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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 20:51
Dans le pays de Morlaix, va t-on laisser sacrifier le service public postal sans rien faire? Le bureau de poste de La Boissière fermera t-il en octobre 2017? Et les bureaux de Taulé, Plourin, Plouigneau seront-ils transformés en agence communale?

Ce matin, 2 février, le chef d'établissement de la poste à Morlaix a annoncé un nouveau plan de réorganisation drastique des bureaux de poste, après celui de 2010-2011 qui avait occasionné une longue grève des salariés pour défendre le service public postal. 

Cette fois-ci, la société anonyme La Poste dont l'actionnaire principal est l'Etat mais qui est gérée comme une entreprise privée avec des objectifs de rentabilité qui marginalisent les missions de services publics traditionnelles, a décidé de supprimer le bureau de Poste de La Boissière qui emploie deux agents fonctionnaires de La Poste en externalisant l'activité si possible auprès d'un commerçant, le bureau de poste se transformant en relais commerçant. 

Celui-ci évidemment ne pourrait dispenser les mêmes services bancaires, n'ayant pas accès aux comptes des clients, ne pouvant faire des retraits excédant 150 euros, ne pouvant garantir la même confidentialité et les mêmes activités de conseil.

Or, la banque postale, du fait de son statut encore récent de services publics et de ses tarifs encore attractifs, est la banque d'intérêt général que privilégient les catégories populaires et les personnes âgées. Le bureau de Poste de la Boissière dans la zone commerciale du Leclerc ne désemplit pas, même avec des horaires d'ouverture qui ont été progressivement réduites? Veut-on vider de ses services d'intérêt général un quartier populaire? En tout cas, il semble que ces considérations n'entrent pas dans les plans de la direction de la poste qui ne pense que rentabilité, économie, suppression de postes de fonctionnaires par des non remplacements de départ à la retraite. C'est une politique que dicte l'Etat depuis des années, tout à son crédo libéral et austéritaire. 

Ce plan de réorganisation annoncé le 2 février 2017 prévoit aussi la suppression des bureaux de poste de Taulé, de Plourin, de Plouigneau, avec un transfert possible, dans le cadre d'une négociation et si les communes concernées l'acceptent, des charges vers les communes pour créer des Agences Postales Communales, et des services qui seront certainement moins fournis pour les usagers.  A moins qu'une partie des services postaux aillent aussi à un relais privé. 

La Poste de St Martin se verrait elle retirer ses activités bancaires selon nos informations.  

C'est une véritable purge. 

La Poste a reçu pourtant ces dernières années 300 millions d'euros dans le cadre du CICE, tout cela pour supprimer les emplois (entre 3500 et 5000 emplois supprimés par an, avec des tournées de plus en plus impossibles pour les facteurs) et privilégier la rentabilité financière. 

Le Parti Communiste appelle la population qui est la première concernée et les usagers des bureaux de poste de La Boissière à Morlaix, Plouigneau, Plourin, Taulé à se mobiliser pour empêcher la casse de ce service public essentiel. Comme nous l'avons fait ces derniers mois à Brest, Rennes, dans le Sud-Finistère, et dans tout le territoire national, nous nous mobiliserons fortement pour défendre le maintien de ces bureaux de poste et faire signer des pétitions citoyennes en informant la population pour qu'elle défende ses droits. 

Pour le Parti Communiste du Pays de Morlaix, Daniel Ravasio

et Ismaël Dupont. un des premiers élus signatures de l'appel Zéro Fermeture de bureau de poste lancé par le PCF, la CGT, et Sud-Solidaires

Appel Zéro fermeture de bureau de poste

 

  

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 20:00
Il y a deux ans et demi avait lieu la bataille pour sauver la perception de Plouigneau, avec le résultat que l'on sait... Quand l'orientation générale des politiques est la privatisation, le libéralisme et l'austérité, seule une remise en cause globale de ces politiques et une autre utilisation de l'argent au service des besoins sociaux peut changer la donne et sauvegarder les services publics locaux sur le long terme.

Il y a deux ans et demi avait lieu la bataille pour sauver la perception de Plouigneau, avec le résultat que l'on sait... Quand l'orientation générale des politiques est la privatisation, le libéralisme et l'austérité, seule une remise en cause globale de ces politiques et une autre utilisation de l'argent au service des besoins sociaux peut changer la donne et sauvegarder les services publics locaux sur le long terme.

