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Voici quelques photos de Jean-Luc Le Calvez sur le repas d'échanges entre Pierre Laurent et les syndicalistes de l'agro-alimentaire, de l'hôpital, les militants PCF (de Morlaix, Plouigneau, Plougonven, Roscoff, Plestin), et aussi des candidats du Front de Gauche aux départementales à Plouigneau et Morlaix (Michèle Abramovicz et Julien Kerguillec qui étaient là en plus de Roger Héré, Ismaël Dupont, Martine Carn, encartés PCF).
Daniel Ravasio a fait un mot d'accueil.
Pierre Laurent a expliqué le pourquoi de son tour de France à l'écoute des salariés et des citoyens, au plus près des problèmes qu'ils rencontrent (travail, emploi, services publics...).
Ensuite, les ex-salariés de Gad, Patrick Le Goas (FO) et Michel Maho (ex déléguée CGT, il y a quelques années), ont pu témoigné longuement sur leurs conditions de travail, l'impact sur les personnes, la lutte pour la sauvegarde de l'abattoir. Nadine Le Guen est intervenue sur Tilly Sabco. Jean-Jacques Labous sur les rapports avec la Sica. Christophe Boudrot et Pascal Kerboriou (CGT Hôpital) ont exposé les conséquences dramatiques de l'austérité et des réformes managériales néo-libérales sur la santé publique et l'hôpital. Annie Le Calvez a témoigné de ce qu'était la dynamique du Front de Gauche à Morlaix et posé des questions sur le positionnement d'entre-deux tours par rapport au PS, Michèle Abramovicz aussi.
Xavier Compain est intervenu sur la question de la réorientation nécessaire de l'agriculture et de l'agro-alimentaire breton vers du qualitatif, de la transformation à haute valeur ajoutée.
Alain David, Jean-Louis Abgrall (secrétaire de la section PCF de Roscoff) ont aussi dit leur mot.
Pour finir, Pierre Laurent a conclu assez brillamment cet échange de une heure et quart en redisant la nécessité de continuer le travail d'explication au plus proche des gens et de rassembler bien au-delà de ce qu'est aujourd'hui le Front de Gauche pour changer le rapport de force avec les partisans du libéralisme et des politiques pro-capitalistes qui sont aujourd'hui à la tête du pays.
Le buffet-repas, délicieux, avait été préparé par le traiteur morlaisien Amaury de Ternay.
Les journalistes du Télégramme et du Ouest-France, qui ne s'étaient pas déplacés à Tilly Sabco étaient présent à 12h30 au 2, petite rue de Callac pour interviewer Pierre Laurent.
La table des syndicalistes invités pour l'échange: venant de Tilly, Gad, et de l'hôpital de Morlaix-Plougonven
Voici les photos de Jean-Luc Le Calvez (PCF Morlaix) sur ce passage à Guerlesquin qui s'est fait en trois temps:
- Echanges militants préalables au café chez Pene
- Visite de l'abattoir accompagné de Daniel Sauvaget et de 2 salariés avec Pierre Laurent, 3 militants morlaisiens (Daniel Ravasio, Ismaël Dupont, Jean-Luc Le Calvez), Xavier Compain (responsable du secteur agricole-pêche du Parti Communiste), le secrétaire départemental Eric Le Bour, et 3 camarades du national.
- Rencontre avec les salariés de Tilly Sabco que Daniel Sauvaget a introduit pendant 30 mn, répondant aux questions, avant qu'un échange des salariés avec Pierre Laurent s'installe pendant 45 mn, jusqu'à midi, avec notamment des interventions de Nadine Le Guen (déléguée CGT), Corinne Nicole, des syndiqués CGT et CFDT, échanges intéressants qui ont pu faire apparaître des divirgences de vue par moment sur la réorientation de la production vers le frais, le marché national, la qualité, sur la question de l'anticipation ou non de la fin des restitutions, mais qui ont aussi fait apparaître des convergences sur la nécessité de la lutte pour l'emploi et les conditions de travail, l'absence de contrepartie aux cadeaux fiscaux faits aux centrales d'achat et aux banques dans le cadre du CICE, la nécessité que l'Etat s'engage dans le devenir de la filière, affronte les prétentions de la grande distribution, ne laisse pas le marché et la concurrence capitaliste organiser seuls la filière agro-alimentaire.
Michel Prigent et Jean-Claude Le Fer (PCF Plouigneau) avaient installé les drapeaux à l'entrée de l'entreprise
La salle de réunion de Tilly Sabco a accueilli une réunion avec les salariés, syndiqués et élus à la CGT et à la CFDT, après que Mr Sauvaget ait présenté sa vision des difficultés récentes de Tilly et de son avenir
Martine Carn et Roger Héré, les candidats Front de Gauche dans le canton de Plouigneau, sont tous les deux intervenus devant les salariés
La situation de la filière de l'agro alimentaire breton reste préoccupante.
