Membre du Front de Gauche Section de Morlaix
2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35
Mel : pcf-morlaix@wanadoo.fr
Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/
Les fortes mobilisations ont contraint le gouvernement à réécrire quelques articles de la loi travail, ou faire quelques effets d'annonce. C'est un encouragement pour élargir la riposte à ce texte. En effet toutes les mesures annoncées restent dérogeables selon les entreprises, le barème des indemnités prud’homales n'est pas supprimé contrairement à l'exigence de tous les syndicats, mais devient seulement « indicatif », et la garantie jeune, faute de moyens budgétaires pour y répondre réellement, reste un effet d'annonce sans garantie d'application. Il y a chez ce gouvernement, au-delà des effets d'annonce, un incroyable acharnement contre les salariés, leurs organisations, et le monde du travail.
Deux journées d’action et de manifestations sont programmées : le jeudi 24 mars (jour de présentation du projet de loi au conseil des ministres) et le jeudi 31 mars (journée nationale de grèves et de manifestations).
La section PCF de Morlaix appelle à poursuivre la mobilisation pour exiger le retrait du texte.
Elle appelle à participer au rassemblement le 24 mars à 12 h place de la Mairie (Morlaix) Elle appelle à participer à la manifestation le 31 mars à 10 h 30 Place de la mairie (Morlaix)
Mardi 29 mars (17 h 30 – Local PCF Morlaix) : AG de section
De 17 h 30 à 18 h 30, on abordera la préparation de notre fête du 1er mai. Il s’agira de finaliser notre programme publicitaire : merci de ramener vos publicités.
Il s’agira de préparer concrètement cette fête : qui fait quoi ?
De 18 h 30 à 20 h 30, on se lancera dans la préparation de notre congrès en débattant autour du thème « Le travail » afin de définir notre positionnement sur cette question qui traverse la société. Ce débat se voudra ouvert au-delà des adhérents de notre parti.
Réunion ouverte aux sympathisants, aux citoyens, militants syndicaux qui veulent débattre avec nous.
Mardi 29 mars (14 h) : Rassemblement des personnels de santé devant Belizal
La section PCF de Morlaix soutient l’action des personnels de santé le mardi 29 mars (à partir de 14h), à participer au rassemblement des personnels de santé devant Belizal (EHPAD Bélizal – 15 Rue Kersaint Gilly à Morlaix) pour réclamer, avec eux, les moyens nécessaires à un accompagnement de qualité des personnes âgées
Fraternellement.
Daniel RAVASIO Secrétaire de section du PCF pays de Morlaix
Face au rejet croissant du projet de loi El Khomri, le Gouvernement tente d'en présenter une version « allégée » en annonçant l'abandon de certaines mesures parmi les plus provocatrices du projet initial.
C'est une première étape dans la mobilisation des salariés et de la jeunesse qui s'est engagée depuis le 9 Mars.
Mais, si le gouvernement a reculé sur quelques points, il n’a pas touché au cœur de la réforme qui vise à en finir avec le code du travail. Ce faisant, il soutient le point de vue du patronat pour qui le code du travail protège encore trop l’ensemble des salarié-e-s. La primauté des accords d'entreprise sur les accords de branche entraînera une fragmentation des droits des salariés, ouvrant la porte à tous les arbitraires patronaux.
Ce projet n'est pas amendable, c'est son retrait qui s'impose. Un retrait qui dépendra de l'ampleur et de l'unité de la mobilisation.
C'est pourquoi le Front de Gauche en Pays de Morlaix, appelle au renforcement du mouvement contre la loi El Khomri et appelle nos concitoyens à participer nombreux aux rassemblements organisés les 24 et 31 mars.
Par ailleurs, Il sera également présent le 29 mars (à partir de 14h) au rassemblement des personnels de santé devant Belizal pour réclamer, avec eux, les moyens nécessaires à un accompagnement de qualité des personnes âgées.
Morlaix, le 22 mars 2016
Les communistes débattent actuellement de leur projet, de leur stratégie, des conditions dans lesquelles nous allons préparer la campagne des présidentielles et des législatives, des moyens de renforcer encore le dynamisme et l'audience de notre parti. Face à une situation complexe, périlleuse, et parsemée de pièges mais qui contient aussi tant de raisons de ne pas se démobiliser, de vouloir et de se battre, il est normal qu'il y a des débats, des positions différentes qui émergent.