Communiqué du PCF Plouigneau - 3 février 2017

Non à la fermeture de la Poste! 

Le chef d'établissement de la poste de Morlaix a annoncé hier un nouveau plan de réorganisation drastique des bureaux de poste.

Ce plan prévoit la suppression de plusieurs bureaux de poste, dont celui de Plouigneau, et un transfert possible à une agence postale communale, voire à une agence privée.

A Plouigneau, après la suppression du bureau des Finances publiques en 2015, du service de l'aide à domicile du CCAS en 2016, c'est maintenant le tour du bureau de Poste en 2017.

Il est paradoxal de constater que plus la population de la commune augmente, plus les services publics disparaissent.

Ainsi les logiques libérales poursuivent leur œuvre de destruction des services publics de proximité avec toutes leurs conséquences négatives pour les territoires et les usagers. Il convient d'associer dans cette responsabilité tous ceux qui les soutiennent directement, notamment le gouvernement, mais aussi plus largement tous ceux qui, de la « gauche sociale-libérale » à la droite et à l'extrême droite, encouragent et applaudissent à la réduction des moyens publics.

Les communistes de Plouigneau ne s'y résignent pas. Ils contribueront à engager, avec la population, toutes les initiatives d'action nécessaires pour empêcher ce nouveau mauvais coup.

 

 

Suppression du bureau de poste de Plouigneau: communiqué du PCF Plouigneau, 3 février 2017
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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 19:55
Santé: mon hôpital de proximité, j'y tiens: contre la fusion à marche forcée des hôpitaux de Lorient, Port-Louis Riantec, Le Faouët et Quimperlé  (communiqué de la section PCF du Pays de Quimperlé)

Section PCF de Quimperlé.

Santé ! Mon hôpital public de proximité, j'y tiens !

 

Profitant de la mise en place au 1er juillet dernier des Groupements Hospitaliers de Territoire de la loi Touraine qui font déjà peser de graves menaces sur nos hôpitaux publics et sur l'accès aux soins dans nos territoires, certains élus, dont le maire de Quimperlé et celui de Lorient, ont décidé, avec l'ARS et les directions des hôpitaux concernés, d'aller plus loin et de mettre en route à marche forcée une fusion des hôpitaux de Lorient, Port-Louis-Riantec, Le Faouët et Quimperlé qui se traduit de fait par une absorption de l'hôpital de Quimperlé par celui de Lorient.

Cela s'est fait malgré l'opposition des représentants des personnels et sans aucune information préalable de la population.

Derrière les propos lénifiants et les envolées lyriques à prétention philosophique des promoteurs de cette fusion se cachent des projets inquiétants.

La réduction drastique des dépenses de santé, l'austérité aveugle appliquée au système de santé constituent les pierres angulaires de la « Loi Touraine  qui chausse ce faisant les bottes de ses prédécesseurs Roselyne Bachelot Xavier Bertrand et du 1er ministre de l'époque, François Fillon.

A peine décidé, le projet de fusion se traduit par la fermeture de 25 lits dans le service de psychiatrie de l’hôpital de Quimperlé, et par le transfert de la trésorerie de l'hôpital de Quimperlé vers l'hôpital de Lorient.

Instruits par le sort des hôpitaux de Concarneau, d'Hennebont ou celui de la maternité, de la chirurgie de Quimperlé nous n'avons aucune raison de prendre pour argent comptant les déclarations des directions ou des Présidents des Conseils de surveillance.

Nous avons au contraire toutes les raisons de nous mêler de ce qui nous regarde et de ce qui concerne notre santé.

Les communistes de Quimperlé proposent la création d'un « Comité d'action pour la défense et le développement du service public de santé de proximité dans le pays de Quimperlé». Dans ce cadre des contacts ont déjà été pris avec les représentants du personnels et les collectifs d'usagers des différents établissements.

Nous nous saisirons, pour que la parole des usagers et du personnel soit entendue, de la réunion organisée mardi 7 février à 20 heures au Coat Kaer.