Notre région a une la vocation agricole reconnue et affirmée, mais les recettes du passé ne peuvent ouvrir les voies d'avenir pour la production et la transformation.
La Bretagne avait axé son développement sur l'exportation de produits agricoles. Depuis, la concurrence s'est exacerbée et nous avons perdu beaucoup de débouchés.
Depuis longtemps le Parti communiste français avait souhaité une réorientation de l'activité de l'agroalimentaire. Nous disions que l'orientation de l'activité devait obligatoirement se faire dans une autre direction si l'on souhaitait véritablement qu'elle soit pérennisée..
D'une part nous pensions qu'une activité orientée sur le tout exportation était dangereuse compte tenu, tant de la concurrence exacerbée de pays tiers aux bas coûts de production, que de l'horizon de la fin des restitutions européennes annoncées depuis près de 15 ans. De plus les risques évidents de conjoncture liés aux aléas de la parité Euro/dollar, étaient de nature à maintenir ces activités dans une situation d'incertitude, voire de précarité, certaine.
C'est, hélas, ce qui s'est produit, et ce qui a conduit la Sté Tilly Sabco au dépôt de bilan, dont 120 salariés ont fait les frais.
Parallèlement le constat est fait que le marché français est importateur d'une grande partie des produits consommés, et que les savoir-faire industriels permettraient d'envisager des débouchés sur le plan intérieur, à condition d'orienter différemment la production dans le sens de la qualité et de la diversification. Nous pensons que c'est toujours d'actualité.
Désormais, une nouvelle direction est prise dans la nouvelle entreprise Tilly Sabco Bretagne. Nous souhaitons que celle-ci soit une amorce d'une nouvelle orientation dans le sens que nous préconisons. Nous souhaitons qu'elle trouve sa traduction en direction d'une production de qualité et, dans ce cadre, vers un développement de l'outil industriel, et une stabilité voire une progression de l'emploi salarié, ainsi que de la filière avicole.
Toutefois, aujourd'hui, des incertitudes demeurent, et les salariés restent inquiets quant à leur devenir et celui de l'entreprise : Ainsi, quels sont les engagements pris et tenus à ce jour par les actionnaires MS Foods et Breizh Algae ? Quel est le programme de travaux et d’investissements prévus et le programme de relance de la production ? Qu’en est-il du projet d’alimentation à base d’algues ? Quelle est la situation financière exacte de Tilly Sabco Bretagne ?
Toutes questions auxquelles, au-delà des salariés et des éleveurs, des réponses sont vivement attendues par la population.
Nous estimons par ailleurs que l'état et les pouvoirs publics doivent apporter tout leur concours et toute leur énergie à des réorientations attendues.
Mercredi 1er avril Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste rencontrera les salariés de Tilly Sabco et visitera l'abattoir avec Xavier Compain, responsable du secteur agriculture-pêche du PCF, et d'autres militants communistes finistériens.
Le midi, entre 12h30 et 14h, un buffet sera organisé pour un échange entre Pierre Laurent et des syndicalistes de l'agro-alimentaire (Tilly, Gad, primeurs du Léon...) et de l'hôpital, ainsi qu'avec des militants communistes de la région de Morlaix et Roscoff et les candidats du Front de Gauche aux départementales au local de la section PCF de Morlaix.
Le lundi 23 mars, il y avait un conseil communautaire de Morlaix avec un ordre du jour pléthorique qui a duré plus de quatre heures.
Par rapport au vote du budget 2015, voici ce que j'ai dit en assemblée, cette fois sans être interrompu par Jean-Luc Fichet et les manifestations d'énervement d'élus du PS et de droite:
« Ce budget qui finance des investissements importants déjà décidés (2ème département de l'IUT, Aménagement de la Manu, Maison Pennanault, PEM) s'inscrit malgré tout dans une trajectoire d'austérité. Serge Le Pinvidic a parlé de rigueur nécessaire sans insister cette fois-ci sur la raison essentielle : la baisse des dotations de l'Etat. Cela représentait – 431000€ de DGF en 2014. En 2015, la baisse de dotation de l’État est doublée pour atteindre - 854 424€. Et en 2016, 2017, 2018, on aura de de nouvelles baisses de dotation chaque année équivalente à 1 millions d'euros.
En tout, les économies ou les hausses de recette à réaliser vont s'élever à plus de 4 millions d'euros, dans un contexte où les charges augmentent parallèlement (prise en charge du service droit des sols, par exemple).
