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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 17:03
Photo du rassemblement contre le passage au Menu Unique sans information ni concertation le vendredi 5 février 2016

Photo du rassemblement contre le passage au Menu Unique sans information ni concertation le vendredi 5 février 2016

Cette lettre a été lue en Commission Enseignement du Conseil Municipal de Morlaix aujourd'hui. Elle a donnée lieu à des échanges entre les deux représentants de l'opposition, Sarah Noll et Ismaël Dupont, et ceux de la majorité.

On nous a justifié le passage au Menu Unique à partir d'arguments qui nous semblent très contestables:

- L'AMF recommande que les cantines favorisent "l'ouverture au goût et aux saveurs", du coup, il faudrait proposer à tous les enfants la possibilité de manger de la viande cuisinée à toutes les sauces et du porc (tous les cinq jours environ).

- Si les enfants mangent pas tout, ce n'est pas gravissime, si les parents retirent les enfants de la cantine, c'est qu'ils pouvaient s'organiser autrement.

- On a pas à imposer aux enfants les choix des parents (régime végétarien, régime alimentaire de fondement culturel ou religieux).

- Proposer des compléments/substituts occasionnels ou réguliers aux enfants qui ne mangent pas de porc ou qui sont végétariens afin d'assurer l'équilibre alimentaire de leur assiette serait discriminant. Servir des repas différents (en réalité, ce ne sont pas les repas qui sont différents, mais simplement ce qui vient avec les légumes et féculents) serait discriminant.

- Quand on ouvre la voie à la reconnaissance de la diversité des régimes alimentaires et aux spécificités des habitudes alimentaires, on donne des arguments pour adopter les contenus pédagogiques aux cultures différentes des enfants.

- L'école de la république, celle des "quatre Jules" (Ferry, Grevy, Simon, Favre), c'est la même proposition pour tous et le modèle de l'assimilation.

- "C'est en mangeant comme les autres qu'on s'intègre": cela n'appelle pas de commentaire...

En réalité, l'Association des Maires de France ne prescrit rien de bien défini en matière de menu unique ou d'adaptation des menus à la diversité des habitudes et des goûts et dit que la laïcité ne peut être invoquée en faveur du choix de l'un ou l'autre des scénarios, que la seule obligation des mairies est de proposer des menus équilibrés aux enfants.

On ne tient pas compte de l'objectif de rendre l'école accueillante pour toutes les familles, pour tous les enfants, de faire en sorte que tous les enfants puissent fréquenter la cantine et la pause du midi avec des repas nourrissants.

Par rapport au mode de décision, la majorité justifie le fait de ne pas en avoir discuté avec les parents, en Conseil Municipal en Commission Enseignement, laissant croire qu'il ne s'agit que d'une application des préconisations de l'AMF et d'une compétence du maire et des services.

Pour notre part, nous restons mobilisés pour défendre une école ouverte et tolérante pour tous, et école qui accueille bien tous les enfants, toutes les familles.

A Morlaix, le 25 février 2016

A Madame le Maire, Agnès Le Brun

Aux élus de la majorité municipale, tout particulièrement ceux de la Commission Enseignement

Pour nous, le rôle de l'école de la République, laïque, gratuite et obligatoire, est de faire réussir tous les enfants, d'être accueillante pour tous les enfants, toutes les familles, en créant des conditions de vivre ensemble qui permettent l'acquisition de connaissances permettant d'accéder à la compréhension du monde, à l'autonomie de pensée, et de valeurs communes, parmi lesquelles le respect de l'égale dignité des hommes dans leur diversité.

Dans le cadre du service de restauration scolaire, qui même s'il est facultatif d'un point de vue réglementaire, est indispensable pour les familles des enfants scolarisés à l'école, une mairie doit à notre avis poursuivre les mêmes objectifs.