Un projet de base commune a été adoptée au dernier CN début mars:
37 ème Congrès du PCF: Projet de base commune
Conseil National du PCF des 5 et 6 mars 2016
Voici sinon un des textes alternatifs potentiels (la liste sera arrêtée début avril) que j'ai signé à titre personnel. Il émane notamment des initiateurs de l'appel "Rallumer l'étincelle du Front de Gauche".
Ismaël Dupont.
http://www.ambition-communiste.fr/
Ce projet de « base commune » alternative est né de la sérieuse inquiétude que nous sommes de nombreuses et nombreux communistes à ressentir à la lecture du projet adopté par le Conseil national des 5 et 6 mars. Nous pensons que le congrès doit être l’occasion d’éclairer franchement le débat entre les communistes quant à notre stratégie, notre projet, nos perspectives.
Nous sommes évidemment en accord avec beaucoup des objectifs et des propositions contenues dans sa partie « projet », même si nous ressentons que, une fois de plus, il s’agit davantage d’un texte de propositions pour une politique « de gauche » que de l’énoncé du sens et de la raison d’être communiste dans le monde d’aujourd’hui. De même, nombre des considérations sur le Parti nous paraissent justifiées, même si nous trouvons que le lien n’est pas réellement ni clairement établi entre cette raison d’être communiste, la stratégie qu’elle implique et une réelle transformation de nos pratiques et de notre organisation.
Mais le cœur de notre inquiétude porte sur la partie consacrée à notre orientation stratégique pour 2017. Nous avions depuis plusieurs congrès tiré les leçons des expériences de « l’Union de la gauche » et de la « Gauche plurielle » et élaboré une stratégie de rassemblement qui a débouché sur la création du Front de gauche. Certes, le projet de base commune y fait référence et propose de la prolonger. Mais dans les faits, nous constatons que la proposition d’une « primaire à gauche » pour « écarter l’impasse Hollande, Valls et consorts » et « faire émerger, pour l’élection présidentielle, une candidature commune », présentée comme le seul moyen de créer la surprise, de figurer et de l’emporter au second tour de cette élection, nous amène en réalité à la recherche d’une candidature de consensus avec un Parti socialiste discrédité, reproduisant au final le schéma ancien de la gauche plurielle.
Ce complet changement de stratégie nous ramènerait des années en arrière à un effacement de nos positions derrière une candidature au mieux social-démocrate, et probablement bien pire au vu de la configuration actuelle des forces. Cela assurerait selon nous une défaite de longue portée et aboutirait à renforcer encore le Front national qui paraîtrait une fois de plus comme la seule alternative aux politiques de plus en plus libérales menées alternativement par la droite et le Parti socialiste depuis au moins 30 ans.
Nous ne sommes plus en 2012. Nous sommes conscients que les politiques conduites par François Hollande et ses gouvernements constituent une accélération dramatique de ces politiques libérales. Mais nous savons aussi que dans une telle situation, il n’y aura aucune amélioration réelle pour notre peuple par le seul retour au programme énoncé par Hollande en 2012, et pas même aux politiques de Lionel Jospin entre 1997 et 2002. Retarder le moment de véritables ruptures antilibérales et de progrès démocratiques majeurs, et même retarder l’ouverture de la perspective de telles ruptures, ne font à chaque fois qu’aggraver la situation et imposer à notre peuple des épreuves de plus en plus catastrophiques.
C’est pourquoi nous ne soutiendrons pas cette proposition qui nous paraît irréaliste, dangereuse et vouée à un échec qui, de surcroît, conduirait à la marginalisation durable de notre parti. Et surtout, elle tourne le dos à la principale exigence politique de la période actuelle : créer les conditions d’une remobilisation populaire pour une véritable alternative de progrès social et humain sans laquelle rien n’est possible, créant même les conditions d’un pire avenir.
Partagez ce texte sur les réseaux sociaux, sur Twitter, Facebook ou par email aux camarades dont vous pensez qu’ils pourraient être intéressés.