La première remarque que je voudrais faire, c'est que cette baisse des dotations dans son principe et par son ampleur est doublement injuste. Les dotations ne sont pas des cadeaux de l’État aux collectivités, mais des compensations aux transferts de charge de l’État vers les collectivités, et à la perte d'autonomie et de recettes fiscales touchant les collectivités locales suite à des décisions de l’État. Ce ne sont pas d'abord les collectivités qui sont responsables de l'endettement public. Celui-ci est essentiellement dû à la crise, à un ralentissement de la croissance, à un affaiblissement de l'économie productive, au chômage de masse, autant d'effets économiques de choix en faveur du libéralisme effectués et approfondis depuis 30 ans, aussi bien par la droite que par le PS. L'ampleur de la dette ne peut se comprendre aussi qu'à travers une politique fiscale de moins en moins égalitaire et des décisions d'exonérations de cotisations sociales et d'impôts pour les entreprises, décidées souvent sous prétexte de lutte contre le chômage, mais sans effet sur l'emploi. Pour les seules exonérations de charges dont bénéficient les entreprises bretonnes en une année, cela représente un manque à gagner de 1 milliard d'euros, soit l'équivalent du budget total du Conseil Général du Finistère.
Taper les dépenses publiques et sociales pour redresser les comptes publics en s'attaquant au pouvoir d'achat des catégories moyennes et populaires, aux capacités d'investissement des collectivités, à l'emploi public, est complètement inefficace du point de vue de la réduction de la dette. On le voit, la dette ne cesse d'augmenter à mesure qu'on s'enfonce dans l'austérité et la crise.
Pour notre collectivité, le rapport de présentation du budget 2015 montre bien que la baisse continue et croissante des dotations de l’État dans le cadre d'un plan d'austérité de 50 milliards d'euros qui met à contribution les collectivités locales à hauteur de 23 milliards d'euros d'ici 2017 aura cinq conséquences majeures :
- une réduction de la capacité à co-financer des investissements avec les communes, déjà elles-mêmes très lourdement impactées par les réductions de dotation, et ceci pour des projets utiles à la vie quotidienne des habitants des communes de Morlaix-Communauté.
- des économies qui vont peser sur le personnel (dégradation des conditions de travail, réduction de l'emploi public, absence d'embauches nécessaires, de remplacement, pas d'évolution des rémunérations...).
- qui vont peser aussi très lourdement sur les associations : dans le domaine culturel, elles vont perdre déjà 38000€ en 2015
- sur la qualité des services publics et l'ambition de service public, en matière notamment de retour en régie publique de la gestion de l'eau, du transport, de construction nécessaire d'un vrai service de transport en commun péri-urbain avec 6 ou 7 lignes régulières irriguant tout le territoire de Morlaix-Communauté
- enfin, la conséquence la plus immédiate que va percevoir le citoyen à court terme, même si les taux de fiscalité locale restent stables pour l'instant en 2015, en dehors de l'augmentation de 1 % du taux de la TEOM, c'est l'augmentation de la fiscalité locale. Dans le document de préparation du budget 2015, on envisage une hypothèse limite d'augmentation du taux de la part communautaire des impôts locaux de l'ordre de 7 %, ramenant 1 millions de recette en plus dans les caisses de Morlaix-Communauté. Dégradation des services offerts à la population, augmentation des impôts locaux, c'est le résultat de la politique d'austérité du gouvernement qui impacte très fortement les marges de manœuvre des collectivités, communes et communautés d'agglomération au premier chef.
Je ne considère pas contrairement à certains que notre rôle d'élus est simplement de nous adapter à des contraintes, de gérer et de nous accommoder de contraintes financières issues de décisions politiques nationales et européennes, notamment celles de réduire les impôts et les cotisations des entreprises (c'est surtout les grandes qui en bénéficient) de 40 milliards d'euros dans le cadre du CICE, pendant qu'on matraque les collectivités et les collectivités locales. Pour moi, notre engagement doit d'abord être de répondre aux besoins de la population par des services appropriés en tenant compte que l'économie française et les travailleurs produisent des richesses, et que toute la question est celle de leur répartition.
C'est pourquoi sans désapprouver l'ensemble des choix de dépenses du budget 2015, je voterai contre ce budget qui exprime et subit une politique d'austérité injuste et inefficace comme je l'avais annoncé lors du débat d'orientation budgétaire du 26 janvier ».
