européenne, usurière des peuples européens. Non au remplacement des institutions politiques et démocratiques par une gouvernance économique Oui à une Europe au service de ses peuples ! 
Q: Et les réactions des gens que tu rencontres? 
Il y a beaucoup de colère. Les salariés de l'agroalimentaire que j'ai rencontré à Guerlesquin gèrent leur quotidien dans la précarité. A Crozon, 200 familles ont besoin de l'aide du Secours Populaire. Ces familles, en majorité, n'iront pas voter pour les Européennes. Pourtant, le maintien des aides européennes aux associations caritatives, alors que la Commission voulait les supprimer, c'est le résultat de la lutte acharnée des députés Front de Gauche, Patrick Le Hyaric en tête. 
La méfiance face à l'étranger redouble. On cherche des responsables et les politiques sont les premiers ciblés. Cela fait le jeu de l'extrême-droite. Pourtant, il y a de l'espoir, notre programme est crédible et au service des populations, mais les médias ne nous font pas beaucoup de place. Dans l'ensemble, lorsque le dialogue est possible, notre message est très bien reçu. 
Q: Alors il faut vraiment aller voter le 25 mai? 
Je suis communiste et je ne cesse de la répéter tout au long de la campagne: la démocratioe n'est pas un jouet qu'on peut ranger au fond d'un placard parce qu'il n'est plus à la mode. Ne pas s'exprimer le 25 mai, c'est dire implicitement "oui" à l'Europe telle qu'elle se dessine aujourd'hui. C'est laisser la place à la droite dure et à l'extrême-droite. Le 25 mai, nous devons gagner des élus avec nos camarades grecs, espagnols, portugais, irlandais... Nous devons faire progresser notre rapport de force pour que rien ne soit possible sans nous, sans la parole retrouvée des peuples européens. 
Liste Front de Gauche circonscription Ouest
1. Myriam Martin (enseignante en lycée professionnel, Ensemble)
2. Xavier Compain (paysan, Côtes d'Armor, PCF)
3. Sylvie Mamet (psychologue, Charente)
4. Marie-Claude Robin (syndicaliste, Loire-Atlantique)
5. Alain Bergeot (cadre retraité de la Poste, militant syndical, Finistère)
6. Françoise Jaffré (56)
8. Bertrand Seys (enseignant chercheur, Finistère, Parti de Gauche)
9. Evelyne Robin
10. Gilles Leproust
11. Katell Andromaque
12. Yoann Daniel (journaliste, Finistère, PCF) 
13. Véronique Bonnet (enseignante, Charente-Maritime)
14. Franck Loiseau 
15. Anne Joulain
16. Guénolé Fournet (assistant d'éducation, Ile et Vilaine)
17. Caroline Pottier
18. Thierry Rouquet 
Meeting à RENNES: le jeudi 22 mai Halle Martenot, 20h avec: 
MYRIAM MARTIN, Ensemble
PIERRE LAURENT, Parti Communiste
YOANN DANIEL, Parti Communiste
GUENOLE FOURNET, Parti Communiste
MARTINE BILLARD, Parti de Gauche
CLEMENTINE AUTAIN, Ensemble
BERTRAND SEYS, Parti de Gauche
Unknown
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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 18:15
Les élections municipales ont bel et bien servi de vote sanction contre la politique d’austérité menée par F. Hollande et Jean-Marc Ayrault en a payé les pots cassés. Si les listes qui apparaissaient détachées de l’alliance PS/EELV s’en sont plutôt bien sorties, c’est toute la gauche qui est affaiblie. Bien que victorieuse, l’UMP ne remporte pas un succès massif, et le F Haine continue son travail d’enfumage des couches populaires.
Mais surtout, en nommant Manuel Valls et en proposant le fameux Pacte de Responsabilité, Hollande apparaît sourd et aveugle au message des électeurs de gauche.
Le président de la République voulait faire de ce Pacte, un « moment de vérité » pour le pays. Ce sera surtout un moment de divorce accru entre le pouvoir qui se réclame de la gauche et les classes populaires. En favorisant aussi clairement les intérêts de la finance et du Medef, il a commencé à scier la branche sur laquelle repose son gouvernement.
Ce plan d’austérité constitue une régression sociale majeure : 18 milliards d’économie sur le budget de l’État, 11 milliards sur les collectivités locales, 10 milliards sur l’assurance maladie et 11 milliards sur les autres dépenses de protection sociale. Ce sont les salariés et notamment les plus modestes, les fonctionnaires, les retraités qui financeront les cadeaux pour les patrons pour un montant de plus de 36 milliards d’euros.
Partout en Europe, le chômage et la précarité explosent, les droits démocratiques des peuples sont bafoués, l’écologie est sacrifiée sur l’autel du profit. Le dogme ultralibéral, les traités européens et ceux qui les défendent encore en sont responsables. En France, le gouvernement de Manuel Valls, allié à Angela Merkel, sert de relais à cette politique d’austérité.
Le 25 mai prochain, pour les élections Européennes, il n’y aura qu’un seul tour pour exprimer notre refus de cette politique. Le risque est fort d'avoir un haut niveau d'abstention, finalement assez confortable pour les partis libéraux au pouvoir, dû au rejet des politiques conduites depuis des années, au nom de l'Europe ou d'un prétendu réalisme économique.
Avec la liste du Front de Gauche, conduite par Myriam Martin, nous pouvons créer la surprise en envoyant à Strasbourg une députée qui refusera le Grand Marché Transatlantique et appellera à désobéir à ces traités mortifères pour notre modèle social, notre démocratie, et même notre dynamisme économique.
Une députée qui se fera l’écho des luttes pour une autre Union Européenne, en rupture avec celle des banques. Une Europe des peuples, solidaire, sociale et écologiste.
François Rippe
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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 16:19