C'est pourquoi nous avons appris avec consternation et colère trois jours avant les vacances de février la décision de passage au menu unique dans les écoles primaires et maternelles publiques de Morlaix se traduisant par la suppression des compléments alimentaires pour les enfants qui ne mangent pas de viande, ou pas de porc, voire même, dans le pire des cas, par le fait de pouvoir leur servir du porc ou de la viande même s'ils ne veulent pas, et ne peuvent pas en manger.

Ces possibilités alternatives pour les régimes sans porc et les régimes végétariens étaient pratiquées depuis des années, concernant un peu plus de 10 % des enfants. Elles ne posaient strictement aucun problème à Morlaix ni ne soulevaient de polémiques. Ces dispositions ne coûtaient rien de plus à la collectivité, s'appuyaient sur du pragmatisme, un esprit d'ouverture et de tolérance, sur la volonté d'accueillir tous les enfants, toutes les familles à l'école publique, en tenant compte des interdits alimentaires propres à certaines cultures, et en tenant compte aussi du végétarisme qu'ont adopté un certain nombre de familles et d'enfants en France.

Cette décision a été ressentie de manière très violente par beaucoup de familles ayant des enfants scolarisés dans les écoles publiques de Morlaix : elles ont considéré, à raison selon nous, que pour des raisons politiciennes et par souci de publicité, on voulait créer une polémique au préjudice de l'équilibre alimentaire des enfants et du sentiment de reconnaissance des musulmans de pratique ou de culture, ou des familles morlaisiennes issues de l'immigration et originaires du Maghreb, d'Afrique, du Proche-Orient. Elles ont senti qu'on voulait mettre en avant bruyamment une conception restrictive, intolérante, contraire à son esprit véritable, de la laïcité, que l'on pourrait formuler en forçant le trait dans des expressions que l'on entend trop souvent aujourd'hui, dans un climat de xénophobie montante : « Français de souche, maître chez toi » , « les modes de vie et les habitudes alimentaires qui doivent prévaloir à l'école sont ceux de la majorité et de nos traditions nationales (chrétiennes ou judéo-chrétiennes ajoutent certains, qui ne sont pas à une contradiction près)».

Pour nous, la laïcité, c'est la mise en place des conditions d'accès pour tous à la liberté de conscience, c'est la neutralité de l’État et de la sphère publique par rapport aux cultes, c'est l'égalité reconnue à tous les citoyens, ce n'est pas le rejet de certaines religions.

Au-delà même du contenu de la décision de passage au Menu Unique, qui aurait pu à la rigueur se discuter à condition d'établir une véritable concertation, d'associer les parents, les personnels, et tous les élus à la décision, et à condition aussi de trouver des dispositions pratiques pour faire face aux effets pervers de la disposition, ce qui nous révolte, c'est la manière dont a été prise la décision.

Pas d'information des membres de l'opposition de la commission enseignement, pas de débat en Conseil Municipal alors qu'on a adopté un nouveau règlement des Cantines scolaires en décembre et que cette question particulière avait été posée en Commission Enseignement, pas d'information et de débats en Conseils d'école, une information de dernière minute à la veille des vacances aux Parents. On justifie la non information de l'opposition dans la presse par le fait qu'elle ne participe pas à la Commission Menu à laquelle on ne l'a jamais conviée. On justifie le passage au Menu Unique par un souci de lutter contre le gaspillage alimentaire et de veiller à l'équilibre nutritionnel des enfants alors que le mobile est tout autre et que le résultat est diamétralement opposé.

Aujourd'hui, nous craignons qu'un certain nombre de familles se ressentent rejetées d'une certaine manière dans leur particularités culturelles par la Mairie et l'école publique. Nous craignons pour l'équilibre financier de la Cuisine Centrale si un certain nombre de parents ne mettent plus leurs enfants à la cantine, nous craignons pour le maintien des effectifs des écoles publiques, nous redoutons surtout que certains enfants, régulièrement, ne mangent pas complètement à leur faim le midi à la cantine ou que leurs parents s'inquiètent de les savoir déjeuner à la cantine.