En dehors du Front de Gauche qui à travers moi a voté contre, tout le monde a voté le budget, sauf la droite morlaisienne qui s'est abstenu en regrettant l'insuffisante maîtrise des coûts de fonctionnement et de personnel, en approuvant la nécessité de la rigueur et de l'économie mais en en demandant davantage, tout en reconnaissant un « budget volontaire et ambitieux » qui traduit une véritable ambition et vision pour le développement du territoire. Agnès Le Brun a parlé d'une possibilité de réduire drastiquement les coûts de la collectivité. Les charges de fonctionnement, selon elles, n'ont pas été anticipées pour la Manu, la maison Pennanault, la passerelle de la gare, qui a coûté elle-même une somme astronomique.
Le vote du budget a donné 10 abstentions (à droite), 1 contre (FDG), le reste des élus pour.
Sur d'autres délibérations, je suis intervenu pour demander des précisions sur le contenu d'un projet d'achat de bâtiment pour une entreprise spécialisée dans le traitement des pièces métalliques des accessoires de marine ou de plaisance à Plouézoc'h (coût de 320 000€), pour demander des précisions sur le co-financement du programme d'action de réduction des algues vertes sur la vallée du Douron, à travers notamment de nombreuses aides à l'investissement pour les agriculteurs et sur l'élaboration programmée mais aux contours nébuleux d'un PAEC (projet agro-environnemental et climatique). C'est une obligation européenne de présenter un plan de gestion intégré dans le plan « Projet Breizh Bocage » pour avoir des avoir des contractualisations et des financements en matière d'aide environnementale et agricole.
Sur la taxe de séjour communautaire, il n'y a finalement pas eu d'augmentation des taux, contrairement à nos craintes, et j'ai voté pour la délibération.
En fin de conseil, je suis intervenu sur les attributions de subvention au titre de la cohésion sociale.
Une première fois pour regretter qu'au-delà du financement d'actions ponctuelles (2500€ pour la Semaine Bleue, pour 5000€ demandés ; 3000€ pour le printemps des générations) Morlaix-Communauté n'ait pas pris en compte le péril extrême auquel se trouve confronter l'ORPAM (Office des retraités et personnes âgées de Morlaix) pour remplir ses missions d'intérêt public au service des personnes âgées et retraités de Morlaix et des communes voisines en présentant son poste de salarié, aujourd'hui considérablement fragilisé par la baisse de 9 000€ des subventions de Morlaix à cette association conventionnée*, ancien service public municipal s'occupant autrefois de l'aide à domicile, et aujourd'hui de l'accueil, de la prévention santé, des loisirs, de la lutte contre l'isolement et remplissant des missions d'éducation populaire au service des personnes âgées. J'ai mis en avant que 40 % des adhérents de l'ORPAM étaient issus de communes autre que Morlaix, ce qui justifiait que Morlaix-Communauté face un effort pour soutenir cette association d'utilité publique qui est bien plus qu'un « club des anciens » puisqu'elle comporte la dimension conseils, prévention, cours et éducation populaire, de manière plus affirmée que des clubs des anciens ou autres clubs des retraités, davantage centrée sur le loisir et la rencontre divertissante. J'ai demandé que Morlaix-Communauté puisse co-financer le poste du salarié de l'ORPAM.
Marie-Simon Gallouedec et Agnès Le Brun ont appuyé ma demande tout en disant que la ville de Morlaix et son CCAS ne lâchaient pas l'ORPAM, qu'ils continuaient à l'accompagner malgré la baisse significative de subvention.
Jean-Luc Fichet a affirmé qu'il n'avait pas reçu la demande de financement de l'ORPAM pour son fonctionnement et son poste à temps complet. Et que de toute façon ce n'était pas une compétence de Morlaix-Communauté, que si Morlaix-Communauté prenait la compétence Personnes Agées, ce serait avec les recettes et les dépenses, dans toutes ses dimensions. Le maire de Plouégat-Guerand, Christian Le Manach, et Jean-Luc Fichet, ont eu tendance à nier la particularité de l'ORPAM, en disant que les clubs des anciens des communes remplissaient aussi des missions d'éducation populaire et de prévention santé et perte d'autonomie. Jean-Luc Fichet a renvoyé la balle du côté des communes dont les habitants utilisent les services de l'ORPAM en laissant entendre que s'il devait y avoir subventions croisées de l'ORPAM, cela devait venir de ces communes.
J'ai pour ma part dit que l'ORPAM avait bien fait une demande de subvention auprès de Morlaix-Communauté (j'ai eu en main la lettre), que son président avait obtenu même un rendez-vous à Morlaix Communauté, ce qu'a confirmé Madame Beuzit, conseillère déléguée aux personnes âgées, qui a été très lapidaire et qui n'a aucunement justifié la décision de ne pas soutenir particulièrement l'ORPAM.
