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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 05:00
photo Ouest-France

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Mémoire des esclavages : animations au Polder, à Brest, mardi 10 mai
http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/memoire-des-esclavages-animations-au-polder-brest-mardi-10-mai-4208593

Ouest-France, Sabine NICLOT-BARON.

Un après-midi d’animations aura lieu mardi 10 mai au Polder, à Brest, dans le cadre de la Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage.

Mardi 10 mai, Mémoires des esclavages va animer l’esplanade au bout du Polder et son grand masque en métal de 10 mètres de haut, dédié à toutes les atteintes à la dignité humaine. C’est à cet endroit que l’œuvre grand format du sculpteur Marc Morvan contemple depuis un an la rade de Brest, avec le pont de l’Iroise en toile de fond.

« Nous faisons vivre l’esplanade une fois par an, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage », explique Max Relouzat, à l’origine du projet, et concepteur de la maquette en bois qui a servi de modèle au sculpteur. Et de souligner : « Une commémoration n’est pas un enterrement. »

D’autant que les atteintes à l’homme et à la liberté continuent encore dans certaines régions du monde. « C’est un moment où on doit parler de l’histoire » en avançant, « sans qu’il soit question de repentance ou de réparation. »

Dédié aux femmesC’est la raison pour laquelle différentes animations seront proposées sur le site l’après-midi du 10 mai : chorales de collégiens à 14 h 30, Yonnbi (musique du monde) de 16 h à 17 h, danse à 15 h, cercle celtique Spered an odet à 15 h 30, lectures de poèmes à 17 h. Le graffeur Nazeem dessinera sur place cinq panneaux géants avec le visage de femmes des cinq continents.

« L’esclavage a 3 000 ans d’histoire, rappelle Max Relouzat. Il faut tirer des leçons pour que s’arrêtent toutes les formes de dépendance qui portent atteinte à la liberté et la dignité humaine ».Cette édition 2016 sera dédiée aux femmes.

Mardi 10 mai, de 13 h 45 à 18 h, sur l’esplanade de la rue des Mouettes, sculpture du Polder. Sur place, boissons et stands.

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 19:16

Décès de Siné : "Mourir, plutôt crever" (Pierre Laurent)

Siné est mort ce matin. C'est un ami, un compagnon qui nous quitte avec le panache du caricaturiste de génie. J'ai bien connu Siné, quand « l'oeil de Siné » égayait chaque semaine les colonnes de l'Humanité Dimanche. Nous adorions sa plume acerbe, son doigté, son humour noir qui faisait grincer les bourgeois.

Siné c'est d'abord une conscience de classe. Il a toujours su de quel coté de la barricade il était et pour quoi il luttait. Son journal était en vente à la manifestation du 1er mai, comme il l'était chaque année au stand de Noisy-le-Sec à la fête de l'Humanité. Il nous laisse des milliers de caricatures, qui vont continuer à nous faire « marrer » parce qu'elles tapent juste, là où çà fait mal.

J'adresse à sa femme, à toute sa famille, à tous ses proches, amis, lectrices et lecteurs du Siné mensuel, de Charlie Hebdo, et de l'Humanité Dimanche mon salut fraternel, ma solidarité dans ce moment de tristesse.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,

Décès de Siné: "Mourir, plutôt crever" : hommage de Pierre Laurent
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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 09:37
Agnès Le Brun, trop c'est trop!

Départ de la cérémonie des vœux de l'hôpital parce qu'un syndicaliste a eu le tort de prendre la parole sur un mode critique par rapport à la gestion de la directrice, méthodes syndicales qualifiées de "terroristes", coup politicien du menu unique pour surfer sur la vague de la défiance vis à vis des musulmans et du "communautarisme", nouvelle idéologie néo-conservatrice se parant sous les vêtements de la défense de la laïcité, annulation du conseil municipal du 31 mars le jour même où il devait avoir lieu, Commission Finances de la mairie de Morlaix placée le jour du Conseil Communautaire le 9 mai, expulsion de la défenseuse des droits de son local dépendant de Ti-an-Oll à Morlaix parce qu'elle a eu le malheur de s'opposer à la position du maire de Morlaix sur le menu unique, pression sur les associations dépendant de la mairie, volonté de discréditer en diffamant tout ce qui contredit et qui s'oppose - associations, citoyens, usagers plaignants, élus d'opposition - Agnès Le Brun est clairement en train de déraper sur la voie de l'autoritarisme et d'une manière caricaturale et sectaire, malheureusement trop répandue, d'exercer sa fonction de maire.

Faut-il penser que le surménage lié au cumul des mandats et aux responsabilités au sein des Républicains et de l'AMF entraîne une brutalisation de la pratique politique et une perte de jugement? Ce n'est pas impossible.

Ce que nous n'acceptons pas, c'est le mensonge, c'est la mauvaise foi.

Suite au dernier conseil municipal où elle avait été mise en difficulté par la mobilisation citoyenne des parents des écoles opposés aux modalités du passage au menu unique et par la mobilisation des citoyens et associations dénonçant les restrictions d'accès aux salles municipales, Agnès Le Brun a laissé entendre que les élus d'opposition à Morlaix étaient très souvent absents des commissions municipales.