Avec qui vont siéger les élus du Front de Gauche?

 

Dossier l'Humanité - 10 et 11 mai 2014 - Le Monde 18-19 mai 

 

Selon les sondages, le Front de Gauche est annoncé à 8-9% pour ces élections européennes du 25 mai. 

La Gauche Unitaire Européenne (GUE), le seul rassemblement à batailler contre l'austérité et le libéralisme en Europe, pourrait devenir le troisième ou le quatrième groupe au Parlement Européen, passant de 35 à 52 députés, ce qui le placerait devant les Verts, qui passeraient de 57 à 38 députés.  

 

Bien sûr, cela dépendra du choix de nos concitoyens européens et français: on devrait logiquement avoir de meilleurs résultats encore, vu l'ampleur des désastres sociaux, économiques, écologiques et démocratiques causés par les politiques pro-capitalistes de la droite et des sociaux-démocrates, et c'est particulièrement vrai dans le sud de l'Europe où les partis et rassemblements de la vraie gauche pourrait faire une poussée.

En Espagne la coalition Gauche Plurielle (Izquierda Unida- Parti Communiste+ divers) est donné à 10% voire 12%, en troisième position. Au Portugal et dans les pays nordiques, la gauche de gauche pourrait aussi progresser. En Irlande, le Sinn Féin est donné à 15%. C'est de Grèce qui viendra sans doute le meilleur résultat de la gauche anti-libérale, Syrisa devant totaliser plus de 27%, son score aux dernières législatives.

 

A noter que quand on met sur le même plan le Front de Gauche et le FN, tous deux qualifiés par les médias au service du système d'euro-sceptiques ou de populistes, il y a une malhonnêté fondamentale: le Front de Gauche ne va pas siéger dans le groupe avec des éléments néo-nazis, néo-fascistes, racistes, traditionnalistes réactionnaires, faut-il le rappeler!   

 

Voici nos alliés en Europe pour l'instant:

 

Danemark

Alliance Rouge Verte - 6,7% en 2011    

 

Pays-Bas

Parti Socialiste - 9,7% en 2012

 

Irlande du Nord

Sinn Féin - 25,5% en 2012

 

Irlande

Sinn Féin - 10% en 2012

 

Belgique

Parti du Travail - 1,5% en 2012 

 

Portugal

Coalition démocratique unitaire (dont Parti Communiste Portugais)-  8% en 2011

 

Espagne

Gauche Unie (Izquierda Unida) - 7% en 2011

 

Luxembourg

La Gauche + Parti Communiste: 5,5% en 2013

 

Suède

Parti de Gauche: 5,6% en 2010

 

