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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 04:04

Eau potable et assainissement : à quel prix ?

vendredi 13 mai 2016

Le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) vient de publier son rapport "Eau potable et assainissement : à quel prix ?".

Sur les délégations de service public

Le nombre des contrats est important (8200 contrats de délégation de service public – DSP), mais le nombre des opérateurs privés est faible et 98 % (en chiffre d’affaires) de ces DSP sont opérées par Veolia, Suez et, dans une moindre mesure, la Saur.

Le taux de changement d’opérateur à l’occasion de remises en concurrence est de l’ordre de 15 %, et la DGCCRF considère que ce taux est bas.

À l’occasion de ces remises en concurrence, la rémunération du délégataire a généralement connu depuis maintenant au moins cinq ans de très fortes diminutions : en moyenne 16 % pour l’AEP et 24 % pour l’AC pour les contrats de plus de 10 000 habitants en 2012.

En outre, les trois quarts de ces nouveaux contrats comportent des mécanismes d’incitation à la performance. Leurs durées s’établissent depuis quelques années à 11 ans en moyenne. Des durées de contrat de plus de 20 ans, dans les dispositions en vigueur jusqu’en 2016, doivent être justifiées par la durée d’amortissement des investissements et faire l’objet d’un avis du DDFIP.

Régies et concessions

La part de la gestion directe est de 47 % de la population pour l’assainissement et 39 % pour l’alimentation en eau potable. Pour les concessions arrivant en fin de contrat, l’option d’un retour en régie est examinée à l’occasion de plus d’un quart de ces remises en concurrence.

La mission a émis des propositions pour aider les services d’eau et l’assainissement à maîtriser les prix.

Propositions :
réalisation d’une « stratégie nationale pour des services publics durables et solidaires d’eau potable et d’assainissement »,

plan d’actions qui déclinerait sur six ans les implications de l’État et de ses établissements ou une démarche partenariale avec la signature d’un « pacte de modération des prix et d’orientation des efforts vers la gestion patrimoniale des réseaux » entre l’ensemble des acteurs concernés.

Elle propose également

Lire le rapport

Lire la synthèse d’Environnement-Magazine

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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 03:53

Nos camarades de Scaër du groupe "On est Bretons, Solidaires et on Agit" envoient un deuxième camion ce week-end chargé de fournitures et de provisions pour les migrants et réfugiés de la jungle de Calais.

Selon les mots de Jeannine, une camarade du PCF qui participe à l'expédition et à son organisation:

" ils vont aller rencontrer toutes ces personnes que la guerre, d'autres hommes ont lancé sur les routes et qui croyaient arriver dans le pays des Droits de l'Homme, dans un pays accueillant qui avait lui-même

souffert (malheureusement pour certains encore, c'était il y a bien longtemps).... ils n'ont rencontré que l'incompréhension, le mépris , aucune considération pour leurs souffrances et même la haine... Au delà de toute autre considération, il était possible de les accueillir d'une manière décente et respectueuse de la condition humaine. Il y a actuellement dans la "Jungle" 558 enfants dont 74 % sont non-accompagnés . La population actuelle du camp est de 5 178 personnes de 20 nationalités différentes. Nous apportons notre très très petite contribution et allons faire du bénévolat pendant 48 heures, ce n'est vraiment pas beaucoup par rapport aux besoins mais... Nous ne arrêtons pas à ce week-end et continuerons à notre retour notre action du collectif "on est bretons, solidaires et on agit... Avis à toutes celles et ceux qui veulent nous rejoindre..."

On est bretons, solidaires et on agit - Facebook

https://www.facebook.com/On-est-bretons-solidaires-et-on-agit-1511247652504771/

Nous, migrants.

Voici le texte d'une tribune de Tahar Ben Jelloun, parue dans Ouest-France le 11 avril dernier.

Vous qui fermez vos frontières, vos portes et vos cœurs n’entendez-vous pas le désir ardent de ces milliers d’hommes et de femmes hier encore vivant paisiblement dans leur pays, tissant les liens de la vie quotidienne avec ses heurs et malheurs, avec ses joies et ses peines, n’entendez-vous pas les mots qu’ils vous disent en se précipitant vers votre terre ?

Ils vous disent « Aidez-nous à retourner chez nous ! », autrement dit « nous ne sommes pas là pour vous déranger, pour prendre votre travail ou perturber vos nuits, nous sommes là parce que la guerre nous a jetés loin de nos foyers, des bombes sont tombés sur nos écoles, sur nos hôpitaux, sur nos marchés.