C'est faux, il y a certes quelques absences, mais elles ne sont pas très fréquentes et pas plus nombreuses que celles des élus de la majorité.

Faut-il rappeler qu'Agnès Le Brun elle-même ne réunit quasiment jamais sa commission Enseignement Supérieur à Morlaix Communauté (elle bénéficie d'une indemnité de vice-présidente pour l'animer), qu'elle est absente des autres commissions de Morlaix-Communauté comme de la Commission Finances de la ville de Morlaix?

Par ailleurs les élus d'opposition, pour les six qui ne sont pas retraités, ont un métier qu'ils exercent en journée et libèrent néanmoins du temps dans la journée pour venir aux réunions de commissions, temps qu'ils rattrapent ensuite ou qui correspond à des heures non rémunérées.

Qu'une élue qui, en cumulant les mandats, touche plus de 7000€ par mois tout en se rendant peu disponible du fait de la multiplication des responsabilités, nous donne des leçons sur nos engagements et notre sérieux, en nous rappelant que nous touchons une indemnité (de 80€) pour exercer notre fonction de conseillers municipaux, c'est la marque d'un toupet extraordinaire.

Plus le mensonge est gros, plus il passe, disent les cyniques.

Pour ma part, en un an, sur une quinzaine de réunions de commissions Finances - Culture et Enseignement- j'ai dû en manquer trois. Ce n'est pas ce qu'on appelle de l'abstentéisme chronique. Au contraire, mon assiduité aux Commissions Culture et Enseignement, qui souvent ont lieu le midi et me font rater une heure ou une heure et demi de travail, me valent de rattraper des demi-journées sur mon jour de congé le mercredi.

A l'inverse, les adjoints de la majorité, qui touchent une indemnité de 1500€ environ, pourraient libérer un mi-temps ou un tiers-temps pour l'exercice de leurs responsabilités d'élus, afin de se rendre plus disponibles pour les Morlaisiens, ce que, semble t-il, ils ne font pas toujours.

En dehors de l'avant premier tour des Municipales de 2014 et de l'entre-deux tours quand il s'agissait de draguer les électeurs du FN et de discréditer la concurrence, Agnès Le Brun avait rarement été aussi loin dans l'agressivité vis-à-vis de l'opposition que dans sa dernière tribune du Morlaix Mag de mai-juin 2016.

Signe de fragilité et de faiblesse poussant à utiliser les arguments les plus saugrenus pour tenter d'invalider la parole qui conteste et met le doigt sur des erreurs et des dérives perçues de beaucoup de Morlaisiens, ou sentiment de toute-puissance née d'une perte de contact avec le réel?

En tout cas, cela n'honore pas la fonction de maire et d'élus de la majorité que d'aller aussi loin dans la mauvaise foi.

Ainsi, Agnès Le Brun veut nous faire passer pour des agitateurs, des gauchistes, des populistes. Elle espère ainsi séduire les majorités silencieuses des petits vieux et petits-bourgeois apeurés par les voyous que nous serions, nous qui pouvons aller à "Nuits debout" tout en exerçant nos fonctions d'élus.

L'élu n'est-il pas aussi un citoyen qui a le droit de se battre contre la loi El Khomri et pour construire une autre société, une autre démocratie, délivrée des caractères oligarchiques de la Ve République? Est-ce faire le jeu des extrêmes que de vouloir transformer des politiques et un système politique qui nourrit la défiance et l'abstention d'une majorité de concitoyens, comme les progrès du vote pour l'extrême-droite?

Sur le menu unique, Agnès Le Brun s'abrite derrière la notion de défense de la laïcité, alors que l'argumentation de ses élus tend plutôt à présenter les conditions de l'intégration des enfants d'origine étrangère comme de l'assimilation aux normes culturelles traditionnelles du pays d'origine, niant le fait même de la diversité culturelle en France, d'une nation plurielle, et faisant à tort des habitudes alimentaires un enjeu de distance par rapport au religieux dans l'espace public. La loi sur la laïcité de 1905 de Jaurès et Briand est une loi de tolérance et de pragmatisme qui rend possible la coexistence des croyances et l'autonomie individuelle indépendamment de toute pression étatique ou sociale, ce n'est pas une loi visant l'uniformisation des modes de vie ou la négation de certaines appartenances culturelles ou religieuses.

Brandir le drapeau de la laïcité pour faire un coup politicien au préjudice de l'équilibre alimentaire ou du bien être des enfants et des familles en laissant entendre que nous aurions un problème à Morlaix avec le "communautarisme" et avec "les musulmans" et que l'intégration suppose l'assimilation, comme le prétend Sarkozy, c'est clairement la détourner de son sens.

Laisser entendre que les élus de l'opposition se battent pour leur petit confort personnel ou partisan quand il réclame l'accès aux salles de la commune pour que les associations et collectifs puissent se réunir, c'est aussi clairement condescendant et insultant.

Madame le Maire veut nous faire passer pour des gosses turbulents et narcissiques qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et de leurs intérêts.