Finlande

Alliance de Gauche: 8,1% en 2011

 

Lettonie

Centre Harmonie: 28,3% en 2011

 

Allemagne

Die Linke: 8,6% en 2013

 

République Tchèque

Parti Communiste de Bohème-Moravie: 15% en 2013

 

Slovaquie

Parti Communiste: 0,7% en 2012

 

Autriche

Parti Communiste: 1% en 2013

 

Croatie

Parti travailliste: 5,1% en 2011

 

Chypre

Parti progressiste des travailleurs (Akel): 32,7% en 2011

 

Grèce

Parti communiste (4,5%) + Syriza (27%) en 2012

 

Italie 

Révolution civile (dont communistes) 2,25% 

 

 

 

 

 

 

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 13:39

Pour un Mieux-Vivre Partagé,


Rompre et Refonder l’Europe

 

 

L’Union Européenne est une idée magnifique et pourtant, au mieux elle n’intéresse pas, au pire elle suscite méfiance et rejet … et avec raison ! Cette belle idée a été dévoyée. Nous rêvions d’une Europe source de prospérité et de mieux-vivre pour tous ses habitants, nous nous réveillons avec une Europe du libre-échange, terrain de jeux des multinationales et des prédateurs financiers. Nous voulions une Europe des peuples unis dans la paix et la coopération, nous subissons une Europe des rivalités et concurrences économiques organisées entre ces peuples. Nous espérions une Europe respectueuse de la planète et de l’environnement, elle organise la destruction de l’écosystème et le pillage des biens communs de l’humanité.

Au Front de Gauche, nous prétendons que cette évolution n’est pas une fatalité et qu’il est encore possible de rompre avec l’Europe telle qu’elle est pour refonder un autre projet européen, social et solidaire. Pour nous aujourd’hui, l’urgence absolue, c’est de désobéir à tous ces traités qui fondent la politique de l’Union Européenne et ui nous ont été imposés sans la moindre concertation (traité de Lisbonne, TSCG …) Ce sont ces traités qui font de l’Europe un carcan économique qui opprime les peuples et leur impose toujours plus d’austérité et de précarité.

 

Voici l’Europe dont nous rêvons et que nous pouvons construire si nous sommes assez nombreux pour le vouloir :

 

Une Europe libérée des griffes de la finance

L’Europe est actuellement victime des prédations du capital financier et d’un mode d’accumulation du capital au profit de quelques-uns, ce qui détruit toute possibilité de développement justement réparti

  • Soumettons la dette des banques au contrôle des citoyens et du Parlement pour envisager son rééchelonnement ou son annulation totale ou partielle

  • N’admettons plus que la Banque Européenne soit le coffre-fort des marchés qui s’en servent pour alimenter les dettes publiques, remettons la au service des peuples avec obligation pour elle de prêter directement aux Etats et aux collectivités territoriales

  • Luttons efficacement contre la fraude fiscale : transparence bancaire, renforcement des services d’enquête, coopération européenne)

  • Taxons le capital spéculatif par une véritable taxe sur les transactions financières

  • Finissons-en avec le dumping fiscal qui vide les caisses des états, en harmonisant la fiscalité des entreprises, avec bonus pour celles qui créent de l’emploi, investissent, forment, paient correctement leurs salariés, et malus pour celles qui délocalisent, spéculent, polluent

 

Une Europe qui garantisse du travail, des revenus décents, une protection sociale à chacun de ses habitants, dans le respect de l’écosystème

Le développement industriel et agricole n’a aujourd’hui qu’un seul objectif : augmenter les profits des multinationales et acteurs financiers au détriment de la santé économique des pays et des peuples

  • Investissons massivement pour reconstruire les économies européennes et engageons la transition écologique. Parions sur les énergies renouvelables et propres, les économies d’énergie, le développement des transports ferroviaires et de la voie d’eau. Tout cela créera des emplois.

  • Produisons autrement : les modes de production actuels favorisent les délocalisations et l’augmentation inutile des transports routiers. Développons des coopérations et des filières stratégiques entre territoires. Relocalisons les emplois, favorisons les circuits courts de production et de consommation, introduisons des visas écologiques et sociaux sur les importations.

