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Le Chiffon Rouge
Morlaix
Près de 2000 milliards de dette publique en France au nom desquels on voudrait nous faire croire qu'il n'y a plus d'autre alternative que de réduire la qualité du service dans les hôpitaux, l'école, les tribunaux et collectivités locales. Une dette qui justifie qu'on transforme les anciens services publics en machines à produire de la rentabilité (SNCF, Poste, France Télécom...). Qu'on privatise à tour de bras et qu'on réduise la protection sociale.
Cette dette a une histoire, il importe de la connaître, d'établir les responsabilités : rappelons qu'elle n'était que de 72 milliards en 1978.
La dette s'est creusée en France pendant 35 ans de mise en œuvre de politiques libérales coïncidant avec l'émergence de la mondialisation financière et d'une Europe à l'orthodoxie pro-capitaliste. La dette n'est pas un produit de la dépense publique et sociale mais d'un combat de classe de plus en plus à l'avantage de la grande bourgeoisie. Ce qui l'a créée et amplifiée, c'est la dérégulation, la privatisation, et de la ponction toujours plus grande réalisée par le capitalisme sur la richesse créée par les travailleurs.
Quelques rappels s'imposent en effet.
En 1945, la création de nombreuses entreprises publiques industrielles a permis le développement économique du pays et contribué à l'excédent des budgets de l'état de 1958 à 1974.
L'année 1974 est celle de l'augmentation des faillites (+27%), la chute de la production (15%), des licenciements et du chômage de masse (1,2 millions).
L'état accorde 60 milliards de francs de fonds publics pour soutenir les monopoles capitalistes.
En 1975 le budget est en déficit. Giscard prône l'austérité. A partir de 1980, l'Europe s'est faite en faveur des grands groupes français et Européens, avec notamment le Traité de Maastricht. La nation n'a plus son mot à dire, et, si elle le dit comme lors du référendum de 2005 où le « Non » l'a emporté, les parlementaires de droite et socialistes l'ont enterré au Traité de Lisbonne.
Le grand capital lorgnait depuis longtemps sur les entreprises, administrations et services publics rentables. Et voici donc les fameux 3 % de déficit imposés par la commission européenne, prétexte aux privatisations réalisées dans tous les pays européens.
Celles-ci aggravent les déficits par une forte diminution des recettes.
Pour l'anecdote, ne disait-on pas que le budget annexe des PTT était la vache à lait du budget de l'état.
Aujourd'hui, l'état a en prévision la privatisation des barrages hydroliques, de l'aéroport de Toulouse très rentable avec Airbus. Le gâchis le plus récent est celui des péages d'autoroutes bradés à Vinci, Eiffage et Albertis. En restant publics, l'exotaxe n'aurait pas existé. Les serviteurs de l'état qu'étaient Jospin, Raffarin et Villepin, sont devenus par ce fait des serviteurs du capital.
Une autre manière de diminuer les recettes de l'état s'est réalisée par l'impôt.
- Baisse de 50 % à 33 % de l'impôt sur les sociétés (M.Rocard)
- Suppression de la Taxe professionnelle (Sarkozy) remplacée par des dotations budgétaires insuffisantes pour les communes.
- Crédit impôt recherche (Sarkozy)
- Crédit impôt Compétitivité Emploi (Hollande).
Une autre baisse des recettes provient de l'évasion fiscale. Et c'est bien d'actualité. Le Luxembourg, pays de 549 000 habitants abrite 104 000 entreprises (cherchez l'erreur!). Il était dirigé il y a peu de temps par Junker, en qui droite et socialistes ont fait confiance au sommet de l'Europe.
Parmi les 340 multinationales qui placent les bénéfices acquis par la force de travail de leurs salariés, 58 groupes français détournent de l'argent qui devrait faire partie des recettes du budget de l'état.
Face à la logique capitaliste de la maximisation des profits pour les actionnaires, et qui est la cause des déficits, le Front de Gauche dans son programme « L'humain d'abord » propose la satisfaction des besoins humains du plus grand nombre de citoyens.
Retraite à 60 ans, remboursement à 100 % des dépenses de santé, réelle prise en compte des personnes âgées par la construction d'une Sécurité Sociale universelle étendue à la perte d'autonomie, construction de milliers de maisons de retraites et résidences seniors accessibles en phase avec les besoins et les capacités financières des vieux, augmentation des bourses d'étude et des droits sociaux des jeunes majeurs, relèvement des retraites et des salaires : c'est possible à condition d'avoir une loi qui protège de la précarité, si on en finit avec ces ponctions financières sur les richesses produites par les travailleurs dans l'entreprise et relève les cotisations patronales dans les grandes entreprises, comme l'impôt des plus riches.
Car il faut trouver des recettes suffisantes pour le développement du pays.
La fiscalité sera revue. Les privilèges fiscaux, Total notamment avec 8 % d'impôts sur les sociétés au lieu de 33 % pour une petite entreprise.
Les revenus financiers seront enfin taxés.
L'impôt sera modulé selon la création d'emplois ou pas.
En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, quatorze tranches seraient créées.
D'autres recettes proviennent d'autres entreprises qu'il faut faire revenir complètement dans des grands pôles publics (EDF, GDF, Areva, Total). Secteur bancaire. Grand service public de l'eau. Pôle public du médicament.
Contrairement à ce que prétendent les charlatans du libéralisme économique qui ont droit à toutes les tribunes médiatiques ou presque, c'est la financiarisation, l'Europe du libre-échange transformée en règle d'airain et de l'euro fort favorable à la rente et à la finance, les intérêts bancaires, les privatisations et l'austérité qui ont vidé les caisses de l’État français en créant du chômage, une précarisation, une dépression économique et une perte de recettes fiscales. Ce n'est pas la « générosité » de l’État social ou l'excès de solidarités qui crée la dette et le déficit.
