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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 12:25
Budget 2015 : les anciens ministres s'abstiennent (Médiapart)
mais pas Gwenegan Bui ni aucun député PS finistérien, dans un vote acquis d'extrême justesse, 266 voix pour et 245 voix contre.
Vote au cours duquel seuls les députés Front de Gauche à gauche ont voté contre le texte (le seul choix de gauche consistant à vrai dire!), comme les députés de l'UMP et de l'UDI, mais pour des raisons diamétralement opposées. 
Rappelons que ce Budget 2015 prévoit:
- 7,7 milliards d'économies sur les dépenses de l'Etat
- 3,7 milliards de dotations en moins aux collectivités locales
- 9,6 milliards de moins pour la Sécurité Sociale et la protection sociale

Voir l'argumentaire de Nicolas SANSU (député Front de Gauche du Cher contre le Budget 2015): 
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5952.1ere-seance--questions-au-gouvernement--programmation-des-finances-publiques-pour-les-annees-2014--21-octobre-2014

Une quarantaine de députés socialistes n'ont pas voté la première partie du budget 2015. Les ex ministres Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, et les proches d'Arnaud Montebourg se sont abstenus. Benoît Hamon estime que la politique menée « menace la République ». Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll lui demande de quitter le PS.

 Coup de semonce : une quarantaine de députés socialistes n'ont pas voté la première partie du budget 2015. Le gouvernement n'obtient que dix voix de plus que la majorité absolue requise. Les anciens ministres Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, et les proches d'Arnaud Montebourg se sont abstenus.
Le signal politique est très fort. Traditionnellement, le vote du budget est l'occasion de faire apparaître à l'Assemblée nationale la solidité d'une majorité. Ce mardi 21 octobre, c'est la fragilité de la majorité actuelle qui est apparue en plein jour. La première partie du budget 2015 (son volet recettes), qui prévoit 21 milliards d'économies, n'a été approuvée qu'avec 21 petites voix d'avance. Avec 245 voix contre et 266 pour, le gouvernement Valls n'obtient que 10 voix au-dessus de la majorité nécessaire, lui qui, en théorie, détient une majorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale. 
Ce vote est le premier d'ampleur depuis le remaniement de la fin août et le départ de poids lourds réclamant une réorientation de la pollitique économique menée par François Hollande et Manuel Valls. Il intervient justeaprès la sortie musclée de Martine Aubry, qui a expliqué dimanche dans Le JDD « partage(r) les propositions »économiques des frondeurs : ciblage des 41 milliards d'aides aux entreprises accordées d'ici 2017, soutien à l'investissement des collectivités locales, grande réforme fiscale, etc.
De toute évidence, il traduit les doutes et les exaspérations d'une majorité qui, même sur les textes les plus importants, ne concède désormais son soutien que de justesse. De quoi inquiéter l'exécutif, alors que le gouvernement va devoir faire voter dans les semaines à venir le volet dépenses du budget et la loi de financement de la sécurité sociale.
Sur les 56 abstentions recensées, 14 viennent des rangs écologistes et 39 des sièges socialistes. La seule fois où autant de députés PS se sont abstenus, c'était le 30 avril, lors du vote du pacte de stabilité, le paquet de 50 milliards d'économies d'ici 2017. Ils étaient alors 41, 2 de plus. À l'époque, les responsables de la majorité s'étaient rassurés en se disant que ce vote n'étant qu'indicatif, les députés s'étaient« lâchés ». Cette fois, impossible pour eux d'avoir la même grille de lecture.
Cliquer ici pour afficher l'intégralité du scrutin sur le site de l'Assemblée nationale.
 Comme d'habitude depuis six mois et le début de la rébellion d'une partie de la majorité contestant les choix économiques du gouvernement, les meneurs de la « fronde » (les aubrystes Christian Paul et Jean-Marc Germain, l'ex-strauss-kahnien Laurent Baumel) et les députés des ailes gauches du PS se sont abstenus. Mais  ils sont rejoints par de nouveaux refuzniks. Comme Patrice Prat et Arnaud Leroy, des députés proches d'Arnaud Montebourg, qui n'est pas parlementaire. Ou les anciens ministres Benoît Hamon, Aurélie Filippetti, qui ont quitté le gouvernement fin août et sont redevenus députés. Ou Delphine Batho, ancienne ministre de l'écologie limogée en juillet 2013 : Par ailleurs, certains députés notoirement critiques, et qui s'étaient par exemple abstenus cet été sur le fameux « pacte de responsabilité » de François Hollande, ont voté pour. Ce qui est à la fois une bonne nouvelle pour le gouvernement, mais aussi un facteur d'inquiétude : qui peut en effet garantir qu'ils feront de même dans les prochaines semaines ?
« Ça promet sur la deuxième partie, les dépenses ! La chasse aux frondeurs peut débuter ! » s'est moqué, dans les couloirs de l'Assemblée, l'UMP Philippe Gosselin, dont les propos ont été rapportés par l'AFP.

 

Ces derniers jours, la discussion a été très agitée. Faute de disposer d'une majorité à certains moments sur des votes de peu d'importance, le gouvernement a dû par deux fois décaler des scrutins en demandant la « réserve des votes », un signe du peu d'entrain des députés socialistes. Mis en minorité sur trois votes, il a même dû faire, ce mardi matin, revoter les députés sur certaines dispositions.

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