Toujours au chapitre de ces subventions cohésion sociale, Christian Le Manach et Agnès Le Brun et les élus de la majorité de droite à Morlaix ont voté contre la subvention à la Maison du Monde (5000€) en mettant même en doute, pour ce qui est d'Agnès Le Brun, l'intérêt de la subvention au Resam et son rôle d'utilité publique. Il y a eu 8 voix contre la subvention à la Maison du Monde, 2 abstentions.
Pour ma part, j'ai pris la parole assez longuement pour défendre la Maison du Monde à travers notamment un de ses projets phares en dehors des apéros-langues et des rencontres autour de la mobilité internationale, la Semaine de la Solidarité Internationale. Semaine qui a travers des expositions, des conférences-débats, des ciné-débats, des stages, des rencontres, permet de créer des échanges extrêmement riches entre différents secteurs de la société qui n'ont pas forcément l'occasion de se fréquenter : associations et citoyens issus de l'immigration, associations humanitaires, de jumelage, de solidarité internationale. Cette Semaine de la Solidarité Internationale contribue à créer du réseau des habitudes de travail en commun entre associations, à valoriser la diversité culturelle, la tolérance, la fraternité, à nourrir le lien social. Elle se déploie dans l'ensemble du territoire : Morlaix, Carantec, Plougasnou, St Pol de Léon...
Compte rendu partiel de mes interventions et de faits marquants du Conseil Communautaire de Morlaix du 23 mars par Ismaël Dupont
* Morlaix donne 45 500€ à l'ORPAM (subvention diminuée de 9000€ cette année). L'ORPAM a fait des demandes de subvention pour financer son poste de salarié à Morlaix-Communauté (qui a refusé), aux communes de St Martin (qui a refusé), de Plouigneau, de Plourin, d'Henvic, d'où viennent certains de ses adhérents, à la CARSAT et au Conseil Général, sans réponse pour l'instant. Ces subventions sont justifiés par la polyvalence et l'utilité sociale des activités de l'ORPAM: ateliers mémoire, sorties adaptées à la journée avec des tarifs soutenus, clubs discussion pour rompre l'isolement et la dépression de certains seniors, ateliers lectures inter-générationnels, intégration des seniors handicapés dans les voyages, printemps des générations, cours de langue et d'informatique, collaboration avec le CLIC, la Maia (Alzheimer), les autres Offices des Personnes âgées bretons, accueil et écoute des personnes âgées dans les locaux de l'ORPAM ouverts les 12 mois de l'année, 5 jours sur 7.
Communiqué des candidats Front de Gauche du canton de Morlaix et du canton de Plouigneau.
Nous remercions les électeurs qui nous ont fait confiance: ils étaient 1276 pour le canton de Morlaix, 1442 pour le canton de Plouigneau.
Mais le système électoral injuste ne permettra pas à nouveau d'avoir des élus du Front de Gauche au Conseil Départemental du Finistère alors que nous représentons un dixième des électeurs lors de cette élection sur tout le département.
A la proportionnelle, la Gauche anti-libérale serait représentée au Conseil Départemental afin de prendre en compte les besoins et attentes de la population.
Les partis responsables des politiques d'austérité vont donc se partager les sièges au sein du Conseil Départemental.
Pourtant, le poids très élevé de l'abstention et des votes blancs et nuls traduit le désaveu d'une majorité de la population par rapport aux politiques conduites par François Hollande et son gouvernement.
Mais ceux-ci ont déjà annoncé qu'ils ne changeraient rien à leur politique régressive et désastreuse.
Les électeurs écœurés par la crise qu'ils subissent et les conséquences sociales de ces politiques ne doivent pas se tromper de colère en votant pour le FN qui n'a jamais défendu les intérêts des classes populaires et dont l'histoire montre que tout l'oppose aux valeurs républicaines.
Contrer la progression extrêmement préoccupante de l'extrême-droite et du rejet de la politique est possible.
Pour cela, il faut respecter la souveraineté du peuple, construire des politiques courageuses qui s'attaquent au chômage, à la précarité et aux inégalités en rompant avec les recettes libérales et la soumission aux logiques capitalistes.
Nous continuerons notre combat pour des territoires solidaires, écologiques et démocratiques, avec tous ceux qui le souhaitent.