Quimperlé le 4 février 2017

 

 

Santé: mon hôpital de proximité, j'y tiens: contre la fusion à marche forcée des hôpitaux de Lorient, Port-Louis Riantec, Le Faouët et Quimperlé  (communiqué de la section PCF du Pays de Quimperlé)
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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 16:01
En campagne pour le changement! - par Patrick Le Hyaric, directeur de "l'Humanité" et parlementaire européen PCF- Front de Gauche

C’est le grand chamboule tout ! Tous les « spécialistes » de la politique, les sondeurs et les supposés faiseurs d’opinions qui monopolisent micros et caméras, voient leurs thèses de l’été s’envoler en hiver.

C’est comme si on assistait à une révolte sourde et transversale, à une sorte de reprise en main par les bases électorales de leur destin, décidées à subvertir tous les scénarios préétablis. De Sarkozy à Juppé, de Hollande à Valls, aucun de ceux qui ont à un moment tenu les rênes du pouvoir ne sera présent sur les bulletins de vote le 23 avril. Le signal est évident d’une aspiration au changement.

Mais cette demande d’autre chose est loin d’être nourrie d’une claire conscience du chemin à emprunter et des choix à opérer pour que ce ne soit ni la déception ni la seule colère qui l’emporte.

Plus que jamais, rien ne sert de plaquer sur les mois prochains un schéma rêvé. L’imprévu est de retour comme pour manifester une forme d’orgueil populaire. Il n’y a donc pas de raccourci possible à un processus de rencontres, de débats, pour une construction alternative lors des élections présidentielles et législatives. Sans cet effort, le risque est grand que la forme de changement qui l’emporte tourne le dos à une visée progressiste, démocratique et écologiste. Plusieurs consultations en Europe et aux Etats-Unis montrent que le pire n’est plus très loin. Le brouillage organisé autour du prétendu « ni droite, ni gauche » auquel contribuent à leur façon l’extrême-droite et M. Macron, constitue un piège terrible pour celles et ceux qui ont tout intérêt au retour d’authentiques politiques de gauche. La politique résumée aux critères comptables de l’ordo-libéralisme allemand et bruxellois est une autre nasse. Qu’il s’agisse d’un choc ultralibéral imposé soit par M. Fillon ou par M. Macron, que ce soit la régénérescence du national-capitalisme de l’extrême droite, toutes ces politiques ne pourront qu’aggraver la situation de nos concitoyens.

Le soi-disant « réalisme » invoqué par l’ancien premier ministre s’est fracassé sur la réalité des souffrances sociales : celle d’une opposition majoritaire et massive dans sa propre famille politique à une politique d’allégeance au patronat et d’exacerbation des thématiques identitaires. Le réel qui s’est manifesté à cette occasion est celui du désir de gauche. Si le message ne peut que nous réjouir, nous ne nourrissons pas l’illusion qu’il serait majoritairement partagé dans le pays, ne serait-ce qu’au regard de la participation limitée et du filtre social inhérent au principe des primaires. Tout indique que le candidat socialiste n’est plus en mesure de porter seul une dynamique politique à vocation majoritaire dans le pays. Il en est conscient puisqu’il a appelé au dialogue avec les autres candidats et forces de la gauche et de l’écologie.

Benoit Hamon a fédéré une majorité de ce qui reste du noyau électoral socialiste, fidèle aux valeurs de la gauche et inquiète du virage opéré au cours de ce quinquennat crépusculaire. Le très discutable revenu universel a servi de catalyseur pour un électorat qui se pose avec insistance et angoisse la question du travail et de son avenir dans un système de production marqué par l’apparition fulgurante des technologies numériques.

A partir de cette aspiration au travail émancipé, que nous ne cessons de porter dans ces colonnes, il serait possible d’ouvrir dans les semaines qui viennent une large confrontation nourrie des apports de syndicalistes, de militants du mouvement associatif, de collectifs citoyens et d’économistes. Ce débat pourrait permettre de trouver des points de convergence de projet, notamment sur la possibilité d’une sécurisation des parcours professionnels conjuguée à des périodes de formation indispensables pour faire face aux mutations technologiques et environnementales.