Le jeu en valait-il la chandelle ? Sans parler des tensions communautaires que l'on agite avec de telles prises de décision.

Nous vous enjoignons donc solennellement de revenir sur cette décision qui ne se justifie en aucune manière et de recevoir les représentants de toutes les écoles publiques morlaisiennes qui souhaitent vous rencontrer pour obtenir le retrait de la mesure et qui vous l'ont fait savoir il y a plus de deux semaines déjà.

Pour notre part, nous ne nous résignons pas, nous ne désespérons pas de vous convaincre de revenir sur cette décision injuste.

Les élus de l'opposition municipale :

Ismaël Dupont et Sarah Noll (Membres de la Commission enseignement)

Michèle Abramovicz, Elisabeth Binaisse, Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec, Loïc Digaire, Jean-Paul Vermot

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 09:30

La dramatique situation des migrants à Calais et les tensions qu'elles génèrent dans la région appellent des réformes d'ampleur de la part de la France et de l'union européenne. L'expulsion envisagée n'est pas de nature à apporter ces réponses. Elle risque de jeter sur la route et sans solution des milliers d'enfants, de femmes et d'hommes, qui demandent le respect de leur dignité et de leur choix de quitter des pays ou des zones où les conflits et les persécutions sont le quotidien.

Le PCF salue la forte mobilisation en faveur des migrants de Calais pour des solutions de fraternité

Le PCF demande la suspension de toute décision ou arrêté d'évacuation.

Les expulsions collectives et le refoulement, interdits par la déclaration universelle des droits de l'homme et la convention de Genève, ne régleront rien.

Le PCF prône la mise en place non seulement des politiques d'urgence pour sauver et accueillir les migrants en garantissant une entrée sécurisée et légale pour les réfugiés et les migrants ; mais aussi des politiques nationales et européennes pour créer des centres d'hébergement autour du triptyque /accueil/hébergement/intégration pour ceux qui en font la demande. Dans le même temps, les programmes permettant la réinstallation doivent être développés.

Cela ne pourra pas se faire en restant dans le carcan des accords de Dublin, ni ceux du Touquet. Le Royaume-Uni ne peut pas persévérer dans sa politique de rejet et d'exclusion qui a créé la situation de Calais.

Les migrations sont un phénomène global qui appelle des réponses solidaires pour un monde de justice, de paix, de coopération avec un engagement plus fort des États dans le renforcement des missions de l'ONU en matière de lutte contre les inégalités et de prévention et résolution des conflits

Calais : Le PCF demande la suspension de toute décision ou arrêté d'évacuation
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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 19:04
Réforme El Khomri: appel à manifester à Brest de la section PCF de Brest, samedi 27 février, 11h - place de la Liberté

Le PCF ne laissera pas détruire le code du travail et tous les acquis des luttes menées pendant des dizaines d'années pour protéger les salariés. Il appelle à la mobilisation de toutes les forces progressiste contre ce projet. Les solutions existent pour réduire le chômage. Le PCF engage dès à présent une campagne publique pour les populariser. Elles passent notamment par la réduction de la durée du travail, la hausse des salaires, les investissements dans le logement et les transports collectifs indispensables pour répondre au défi climatique, le développement des services publics et l'intervention des salariés dans la gestion des entreprises.

La section du pays de Brest du PCF soutient le rassemblement syndical samedi 27 février à 11 h place de la Liberté à Brest , elle appelle à signer sur internet la pétition " Loi travail : non, merci ! ."

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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 17:59

Claude Goasguen, le maire du XVIe, contre les discriminations envers les bourgeois.

Le "moment Meurice" à 17h40 sur France Inter démasque en quelques minutes savoureuses basé sur l'entretien et son commentaire avec beaucoup d'humour l'absurdité des discours de classe des riches et des pratiques néo-libérales. La chronique du jour est hilarante et en même temps tellement triste dans ce qu'elle dit d'une certaine France.

www.franceinter.fr/emission-le-moment-meurice-claude-goasguen-contr...