Les candidats du Front de Gauche sur Morlaix: Michèle Abramovicz, Ismaël Dupont, Sylvie Lécuillier, Julien Kerguillec
Les candidats du Front de Gauche sur Plouigneau: Martine Carn, Roger Héré, Solène André, Jeremy Lainé
Les listes soutenues par le Front de gauche réalisent un score de 9,4 % au niveau national (PCF)
La totalisation des résultats publiés ce matin par le ministère de l'Intérieur rend volontairement illisibles les scores des candidates et candidats présenté-e-s et soutenu-e-s par le PCF et le Front de gauche, avec dans de nombreux cantons un large rassemblement de forces de gauche et écologistes.
La réalité de ces totalisations est la suivante : les listes soutenues par notre rassemblement réalisent un score de 9,4 % au niveau national. Le PCF avec le Front de gauche fait plus que résister, il progresse par rapport aux élections départementales de 2008 et 2011. Ces résultats sont un encouragement à poursuivre le travail de rassemblement et d'espoir pour une autre politique à gauche.
L'heure est maintenant au rassemblement le plus large à gauche pour empêcher l’élection de nouveaux élus de droite et d'extrême droite qui ont dans leur viseur les services publics et les politiques de solidarité et de progrès social portés par les départements . La question essentielle, celle qui doit nous mobiliser et nous rassembler jusqu'à dimanche prochain, est le maintien et le renforcement de ces politiques publiques.
Parti communiste français
Paris, le 23 mars 2015.
Canton de Morlaix :
Ensemble du canton : Front de Gauche 9,6 % 1276 voix
415 blancs et nuls + 13000 abstentionnistes (49%)
Morlaix Front de gauche13,38 % (641)
EELV 13,24 % FN 13,11 % PS 31 % UMP 29 %
Plounéour-Ménez 12,82 % (60)
EELV : 13,7 % FN : 13,46 % PS : 38 % UMP : 21 %
Locquénolé 11,95 % (41)
EELV : 11,95 % FN : 12,5 % PS : 31,8 % UMP : 31,8 %
Pleyber-Christ 9,88 % (107)
EELV : 11 % FN : 17 % PS : 39 % UMP : 22 %
Saint-Seve 9,37 % (37)
EELV : 6,6 % FN : 11,1 % PS : 40 % UMP : 32 %
St Martin des Champs : 9,1 % (164)
EELV : 6,6 % FN : 15 % PS : 41,5 % UMP : 27,5 %
Taulé : 6,56 % (74)
EELV : 7 % FN : 16 % PS : 35,7 % UMP : 34,5 %
Henvic : 6,46 % (35)
EELV : 5,5 % FN : 13,8 % PS : 35 % UMP : 39 %
Carantec : 5 % (77)
EELV : 9,7 % FN : 15 % PS : 22 % UMP : 48 %
Saint Thégonnec : 3,48 (37)
EELV : 6,30 % FN : 13,4 % PS : 44,3 % UMP : 32 %
Loc-Eguiner St Thégonnec : 2,36 % (3)
EELV : 10,2 % FN : 20,4 % PS : 37,8 % UMP : 29 %
***
Canton de Plouigneau
Front de Gauche : 12,23 % 1442 voix
EELV : 8 % FN : 13,8 % Droite : 25,7 % PS : 40 %
Plougonven : 23,4 % (320)
EELV : 7,8 % FN : 10,55 % PS : 39 % Droite : 19 %
Plouégat-Guerrand : 20,1 % (81)
EELV : 9,6 % FN : 12 % PS : 39 % Droite : 18,6 %
Le Cloître St Thégonnec : 18 % (39)
Lanmeur 14,12 % (112)
Plouégat-Moysan : 13 % (34)
Guimaec 12,74 % (59)
St Jean du Doigt 12,54 % (38)
Guerlesquin 11, 17 % (62)
Bostorhel : 10,82 % (21)
Plourin 10,78 % (177)
Le Ponthou : 10,53 % (6)
Lannaeanou 10,27 % (15)
Garlan : 9,79 % (38)
Locquirec : 9,35 % (66)
Plouigneau 9,17% (180)
Plouézoc'h 9% (64)
Plougasnou 8 % (130)
Les candidats Front de Gauche-NPA dans le centre-Finistère: Matthieu Guillemot, Marie-Pierre Coant, José Le Guelaff, Noëlle Péoc'h
Brest -1 Lambézellec-Bellevue: Patrick Appéré/ Jacqueline Héré (PCF/BNC) : 16,8 %
FN : 19,3 % UDC/Modem : 24 % PS 39 %
Carhaix : Marie-Pierre Coant, José Le Guelaff (FDG-NPA) : 16,77 % PS 15,6 % Troadec 35,5 % UMP 19 % FN 13 %