Théo ABRAMOWICZ (75), Abderrahmane AQLIBOU (18), Clément ARAMBOUROU (33), Christian AUDOUIN (87), Nawel BAB-HAMED (69), Elsa BARDEAUX (94), Alain BASCOULERGUE (93), Emmanuelle BECKER (75), Yannick BEDIN (18), Gilbert BERNARD (87), Gerard BILLON (92), Nicole BORVO COHEN-SEAT (75), Guy BOURDONNAIS (50), Jacques BOURGOIN (92), Marie-Pierre BOURSIER (92), Monique BRUN (75), Bruno CADEZ (59), Marie-Ange CARDAN (75), Liliane CASSAN (09), Lucie CHAMPENOIS (75), Joëlle CHASTRUSSE (92), Patrice COHEN SEAT (75), Anne COLAS (47), Joëlle COURTEL (77), Dominique CROZAT (91), Julien DE BENITO (84), Antoine DE CABANES (75), Jean-Paul DEBEST (75), Françoise DECAN (40), Nicole DECHERRY (69), Edmond DECHERRY (69), Francis DEQUET (75), Christian DESBOIS (32), Luca DI NELLA (75), Michel DUFFOUR (92), Bernard DUGAS (85), Jean Paul DUPARC (06), Ismaël DUPONT (29), Jean-Marc FERRAND (77), Alexandre FLEURET (75), Guy GAGNEPAIN (77), Fanny GAILLANNE (75), Joël GALLAIS (56), Gabriel GAU (75), Roger GAUVRIT (75), Grégory GEMINEL (94), Frédérick GENEVEE (94), Danièle GIOLI GAUVRIT (75), Francis GIUNTINI (91), Brigitte GONTHIER-MAURIN (92), Cécile GOUTMANN (77), Blandine HARLE (18), Madeleine HIVERNET (92), Colette JACOB (75), François JACOB (75), Sébastien JOLIS (94), Joel JOSSO (94), Philippe JUMEAU (56), Frédérique LALYS (50), Jean-Pierre LANDAIS (44), Christian LANGEOIS (14), Marcel LE BRONZE (44), Yann LE LANN (92), Martine LE NOZERH (29), Patrice LECLERC (92), Benjamin LECOLE (60), Nina LEGER (75), Julien LEGER (94), Jacques LEJAMTEL (50), Roland LEROY (34), Pablo LIVIGNI (75), Marcel LOPEZ (09), Miloud MANSOUR (50), Sonia MASSON (75), Paul MAYENS (75), Igor MAYNAUD (18), Claude MAZAURIC (34), Manuel MENAL (75), Francois MEYROUNE (89), Marie-Françoise MICHENAUD (85), Espinoza MIGUEL (92), Claire MILLERIOUX (18), Jean Pierre MOINEAU (94), Frank MOULY (77), Roland MUZEAU (92), Camille NAGET (75), Jacques NICOL (12), Pierre OUZOULIAS (92), David PELLICER (82), André PEREZ (12), Mathieu PICHARD (18), Hugo POIDEVIN (50), Peggy POULIN-BODEZ (28), Annick PRUDENT (18), Didier PRUDENT (18), Françoise QUAINQUARD (91), Nacim RAMDANI (18), Jean-Christophe RANOU (92), Alain RAYMONT (89), Didier REDRON (18), Jérôme RELINGER (75), Redwan REZZAK-MULERO (75), Nicolas ROBIN (75), Gérard ROME (87), Pascale ROME (87), Rose-May ROUSSEAU (94), Nora SAINT-GAL (94), Yvette SAINTIER (75), François SALAMONE (91), Alain SFRECOLA (04), Jean-Bernard SHAKI (77), Garry SINKIEWICZ (75), Frederic SOULA (84), Julien THOREZ (75), Sergio TINTI (75), Hugo TOUZET (75), Michel TUROMAN (75), Valérie VARENNE (50), Marion VAZEILLE-PONCET (75), Bernard VIOLAIN (85), Didier ZARZUELO (40)
Nul doute que ce roman a de quoi nous intéresser...
"Ce roman ne prétend pas être un livre d'histoire, ni même un roman historique puisque l'intrigue se déroule de nos jours, mais cette intrigue est conditionnée par le passé, et en particulier le passé du mouvement indépendantiste breton et sa collaboration active avec les nazis.
Ce n'est pas non plus un roman à thèse, et c'est pourquoi j'ai voulu lui donner un ton assez léger dans l'ensemble, mais j'ai pris grand plaisir à faire quelques rappels historiques dénonçant la réécriture de l'histoire éhontée à laquelle se livrent ces mouvements (en particulier la légende selon laquelle l'épuration aurait touché d'innocents militants seulement coupables de trop "aimer la Bretagne")"
( Jean-Jacques Carrère)
Jean-Jacques Carrère (Auteur) - Paru le 9 mars 2016 - Roman paru au Rouergue
Tréguier, capitale du Trégor, menait une vie paisible jusqu'au jour où le journal local a lancé une consultation publique sur les affaires criminelles non élucidées. Et qu'à la surprise générale l'affaire de l'assassinat de l'abbé Perrot, ou de son exécution par les maquisards si on préfère, est sortie de l'oubli, provoquant une cascade d'événements aussi tragiques qu'imprévisibles. Avec brio, Jean-Jacques Carrère nous emporte dans une affaire criminelle où, entre identitaires, travailleurs détachés, licenciés des abattoirs et bonnets rouges, les fils d'anciens collabos sont prêts à soumettre la Bretagne à la vente à la découpe. ..