Faut-il qu'elle ait pris la grosse tête et nous toise de cent mille lieux du haut de ses nuages stratosphériques pour utiliser, par calcul ou naturel, ce ton hautain de maîtresse d'école renvoyant ses opposants à leur puérilité?

Tout ceci est très déplaisant mais n'est encore qu'anecdotique par rapport à la véritable dictature qu'exerce Agnès Le Brun sur sa mairie et au refus obstiné de la majorité de considérer d'un esprit ouvert au dialogue et à la construction collective les propositions et arguments de l'opposition, les commissions municipales ne servant que de chambres d'enregistrement, les votes de la majorité étant toujours unanimes, comme si le conseil municipal ne pouvait pas être aussi un lieu de construction de l'intérêt général dans la circulation des idées et des analyses.

S'il y a une chose que nous ne dénierons pas à Madame Le Brun, c'est son habileté politique et politicienne.

Mais l'efficacité politique ne justifie pas tout.

L'esprit de vérité et de justice s'indigne quand, comme elle, on diffame de manière éhontée pour instiller des idées qui restent dans la tête des citoyens.

Ismaël Dupont.

Agnès Le Brun, trop c'est trop!
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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 07:32

Sur les circonstances, voir cet article de Médiapart:

Les migrants réfugiés au lycée Jean-Jaurès, à Paris, sont évacués par la force

"L'évacuation du lycée désaffecté Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris, a été émaillée de violences, mercredi 4 mai au matin. Le sort réservé aux 300 migrants expulsés restait flou dans l'après-midi. La préfecture de police renoue avec ses pratiques expéditives du printemps dernier quand les réfugiés étaient pourchassés dans les rues de la capitale."

Le PCF condamne l’évacuation des migrants du lycée Jean Jaurès

MERCREDI, 4 MAI, 2016

HUMANITE.FR

Communiqué des élu-e-s communistes Front de gauche au Conseil de Paris sur l'évacuation des migrants du lycée Jean Jaurès dans le 19ème.

Dès 6 heures ce matin, la préfecture d’Île de France ordonnait l’évacuation des migrants du lycée Jean Jaurès (19e). De nombreux soutiens, dont plusieurs élu-es communistes-Front de Gauche, étaient présent sur place et ont pu observer les conséquences désastreuses du manque de préparation d’une opération marquée par la violence de l’intervention des forces de l’ordre. La préfecture a choisi de donner raison à Valérie Pécresse qui demandait l’évacuation des occupants sans aucune considération pour leur situation sociale des plus difficiles.

Depuis une année, la Ville de Paris est résolument engagée aux côtés des services de l’Etat pour définir des méthodes d’intervention bienveillantes et mener des opérations d’éviction comprenant systématiquement la mise à l’abri et l’accompagnement social des migrants (coordination avec les services sociaux, présence de l’OFPRA, présence de traducteurs, etc.).Pourtant, ce matin la préfecture a délibérément écarté la Ville de Paris de cette opération.

Le résultat est sans appel, plusieurs migrants et militants venus les soutenir ont été gazés et violemment repoussé par les forces de police tandis que les conditions de prises en charge restent des plus opaques et génèrent de nombreuses inquiétudes démultipliées par l’absence de traducteurs au moment de l’évacuation.

Les élu-es communistes-Front de Gauche condamnent fermement cette intervention des forces de l’ordre et demandent au Préfet de Paris de renouer le contact avec la Ville de Paris pour éviter à l’avenir ces opérations lamentables, violentes et dépourvues de tout accompagnement social. Les élu-es communistes-Front de Gauche rappellent leur souhait émis depuis plus d’une année de création d’un guichet unique pour l’accueil des migrants, proposition qui a d’ailleurs été récemment reprise par la Maire de Paris.

Le PCF condamne l'évacuation violente des migrants du lycée Jaurès à Paris
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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 06:39
Loi travail: comment le gouvernement a orchestré la violence (L'Humanité, 4 mai 2016)

Mon ami rennais me racontait hier la manif du 28 avril à Rennes: un hélicoptère survolant la manifestation, des dizaines de rues barrées par des grilles comme à Paris, des CRS tirant au flash-ball du haut des toits, une ambiance de guerre civile installée par le pouvoir, et sur la rue Jean Jaurès, tout un symbole, aux pavés retirés par les jeunes sans qu'ils soient envoyer sur les CRS comme en mai 1968, une pancarte de manifestants qui en dit long " loi travail et jeunesse: nous sommes irréconciliables". La jeunesse de gauche éprise d'idéal risque bien en effet d'être irréconciliable avec ce pouvoir et ces dirigeants socialistes qui sont objectivement ses ennemis.

Et ce sera tant mieux, car sur eux pèsent désormais toutes les couleurs de l'infamie. *

Le journal L'Humanité, mercredi 4 mai, hier a produit un dossier courageux et sans concession sur la brutalisation du mouvement et de la contestation sociale par le pouvoir et la police.