Il n’y aura pas d’issue progressiste non plus, sans s’attaquer à la mainmise de la finance sur l’économie et la production, sans réorienter celle-ci afin de permettre la transition écologique, sans changer de république à partir d’un processus constituant, et engager la refondation d’une Europe des peuples associés et solidaires. Par-delà les démarches, les histoires, la manière d’être, la candidature de Jean-Luc Mélenchon nous apparaît comme incarnant le mieux et le plus efficacement la dynamique dont a besoin le monde du travail et le peuple de gauche. C’est le levier décisif pour réclamer la sortie de l’austérité, du chômage et de la pauvreté. La hisser dans le duo de tête de l’élection présidentielle devient le moyen le plus efficace pour ouvrir enfin les portes du changement à gauche. Dans la foulée, lors des élections législatives, pourrait se construire une solide et indispensable majorité nouvelle de députés, garante des aspirations qui s’expriment dans les différents courants de la gauche de transformation sociale, démocratique et écologiste.

Mener l’indispensable débat politique et idéologique, chercher les voies du dialogue et de l’union est d’autant plus indispensable que menacent d’accéder au pouvoir une nouvelle droite dure voire l’extrême droite, que s’exacerbe la crise de l’Union européenne et que se répandent populismes et autoritarismes de Washington à Ankara en passant par Budapest.

Il n’y a pas de temps à perdre !

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 12:30
Ian Brossat : « Mélenchon fait une belle campagne, mais le rassemblement doit s’élargir » (Regards, entretien par Pierre Jacquemain, 3 février 2017)

Élu communiste au conseil de Paris, en charge du logement, Ian Brossat soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Il analyse les possibilités de la gauche post-primaire à la lumière de son expérience municipale.

 

Regards. Qu’est-ce que l’élection de Benoit Hamon a changé, pour vous ? 

Ian Brossat. Cette victoire dit deux choses à la fois. D’abord, elle confirme ce que disaient le Parti communiste, le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon depuis très longtemps : à savoir que le peuple de gauche rejette massivement les politiques d’austérité. Nous l’avons vu dans la rue avec la mobilisation contre la loi El Khomri. Ce dimanche, nous l’avons vu dans les urnes. C’est le premier élément. Le deuxième, c’est que nous avons enfin un interlocuteur avec lequel il est possible de discuter. Valls avait théorisé les deux gauches irréconciliables. Cette page-là, les électeurs de la primaire ont choisi de la tourner. Avec Valls, il n’y avait pas de convergences possibles. Avec Hamon, si. Cela mérite que nous en discutions.

… et discuter de quoi ?

Il faut aborder les questions de fond avec Benoît Hamon. Il a été élu sur le rejet de l’austérité. Mais la question de l’orientation politique qu’il défendra pendant la campagne présidentielle reste entière. La balle est aussi de son côté. S’il reste fidèle au programme défendu pendant la primaire, nous pourrons faire la démonstration que des convergences de fond sont possibles – notamment dans la perspective d’une future majorité de gauche à l’Assemblée nationale. Si, en revanche, il fait une synthèse avec les courants les plus droitiers du Parti socialiste pour empêcher d’éventuels départs chez Macron, ce sera impossible.

« Le score de Jean-Luc Mélenchon sera d’autant plus haut qu’il tendra la main à tous ceux qui refusent les politiques d’austérité. Le rassemblement peut encore s’élargir. »

 

Plusieurs pétitions circulent pour appeler Mélenchon, Hamon et Jadot à s’entendre autour d’une candidature commune. Est-ce envisageable ?

Ces appels répondent à une aspiration que j’entends. Il reste que cette éventualité demeure très aléatoire. Mélenchon, Hamon et Jadot ont tous les trois leur légitimité. Pour ce qui concerne les communistes, nous avons notre candidat. C’est Jean-Luc Mélenchon. S’il y a une discussion à avoir, elle doit porter sur le fond, sur les propositions. Et c’est à partir de celles-ci que nous pourrons – je le souhaite, en tout cas – construire un pacte de majorité dans la perspective des élections législatives.

Comment appréciez-vous la campagne de Jean-Luc Mélenchon ? 

Il y a incontestablement une belle dynamique de campagne : il y a du monde dans les meetings et une présence sur les réseaux sociaux extrêmement forte. Il reste que la campagne menée par Jean-Luc Mélenchon en 2017 n’est pas la campagne de 2012. Le choix d’en rester au seul cadre de la France insoumise et de ne pas laisser la place aux autres composantes qui soutiennent sa candidature est à mon sens regrettable. Je suis convaincu que le score de Jean-Luc Mélenchon sera d’autant plus haut qu’il tendra la main à tous ceux qui refusent les politiques d’austérité. C’est donc une belle campagne, mais le rassemblement doit encore s’élargir.