La quatrième de couverture donne un aperçu:
http://www.lerouergue.com/catalogue/un-major-en-tregor
Voici un extrait du texte communiqué par l'auteur à lire en avant-première:
La honte
— Ça n’a pas l’air d’aller bien fort. Le temps ?
— Oui, c’est vrai, il n’est pas bien fameux le temps.
Le major, étonné, fixa son vis-à-vis. Il y avait bien longtemps qu’il n’était plus surpris par la proverbiale mauvaise foi des Bretons concernant le temps, leur habitude, plus ancrée encore que leurs bateaux, de vous jurer, sous des trombes d’eau, qu’il ne fait pas si mauvais que cela, ou qu’il y avait du soleil cinq minutes plus tôt, ou qu’il y en aura dans quelques instants. Aussi entendre un Breton authentique se résigner à reconnaître que le temps n’était pas fameux était forcément le signe d’un problème.
Le major, sous l’abri, s’assit confortablement. Il voyait bien que l’autre n’avait pas envie de discuter, qu’il fixait d’un œil éteint sa pipe, éteinte elle aussi, qu’il tenait à la main.
. Mais il l’aimait bien, le marin, vrai ou faux, et il se disait que c’était justement le moment de lui parler, justement parce qu’il n’en avait pas envie. Parce que ce gars-là, c’était un causeur, et qu’un causeur qui ne veut pas causer, c’est qu’il n’est pas bien, et qu’il serait mieux s’il parlait.
Et puis le major n’était pas pressé : il devait aller, sur les instances répétées de Nicole Mourdade, se faire couper les cheveux à Lannion, et il lui répugnait assez de faire des infidélités à son coiffeur pour hommes familier, à Perpignan, un petit salon à l’ancienne où les discussions allaient grand train. Aussi avait-il pris le temps de passer d’abord voir son interlocuteur habituel, pour une petite causette. Et il n’allait pas repartir comme cela, en laissant l’autre ruminer des pensées aussi moroses que le temps.
— Quelque chose vous tracasse ?
La question était un peu directe, mais l’autre ne se fit pas prier :
— Oui, c’est mon neveu qui n’a pas le moral.
— Celui que je connais, celui qui m’a parlé de Têtenfer, celui de l’abattoir ? Vous savez qu’il est hors course, hein, Têtenfer, et mal parti encore !
— Je sais, mais on l’a remplacé, le Têtenfer, c’est cela l’histoire. Et l’abattoir aussi. Vous n’avez pas regardé la télé, lu les journaux, hier ou ce matin ?
— Qu’est-ce qu’il se passe ?
— Le Lay ferme l’abattoir de Rozpez, l’ancien abattoir des Mahé.
Le major n’était pas un spécialiste des avatars de la filière bovine (ni porcine, d’ailleurs), mais il ne put s’empêcher de marquer son étonnement :
— J’avais cru comprendre qu’il le rachetait pour le sauver, au contraire.
— C’est ce qu’il avait dit, mais ce n’est pas ce qu’il a fait. Alors les gars de là-bas sont venus bloquer la ville de la viande, et ils se sont un peu frittés avec les ouvriers d’ici.
— C’est moche ! compatit le major, et votre neveu y était ?
— Le moyen de faire autrement ? C’est pour cela qu’il n’avait pas le moral ; il est venu m’en parler, il ne pouvait pas se sortir ça de la tête.
— Et depuis c’est votre tour, hein ? Et si vous m’en parliez à moi ? Ça vous soulagerait sûrement.
— Pas sûr, mais après tout… Mais je vais vous le dire en vrac, hein, comme il me l’a raconté, sans fioritures.
Il savait bien que son boulot n’était pas très propre ; c’est même pour cela qu’on utilisait sans arrêt le jet d’eau. Il avait l’habitude de patauger dans le sang, et même dans la pisse, et dans la merde aussi, parce que la vache, hein, quand on l’égorge, elle se lâche de partout. Oui, il avait l’habitude de patauger dans tout ça, mais la honte, c’est autre chose. Ça ne se nettoie pas la honte, ça vous colle dessus. Et c’était ce dont il se souvenait quand il repensait à cette matinée, à toute cette honte dans laquelle ils avaient tous pataugé.