  • Développons une politique agricole débarrassée des logiques productivistes, qui garantisse des revenus décents pour les agriculteurs, une nourriture de qualité et accessible à tous.

  • Pour en terminer avec le dumping social qui ne sert qu’à alimenter les profits des entreprises et à appauvrir les salariés, alignons progressivement les salaires et les droits sociaux sur le modèle des pays où les droits des salariés sont les plus avancés et mettons en place un salaire minimum européen.

  • Engageons un développement des services publics avec des créations d’emplois utiles au peuple, œuvrant à la reconstruction du lien social, capables de redynamiser les territoires ruraux et les quartiers populaires.

 

Une Europe démocratique à l’écoute de son peuple et au service de l’émancipation humaine

Les outils de décision et d’élaboration des politiques européennes sont aujourd’hui entre les mains des lobbies et d’acteurs politiques sourds, aveugles ou démissionnaires devant leur responsabilité de garant de l’intérêt commun

  • Exigeons une consultation par référendum sur toutes les grandes orientations européennes : il ne faut plus qu’un projet comme le traité transatlantique, qui va impacter la vie de tous les citoyens en les entraînant vers le moins-disant social, environnemental et démocratique, puisse être négocié dans son dos !

  • Développons les outils démocratiques qui vont permettre au peuple de participer à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des politiques européennes.

  • Donnons aux parlements nationaux la possibilité de participer à l’élaboration des lois et règles européennes

  • Elisons Le parlement européen à la proportionnelle sur des listes nationales afin que tous les courants de pensée soient représentés

  • Supprimons la commission européenne, totalement antidémocratique

  • Interdisons le lobbying ou plaçons-le sous étroite surveillance

 

Une Europe des droits et des libertés

Contre l’Europe de l’ordre moral, il faut agir pour les droits des femmes et les LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi, Trans)

  • Défendons l’égalité entre les femmes et les hommes à tous les points de vue et le droit fondamental des femmes à disposer de leur corps notamment en garantissant l’accès de toutes à l’IVG et à la contraception.

  • Contre la primauté des Etats en matière des droits sexuels, imposons une loi européenne contre toute forme de discrimination et l’égalité des droits quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes.

 

Une Europe de la paix et de la solidarité entre les peuples

L’Europe peut être un outil de coopération entre les peuples du monde et un acteur important sur la scène internationale à condition de rompre avec la logique d’ingérence impérialiste et néocolonialiste.

  • Rompons avec les politiques atlantistes, sortons de l’OTAN et restons indépendants des USA !

  • Donnons la priorité aux règlements politiques des conflits et défendons la perspective d’un désarmement multilatéral.

  • Défendons le droit imprescriptible du peuple palestinien à un Etat souverain et démocratique dans les frontières de 1967.

 

 

Tout cela est possible. Nous sommes suffisamment nombreux à souffrir de cette construction européenne anti-démocratique et agressive pour les populations, à souhaiter une vraie coopération entre les peuples sur le chemin de la prospérité pour tous. Notre ambition est de créer en Europe un espace politique et économique qui fasse contrepoids aux logiques et à la puissance du capital globalisé. Nous voulons une Europe solidaire qui fasse passer l’humain d’abord !

 

Le 25 mai, Manifestons clairement cette volonté en votant pour la liste du Front de Gauche conduite par Myriam Martin.

 

Michèle Abramovicz

 

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 11:31

L’Europe était une belle promesse d'affirmation de valeurs humanistes, de dépassement des chauvinismes par des échanges internationaux plus réguliers et une meilleure connaissance et compréhension réciproque, de rattrapage des pays européens les moins développés, de coopération à tous les niveaux entre des peuples jadis opposés par l'histoire, d'harmonisation par le haut des législations sociales, de préservation d'un modèle social globalement plus protecteur et égalitaire sur le vieux continent que partout ailleurs, de contrepoids à l'hégémonie américaine et à son modèle économique pro-capitaliste, de construction d'un modèle de transition écologique.

Comme beaucoup, nous y avons cru, et nous voulons toujours la construire, cette Europe démocratique et sociale des peuples, car la nostalgie du repli sur les frontières nationales est une fausse solution, probablement à contre-courant de l'histoire, même si les peuples sont de plus en plus désanchantés vis à vis de l'Union Européenne. Et on peut les comprendre... 