Nous avons fui comme vous Polonais, Hongrois, Grecs et autres aviez fui la guerre quand le monde s’était embrasé. Bien après la seconde guerre mondiale, certains parmi vous ont choisi d’immigrer en France, en Allemagne, en Suisse parce que la vie est ainsi, faite de mouvements et de hasards. Aujourd’hui, nous n’avons le choix qu’entre mourir ou résister, entre lutter et sauver nos enfants.

Nous sommes des Syriens, des Irakiens, des gens sans terre, sans jardins. Nous vivions comme vous, plus ou moins bien. Nous avions nos problèmes, sociaux, politiques, familiaux. Nous nous débrouillions comme des êtres humains désireux de vivre dans la paix et la dignité. Nos dirigeants, tous des dictateurs, avec des costumes taillés sur mesure, avec des uniformes impeccables, avec des lunettes de soleil et du parfum de Paris. Ils nous maltraitaient, nous exploitaient et nous nous opposions comme nous pouvions. Et puis un jour on a décidé de changer quelque chose dans notre sort.

Là-bas, très loin là-bas, à Washington, dans un bureau dit ovale, un texan, raciste et cruel a voulu nous apporter la démocratie comme si cette denrée rare était des comprimés qu’on devait avaler le matin avec un verre d’eau. Le texan a envahi notre pays, a démantelé notre armée et notre police et a créé la division, la guerre et la folie des hommes. Notre pays est devenu le territoire idéal pour le terrorisme et la désolation.

Et puis, après l’Irak, la Syrie connut de nouvelles tragédies. Nous savions que la famille régnante, les Assad, était composée de voyous, des gangsters rompus au crime et au mépris du peuple. Alors on l’a laissé faire. L’armée a tiré sur des manifestants pacifiques, sans armes, réclamant un peu de dignité, de justice.

Depuis, les morts succèdent aux morts et ceux qui le peuvent fuient là où ils peuvent. Nous avons obéi à notre instinct vital comme vous l’auriez fait si par malheur le feu avait ravagé vos vies. Alors nous sommes là, devant vos frontières, devant vos portes, nous demandons l’asile pour quelque temps, juste le temps que la justice renvoie les criminels devant les tribunaux, juste le temps d’éteindre le feu, le temps de panser nos blessures et de reprendre le chemin du retour.

Nous rêvons de nos maisons, même si elles sont toutes détruites, nous rêvons d’en construire de nouvelles avec des troncs d’arbre, des branches et de l’espoir. Nous rêvons de retrouver la beauté du matin quand le soleil se lève sur une terre apaisée, humaine et reconnaissante à tous ceux qui nous ont aidés à la retrouver. Les morts et les vivants, les orphelins et les mères déplorées, les migrants et les astres vous disent : Merci.

photo Ouest-France de la jungle de Calais

photo Ouest-France de la jungle de Calais

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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 03:27
André Chassaigne, porte-parole des députés du front de gauche à l'assemblée nationale

André Chassaigne, porte-parole des députés du front de gauche à l'assemblée nationale

Le Texte de la motion de censure de gauche  Le Texte de la motion de censure de gauche  signée par 56 députés (il fallait 58 signatures pour la déposer)

Le Texte de la motion de censure de gauche Le Texte de la motion de censure de gauche signée par 56 députés (il fallait 58 signatures pour la déposer)

Lu sur le site d'Ensemble 29: Le Blog d'Ensemble Finistère

Motion de censure 12 mai 2016 :

246 députés ont voté la censure

(il aurait fallu le vote de 288 députés)

Les 10 députés "Front de Gauche" ont voté la censure

Aucun député socialiste n'a voté la censure

Le résultat détaillé du vote sur le site de l'Assemblée Nationale >>>>>

*****

Le texte du projet de motion de censure de gauche >>>>>

La liste des 56 députés signataires

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 06:20
Les militants communistes préparent leur congrès dans le Finistère (Ouest-France, 13 mai 2016)
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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 06:09
Le Télégramme, Morlaix - 13 mai 2016

Le Télégramme, Morlaix - 13 mai 2016

Ouest-France, Morlaix - 13 mai 2016

Ouest-France, Morlaix - 13 mai 2016

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 05:50

Motion de censure : l'intervention d'André Chassaigne à l'Assemblée nationale

JEUDI, 12 MAI, 2016

HUMANITE.FR

Monsieur le Président,

Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les ministres,

Chers collègues,

Ainsi, le gouvernement ne veut pas débattre de l’un des textes phares de son quinquennat.