Parce qu’à part ce salaud de Guyomard, tout le monde avait honte.
Guyomard, précisait le « marin » à l’usage de son interlocuteur, c’est le cousin de Têtenfer, et il ne vaut guère mieux que lui ; ça doit être de famille ! Puis, reprenant les paroles de son neveu :
« Les autres, les gars de l’abattoir de Rozpez, celui que le viandard avait racheté et qu’il avait décidé de fermer, ils avaient honte de venir nous emmerder. Ils savaient bien que ça ne règlerait pas leur truc, venir bloquer les camions, les empêcher d’entrer ou de sortir, arrêter notre production. Ils le savaient, mais ils le faisaient quand même, comme le type qui se noie, et qui noie son voisin en s’accrochant à lui. Au mieux, ils pouvaient espérer gratter un peu plus en prime de licenciement, et ils avaient honte d’être obligés de faire ça pour quelques ronds, de venir comme le pauvre qui mendie son pain et qui s’accroche au gars à peine un peu plus riche que lui.
« Et puis il y avait nous. Nous, c’est-à-dire les ouvriers et les employés de la ville de la viande, et Guyomard devant, déguisé en travailleur, avec une blouse blanche comme nous autres. On le reconnaissait quand même de loin. Pas plus grand que les autres, mais plus décidé, plus méchant. Avec son air de dur, bousculant les autres, les provoquant, cherchant un prétexte pour aligner un coup de poing ou un coup de boule. Mais ceux de Rozpez reculaient doucement, en essayant de ne pas tomber dans le piège, avec tous ces journalistes, toutes ces caméras, qui auraient été trop contents de montrer ça, une bagarre générale entre ouvriers.
Parmi nous, les seuls qui n’avaient pas honte, c’étaient Guyomard et les Polonais. Guyomard, bien sûr, il était dans son élément, le salaud, ça l’aurait amusé plutôt, de montrer sa force. Les Polonais, c’était autre chose : ils n’y comprenaient rien. Et peut-être aussi qu’ils n’en avaient rien à faire, de ces histoires entre Français. Tout ce qu’ils voyaient, c’est qu’on les privait de leur boulot, et le boulot, c’est pour cela qu’ils étaient venus de si loin, en laissant leurs familles, pour gagner quatre sous, alors… Alors eux, ça les gênait moins, de venir faire dégager ceux qui nous bloquaient, mais ils y allaient mollo, parce qu’ils n’étaient pas sûrs de tout piger. Et puis il y avait nous, les ouvriers français, et nous on avait honte. Et pas moyen de se laisser glisser, en douce, vers l’arrière : les contremaîtres, ceux qui étaient venus nous chercher dans l’usine, bouclaient le groupe.
« Oui, on avait honte. Et on avait peur aussi, parce que même les plus cons comprenaient qu’après un coup comme ça, si un jour c’était notre tour, personne ne lèverait le petit doigt, et que ce serait justice.
« Et même les gendarmes – ou les CRS, j’ai jamais rien compris à la différence – même eux, j’en ai vu qui avaient honte. Il y en avait un qui disait « dégagez les gars, déconnez pas, pas de bagarre devant les journalistes », et puis finalement il s’est écarté avant d’être pris en sandwich, mais j’ai bien vu qu’il avait honte, qu’il avait honte pour nous.
« J’ai pas voulu regarder la télé le soir, j’étais sûr que toute cette honte allait se voir de partout, en train de couler sur nous, de dégouliner des écrans, j’en étais malade. »
— Voilà, avait conclu le nouvel ami du major, voilà ce qu’il m’a dit, et c’est pour cela qu’il en avait gros sur le cœur.
— Et vous aussi… compatit le major en hochant la tête d’un air compréhensif.
— Un peu moins maintenant, c’est vrai que ça m’a fait du bien de vous en parler ; n’empêche que c’est moche cette histoire, très moche, et ça va laisser des traces, avait conclu le faux marin en rallumant pensivement sa bouffarde, pendant que son interlocuteur quittait le banc pour rejoindre sa voiture, direction Lannion et le salon de coiffure que son épouse lui avait indiqué.
Les métallos CFDT Ile de France demandent le retrait du projet et ne sont pas tendre avec leur secrétaire confédéral, Laurent Berger.