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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 11:30
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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 06:56

Le Communisme est un mouvement.

Pierre LAURENT, secrétaire national du Parti Communiste Français, était, dimanche 21 février, l’invité de l’émission « Agora » sur France Inter.

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 21:37
Loi travail: non merci! Pétition à signer.

Loi travail ! Non Merci !

Pétition nationale contre le projet du gouvernement Hollande-Valls-El Khomri-PS

de faire exploser le code du travail

Lancée vendredi soir 19 février

la pétition a déjà recuueilli 185.0000 signature ce lundi matin 9h, 22 février

A signer et à partager

Faites suivre à vos contacts...

https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci

La ministre du travail propose une réforme qui transforme en profondeur le code du travail.

Parmi les éléments proposés dans le projet actuel :

  • En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.
  • Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.
  • Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail
  • Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos
  • Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu
  • Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine
  • Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi.
  • Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées.
  • Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.
  • Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.
  • Après un accord d'entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.
  • Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.

Vous faites partie des 17 millions de personnes salariées en France ? Vous avez tiré le gros lot !

Interpellez la ministre du travail et demandez lui de renoncer à ce projet !

Signez la pétition et RDV sur http://email.change.org/mpss/c/8gA/3CE/t.1ut/DA3SoMfVRaK39-2gjwcxzQ/h3/8szNduNaG8-2FwpVXMWmUHH4pVQ4sA0PUZ6zzGEJW4j4g-3D

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 19:58
Christine Lagarde rempile pour 5 ans au FMI: affligeant! (Médiapart)

Christine Lagarde rempile pour cinq ans au FMI: affligeant
"Christine Lagarde rempile pour cinq ans à la tête du FMI. Ni son premier mandat ni surtout la qualification judiciaire de son rôle dans l'affaire Tapie (« incurie ») ne justifient cette reconduction."

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 19:52

Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a souhaité dimanche sur France Inter que le projet de loi réformant le Code du travail ne soit pas «amélioré» mais «mis en échec purement et simplement».

«Améliorer, vu le point de départ, ça ne va pas suffire. Parce que le projet de loi El Khomri c’est une catastrophe quasiment de la première à la dernière ligne», a estimé M. Laurent, à qui il était demandé s’il souhaitait comme son homologue du PS Jean-Christophe Cambadélis que le texte évolue.

«On est effaré devant un tel projet, et je pense qu’il ne sera pas amélioré, j’espère qu’il sera mis en échec purement et simplement», a-t-il affirmé.

Pour le sénateur communiste, le projet de loi porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, est un «dynamitage du code du travail».

«Si ce projet passe, il ne reste plus de durée légale du temps de travail, je ne parle même pas des 35 heures», a déclaré M. Laurent, rappelant que le projet prévoit que la durée de travail hebdomadaire puisse «aller jusqu’à 46 heures pendant 16 semaines consécutives, et même dans d’autres cas qui sont définis de manière très vague jusqu’à 60 heures».

«Si ce projet passe, il ne reste plus de durée légale du temps de travail, je ne parle même pas des 35 heures», a déclaré M. Laurent, rappelant que le projet prévoit que la durée de travail hebdomadaire puisse «aller jusqu’à 46 heures pendant 16 semaines consécutives, et même dans d’autres cas qui sont définis de manière très vague jusqu’à 60 heures».

Le texte comporte également «des définitions tellement larges du recours possible au licenciement économique qu’il peut être utilisé à tout bout de champ», et il «essaye de remettre en selle une proposition qui a été déclarée inconstitutionnelle, à propos de la limitation des indemnités prud’homales».