Loi travail: comment le gouvernement a orchestré la violence

Après un mois durant lequel les casseurs ont pu faire ce qu'ils voulaient, la violence policière s'est déchaînée depuis jeudi (28 avril), se tournant contre les manifestants au projet de loi travail. Elle a poussé des organisateurs à interrompre des défilés, comme à Toulouse, et lors des défilés du 1er Mai, singulièrement à Paris. L'occasion de lancer une nouvelle campagne contre les syndicats en pointe de cette contestation. Autre cible, les jeunes. Des lycéens, dont une bonne partie de mineurs, sont également visés par ces méthodes d'intimidation. Une vingtaine d'entre eux, dont de nombreux mineurs, ont ainsi été mis en garde à vue à Nanterre, plus d'un mois après un blocage d'établissement et malgré des témoignages favorables de parents d'élèves et d'enseignants présents alors. Des voix s'élèvent contre l'instrumentalisation des forces de l'ordre à des fins politiques et demandent à savoir qui, et à quel niveau, a décidé de cette stratégie de la tension. Coïncidant avec le début de l'examen, hier, à l'Assemblée, du texte, elle n'a pas dissuadé CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunes de maintenir l'expression de leur opposition.

Violences policières: "La volonté de marquer les chairs de la jeunesse"

Flash-ball, tonfas, grenades en tous genres... Les manifestants sont confrontés à l'arsenal policier et le nombre de blessés augmente à une vitesse astronomique. A Paris et en province, les militants témoignent d'une volonté de stopper le mouvement social à tout prix.

Des quartiers en état de siège, des manifs survolées par des drones et des hélicos. Et des blessés, d'innombrables blessés. Un nouveau chapitre s'est ouvert dans l'histoire déjà bien chargée des exactions de la police française.

"C'est complètement dingue, estime Pierre, militant nantais. Lors du CPE, Dominique de Villepin s'inquiétait, du moins publiquement, qu'un jeune ne se fasse tuer. Les socialistes font mieux: ils s'en foutent complètement".

Pierre avait 16 ans lors du CPE et un tir de Flash-Ball l'a privé de l'usage de son œil droit. Alors que la chasse semble ouverte et la bride lâchée sur le cou des agents, Pierre redoute un nouveau Remi Fraisse; "C'est parti très fort, dès le début. Et si ça continue comme ça, la police va finir par tuer un manifestant". Pierre Douillard est auteur du livre l'Arme à l’œil, violence d'état et militarisation de la police.

Derrière les techniques d'"encagement" des cortèges et des policiers qui ne retiennent pas leurs coups, il voit "la volonté politique de marquer les chairs de la jeunesse, le corps des gens, pour casser le mouvement à tout prix. La répression et l'antiterrorisme, ce gouvernement n'a plus que cela pour tenir debout, de toute façon".

Difficile de tenir le compte des lycéens qui se font ouvrir le crâne, des artères sectionnées par les tirs de Flas-Ball, des yeux éclatés et des commotions diverses. "Effectivement, c'est un vrai miracle que personne ne soit encore mort" estime Gaspard Glantz, en insistant sur le terme "miracle". Gaspard est le fondateur du site Taranis News, spécialisés dans la vidéo coup de poing filmée en tête de manif. Depuis 2009, il a observé les affrontements lors du contre-sommet de l'OTAN, ceux de Sivens et de Notre-Dame-des-Landes. "On a franchi un cap par rapport à cette époque. Le niveau de violence policière que j'observais une ou deux fois par an, aujourd'hui, je le vois deux fois par semaine. Et en plein Paris".

Il évoque les tirs tendus de lance-grenades fumigènes Congar, les grenades de désencerclement tirées en l'air alors qu'elles sont censées être utilisées au niveau du sol. "C'est devenu le grand n'importe quoi, explique Gaspard. J'espère qu'il est clair pour tout le monde que la jeunesse de ce pays exprime autre chose que son rejet de la loi travail. Il est temps que le gouvernement entende cela et lâche du lest".

A Paris, la manif du 1er Mai a tourné à la bataille rangée. Juliette, étudiante en anglais, hallucine: "il y avait tellement de lacrymo et de bombes au poivre que même les CRS se sont mis à vomir!"

Dans le trajet entre Bastille et Nation, cinq rangées de policiers ont coupé le défilé en deux, pour séparer le bloc de tête et le reste du cortège. Une fois les gens à peu près immobilisés, ils ont essuyé des tirs de lacrymo et des coups de matraque. "J'ai vu un homme d'une quarantaine d'années s'évanouir au pied des CRS, la police charger les gens assis dans l'herbe à Nation et tirer des grenades lacrymo jusque dans les bouches de métro". Plus tard, à Nuit Debout, Juliette voit "des personnes se faire frapper au sol, dans une atmosphère de guerre civile".

Un photographe présent à la manif du 28 avril raconte comment la BAC et les CRS les ont pris pour cible, à coup de grenades lacrymo et de "Alors, on fait moins les malins!". Selon lui, l'objectif était de les neutraliser et de les empêcher de travailler: "Une fois neutralisés, nous ne pouvions plus prendre de photos des violences".

Ce n'est pas beaucoup mieux en province. Alors que l'usage du Flash-Ball reste -relativement - limité à Paris, c'est un véritable festival à Rennes, Bordeaux, Lyon ou Nantes.