Voir le texte d'appel en pièce jointe.
Communiqué de la section PCF de Brest:
Les fortes mobilisations ont contraint le gouvernement à réécrire quelques articles de la loi travail, ou faire quelques effets d'annonce . C'est un encouragement pour élargir la riposte à ce texte . En effet toutes les mesures annoncées restent dérogeables selon les entreprises, le barème des indemnités prud’homales n'est pas supprimé contrairement à l'exigence de tous les syndicats, mais devient seulement « indicatif », et la garantie jeune, faute de moyens budgétaires pour y répondre réellement , reste un effet d'annonce sans garantie d'application. Il y a chez ce gouvernement , au-delà des effets d'annonce , un incroyable acharnement contre les salariés, leurs organisations, et le monde du travail.
La section du pays de Brest du PCF appelle à poursuivre la mobilisation , en participant au rassemblement le 24 mars à 12 h place de la Liberté à Brest et le 31 mars à la grève et à la manifestation pour exiger le retrait du texte.
Les militant-es communistes sont entièrement mobilisé-e-s pour pour contribuer à ce que la mobilisation se renforce encore jusqu'à ce que cet objectif soit atteint.
Voici une question orale rédigée par Jean-Pierre Cloarec (Coopérative Citoyenne) et signée par les 8 élus d'opposition (Coopérative citoyenne et Front de Gauche). Elle sera soumise au débat en fin du prochain conseil municipal de Morlaix, le mardi 29 mars, à 18h30.
Question orale: QUAND y aura-t-il une prise en compte des demandes des Morlaisiens en matière de circulation et de sécurité , des usagers autres que les automobilistes?
Depuis plusieurs années , des pétitions issues d'habitants excédés par la vitesse excessive et la dangerosité des voies de circulation concernent un grand nombre de secteurs géographiques morlaisiens : route de Paris , rue de Plougasnou, rue du docteur Prouff, place saint Martin, Bellevue de la Madeleine, etc...
Lors de travaux routiers en 2015, chacun a pu constater l'engorgement difficilement supportable de la ville à certaines heures et cela se reproduit dès l'ouverture de nouveaux chantiers, de manifestations paysannes ou autres, d' événements imprévus.... un chiffre à retenir 12000 véhicules /jour dénombrés rue Carnot =autant que sur la voie express, trop c'est trop! Sans utiliser les arguments faciles de la topographie et de l'absence d'une rocade complète , il faut s'interroger sur l'absence de volonté de maîtriser la circulation automobile et son stationnement
Exemple rue des Vignes près de 1000 véhicules par jour dans un rue inadaptée au trafic: dangerosité, bruit , pollution , vibrations , dégâts sur les voitures en stationnement ,impraticabilité pour les personnes à mobilité réduite (enfants, personnes âgées, handicaps divers )stress des habitants, fissurations et risques potentiels au dessus de l'école et du tribunal , envahissement quotidien des stationnements des riverains ...
Le constat effectué en 2014 par la DDTM comprenant des préconisations efficientes est resté sans effet , idem pour les courriers de habitants!! Faut-il attendre un accident pour que la municipalité se décide à agir?
Le dysfonctionnement des bornes rétractables des rues (soit-disant piétonnes )montre bien qu'il ne faut pas changer l'addiction des usagers dépendants de l'automobile en centre-ville: se référer à la manne du stationnement payant!
De même que pour le Pôle gare (enquête publique du PEM où les déplacements n'étaient pas étudiés), on ne peut que s'étonner de l'absence de réflexion sur les circulations de desserte du Musée ,où les autocars ne peuvent accéder .. A quand la mise en place d'un véritable plan de circulation, d'un schéma de déplacement au niveau de l'agglomération urbaine (comprenant les communes riveraines), la création de parkings de périphérie , une réduction effective de la vitesse automobile , l'aménagement des voies pour piétons et cyclistes, une enquête auprès de la population pour vraiment cerner les difficultés?
C'était hier l'assemblée communautaire de la Communauté d'agglomération de Morlaix, à la CCI.
Le projet de budget 2016 a été présenté et soumis au vote, le débat d'orientation budgétaire avait déjà eu lieu lors de l'avant-dernier conseil communautaire.
Seul parmi tous les élus, j'ai voté contre le budget 2016.
Avec ma cohérence d'élu du PCF et du Front de Gauche.
Aucune abstention n'a été formulée par rapport au budget : les élus de la droite, du PS, l'élu Vert ont voté pour le budget.