Ce plafonnement, proposé dans le cadre de la loi Macron votée à l’été 2015, avait été censuré par le Conseil constitutionnel. Les Sages avaient alors invalidé la modulation proposée en fonction de la taille de l’entreprise, considérant que ce critère n’avait aucun lien avec le préjudice subi, ce qui a rendu caduc tout le dispositif. AFP

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 19:43
Pierre Laurent: entretien avec Libération, par Rachid Laïreche — 21 février 2016

Le premier secrétaire du PCF parle primaire et revient sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Pierre Laurent: «J’appelle Jean-Luc à revenir dans un processus ­collectif»

Paris, un soir d’hiver. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, discute dans son bureau avec le porte-parole du parti, Olivier Dartigolles. L’actualité est chargée : primaire, crise au Front de gauche après la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Sans oublier le projet de loi El Khomri, qui fait tousser à gauche. Le patron du communisme hexagonal, qui publiera un livre, 99 %, au mois d’avril, a un objectif : «Redonner confiance aux Français.» En attendant, il fait un point sur l’actualité.

L'appel à la primaire a été lancé le mois dernier. Depuis, les initiateurs ont rencontré les partis, les citoyens et un comité d’organisation a vu le jour. Mais des désaccords persistent. Vous y croyez vraiment ?

Oui, j’y crois. La gauche a besoin d’une primaire pour débloquer le système politique actuel et organiser une irruption citoyenne dans le débat. Il y a une double urgence : le risque de victoire de la droite et de l’extrême droite et celui de l’élimination de la gauche. En 2017, la gauche ne peut pas être représentée par la déchéance de nationalité et le dynamitage du code du travail. Donc, pour gagner, il faut un candidat commun sur des engagements de gauche. Si la primaire échoue, on va se retrouver piégés dans un choix entre la droite, le FN ou Hollande. Ce n’est pas possible. Je ne m’y résous pas.

Donc maintenant, vous faites quoi ?

Il faut cesser de tergiverser. Chaque parti doit mettre ses propositions sur la table. Le PCF vient de le faire. Pour nous, ce processus doit démarrer par des grands débats à travers le pays. Il faut redonner la parole aux citoyens, à ceux qui souhaitent une primaire à gauche. Puis, en fonction des attentes, demandes et revendications des citoyens, il faut faire émerger un socle politique partagé, comme le dit l’appel aux primaires que vous avez ­publié. Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas de définir un programme, mais un socle commun, un chemin à emprunter pour permettre un débat transparent et s’assurer que le vainqueur mènera une politique de gauche. Ensuite, tous ceux qui sont d’accord avec ce socle pourront participer à la primaire, comme électeurs ou comme candidat. Désormais, il faut avancer et éviter le double langage, à l’image du Parti socialiste, qui joue la montre. Avec eux, ça commence toujours pas pour «pourquoi pas», et ça se termine par «sûrement pas».

Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon, lui, a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2017. Vous avez été surpris ?

Oui, je l’ai été, et je ne m’explique toujours pas cette démarche qui consiste à annoncer seul sa candidature sans en parler avec les forces du Front de gauche. L’incompréhension qui est la mienne est largement partagée au Front de gauche. Ce qui pose problème, ce n’est pas sa candidature, mais qu’il se lance tout seul, en nous ignorant. J’ai toujours en mémoire ce qui a fait la force de notre candidature en 2012 : l’élan collectif, la patience, la persévérance et notre programme, «L’Humain d’abord», vendu à plus de 400 000 exemplaires. En 2017, l’objectif d’une candidature de gauche n’est pas de refaire 10 % au premier tour, mais de construire un projet collectif, capable de gagner l’élection présidentielle face à la droite et à l’extrême droite. On ne peut pas aller à la présidentielle comme on irait à l’abattoir. Nous n’y parviendrons pas si chacun part seul dans son couloir. Donc, j’appelle Jean-Luc à revenir dans un processus ­collectif.

Lire l'interview complet dans le Libération du lundi 22 février 2016

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