Après avoir été lui-même blessé, le militant nantais Pierre Douillard s'est penché sur l'usage du Flash-Ball. L'engin arracheur d’œil a été mis entre les mains des policiers par Nicolas Sarkozy en 2002 mais ce sont les socialistes qui ont fait monter en gamme les agents, en généralisant l'usage du LBD 40. Cette version "fusil" du Flash-Ball, plus puissante et plus précise, fournit actuellement aux hôpitaux le gros des blessés graves.

"Cette arme a réhabitué les policiers à tirer sur la foule et cela n'a rien d'anodin, pointe Pierre. C'est une rupture avec l'ancienne doctrine du maintien de l'ordre qui consistait à faire barrage et à repousser les manifestants. Aujourd'hui, les policiers nous rentrent dedans et font une utilisation industrielle de leur matériel contre toutes les composantes du mouvement social".

Vincent, un tranquille expert-comptable de 66 ans, en a fait les frais alors qu'il défilait à Lyon le 28 avril. Il se croyait pourtant en sécurité, à une trentaine de mètres de la zone de confrontation. "J'ai été touché par un tir de Flash-Ball et une grenade de désencerclement. Une amie a également été touchée et j'ai été demander de l'aide aux policiers". Ce qui lui a valu un coup de matraque d'un policier énervé, calmé de justesse par ses collègues qui l'ont empêché de frapper le sexagénaire..."

Et ça s'appelle les forces de l'ordre. De l'Ordre Nouveau devrait-on dire, celui de la répression systématique des forces sociales qui résistent et combattent les lois et politiques pro-capitalistes et le système politique oligarchique.

A lire aussi, cet interview (dans le même numéro de l'Huma d'hier) du responsable CGT de la police:

http://www.humanite.fr/tout-est-mis-en-place-pour-que-ca-degenere-606373

Entretien. Gardien de la paix au renseignement territorial, secrétaire général de la CGT police, Alexandre Langlois dénonce une volonté délibérée de « dégoûter les manifestants ». Il raconte les coulisses des violences.

Comment analysez-vous les violences policières qui ont marqué les dernières manifestations contre la loi El Khomri ?

Alexandre Langlois Tout est mis en place pour que les manifestations dégénèrent. Côté renseignement, on constate depuis une dizaine d’années une double évolution, avec des manifestants beaucoup plus pacifiques qu’avant, mais des casseurs toujours plus violents, organisés de manière quasi paramilitaire. Certains de ces groupes sont identifiés avant qu’ils intègrent les manifestations. Mais aucune consigne n’est donnée pour les interpeller en amont.

Vous parlez d’une « volonté délibérée » que les manifestations dégénèrent. Comment cela se traduit-il pour vous, sur le terrain ?

Alexandre Langlois Prenons l’exemple du 9 avril. En fin de journée, nous savons qu’un groupe de casseurs dangereux vient d’arriver gare du Nord pour aller perturber Nuit debout, à République. Une compagnie de CRS se trouve sur leur passage, prête à intervenir. Mais l’ordre leur est donné par la préfecture de se pousser dans une rue adjacente ! Les collègues leur signalent l’imminence de l’arrivée du groupe de casseurs. Mais ordre leur est confirmé de les laisser gagner place de la République, avec les conséquences que l’on connaît ! Par contre, quand il s’est agi d’aller protéger le domicile privé de Manuel Valls, ce soir-là, cette fois les ordres ont été clairs…

Au-delà des casseurs, comment expliquez-vous les ruptures de cortèges, l’usage systématique de gaz lacrymogènes, voire les brutalités policières gratuites ?

Alexandre Langlois C’est important de rappeler que, dans les manifestations, tous les collègues sur le terrain n’interviennent que sur ordre. Si certaines, comme le 1er Mai, se terminent en « souricière » place de la Nation, c’est que l’ordre en a été donné. Le message qui est passé, c’est « casseurs venez, vous pourrez agir en toute impunité, et manifestants ne venez plus avec vos enfants, car c’est dangereux pour vous ». Et à la fin de la journée, les médias ne parlent que des violences, et surtout plus des raisons pour lesquelles les citoyens manifestent. Le pouvoir politique instrumentalise la police, qui sert de bouc émissaire. Cela permet au gouvernement de faire diversion.

Comment les policiers vivent-ils cette situation ?

Alexandre Langlois Nous sommes épuisés. Les collègues souffrent d’une perte de sens de leur métier. Aujourd’hui, on leur demande du rendement statistique et d’exécuter des ordres qu’ils jugent incompréhensibles ou injustes. La police est déshumanisée. On compte un suicide en moyenne par semaine dans notre profession. À la CGT police, nous défendons l’idée d’une force publique à l’usage du peuple, celle de la déclaration des droits de l’homme de 1789, une « force pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».