Allez-vous signer la charte des Insoumis ?

Non. Et cela ne m’empêche pas de faire campagne pour Jean-Luc Mélenchon.

C’est pourtant la condition pour avoir le soutien de la France insoumise. Face aux candidats communistes, des candidats insoumis pourraient-ils donc être investis ?

Il serait totalement aberrant que nous ayons des candidats distincts aux élections législatives alors que nous soutenons le même candidat à l’élection présidentielle. Le dialogue doit donc se poursuivre avec la France insoumise pour aboutir à des candidatures communes. Tout le monde y gagnera.

 

« Si, depuis cinq ans, la gauche nationale avait ressemblé un peu plus à la gauche parisienne, la gauche se porterait mieux. »

 

Depuis ce lundi, vous êtes membre d’un exécutif municipal à Paris, qui compte en son sein des élus En Marche – Anne Hidalgo ayant maintenu ses deux adjoints dans leurs fonctions. Ce que vous dénoncez à l’échelle nationale est acceptable à l’échelle locale ? 

On parle de deux élus qui ont fait un choix personnel. Si ce choix s’était traduit par une inflexion de la politique municipale, la question de notre participation à la majorité se poserait. Il n’en est rien. Nous sommes portés par un engagement de mandature. Il est aujourd’hui respecté. En matière de logement, premier sujet de préoccupation des Parisiens, nous allons même au-delà de nos engagements de campagne. En 2017, nous continuerons à produire 7.500 logements sociaux, à ouvrir des centres d’hébergements, dont un de 300 places dans le 12e arrondissement, à avoir un niveau d’investissement très élevé, à livrer des places en crèche et à renforcer le service public.

Tout de même, un exécutif qui compte une ex-chiraquienne, un ex-Modem, des élus En Marche – qui ont soutenu la politique gouvernementale, entourés de socialistes, d’écologistes et de communistes… à la veille de la présidentielle et des législatives, le pari est un peu risqué, non ?

La maire de Paris n’a jamais soutenu la politique de Valls et, aujourd’hui, elle soutient la candidature de Benoît Hamon. Lors de cette élection présidentielle, les vingt-et-un adjoints d’Anne Hidalgo soutiendront des candidats à la présidentielle extrêmement différents. Certains soutiennent Jadot, d’autres Hamon, d’autres comme moi soutiennent Mélenchon. Et enfin deux élus seulement soutiennent Macron.

Vous resterez donc au sein de l’exécutif municipal ?

Ma seule boussole, c’est l’intérêt des gens. Je suis fier d’avoir ouvert un centre pour sans-abris dans le 16e malgré les hurlements de certains riverains attachés à l’entre-soi. Fier aussi d’avoir enfin encadré les loyers pour protéger les classes moyennes parisiennes. La politique, telle que je la conçois, ce sont des faits, des résultats. Tant que nous sommes utiles au plus grand nombre, nous avons notre place dans cet exécutif municipal. Si, depuis cinq ans, la gauche nationale avait ressemblé un peu plus à la gauche parisienne, la gauche se porterait mieux. Et je souhaite d’ailleurs à la gauche, à l’échelle nationale, de se porter aussi bien que la gauche parisienne. 

 

« Tant que d’autres grandes métropoles n’ouvriront pas de centres humanitaires, la situation des migrants restera dramatique. »

 

Il y a tout de même quelques sujets de discorde. L’accueil des migrants par exemple, la précarité et la violence qui s’exercent sur eux, a été largement dénoncée – même si la ville de Paris n’est pas en première ligne…

La situation est loin, très loin d’être parfaite. C’est le moins que l’on puisse dire. Il reste que depuis l’ouverture du centre de la porte de la Chapelle – et maintenant du centre d’Ivry –, la situation s’est améliorée. Il y a quelques mois, des centaines de réfugiés dormaient dehors à Stalingrad. C’était indigne. La ville de Paris a fait le choix d’aller bien au-delà de ses compétences en ouvrant un centre humanitaire alors que c’est une compétence de l’État. Paris est, de fait, une ville refuge. Nous avons choisi de l’assumer. Il a fallu forcer la main de l’État qui, au départ, ne voulait pas de notre centre humanitaire. Nous avons tenu bon et nous l’avons fait. En revanche, il serait totalement faux d’imaginer que Paris, seule, puisse régler le problème. Tant que d’autres grandes métropoles n’ouvriront pas de centres humanitaires, la situation restera dramatique. Pourquoi n’a-t-on pas l’équivalent du centre de la Chapelle à Nice, par exemple ?