Voilà comment j'ai justifié mon vote :
« Comme l'an passé, même si je ne rejette pas l'ensemble des orientations et des choix de répartition et de priorités qu'exprime ce budget 2016 ni ne remet en cause a priori le travail des élus de l'exécutif, je voterai contre ce budget 2016 comme j'ai voté contre le budget 2015 de Morlaix-Communauté (le seul dans l'assemblée également).
Ce vote est un vote de combat contre la politique d'austérité, ses conséquences locales, ses mobiles et justifications.
En 2016, la situation est pire qu'en 2015 encore, et justifie d'autant plus ce vote.
En effet, nous perdons 864 000 € de dotations globales de fonctionnement de l’État, et 800 000 € de dotations d’État tout confondu pour cette seule année, soit 350 000€ de pertes de recettes supplémentaires en dotations d’État en 2016 par rapport à l'année 2015.
Pour la première fois, les dépenses de fonctionnement de la collectivité, malgré les prises de compétence supplémentaires, vont être baissées, de 110 000€.
Surtout, contrairement aux années précédentes, l'exécutif de Morlaix-Communauté prévoit d'absorber la baisse des compensations d’État aux compétences transférées et aux pertes de fiscalité à travers une augmentation de la fiscalité locale, en particulier d'une augmentation de 2 % de la part communautaire du taux de la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères et d'une augmentation de 2 % de la part communautaire de la Taxe d'Habitation (avec l'augmentation des bases, revalorisation forfaitaire décidée par l’État, cela fera 3 % d'augmentation pour le contribuable).
On espère ainsi récupérer 624 000€ de fiscalité supplémentaire sur le contribuable.
Or, on le sait, ces impôts locaux sont loin d'être les plus justes et les plus progressifs, et les augmenter va pénaliser un certain nombre de familles et de citoyens qui sont déjà touchés par la crise, la baisse de leur pouvoir d'achat.
Mon vote est un vote politique, un vote pour une autre politique de gauche, c'est à dire plutôt pour une vraie politique de gauche. La politique nationale a de l'impact sur le plan des marges de manœuvre locales.
En effet, ces baisses de dotations successives qui aboutiront en 2017 à un manque à gagner de 10 millions d'euros repris par l’État à la collectivité entre 2013 et 2017 fragilisent les missions de la collectivité et le service public.
Ce vote s'inscrit dans la continuité des votes des députés et sénateurs du PCF et du Front de Gauche au Parlement qui refusent les budgets inspirés par une politique pro-patronale, le libéralisme et l'austérité.
En effet, il est faux de dire que les 50 milliards de baisse de la dépense publique qu'imposent Valls et Macron se traduisent par une baisse de la dette publique et du déficit.
Le but est de toute façon tout autre, puisqu'on fait parallèlement 40 milliards de cadeaux aux entreprises, notamment les plus grandes, dans le cadre du CICE et du Pacte de Responsabilité, soi-disant justifiés par la lutte contre le chômage, mais alors que l'on voit bien que ces allégements d'impôt, de cotisations sociales, comme ces remises en cause des garanties collectives des salariés et du droit du travail, ne créent pas un nombre d'emplois significatif, le premier ministre l'a lui-même reconnu.
Si l'on rapporte les 40 milliards d'euros de cadeaux au entreprises au nombre d'emplois créés ou conservés depuis la mise en place du CICE et du Pacte de Responsabilité, chaque emploi créé ou conservé aura coûté près de 200 000€.
On aurait pu lutter contre le chômage bien plus efficacement avec une politique keynésienne de stimulation de la demande, de soutien aux salaires, à l'investissement public.
Au lieu de ça, cette politique de l'offre ne profite qu'aux dividendes des actionnaires et à l'enrichissement de quelques-uns.
Les conséquences pour la collectivité sont importantes : on augmente les impôts, et je voterai contre cette augmentation d'impôts, on exerce fatalement dans ce contexte d'austérité une pression accrue sur le personnel, ses conditions de travail, on restreint les ambitions en terme de service public si tant est qu'on en ait eu de véritables.
Dans ce contexte d'austérité, alors que le vote doit intervenir semble t-il en mai ou en juin, sans aucune préparation publique transparente et collective des élus à ce jour, on va être amené à voter pour le maintien ou non de la DSP Transports Urbains et Inter-Urbain, ou pour la création d'une régie publique, avec des marges de manœuvre diminuées.