Et Pierre Laurent sur Europe 1 a dénoncé l'usage abusif de la force par la police:

http://www.europe1.fr/politique/pierre-laurent-pcf-denonce-lutilisation-abusive-de-la-force-de-la-part-de-la-police-2737129

http://www.humanite.fr/tout-est-mis-en-place-pour-que-ca-degenere-606373

Lire aussi sur Médiapart:

Violences policières: des manifestants témoignent
"Manifestation le 1er mai © Reuters Mediapart a recueilli les témoignages de douze manifestants, simples témoins ou eux-mêmes victimes de violences policières lors des manifestations du jeudi 28 avril et du dimanche 1er mai à Paris. Ils évoquent des « scènes de guerre » sur la place de la République et dans les rues adjacentes, « une violence inouïe » de la part de CRS ou encore des stratégies de gestion des foules ayant « mis en danger » les manifestants pacifiques."

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 05:16
Des députés présentent une vraie « loi travail »

GÉRALD ROSSI

MERCREDI, 4 MAI, 2016

L'HUMANITÉ

Hier à l’Assemblée nationale, avant l’ouverture du débat sur la loi El Khomri, une vingtaine de députés de gauche ont présenté une proposition de loi différente, qui place le citoyen au centre.

Le décalage est saisissant. Le texte de la proposition de loi intitulé « Protéger et équilibrer le temps de travail », présenté, hier en début d’après-midi, à l’Assemblée nationale, par des députés (1) de plusieurs formations de gauche (écologistes, communistes, socialistes) se situe dans un tout autre raisonnement à la fois économique et humain que le projet de loi défendu en séance par la ministre Myriam El Khomri.

« Nous pensons différemment, et nous nous retrouvons, issus de formations différentes, dans le texte élaboré par le groupe d’universitaires GR-Pact, pour Groupe de recherche pour un autre Code du travail, qui travaille à l’université de Nanterre », explique l’écologiste Isabelle Attard.

Pour la députée, il faut notamment mettre l’accent sur « la réduction du temps de travail pour embaucher davantage, comme sur la nécessité de faire payer les heures supplémentaires à 25 puis 50 % de plus dans le même objectif, car il faut en finir avec cette flexibilité que l’on nous présente comme le Graal ». Ainsi, le document qui a vocation à être mis en discussion, comme le dit la députée Front de gauche Jacqueline Fraysse, « met en avant la notion de temps libre », lequel « peut être utile à la société à travers des engagements citoyens dans le monde militant, associatif, culturel… ».

Et pour le professeur Emmanuel Dockès, qui anime le GR-Pact, « il s’agit bien de nous situer en opposition à la régression humaine » du texte gouvernemental. Mais, ajoute-t-il, « nous ne sommes pas seulement des opposants, mais une vraie force de propositions ». Pour lui aussi, « il faudrait en finir avec une vie de plus en plus flexible qui fait que, selon (les) études (de son groupe), désormais 20 % des salariés ne savent pas d’un mois sur l’autre quel sera leur emploi du temps. Ce qui interdit toute organisation d’une vie en dehors du travail ».

Au passage, le groupe de chercheurs fait valoir que le Code du travail réécrit dans le document gouvernemental « aura enflé de 27 % », ce qui, on en conviendra, est une étrange façon de le rendre soi-disant plus léger… « En fait, disent-ils, seuls sont allégés les droits, pourtant déjà bien fragiles, des salariés. » « En vérité, le projet du gouvernement n’est qu’une transcription des politiques libérales contenues dans les directives européennes », complète le député du Morbihan Philippe Noguès, pour qui « il est salutaire de présenter des alternatives ».

Ce qu’approuve Jacqueline Fraysse, qui rappelle que « si (son) groupe revendique fortement le retrait de la loi El Khomri, cela (l’)appelle parallèlement à réfléchir sur les évolutions de la société ». Un point de vue défendu le matin même par le président du groupe Front de gauche, André Chassaigne : « Nous sommes soutenus dans nos actions parlementaires par les multiples mobilisations populaires qui refusent ce texte, et nous avons l’ambition d’être les passeurs de ces colères », a-t-il déclaré.

Le document « que l’on propose est à la fois collectif, logique et réfléchi », explique encore Isabelle Attard, pour qui « les 32 heures doivent revenir dans le débat ». Ce qui fait dire à Philippe Noguès qu’il « faut vraiment remettre le temps de travail dans le logiciel de la gauche ».

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 18:58
Mesdames et messieurs les députés, ne votez pas la loi travail (PCF)

Mesdames et messieurs les députés ne votez pas la loi travail !

► Quand on est de gauche, on ne vote pas une loi qui casse les droits des salarié-e-s. Quand on est de gauche, on écoute le mouvement social et les jeunes. La loi El-Khomri doit être retirée

► D'un côté, le gouvernement se félicite de cette loi et veut faire de la pédagogie avec les trois français sur quatre qui refusent cette loi, de l'autre il organise la multiplication des provocations policières faire peur. En pure perte la contestation ne faiblit pas.

► Le Parti communiste appelle a poursuivre la pression populaire pour que cette loi ne passe pas, dans la rue, sur les places, devant les permanences des parlementaires. Les parlementaires du Front de gauche qui ont déposés plusieurs milliers d'amendements à l'Assemblée nationale, seront les porte-parole, dans le hémicycles, de tous ceux et celles qui contestent la loi Travail.