Comment analysez-vous ce qu’on appelle "l’affaire Fillon" et que dit-elle de la déconnexion du politique avec le peuple ?

Cette affaire, que les faits en question soit légaux ou pas, est totalement immorale. On ne peut pas d’un côté prôner l’austérité pour tous et, dans le même temps, se gaver sur le dos du contribuable en se tournant les pouces. C’est profondément choquant. Cette affaire en dit long sur la déconnexion d’une certaine élite par rapport à la réalité de ce que vivent les gens. Ces pratiques immorales, il faut les rendre illégales. Il n’est pas normal que l’on puisse embaucher son conjoint ou ses enfants à l’Assemblée nationale ou au sénat. Ces pratiques d’un autre siècle devraient être définitivement enterrées.  

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 09:35
Dimanche 5 février 2017: vide grenier à Landivisiau (salle de Kervenanous, 9h- 18h) pour financer la lutte contre le projet de Centrale à Gaz

Foire aux puces et collections

Dimanche 5 février 2017 à Landivisiau

9h- 18h Salle de Kervenanous

Entrée: 1,50€

 

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 09:35
Une de l'Humanité Dimanche: du 2 au 8 février: "Gauche: un avenir en commun?"

Une de l'Humanité Dimanche: du 2 au 8 février: "Gauche: un avenir en commun?"

Dans cette campagne présidentielle bousculant toutes les routines et les prévisions, avec le discrédit de Fillon, que rattrapent des pratiques d'Ancien Régime, l'élection de Hamon à la primaire du PS sur une ligne et des motivations (d'un électorat des primaires débordant largement celui qui serait acquis au PS) de gauche, contre l'appareil du PS et l'orientation politique de Hollande et Valls, avec la menace incarnée par le capitalo-populisme et le césarisme de Macron, porté par les médias et les puissances d'argent au service de la conservation du système, il y a à la fois toujours d'immenses dangers qui guettent, celui notamment d'une victoire du Front National ou d'une droite dure ultra-libérale, mais aussi des nouvelles possibilités qui s'ouvrent pour la gauche qui a refusé l'austérité et le libéralisme autoritaire de Hollande, qui souhaite une VIe République, un renouveau social, démocratique et écologique, qui partage des valeurs de défense des services publics, de laïcité, de refus de la xénophobie et du racisme.    

Face à une Marine Le Pen donnée dans un sondage publié aujourd'hui par Ouest-France à 25% d'intentions de vote au premier tour, à un Macron donné à 22%, à un Fillon qui dégringole à 20%, une brèche peut s'ouvrir devant une alliance sur un contenu programmatique clair et discuté collectivement à gauche et dans tout le pays avec les citoyens et les forces politiques et sociales entre Hamon (donné à 17% dans ce sondage), Jean-Luc Mélenchon (11,5% dans ce sondage) et Yannick Jadot, avec bien sûr d'autres forces de gauche qui pèsent dans le pays et qui ont fait le choix de porter une ambition de rassemblement aux présidentielles comme le PCF de Pierre Laurent.   

Rien n'est encore fait. Un espoir peut se lever à condition de faire bouger les lignes et de penser les Présidentielles, non comme une petite course aux points pour jouer le coup d'après, mais comme une épreuve où les Français peuvent perdre énormément, ou au contraire se mettre en position de reconstruire une vraie majorité de gauche pluraliste avec un projet prenant à bras le corps les défis démocratiques, écologiques, économiques, sociaux à relever, en rupture avec le néo-libéralisme qui sert de boussole politique depuis 35 ans. 