Malgré l’absence de majorité parlementaire et de soutien populaire, le gouvernement opte pour le passage en force, alors que la sagesse politique aurait dû le conduire à retirer un texte rejeté de toute part.

Faute d’arguments, c’est à l’article 49-3 que le gouvernement s’en remet donc, dans un geste d’impuissance et de faiblesse qui symbolise bel et bien l’état de déliquescence dans lequel l’exécutif se trouve aujourd’hui.

L’usage du 49-3, est un triple coup de force.

Un coup de force contre le monde du travail et le droit du travail.

Un coup de force, également, contre nos concitoyens qui, à 75%, se prononcent contre le recours à l’article le plus rétrograde de notre Constitution.

Coup de force, enfin, contre la représentation nationale qui s’apprêtait à voter majoritairement contre ce texte.

Il faut le dire, céder à la tentation de l’article 49-3 constitue un acte foncièrement antidémocratique, qui affecte la dignité de la représentation nationale, dépossédée de sa fonction de législateur. Vous tentez, en effet, de bâillonner l’expression de la volonté générale, celle d’un peuple qui ne veut pas de votre texte. C’est donc le peuple souverain lui-même que vous espérez condamner au silence. C’est mal connaître nos concitoyens, M. le Premier ministre.

Pour reprendre Bertolt BRECHT : « Ne serait-il pas plus simple que le Gouvernement dissolve le peuple pour en élire un autre ? »

D’ailleurs, l’humiliation, le choc dans vos propres rangs, ont été tels, que nous avons été à deux doigts, à deux voix près, de pouvoir déposer une motion de censure réunissant des députés de toutes les formations de gauche de cet hémicycle. 56 signataires sur les 58 requis. « Le coup passa si près que le chapeau tomba ». Ce célèbre vers de Victor Hugo a du raisonner dans toutes les têtes.

C’est une première victoire, une belle victoire, pour tous les opposants à ce texte qui en souhaitent le retrait. C’est aussi la victoire des 71% des Françaises et des Français opposés à ce projet de loi. C’est aussi à eux, désormais, de continuer à exprimer leur opposition en vue d’obtenir le rejet définitif de ce texte inique. Souvenons-nous du CPE qui fût abrogé deux semaines après sa promulgation grâce à la mobilisation populaire…

Derrière le recours à cet artifice constitutionnel, il y a aussi l’aveu d’un double échec.

L’échec d’un gouvernement qui n’a pas réussi à convaincre les Français, les députés, et même sa propre majorité quant au bien-fondé de sa réforme.

Mais, au-delà de ce texte, c’est aussi la politique gouvernementale dans son ensemble qui est contestée. Il vient ponctuer un quinquennat frappé du sceau du renoncement aux principes et valeurs de la gauche et de la trahison des engagements de la campagne présidentielle. Nous n’assistons pas à un tournant, mais à la conclusion d’un long processus émaillé de décisions qui ont placé le pouvoir sur la voie d’un irrémédiable dévoiement. Ce projet de loi le prouve : la politique économique et sociale du pouvoir actuel et sa conception du marché du travail sont bels et bien inspirées par les recettes libérales éculées des années 80.

Ce dévoiement prend sa source dans la ratification du « pacte austéritaire » négocié par Merkel et Sarkozy, acte fondateur de la présidence de François Hollande et péché originel de son mandat. Une fois inscrite sa politique dans le marbre de l’austérité financière, le « changement » promis n’était plus permis.

C’est dans ce cadre que l’éxecutif a assené au peuple une série de mauvais coups incarnés par la doctrine néo-libérale, par la loi dite de sécurisation de l’emploi, par le mal nommé « pacte de responsabilité » et par ses dizaines de milliards du CICE distribués généreusement au patronat, ou encore par la fameuse « loi Macron ». Aucun de ces dispositifs « eurocompatibles », ou plutôt « eurotéléguidés », n’ont permis que cela « aille mieux ».

Avec ce nouveau projet de loi, vous avez confirmé votre incapacité à entendre la voix du peuple et de sa représentation pour succomber aux sirènes du MEDEF et de Bruxelles, les deux timoniers de votre politique.