LOI TRAVAIL EL- KHOMRI
Régressions sociales à tous les étages / #OnVautMieuxQueCa

En porte-voix de l'immense mobilisation populaire dans le pays, avec des défilés, rassemblements sur des places, pétitions sur internet, les députés du Front de Gauche ont "déterminés" à se "battre" pour un retrait du projet de loi travail. "Notre première volonté, la priorité des priorités, est le retrait de ce texte de régression sociale.

Nous avons donc voté les motions de procédure portées par la droite mais avec nos propres arguments, à l'opposé du discours de la droite", a déclaré André Chassaigne.

Marie-George Buffet, comme Jacqueline Fraysse, ou Gaby Charroux, dénoncent une série de mesures faisant de ce projet de loi "un texte très dangereux" sur le temps de travail, les congés, les référendums d'entreprise, avec les accords dits "offensifs" qui "remettent en cause le contrat de travail" ou la médecine du travail, "assouplissant formidablement" les possibilités de licencier. "Avec ce qui est dans ce texte, des entreprises comme Continental ne pourraient plus être condamnées ensuite devant la justice", a renchéri son collègue, Nicolas Sansu.

Avec une vingtaine de députés de gauche, ils ont présenté une proposition de loi Travail différente. Intitulée « Protéger et équilibrer le temps de travail », elle se situe dans un tout autre raisonnement à la fois économique et humain que le projet de loi El Khomri. http://www.assemblee-nationale.fr/ "Si, par malheur il y avait ce fameux 49.3, permettant de faire adopter le projet de loi sans vote, nous rechercherons immédiatement à construire une motion de censure de gauche avec des députés progressistes d'autres groupes, écologistes, socialistes" a conclu André Chassaigne.

Sans l’avouer ouvertement, le projet de loi met fin de fait aux trente-cinq heures. Des régressions, en voici quelques autres :

1. On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».

2. Les licenciements seraient facilités. Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.

3. Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.

4. Les patrons auraient toute liberté pour décider quand commence la semaine et contourner la majoration du dimanche.

5. La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminés.

6. Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d'entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi

La répétition des violences ne doit décidément plus rien au hasard

Le 1er mai a marqué une nouvelle journée de mobilisation d'ampleur pour le retrait de la loi El khomri.

Le débat s'ouvrira mardi à l'Assemblée nationale sous la pression populaire et chaque député sera face à ses responsabilités : ou accepter la régression des droits de tous les salariés ou la refuser. Le pouvoir continue lui ses manœuvres scandaleuses pour tenter de discréditer un mouvement qui ne se dément pas.

A Paris, alors que plus de 70 000 personnes ont manifesté dans le calme, les forces de police sont une nouvelle fois intervenues de manière totalement disproportionnée provoquant des violences inacceptables. La répétition de ce scenario ne doit décidément plus rien au hasard. L'attitude du gouvernement pose un grave problème démocratique pour l'exercice de la liberté de manifestation.

Tout cela n'entamera pas la détermination de la jeunesse et des salariés, ni celle des communistes et de leurs parlementaires qui mèneront le combat jusqu au bout.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 17:04
Jacqueline Héré

Jacqueline Héré

PREMIER MAI 2016

(extraits du discours de Jacqueline Héré à l’inauguration de la fête du premier mai)

Des combats à mener dans un contexte compliqué, ce qui est en question aujourd’hui c’est la profondeur d’une crise politique dont on ne voit pas l’issue .

La parole présidentielle est presque totalement dévaluée et suscite désormais des haussements d’épaule quand il assure que cela va mieux .

La droite tente de faire du neuf avec du vieux quand il s’agit d’Alain Juppé, ou de faire du neuf avec Bruno Le Maire , NKM et autres. Et cette semaine, nous sommes sur la poursuite de la fabrication parait-il d’un nouvel homme en la personne de M MACRON comme s’il était sorti d’un nid ce printemps, comme s’il n’était pas Ministre de l’austérité et des dérégulations. Tous les scénarios qui se dessinent vont vers l’aggravation avec un FN en position de force.

Cette crise n’épargne personne, elle traverse le monde dans ses profondeurs, c’est-à-dire les peuples.

Partout l’exigence de démocratie, le rejet des oppressions et des inégalités mettent en cause l’ordre existant . Face à la loi El KHOMRI, dans les débats il est question d’invention et du refus des vieilles recettes, de sortir des logiques du capital.

Certains auscultent les sondages, on ne nous parle que de gauche moribonde, ils ne font que masquer la profondeur d’une crise qui nous oblige, pour emprunter les mots de Baudelaire à aller vers l’inconnu pour trouver du nouveau.

C’est dans ce contexte difficile que les injustices continuent de courir, un exemple parmi d’autres AIR France , 5500 postes supprimés , 66 millions via le CICE de crédit versé par l’Etat et 65 % d’augmentation de revenus pour le PDG.

C’est dans ce contexte difficile qu’évoluent les collectivités locales ; les baisses des dotations vont entraîner des choix politiques de la part des élus, choix sur lesquels nous travaillions actuellement.