En effet, quel triste spectacle nous offre l'Union Européenne depuis trois décennies! Acte Unique imposant la politique de rigueur et la priorité à la lutte contre l'inflation en 1986 sous l'impulsion de Jacques Delors, une mise en place de l'euro et un élargissement précipités qui l'ont réduit au rôle de grand marché concurrentiel et d'instrument de discipline économique ultra-libérale ! La privatisation du secteur de l'énergie, des télécommunications, le démantèlement de la Poste, du fret ferroviaire public, et bientôt l'ouverture à la concurrence des TER.

1600 migrants meurent chaque année en tentant de gagner les rives de la survie et de l'espoir en Europe. L'Europe de la libre circulation des capitaux et de la mise en concurrence généralisée des travailleurs protège ses frontières extérieures derrière les barbelés et les dispositifs policiers de Schengen, mais elle ne protège surtout pas les classes populaires, les salariés, les retraités, mis à la diète et livrés en pâture aux intérêts du grand capital qui ne jure que par la suppression des dispositifs de protections sociales et des services publics, par la baisse du coût du travail.

Gouvernements élus contraints à la démission et remplacés par des technocrates sans légitimité démocratique mais choisis par la Finance (en Grèce, Lucas Papadamos, ancien banquier central ; en Italie, Mario Monti, ancien commissaire européen et président d'un think tank pro-patronal, conseiller de Goldman Sachs et Coca Cola ) ; toute-puissance d'une institution hors de contrôle démocratique (BCE dirigée par Mario Draghi, un autre ancien de Goldman Sachs) ; effacement du rôle du Parlement Européen ; Commission Européenne devenue avec Barroso le pro-consul de l'empire des intérêts marchands ; annulation de référendums ou encore intrusion du secteur privé et des multinationales au cœur de la prise de décision politique, ce que nous pouvons encore observer récemment avec les négociations secrètes et opaques du Traité Grand Marché Transatlantique...

L'Europe telle que nous la connaissons n'est plus qu'un instrument au service de réactionnaires qui ne rêvent que de détruire les conquêtes sociales du mouvement ouvrier. Seule la rupture avec ses Traités et ses normes de bonne gouvernance peut relancer l'efficience de la démocratie, l'emploi et le partage des richesses.

En juillet 2008, alors que s'ouvrait la présidence française du Conseil de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy rappelait, devant les cadres de l'UMP, les vertus du processus d'intégration européenne : « Imaginons un peu ce qu'il serait advenu de la France et de son débat politique, lorsque nous avions des ministres communistes et des dirigeants socialistes au gouvernement de la France... Heureusement qu'il y avait l'Europe pour empêcher ceux-ci d'aller jusqu'au bout de leur idéologie et de leur logique. C'est aussi cela, l'Europe ! » Disons-le tout de go, depuis le Traité de Rome de 1957, mais plus encore depuis le Traité de Maastricht de 1992, c'est surtout cela. Une machine anti-égalitaire !

Chacun voit que l'Europe sert depuis des années d'alibi à les politiciens nationaux pour des politiques de régression sociale prétendument imposées par des contraintes extérieures, qu'elle est dirigée de manière parfaitement anti-démocratique par un Conseil des chefs d'états donnant mandat sans en avoir reçu eux-mêmes des peuples, une Commission Européenne constituée de dirigeants cooptés et non élus et une Banque Centrale gardiennes de l'orthodoxie libérale tandis que le Parlement que nous allons renouveler le 25 mai prochain n'est là dans une large mesure que pour amuser la galerie, réduit à un rôle de faire-valoir.

Depuis l'annulation du référendum de 2005 sur le Traité Constitutionnel Européen, le refus des gouvernements français et hollandais de tenir compte du vote des citoyens et la ratification du Traité de Lisbonne en 2007, nous le savons : les peuples de l'Union Européenne sont dépossédés de leur souveraineté avec le type d'institutions et de politiques européennes qu'on leur impose. Ce à quoi nous assistons depuis 20 ans n'est malheureusement que le raidissement d'une pente suivie dès les premiers pas.