C’est ainsi que le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, connu pour ses positions libérales, s’est réjoui de ce projet. Et pour cause : il est la réponse de ce Gouvernement aux demandes incessantes de Bruxelles. Le manque de création d’emploi et la faible croissance seraient, selon les experts de l’exécutif européen, liés aux rigidités structurelles de l’économie de l’Hexagone, et notamment aux difficultés de licencier des salariés.

Ces prétendus experts ne sont que de piètres idéologues. Aucune étude empirique n’a jamais démontré que le niveau de la protection accordée aux salariés par le droit du travail avait un effet sur le niveau du chômage.

Pourquoi alors mettre tant de soin et de zèle à satisfaire la Commission européenne ? Qui décide et au nom de quels intérêts ?

A Bruxelles comme à̀ Paris, réformer c’est libéraliser. A Paris comme à Bruxelles réformer c’est regresser. Pourtant nous connaissons tous les résultats auxquels ont abouti les politiques de Thatcher, Blair ou Schröder. Nous n’échapperons pas à la règle : déréglementation tous azimuts, concurrence sauvage et régression sociale, sont synonymes de pauvreté et de précarité.

Rédigé conformément aux désidératas du MEDEF – qui n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction –, ce projet de loi marque une rupture historique avec la vocation première du Code du travail : la protection des droits des salariés.

Notre code, fruit d’années de luttes et de conquêtes sociales, s’est d’abord construit pour préserver la santé des travailleurs et leur assurer des revenus décents. Aujourd’hui, vous souhaitez en faire un outil au service de la performance économique, au service de l’idée gadget de la « flexisécurité ». Précariser les salariés pour sécuriser le patronat, telle est la matrice de votre projet. Vous privez, ainsi, les salariés du dernier rempart qu’il leur reste contre la mondialisation, les marchés financiers et l’arbitraire patronal.

La régression la plus emblématique de ce texte est, bien évidemment, l’inversion de la hiérarchie des normes en droit du travail. Malgré tous les efforts déployés par les défenseurs de ce texte pour convaincre du contraire, cette réforme enterre le principe de faveur, en faisant primer l’accord d’entreprise sur l’accord de branche. Plus grave encore, elle vide la loi de toute portée normative en sous-traitant la production de la norme sociale aux entreprises.

Nous connaissons déjà les conséquences dévastatrices de cette décentralisation de la négociation collective. C’est la porte ouverte au dumping social entre les entreprises et à la concurrence généralisée entre les travailleurs.

Cet émiettement du droit du travail, dans un contexte où le rapport de forces est défavorable aux salariés, les plongera dans un face à face dangereux avec leur employeur, en leur laissant comme seule option, la négociation du niveau de précarité.

Est-ce le remord qui vous a conduit à essayer d’introduire à la dernière minute un amendement du rapporteur qui visait à instaurer un contrôle a priori des accords d’entreprise par les branches ? Cet amendement, simple artifice, ne changeait rien au fond. Pour vaincre le risque de dumping social, il eut simplement fallu rétablir le principe de faveur.

De même, l’instauration du principe majoritaire est présentée sous un profil flatteur comme la garantie d’un dialogue social favorable aux salariés comme aux entreprises. Pourtant, dans le même temps il est vidé de toute portée en permettant à des organisations syndicales minoritaires de contourner les syndicats majoritaires par le biais des référendums d’entreprise. Sous prétexte de « démocratie directe », cette mesure consacre l’affaiblissement de la légitimité syndicale et tourne le dos à la représentation démocratique des salariés.

Les digues érigées par les luttes sociales sautent les unes après les autres au fil de la lecture de ce texte.

Ainsi en est-il de la facilitation des licenciements économiques et de la possibilité d’accords « offensifs » dont le seul objectif est de faire des travailleurs la variable d’ajustement des carnets de commande des entreprises. Des mesures qui font la démonstration de l’objectif fondamental de ce texte : sécuriser les employeurs en écartant les deux gêneurs essentiels que sont le juge et les représentants du personnel.

Il faut enfin ajouter à cela la remise en cause de l’objectif fondamental de protection de la santé des travailleurs avec la mise au pas de la médecine du travail qui se voit retirer la plupart de ses prérogatives.