Un exemple celui des structures de quartier, Patronages laïques, Maisons de quartier et Centres sociaux qui ont vu leur budget amputé de 4% sans échanges préalables. Suite à leur réaction, un travail important est engagé entre les associations et la collectivité, espérons que chacun y retrouve les moyens de fonctionner, n’oublions pas qu’elles sont nécessaires voir indispensables à la vie de nos quartiers.

En ce moment également , il y a un mouvement social dans les écoles avec les ATSEM , celui-ci ne s’est pas décrété comme cela du jour au lendemain mais bien après un précédent en 2014 ou des engagements pris n’ont pas été tenus .

Précisons également que comme tous les fonctionnaires, ce personnel va bénéficier de l’augmentation du point d’indice au mois de juillet, mais qu’en bas de leur bulletin de salaire il n’y aura aucune évolution compte tenu des augmentations de cotisations de retraites intervenues début 2015 et début 2016.

Il est possible de revenir sur nos engagements de mandat ,de répondre positivement aux revendications des ATSEM de la ville de Brest .

Nous sommes bien ici face à des choix et décisions politiques ,ce ne sont ni les enfants, ni les personnels qui s’en occupent ,qui doivent faire les frais de ces choix.

C’est dans ce contexte difficile que nous abordons également notre 37 éme congrès national du Parti communiste. Un congrès plus que nécessaire, on sait bien que lorsque les résultats des élections ne sont pas à la hauteur espérée ressurgissent toutes les rancœurs possibles. A nous communistes de travailler ensemble avec tous ceux aux côtés de qui nous réaffirmerons nos valeurs qui sont celles de la République « Liberté, Egalité, Fraternité «.

Autour de ce congrès, la discussion a déjà été largement lancée avec la publication du projet de base commune adopté au conseil national .Déjà beaucoup de remarques et d’enrichissements remontent et devront être pris en compte . » Avec un questionnaire disponible ce jour sur la fête ,le PCF ira à la rencontre de 500 000 personnes pour leur donner la parole ,faire entendre les aspirations populaires ,mener un grand combat politique .Cette campagne est un geste politique inédit capable de faire l’évènement et utile pour faire grandir un véritable mouvement populaire ..

Avec pour 2017, deux élections importantes les présidentielles et les législatives dans un contexte économique de plus en plus compliqué ou notre vie est régie par l’argent .Il nous semble important qu’à l’automne après une primaire ou pas ,nous soyons en ordre de marche avec une ou un candidat désigné et identifié bien à gauche pour enclencher ces deux campagnes électorales capitales pour notre pays.

Cette année, nous fêtons les 20 ans des Amis du journal l’Humanité, dernier quotidien national à ne pas être adossé à un grand groupe financier .Ce journal est un marqueur essentiel dans le débat démocratique. Un appel aux dons est lancé face aux difficultés financières rencontrées.

Nous fêtons aussi les 80 ans du Front Populaire, un spectacle de valeur mené par des bénévoles a illustré cette période de bien belle manière à l’ARENA vendredi dernier.

Le journal Paroles Communistes de la section de Brest - mai 2016

Article du Télégramme sur la fête du 1er mai 2016 du Parti Communiste à Brest:

PCF.

1er mai festif et combatif

5 mai 2016

Les stands ont été très entourés lors de la fête du 1e r mai du PCF, dans les locaux du Pilier Rouge.

La fête annuelle du 1e r mai, organisée par Les Amis du journal L'Humanité et la section du Parti communiste français du pays de Brest, a obtenu un large succès populaire, dimanche, dans les locaux du PLM du Pilier Rouge, en présence de plusieurs élus communistes et des formations de gauche.

Alors, que vers midi, ont débuté les animations loterie, aquarelle et jeu du palet, Jacqueline Héré, maire adjointe de Bellevue, a pris la parole vers 13 h, en soulignant que « nous aurons à mener des combats pour faire avancer les idées de progrès et de justice, dans un contexte compliqué... ».

Elle a aussi fait référence aux problèmes locaux : baisse de dotations, dont celle de 4 % relatives aux structures de quartier, sans échanges préalables, mouvement social dans les écoles.

Congrès sous le signe du Front populaire, le 37e congrès national du Parti communiste, du 2 au 5 juin, dans le cadre du 80e anniversaire du Front populaire va donc « avoir une très grande importance, compte tenu des difficultés minant le pays ». Une large campagne va être menée afin de faire « grandir le mouvement populaire ». L'élue a aussi rappelé que les Amis du journal L'Humanité vont fêter ses 20 ans et lancent un appel aux dons face aux difficultés rencontrées.

200 convives environ ont ensuite participé à un repas (paella), animé par le groupe Transit.

Discours de Jacqueline Héré lors de la fête du 1er mai au nom des élus communistes de BMO
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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 08:14
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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 07:43
Ouest-France, 4 mai 2016

Ouest-France, 4 mai 2016

Télégramme, 4 mai 2016

Télégramme, 4 mai 2016

Voir aussi le tract régional du PCF Bretagne qui analyse les enjeux de la réforme de l'hôpital et de la casse de ce service public sous l'emprise des logiques libérales de marchandisation et d'économie à outrance d'argent public sur le dos de la solidarité

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