La construction européenne s'est faite sous l'influence des lobbies industriels et financiers et de quelques technocrates et dirigeants libéraux à leur service, comme Jean Monnet, qui a fait ses armes dans le milieu de la Finance américaine et a toujours professé son mépris de la démocratie sociale. Elle s'est faite sans les peuples et contre les intérêts des salariés européens, pour réduire l'emprise de la souveraineté des peuples sur les décisions économiques et sociales, mettre en concurrence les systèmes sociaux et fiscaux, libéraliser les entreprises et les services publics, ouvrir toujours plus de champ de l'activité sociale aux appétits capitalistes.

Depuis la mise en place de l'euro en 1999, à cause des règles de discipline économique contenues dans le Traité de Maastricht de 1992, les États sont astreints à considérer que la priorité des priorités est la réduction des déficits, donc, en période de croissance faible, le moins d’État.

Ils n'ont plus d'outil monétaire pour accompagner une politique industrielle, une politique de relance au service de l'emploi. Le seul remède proposé à la hausse du chômage est la course à la flexibilité et à la baisse des salaires. L'euro fort a favorisé les intérêts des retraités et des rentiers allemands, pas celui des activités industrielles françaises. Si l'industrie allemande a pu prospérer, c'est au prix d'une réduction brutale des salaires et des protections des salariés, son dynamisme à l'exportation à pour envers un dumping social éhonté.

Dans les pays du sud de l'Europe, le passage à l'euro s'est traduit par un affaiblissement de l'appareil productif, une illusion de prospérité, un boom des investissements liés à la spéculation immobilière et une explosion de l'endettement des ménages.

Les dérives de l'économie financière américaine et européenne ont conduit à fragiliser ces États, dont la dette est devenue objet de spéculation en 2009 après la crise des subprimes de 2007-2008 : les banques ont voulu récupérer leurs pertes en mettant les États à genoux, ce qui a été possible dans la mesure où la BCE se refusait à racheter de la dette publique ou à prêter directement aux États. Comme il était évident que les États grecs, italiens, espagnols, portugais ne pourraient rembourser leurs dettes aux banques françaises, allemandes, autrichiens et que l'on considérait que ces banques étaient trop grosses pour sombrer, les chefs d’État européens ont choisi de sécuriser les prêts bancaires par des aides aux États attaqués par les marchés et les agences de notation en leur versant des aides par tranche en échange d'engagements à la purge sociale dignes de ceux imposés par le FMI aux États du Tiers-Monde dans les années 1980-1990. 1000 milliards d'euros de prêts à trois an consentis pour sauvegarder la solvabilité des pays du Sud et éviter des attaques spéculatives sur les dettes d'autres pays comme la France, sommes qui ont profité essentiellement aux institutions bancaires.

Le résultat des contreparties exigées pour ces pseudo « aides », cela a été partout 30 à 40% de chômeurs, de pauvres, la récession, la baisse des recettes fiscales et, partant, l'augmentation de l'endettement.

L'austérité ne marche pas : qu'importe, elle a moins la vertu de servir les intérêts financiers.

Les chefs d’État européens, sur proposition de la Commission Européenne, l'ont donc imposé à tous en échange du Fonds de stabilité Européen visant à mutualiser les dettes, sous la forme du Traité Budgétaire Européen (TSCG), autrement appelé en France pacte Merkel-Sarkozy, que Hollande s'est empressé de ratifier sitôt son élection passée, sans y changer une virgule malgré ses engagements. Le PS et les VERTS au Parlement ont voté sans rechigné ce TSCG qui a pour traduction la politique de baisse des dépenses sociales et publiques de 50 milliards en France d'ici 2017, avec une augmentation considérable des inégalités à la clef.

Désormais, les budgets des Parlements Nationaux doivent forcément contenir leurs objectifs de baisse des dépenses sociales et publiques, de flexibilisation du marché du travail, et peuvent subir la censure de la Commission Européenne. En cas de déficit et d'endettement jugés excessifs, les représentants élus des peuples perdent tout bonnement leur souveraineté en matière de politique économique et sociale. La Commission Européenne se comporte alors comme un huissier, réclamant la vente et la liquidation de biens nationaux au profit des intérêts privés.


L'Europe est devenue un autoritarisme trans-national au service du capitalisme.