Bien sûr, les programmes et les histoires politiques de Hamon et de Mélenchon ne sont pas superposables, bien sûr il y a concurrence entre leurs projets politiques (remettre le PS au centre du jeu ou le balayer en créant une autre force centrale à gauche inspirée par Podémos), mais il est possible en discutant du contenu d'un éventuel contrat de gouvernement et projet présidentiel et législatif commun de faire apparaître des convergences suffisamment significatives pour tenter le rassemblement plutôt que de courir tête baissée vers un second tour des présidentielles entre l'extrême-droite et la droite (fillonniste ou macronienne, cette dernière étant soutenue sur le fond de la ligne politique par une bonne partie de l'oligarchie, des élus du PS et des soutiens et membres du gouvernement actuel).    

Il est certain en tout cas que ce scénario aurait les faveurs d'une grande partie de l'électorat de gauche et serait en mesure de créer une dynamique plus favorable. 

Ce n'est pas le scénario le plus facile, le plus probable, mais quand on s'intéresse à l'intérêt du pays et de nos concitoyens à très court terme, peut-on le balayer d'un revers de main? 

Ismaël Dupont.     

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 09:30

Le succès de Benoît Hamon à la primaire du Parti socialiste et la demande de Jean-Luc Mélenchon de « choisir entre eux et nous" ont donné du grain à moudre à Maurice Ulrich, journaliste à l'Humanité.

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 09:27

Ah ! il fallait voir leurs bobines, au soir de la primaire, à la télévision. Il fallait voir leur total mépris, leur souveraine condescendance. Qu'est-ce que c'était que ça ? Qu'est-ce que c'était que ce petit Zef égaré dans la cour des Grands ? Nathalie Saint-Cricq, Ruth Elkrief, Franz-Olivier Giesbert, et ainsi de suite, ne retenaient pas leurs sarcasmes. Utopiste, marchand de rêve, frondeur velléitaire, et j'en passe. Tandis que le sortant, lui, lui qui avait dit tout et son contraire, il avait la carrure d'un homme d'État, lui, il parlait de sécurité à chaque coin de rue, lui, il était laïque, lui, il disait « Je » à tout bout de champ, lui, il était fiable, lui. Mais il a été battu, lui. Comme les copains. Remarquez, du côté des politiques en place, à gauche, ce n'était guère mieux. Mélenchon : moi, je suis en campagne depuis plus d'un an, on ne va pas me faire un tête-à-queue dans la dernière ligne droite. Le Guen : il est irréaliste, ce garçon, ça ne pèse rien, ça ne vaut pas un clou.

 Ou le Premier ministre : d'accord, tu as gagné, d'accord, tu as gagné parce que tu défendais une autre ligne que la nôtre, mais pour qu'on te reconnaisse, il faudra endosser l'héritage. Et François Hollande, François Hollande qui connaît les bonnes manières, oublie de raccompagner son visiteur sur le perron de l'Élysée... Hamon, c'est le Petit Chose de la politique, tel le personnage de Daudet qu'étouffait la stature paternelle. Il aurait même des idées, des idées expérimentales. Encore plus expérimentales que « Mon ennemi c'est la finance » ou que « Travailler plus pour gagner plus » ou que la « préférence nationale » ou que... je vous la fais courte. Et vous savez quoi ? À la fin de son discours, il a dit, Hamon : je ne prétends pas détenir la vérité, je pense que le « Nous » est préférable au « Je ». L'Amateur. On vous aura prévenus. Et puis ça bouge, et puis ça tremble. Voilà-t-il pas que le Petit Chose est désormais la personnalité politique préférée des Français. Ouais, mais tout ça, c'est de l'opinion, c'est des sondages, du vent. Mais voilà-t-il pas que le Petit Chose, dans les intentions de vote, pèse deux fois plus que Mélenchon, réveille les communistes, et s'en vient chatouiller Macron - qui est tellement pro, à ce qu'il paraît. Holà ! Moi je vous le dis, la politique, c'est compliqué. Mais les électeurs, c'est pire.

Hervé Hamon 

Benoît Hamon. Le Petit Chose (par Hervé Hamon, Le Télégramme - 5 février 2017)
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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 08:36

Jean-Marie Le Guen : « Sur la loi travail, l’intransigeance n’est pas du côté du gouvernement " (le 4 juillet 2016, contre les manifestants, les députés et les syndicats qui s'opposaient à la loi travail) 

"Les députés n'en peuvent plus des gauchistes" (2014: à propos des frondeurs qui avaient refusé de voter le budget d'austérité)

Mars 2015: "Les communistes ne fêteront pas leur centenaire" (Jean-Marie Le Guen, dans le grand hebdomadaire progressiste "Paris Match")

Jean-Marie Le Guen, grand spécialiste de l'universalisme républicain version Valls, dans un livre néo-libéral et révisionniste appelé "La gauche qui vient", dénonçait l'islamo-gauchisme de Clémentine Autain, reprenant le vocabulaire des néo-conservateurs partisans du choc des civilisations et de l'islamophobie.