Le savoir, c'est lutter contre la résignation, l'idée qu'il n'y a plus qu'une politique possible: celle qui passe par la régression sociale pour combler prétendument la dette.
Le programme complet du Front de Gauche n'est pas figé. Il s'enrichit avec les citoyens qui ne se résignent pas à un système à bout de souffle et veulent construire un vrai changement politique, social, écologique dans notre société.
Mais il va être temps que ses principales propositions voient le jour, avant certaines catastrophes annoncées.
Michel Lespagnol
Le Ouest-France a oublié les militants du PCF, mais ils étaient bien présents, brestois ou morlaisiens.
Contre l'austérité à Brest. 200 manifestants place de la Liberté
http://www.ouest-france.fr/contre-lausterite-brest-200-manifestants-place-de-la-liberte-2977608
Une mobilisation nationale contre l'austérité a lieu samedi 15 novembre à Paris et dans une vingtaine d'autres villes. Partis politiques de gauche, syndicats et associations veulent manifester leur rejet de la politique menée par le gouvernement. Objectif : poser le premier jalon d'une alternative pour les prochaines échéances électorales.
Sont particulièrement visés les militants des associations de défense des droits de l'homme comme l'AMDH, la LMDHH, Amnesty International-Maroc, Freedom-now, ATTAC-MAROC...
Le rapport d'Human Right Watch de 2012 relate de nombreux cas de répression et de violences subies par les militants et les populations marocaines.
L'usage de la torture est mentionné dans le rapport 2013 du rapporteur spécial de l'ONU. Le nombre de prisonniers politiques ne cesse d'augmenter. La mort récente de l'un d'entre eux après une grève de la faim constitue un véritable crime. La condamnation à deux ans de prison de Wafaa Charaf, jeune militante, pour avoir soutenu des salariées licenciées pour activité syndicale, et dénoncé la responsabilité de la police dans son enlèvement, est un véritable déni de justice.
La corruption reste endémique.
Par ailleurs, la montée du mécontentement des Marocains face aux conséquences de la politique libérale du régime ne peut plus être ignorée. Le 29 octobre, une grève générale des salariés et diplômés-chômeurs a été lancée par l'ensemble des syndicats et a connu un grand succès.
Enfin, le Roi, dans une interview récente, s'en prend violemment à tous ceux qui contestent sa politique d'occupation au Sahara occidental et les qualifie à plusieurs reprises « de traîtres à la Patrie ».
Dans ces conditions, le Forum mondial des droits de l'homme qui doit se tenir à Marrakech du 27 au 30 novembre s'apparente à une tentative de diversion, pour masquer et faire oublier la réalité de la politique liberticide du régime. Les autorités françaises ne peuvent cautionner et se prêter à une telle opération de camouflage.
Le Maroc ne peut pas continuer à s'enfoncer dans la spirale de la répression qui renverrait le pays à ses pires années noires.
Le Maroc, allié de la France, partenaire stratégique de l'OTAN, ne doit bénéficier d'aucune complaisance d'aucune sorte.
Les liens étroits qu'il entretient avec l'UE à travers l'accord d'association, lui impose de respecter les droits de l'homme. Jusqu'à quand l'UE va-t-elle accepter de fermer les yeux sur leur violations répétées ? Si aucune amélioration se fait jour, cet accord doit être suspendu.
Le PCF renouvelle son soutien et sa solidarité à tous les démocrates et progressistes marocains qui luttent, dans des conditions difficiles, pour un Maroc démocratique et de justice sociale.
Naiara, une adolescente de 16 ans, contemple un champ de ruines qui fut un campement rempli d'espoir, et qui a été détruit par le gouvernement. Ce lieu était le symbole d'une lutte pour l'émancipation des paysans sans terre du Brésil. Il fut aussi l'école où Naiara comprit qu'une autre voie était possible. C'est ici qu'elle est tombé amoureuse d'une cause révolutionnaire promettant la possibilité d'une vie digne. Armée de sa volonté et de son innocence, Naiara entre en lutte. Le film accompagne cette jeune militante jusqu'à ses 18 ans...
Ciné débat animé par l'association le REUZ le mardi 18 novembre à 20h30
Dans le cadre de du Mois du doc et de la semaine de la solidarité internationale avec le RESAM.
Dans le cadre de la journée de mobilisation nationale dans les grandes villes organisée par le collectif unitaire AAA (associations, syndicats, mouvements politiques) Alternative à l'Austérité, le Front de Gauche du Pays de Morlaix et ses composantes (PCF, Parti de Gauche, Ensemble) appellent à se rassembler en nombre à la grande manifestation de Brest le 15 novembre à 14h30 (place de la Liberté) pour une alternative à la politique gouvernementale et pour dire non aux exigences du Medef, non au budget d'austérité du gouvernement Valls, non à ses réformes anti-sociales ( attaques contre les services publics, la sécu, les hôpitaux, les chômeurs, le dimanche non travaillé...).
Un co-voiturage par le Front de Gauche sera organisé à partir du parking de la place René Cassin de Morlaix (derrière le Pouliet et le square de la Résistance à 13h15).
La coupe est pleine!
Notre pays s'enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions.
Hollande et Valls mènent une politique libérale au service du Médef et des intérêts financiers même si la même politique échoue partout en Europe, creusant la dette, le chômage et les inégalités. Nous disons que d'autres choix sont possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l'austérité permanente et à l'insécurité sociale. Il faut mettre en oeuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s'attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d'ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au service de la grande masse de la population, s'inscrivant dans la transition écologique.
Organisations appelant à la Manif de Brest le 15 novembre.Rendez-vous à 14h30 Place de la Liberté