Elle peut être autre chose : un agent de sécurisation de l'emploi, de solidarité et de relance de croissance. Il faut abolir le Pacte de croissance et de stabilité, le Traité de Lisbonne et le TSCG ou en sortir de manière unilatérale, en misant sur la contagion et des partenariats pour construire autre chose. Il faut modifier les statuts de la BCE pour lui permettre de prêter aux États membres, effacer une partie de la dette des pays du sud de l'Europe, de toute façon objectivement non remboursable. A condition qu'il soit davantage contrôlé par un Parlement Européen au fonctionnement démocratisé, il est souhaitable d'augmenter le budget européen pour permettre des transferts significatifs vers les pays pauvres, le soutien à une politique de relance par l'investissement dans les secteurs innovants, la transition écologique et la solidarité. Enfin, une politique protectionniste aux frontières de l'Europe et un salaire minimum européen permettraient de contenir les différentiels de compétitivité et de réduire les inégalités.

 

Il est urgent de donner un contenu social et démocratique véritable à l'Union Européenne, qui jusqu'à présent s'est construite sans ou contre le consentement des peuples, et qui aujourd'hui sert surtout de repoussoir et d'argument électoral des extrêmes-droite à l'offensive. Il est douteux que les élections européennes du 25 mai parviennent à changer significativement le rapport de force à l'intérieur de l'UE et du Parlement Européen – les conservateurs et les socio-démocrates convertis au néo-libéralisme continueront à tenir le haut du pavé, malgré une probable poussée de l'extrême-droite nationaliste et populiste.

 

 

Il est important que le groupe du PGE piloté par le dirigeant grec de SYRISA Alexis Tsipras puisse gagner de nouveaux sièges de députés pour donner le signe d'une attente forte d'une autre Europe au service des travailleurs et des moyens de dénoncer les dérives anti-démocratiques et anti-sociales déjà programmées, tout comme de faire des contre-propositions progressistes. Mais, ne nous faisons pas d'illusion, seules les mouvements de mobilisations citoyennes et les mouvements sociaux dans les pays européens sous la botte de cette politique inepte pourront changer réellement le cours des choses, en créant des dynamiques électorales pour la vraie gauche dans des pays soumis depuis des années à la Pensée Unique pro-libérale, en dépit des alternances.

 

Ismaël Dupont

 

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 05:59

Le FN doit maintenant gérer quelque 1.500 élus municipaux et un grand nombre de collaborateurs. À Beaucaire (Gard), le maire frontiste Julien Sanchez a recruté comme chef de cabinet l'attachée parlementaire de Gilbert Collard, dont le profil Facebook est truffé de publications islamophobes et racistes.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 17:00
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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 16:45

Unknown

 

Afin de rompre avec l’austérité et de refonder l’Europe, le Front de Gauche 29 nous invite au meeting du Front de Gauche de la circonscription Ouest.

Le meeting aura lieu à Rennes dans la Halle Martenot, Jeudi 22 Mai à partir de 20h (fin au plus tard 23h).

Interviendront lors de cette soirée :

Myriam MARTIN Ensemble ; Xavier COMPAIN Parti Communiste ; 

Martine BILLARD Parti de Gauche ; Clémentine AUTAIN Ensemble ; 

Pierre LAURENT Parti Communiste ; Bertrand SEYS Parti de Gauche ;

Guénolé FOURNET Parti Communiste

 

Un départ en car est prévu pour le Nord-Finistère ce jeudi, voici les points de rendez-vous : 

  • Brest - 17h : Place Edouard Mazé
  • Brest - 17h 15 :Terminus du Tram Porte de Gouesnou

 

  • Landerneau - 17h30 : Aire de covoiturage

 

  • Morlaix - 18h15 Centre Commercial Géant 

 

Pour vous inscrire merci de passer par lien ci-dessous : 

http://doodle.com/q5hnfsc4zmrgk8k3

En cas de problème pour l'inscription merci de joindre : Guy Le Dem au 02 98 01 21 02 ou 06 70 49 65 43

La participation à ce trajet est gratuite, les frais étant pris en charge dans les frais de campagne.

En vous souhaitant une bonne journée.

Front de Gauche - Brest.

 

 

 

 

 

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