"Il ne suffit pas simplement que l'extrême gauche vote avec la droite pour que ça fasse une politique pour le pays"  

(Jean-Marie Le Guen en 2015, quand les députés communistes, Front de Gauche et Frondeurs s'apprêtent à voter la censure du gouvernement Valls).

En 2014, Jean-Marie Le Guen été accusé de sous-évaluer son patrimoine, équivalent à 2,6 millions de biens immobiliers, et qui était évalué à 700 000 euros. Il est vrai que ce garçon est né dans les beaux quartiers de Paris, comme il se doit avec l'oligarchie au pouvoir, ayant fait ses études au lycée Michelet, puis à Louis le Grand. 

Dans les années 1990, Jean-Marie Le Guen a été impliqué dans le scandale d'enrichissement personnel et d'emplois fictifs de la MNEF, avec Jean-Christophe Cambadélis, Strauss-Kahn, Julien Dray, la belle équipe du PS aux fesses propres, dont beaucoup d'anciens lambertistes ayant intégré les Jeunesses Socialistes et l'UNEF dans les années 80 avec un deal gagnant-gagnant d'intégration dans le système bourgeois de prise de pouvoir sur le pays et ses places enviables par le PS.   

En 2010, Jean-Marie Le Guen demandait avec Manuel Valls, d'accord en cela avec Sarkozy, l'augmentation de la TVA. Jean-Marie Le Guen  a soutenu Strauss-Kahn jusqu'au bout, même après la révélation de l'affaire du Carlton, avant les Présidentielles 2012. 

Jean-Marie Le Guen depuis des années, et encore au gouvernement, est des principaux théoriciens et artisans du social-libéralisme.  

***

 

Selon l'hebdomadaire "Marianne", le ministre du Développement Jean-Marie Le Guen aurait des liens "très particuliers" avec le Qatar. 

 

Après des premières allégations sur des liens supposés entre l'actuel ministre Jean-Marie Le Guen et l'Etat du Qatar, voilà une nouvelle affaire révélée par "Marianne" en kiosques, qui ne devrait pas arranger les affaires de l'actuel secrétaire d'État chargé du Développement et de la Francophonie, et proche de François Hollande.

Les révélations de l'hebdomadaire sont sans ambiguïtés : "de 2015 à 2016, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement a multiplié les rencontres avec l'ambassadeur du Qatar en France". Il s’agirait de "restaurer l'image de la monarchie du Golfe" contre de fortes sommes d'argent.

Marianne raconte que, quelques semaines après sa nomination au secrétariat d’Etat aux relations avec le Parlement, fin 2015, Jean-Marie Le Guen se serait “démené” pour rencontrer le nouvel ambassadeur du Qatar en France. Ce dernier, nommé en 2014, est chargé de rompre avec les habitudes de son prédécesseur, “trop adepte de la diplomatie du portefeuille”.

Jean-Marie Le Guen l'auraient rencontrée le 1er décembre 2015 explique "Marianne", “pour un dîner chez le secrétaire d'Etat. Le jour J, dans l'après-midi, on informe l'ambassadeur que la rencontre aura finalement lieu chez l'un des "conseillers" de Le Guen, un certain Karim Guellaty, franco-tunisien de 43 ans habitué des coulisses politico-diplomatiques (…) le Qatari accompagné de son épouse et d'un proche, se retrouve à la table de Guellaty. Surprise pour l'ambassadeur, Jean-Marie Le Guen n'est pas accompagné de son épouse mais d'Olivier Spithakis, l'ancien directeur général de la Mutuelle des étudiants de France (Mnef) dans les années 90”. Un homme qui, comme le rappelle "Marianne", a déjà été condamné par la justice.

Toujours selon l’enquête, Le Guen aurait présenté ce qu'il a présenté comme "un projet aux Qataris pour restaurer l’image du pays en France"... contre 45 000 euros.

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