Pont de Buis les Quimerc'h : Patricia Laroche- Philippe Poupon (Front de Gauche) : 14,85 % FN : 17 % PS : 35 % Droite : 32,8 %
Plouigneau : Front de Gauche Roger Héré, Martine Carn, Solène André, Jeremy Lainé : 12,23 % EELV 8 % FN : 13,8 % PS : 40 % Droite 25,8 %
Guipavas : Vincent Le Berre, Isabelle Mazelin (Front de Gauche) : 11,8 % (EELV : 6,9%), FN : 12,4 %
Landivisiau Angélique Horélou (Nouvelle Donne) -Emile Turlan (FDG) : 10,47 % / FN 16,7 % PS : 20,8 % 2 listes de droite à 25 %
Pont-Labbé : Véronique Blanchet-Pierre Lemée (Front de Gauche): 9,76 %, Dominique Joffre-Janick Moriceau (EELV soutenu par le PG) ; 7,71 % FN : 14,6 % UMP : 36 % PS : 30,9 %
Concarneau Front de Gauche Annie Cloarec-Jean-Louis Pascal : 9,63 % FN : 18,3 % EELV : 7,2 % UMP 34 % PS 30 %
Morlaix Front de Gauche Ismaël Dupont, Michèle Abramovicz, Julien Kerguillec, Sylvie Lécuillier 9,6 % EELV : 10,1 % FN : 14,2 % Droite 31,5 % PS : 34,47 %
Moëllan sur Mer : Claude Poupon, Denis Sellin : 8,25 % (EELV : 8%, FN 22 % PS 36,6 % UMP 25 % )
Douarnenez : FDG Gérard Rousseau et Marcelle Celton 8,18 % : PS 22 %, UMP 28 %, droite : 19,2 % FN 13,59 % EELV : 6,13 %
Quimper Yvonne Rainero-George Lagadic PCF-FDG 7 % (EELV 9,7 % / FN : 16,8 % UDI Modem : 30 %
Plounéour-Lanvern : Roland Joaouen-Martine Le Nozerh : 6,9 % (EELV 8,4 %, FN : 15,4% UMP 34 % PS 30 %)
Brest-2 PG-POI Quentin Marchand-François Sage 6,62% (FN 12,6 %, EELV 8 %, PS : 33,5 %, UMP 35%)
Brest-3 : Jean-Paul Cam-Virginie Gourvennec (PCF/BNC) : 6,49 % EELV : 7,60 %, DVD 14,6 % UMP 15 % FN 18,4 % PS : 31 %
Brest 5 PCF-BNC (Roselyne Filip-Eric Guellec: 4,42 %), PG-POI : 5,57 % EELV 8,91 % FN 15,8 % UMP : 22,7 % PS 34,8 %
Landerneau Front de Gauche (Anjela Gallais-Lavanant, Johan Laurent) : 5,14 % EELV : 10 % FN : 15 % Droite : 36,7 % PS 33,1 %
Fouesnant : Yann Le Riche, Michelle Lollier (FDG) : 4,82 % EELV : 9 % FN 18,9 % UMP 39,8 % PS 27,4 %
Globalement, sur l'ensemble du Finistère, si on considère les listes Front de Gauche stricto sensu, on est à une moyenne de 9,6% sur les 13 cantons où on était présents en tant que Front de Gauche dans l'unité.
Si on associe, parce que ce sont des composantes du Front de Gauche et que ces candidats s'en réclamaient, les scores des 3 cantons brestois où il y avait des listes PCF-BNC et des deux cantons brestois où il y avait des listes Parti de Gauche-POI, et qu'on y ajoute la liste divers gauche de Landivisiau avec des militants de Nouvelle Donne et du Front de Gauche, on est aussi à 9,5% de moyenne.
Dans le Morbihan, c'est 7,8% avec 18 cantons sur 21 avec des listes Front de Gauche.
Dans l'Ile et Vilaine, c'est 6% avec 11 listes Front de Gauche sur 27.
article de Médiapart.
23 MARS 2015 | PAR STÉPHANE ALLIÈS
Le Front national s'installe à 25 %, un Français sur deux ne se déplace plus aux urnes, le PS ne pèse plus que 20 % dans un de ses scrutins favoris, il est déjà éliminé dans plus de 500 cantons. Mais le premier ministre estime que «quand on mobilise les Français, ça marche». Décryptage d'une illusion.
Manuel Valls aime la communication. Et même quand il est en mauvaise posture, son talent en la matière lui permet de sauver les apparences. Au moins le temps d'une soirée électorale. Ce dimanche soir, le premier tour des départementales aurait dû logiquement ressembler à un cauchemar pour le premier ministre. Mais en l'anticipant, et en choisissant de s'investir en première ligne, à force de dramatisation du scrutin et d'hyper-activisme, il a fait passer ce résultat pour un rêve éveillé.