Même crainte pour les décisions concernant la gestion communautaire de l'eau, en régie ou en DSP, alors qu'aujourd'hui 1/3 des communes gèrent l'eau en régie.
Ce contexte qui invite à vouloir faire des économies sur l'investissement, le fonctionnement, la masse salariale, a condamné toute velléité s'il y en a eu de construire un vrai réseau de transport en commun péri-urbain et rural sur le territoire de Morlaix Communauté, avec des trajets réguliers, notamment sur des itinéraires domicile-travail. Il soulève également énormément d'interrogations sur la volonté de maintenir ou non un réseaui de déchetteries de proximité, sur la possibilité de garder des déchetteries à Plougonven et Saint Thégonnec.
Les associations ne sont pas épargnées non plus puisque les subventions aux associations à périmètre constant baissent de 100 000€ cette année.
Sachant que les associations pourront difficilement compter sur une compensation des communes qui sont victimes de la même pression financière.
Pour toutes ces raisons, même si les élus de Morlaix Communauté n'ont pas décidé par eux-mêmes directement de devoir composer avec des baisses de dotations, ils appartiennent pour beaucoup à des partis (le PS, les républicains notamment) qui soutiennent cette politique libérale et d'austérité qui fragilise les services publics et les solidarités et ne s'opposent pas pour cette raison vigoureusement à cette politique désastreuse de réduction de moyens.
C'est pourquoi n'ayant pas à me placer dans une posture strictement gestionnaire quand les moyens publics fondent suite à une politique de redistribution des richesses au profit du capital et des entreprises plus que des citoyens, je voterai sur un principe de cohérence politique globale ».
Sur l'augmentation de la fiscalité locale (+2 % pour la Taxe d'habitation : recette attendue de 398 000€), + 2 % pour la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (+ 230 000€ de recettes attendues), j'ai été le seul à voter contre, 14 élus de droite derrière Agnès Le Brun qui avaient voté pour le budget 2016 se sont abstenus sur l'augmentation de la fiscalité locale (la cohérence de ces deux votes peut d'ailleurs être discutée puisqu'ils ont voté un budget avec la recette nouvelle de ces nouveaux impôts planifiée) , Agnès Le Brun et les élus de sa majorité ayant remis en cause plusieurs subventions dans la suite du conseil (Le Lieu, Danse à tous les étages pour l'intégration sociale et professionnelle de femmes privées d'emploi) et la maire de Morlaix ayant dit clairement sa préférence pour le choix de travailler avec des multinationales en DSP pour la gestion de l'eau et du transport, la préférence pour la régie publique étant jugée « purement idéologique », comme si on n'avait pas et ne faisait pas d'idéologie à droite.
SOUTIEN aux CAMARADES AGRESSES PAR UN GROUPE D’EXTRËME DROITE IDENTITAIRE, RACISTE, HOMOPHOBE en BRETAGNE
Depuis plusieurs mois, des groupes d’extrême droite ont entrepris de ficher et menacer –parfois de mort – différentes personnes issues ou proches d’organisations associatives, syndicales, politiques variées. Ce sont les membres des organisations soutenant les migrant-e-s qui font l’objet du fichage le plus systématique mais, simultanément, ce sont aussi des personnes participant aux réseaux féministes, LGBT, syndicaux, d’extrême gauche, de gauche ; mais aussi des gens se pensant comme de « simples citoyens ». Enfin, plusieurs personnes sont aussi ciblées pour leurs activités artistiques (radio, musique, etc.) ou leurs activités de recherche dans des laboratoires universitaires (notamment au service, selon l’extrême droite, de « la théorie du genre »). A noter que, selon l’extrême droite, toutes ces personnes auraient en commun d’être des «fonctionnaires » ou, à défaut, des « asociaux » ou des « travailleurs subventionnés ». Pour l’instant et pour la seule Bretagne, ce sont une trentaine de personnes dont 2 adhérentes d’ENSEMBLE qui font l’objet d’un tel fichage, notamment de la part d’un « site de presse » .Des plaintes ont été déposées ou vont l’être à Brest , Lannion, Rennes et Saint-Malo
Le CN d'ENSEMBLE réuni le 20 mars 2016 condamne ces actes inadmissibles. De tels procédés relèvent du code pénal et des mesures doivent être prises par la justice et les préfets. Le CN apporte son soutien aux camarades "fichés par les fachos", et appelle les collectifs locaux à la vigilance comme à la participation aux initiatives organisées collectivement avec les autres organisations concernées .
Ensemble! Membre du Front de Gauche