Nous posons la question : Quelles sont alors les avancées sociales de ce texte pour les salariés ? Le compte personnel d’activité ? Bien éloigné d’une sécurisation de l’emploi, il se limitera, en fait, à un accompagnement social de la précarisation de l’emploi.

Quoi qu’il en soit, mes chers collègues : que valent 2 pages d’avancées contre 150 pages de régressions sociales ?

Les retouches apportées au texte n’y changent rien : la ligne fondamentale est la régression historique du droit des salariés.

Face à ce funeste projet de loi, nous aurions aimé porter ici des alternatives progressistes : la réduction du temps de travail, la mise en place d’une véritable sécurité sociale professionnelle, la promotion de la démocratie dans l’entreprise, l’encadrement des rémunérations des dirigeants d’entreprises, la protection des salariés contre l’ubérisation… Toutes ces propositions démontrent qu’un code de travail plus simple et plus protecteur est possible.

Lucides et vigilants, nos concitoyens ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils ont été, très vite, plus d’un million à signer la pétition contre votre projet de loi. Nombreux sont celles et ceux qui se mobilisent aujourd’hui encore, dans la rue, aux côtés des syndicats, pour exiger le retrait de ce texte. Ils ont été blessés, autant que la représentation nationale, par le coup de force législatif du Gouvernement.

Le retrait de ce texte est désormais le seul objectif que nous nous fixons avec eux. Faute de quoi, la loi Valls-El Khomri deviendra une réalité pour l’ensemble du monde du travail, pour les millions de salariés qui vivront progressivement une transformation profonde de leurs conditions de travail. Il deviendra aussi un sinistre horizon pour ces millions de jeunes qui demeurent sans emploi, sans formation ou qui vivent sous le seuil de pauvreté. Ultime trahison d’un pouvoir présidentiel qui avait placé son mandat sous le maitre mot de la priorité donnée à la jeunesse. Au crépuscule de ce mandat, ce projet de loi la condamne…

C’est pourquoi les députés Front de Gauche vont aujourd’hui censurer le Gouvernement en conscience et en responsabilité. Ils vont se saisir de l’unique moyen encore à leur disposition pour rejeter ce texte. Ils s’en saisissent pour simplement respecter les valeurs qu’ils portent et leurs engagements vis-à-vis de celles et ceux qui les ont élus en 2012.

Notre censure du Gouvernement et du projet de loi Travail n’a évidemment rien à voir avec les motivations de la droite. Comme chacun le sait ici, nos collègues de droite auraient souhaité l’adoption de ce texte. A tel point que, craignant son rejet, ils ont déserté leurs bancs au moment du vote de leur motion de rejet préalable et de renvoi en commission. Nous, nous étions au rendez-vous !

Ces incohérences et ces contradictions sont, aujourd’hui encore, mises à jour puisque la majorité d’hier s’apprête à voter contre un texte qu’elle aurait rêvé d’écrire en son temps.

Du reste, nous ne sommes pas dupes du programme destructeur qui est celui de la droite et qui enfoncerait encore un peu plus notre pays dans la crise..

Mais c’est précisément parce qu’il faut mettre un terme à toutes ces hypocrisies politiciennes que nous assumons le fait de condamner la politique du Gouvernement. Notre censure vise au rejet du projet de loi et à un mettre un terme au fourvoiement d’un Gouvernement dans les méandres du libéralisme économique prônée par la droite.

La motion de censure que nous aurions souhaité déposer avec 46 de nos collègues progressistes visait au rejet de ce texte. Avec eux, nous ne perdons pas de vue cet objectif.

La mobilisation de l’opposition progressiste et citoyenne peut avoir raison de votre déraison. Tachons de vous en faire la démonstration !

Motion de censure: l'intervention d'André Chassaigne pour le groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale
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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 05:46
Photo Ouest France Manif du 12 mai à Quimper contre la loi travail

Photo Ouest France Manif du 12 mai à Quimper contre la loi travail

Photo Ouest-France Manif du 12 mai à Quimper contre la loi travail

Photo Ouest-France Manif du 12 mai à Quimper contre la loi travail

Quimper. Près de 400 manifestants réunis contre la loi Travail
http://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-pres-de-400-manifestants-reunis-contre-la-loi-travail-4223125

A Quimper, ils étaient environ 400 à répondre, ce jeudi 12 mai, à l'appel lancé par différentes organisations syndicales et politiques mobilisées contre la loi Travail.