Il a mouillé la chemise, il a battu les estrades, il s'est pris à assumer de « stigmatiser le FN » comme le premier Rom venu. Et pourtant, le PS est autour des 20 %, ses candidats sont éliminés dans plus de 500 cantons (selon l'état des résultats à minuit dimanche 22 mars), il pourrait perdre entre 30 et 40 départements, et le FN s'est installé à 25 % pour le deuxième scrutin de suite.
Pourtant, Manuel Valls se « réjoui(t) » que l'abstention soit moins forte qu'annoncé. Il est peut-être pour quelque chose dans ce surcroît de mobilisation (par rapport aux dernières cantonales de 2011), mais les conséquences de cette participation en hausse ne sont guère en faveur du pouvoir socialiste. Manuel Valls se réjouit quand même, car il veut voir au-delà du PS. Grâce à son engagement dans la campagne, « les formations républicaines ont tenu leur place », et « le FN n'est pas la première force ce soir ». Et de ponctuer son autosatisfaction martiale d'un prophétique : « Quand on mobilise les Français, ça marche. » La preuve en Essonne, où le canton de Corbeil, dans sa circonscription, a vu l'élimination du PS au premier tour…
Par la grâce de la nomenclature imaginée par le ministère de l'intérieur pour ces départementales, la gauche était d'ailleurs déjà un peu unie malgré elle. Au point que France 2 a fait sa soirée avec un « PS et divers-gauche » pointant à 28 %, alors que Front de gauche et écologistes étaient le plus souvent des « divers gauche », mais des concurrents du PS. La réalité, rectifiée en fin de soirée par la Place Beauvau, serait plutôt celle d'un PS à 20 % et une autre gauche éparpillée mais proche des 17 %.
Faussement ramenés à 2 %, alors qu'ils semblent plus proche des 10 % mais dans un quart des cantons, les écologistes sont ramenés à une simple force mineure qui n'a d'autre choix que de se ranger, d'entrer au gouvernement et de la mettre en veilleuse. Quant au Front de gauche, il plafonnerait à 6,5 %, mais au moins un tiers de ses candidats sont rangés dans les « divers gauche ». De fait, le décompte est impossible à représenter fidèlement au niveau national, tant les configurations sont diverses. Mais pourquoi se priver d'une occasion de faire croire que la gauche est une, quand elle n'a jamais été aussi divisée…
Invité sur notre plateau, le chercheur Fabien Escalona a bien résumé la situation des socialistes aujourd'hui, et la répartition des rôles de ceux qui l'orientent. « Il y a une part de sincérité dans la volonté du PS de lutter contre le FN, et d’ailleurs c’est mobilisateur, explique-t-il. Si Jean-Christophe Cambadélis insiste depuis 2012 sur la menace FN et le tripartisme, c'est pour appeler les autres partis de gauche à soutenir le PS. Chez Manuel Valls, c'est différent. Son cap stratégique est de changer le noyau idéologique du PS et son système d’alliances. » Le premier ministre se veut le garant de la république, bien plus que du socialisme. De la gauche disciplinée qui n'en serait plus vraiment une.
En appelant « chacun à adopter une position claire et à faire voter pour le candidat républicain de gauche, ou de droite, quand il fait face seul à l'extrême droite » au second tour, Manuel Valls appelle à voter pour l'UMP en cas de duel avec le FN, ou à se désister en cas de triangulaires. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a fait plus fort encore, en appelant lui au « désistement », mais « là où la gauche ne peut concourir ». Comprenne qui pourra.
De toute manière, Cambadélis avait choisi à l'avance comment devait se résumer sa soirée. Selon lui, « les thèmes portés par les socialistes se retrouvent confortés après le premier tour ». Dans sa déclaration, il s'est bien gardé de dire lesquels. Son complice Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, y est carrément allé de sa formule mi-pompeuse mi-solennelle : « C’est un premier tour de résistance. Les socialistes (ont) résisté à ce premier tour » (voir la vidéo ici). Et, évidemment, ils auraient « mieux résisté si l’ensemble de la gauche et des écologistes, partout, s’étaient rassemblés avec les socialistes ». Pour bien être sûr de se faire comprendre, il rajoute même : « C’est le PS qui doit être le moule de ce rassemblement indispensable. »
« La gauche doit désormais se rassembler », a intimé Manuel Valls ce dimanche soir, qui l'a pourtant bien divisée ces trois dernières années. Mais là n'est pas le sujet du premier ministre. Car dans le monde imaginaire des socialistes, il n'y a pas d'alternative. On fait silence dans les rangs. Et tout va bien.