Le mouvement a débuté à 12 h devant la préfecture du Finistère, à Quimper, ce jeudi 12 mai. Le 28 avril, le même mot d'ordre avait rassemblé un millier de manifestants.

Les manifestants se sont ensuite déplacés en direction de la permanence de Marie-Thérèse Le Roy, députée PS du Finistère. Ce défilé dans les rues de Quimper n'était pas prévu au programme.

Brest. Entre 650 et 800 manifestants contre la loi Travail
http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/loi-travail-entre-650-et-800-manifestants-brest-4223144


Loi Travail, motion de censure. Le PS plus que jamais fracturé
http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/loi-travail-le-ps-plus-que-jamais-fracture-4223368#comment-29483

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 05:15

Il est très fort cet Emmanuel Macron, la midinette du grand patronat, l'homme sandwich du capital: aller faire une levée de fond pour ses ambitions présidentielles à la City lors d'une visite officielle en Angleterre!

" My government is not enough pro-business. Give me the money and you will see what you will see..."

Loi Travail. Valls passe un savon à Macron en pleine Assemblée http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/loi-travail-valls-passe-un-savon-macron-en-pleine-assemblee-4220762

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 05:00

Conseil de la Ville de Brest, 12 mai 2016

– Groupe des élu-e-s communistes et de progrès –

Intervention

M. le Maire,

Cher-e-s collègues,

Depuis que les élu-e-s communistes font partie de la majorité municipale ré-élue sans interruption depuis 1989, ils ont toujours été attentifs aux mouvements sociaux qui se sont déclarés dans nos 2 collectivités.

Concernant celui des ATSEM, il est utile de rappeler sa genèse en 2012, où déjà les élu-e-s communistes étaient intervenus sur les conditions de travail des personnels et l’accueil des enfants. En 2014, suite à la mise en place des Temps d’Activités Périscolaires et à la réorganisation du temps d’éducation de la petite enfance, plusieurs organisations syndicales avaient revendiqué des améliorations de conditions de travail.

Là encore, après plusieurs jours de grèves et suite à un échange entre élu-e-s et syndicats, un protocole de fin de conflit avait été signé, avec engagement des 2 parties de poursuivre les discussions sur 2 revendications non-satisfaites : le remplacement des ATSEM en grande section de maternelle dès le 1er jour d’absence et l’indemnité de sujétion particulière, dont plusieurs autres services et catégories semblent bénéficier dans nos collectivités.

Ces 2 revendications étant restées sans réponses depuis 2 ans, les ATSEM ont décidé de se mettre en action pour les obtenir.

Après bientôt quatre semaines de conflit, nous notons avec satisfactions plusieurs avancées :

  • Le remplacement des agent-e-s en grande section, dès le premier jour d’absence est acté jusqu’en 2020 (fin de mandat)
  • Il n’y aura pas de modifications des horaires du travail hebdomadaire des ATSEM
  • Un groupe de travail va se mettre en place pour avancer sur une nouvelle organisation des rythmes scolaires (TAP) suite à l’expérimentation en cours à l’école maternelle de la Pointe

Nous souhaitons bien entendu que celles-ci soient bien validées et pérennes dès aujourd’hui.

Le déblocage du point d’indice de la fonction publique, celui-ci ne va pas entraîner d’augmentation du pouvoir d’achat des agent-e-s puisqu’en 2015 et 2016, les fonctionnaires territoriaux ont vu, sur leur fiche de paie, leurs cotisations retraites augmenter.

L’indemnité de sujétion particulière ne ferait que reconnaître l’évolution du métier des ATSEM depuis la nouvelle organisation du temps scolaire.

Certes, le contexte budgétaire est serré et nous sommes confrontés à une baisse des dotations d’Etat pour le fonctionnement de nos 2 collectivités.

Pour autant, il est possible, à notre avis et sans revenir sur nos engagements communs de mandat, notamment de ne pas augmenter la pression fiscale des ménages, de répondre positivement à cette dernière revendication. Car nous sommes bien ici face à des choix et décisions politiques, et ce ne sont ni les enfants et leurs parents, ni les personnels qui s’en occupent, qui doivent faire les frais de ces choix.

Conseil municipal de Brest: intervention de Jacqueline Héré, adjointe communiste et porte-parole du groupe, sur le mouvement des ATSEM
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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 16:13
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