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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 08:33

  Manif contre l'austérité 13 décembre 2011

 

 

Ce mardi 13 décembre, nous n'étions qu'une centaine de personnes (dont au moins 20 militants du Front de Gauche) à nous rassembler contre l'escroquerie des politiques d'austérité devant la sous-préfecture de Morlaix à midi. Cette mobilisation plutôt moins ridicule que celle d'autres villes françaises reste bien mince tant la résolution de la droite et de certains dirigeants du PS d'approfondir la destruction libérale de l'Etat social est plus forte que jamais grâce à l'efficacité du chantage à la dette et à la perte du fameux triple A.

Bernard Thibault était lucide mais a sans doute eu tort de prévoir avant même la tenue des rassemblements une mobilisation modeste car ces prévisions annoncées publiquement n'étaient guère mobilisantes et responsabilisantes. Et il aurait fallu il me semble pour réussir cette mobilisation et installer un vrai rapport de force associer ces manifestations à une journée de grève. Sans doute que les syndicats ont voulu préserver leur unité et se sont dit que les salariés attendaient les élections de 2012, lassés de protester sans être aucunement entendus.

 

Mais c'est une grave erreur à mon sens d'attendre les présidentielles comme la clef de tout sans installer de véritable pression sociale auparavant. C'est cette pression sociale en effet qui pourrait infléchir les projets des candidats, le climat de la campagne, et le résultat des élections. Hier, sous le titre trompeur de Ouest France "Retraite à 60 ans: Hollande relance le débat", nous lisions, écoeurés plus que surpris, que le candidat du PS, non content d'accepter l'allongement par la réforme Fillon de la durée de cotisation minimale pour bénéficier de la retraites à taux plein à 42 ans et 6 mois, alors que les socialistes étaient dans la rue en 2010 pour dénoncer cette réforme, revenait même sur le droit ouvert à un départ en retraite à 60 ans (assorti auparavant de restrictions: pour les travaux pénibles, ce qui ont commencé à travailler jeunes; et sans taux plein de remplacement pour les autres).

C'est une forfaiture! Et la droite a beau jeu et raison de dire "François Hollande a menti".  

 

Hollande, à force d'écouter trop attentivement les financiers et économistes appointés (un Jean-Hervé Lorenzi qui bosse pour la banque Rotschild ou un Daniek Cohen qui travaille pour lan banque Lazard) de son staff de campagne, et son propre et ancien tropisme "démocrate", libéral et centriste, piétine le projet initial du PS (qui prévoyait le rétablissement de la retraite à 60 ans) et l'accord électoral passé avec Europe Ecologie-Les Verts. 

Le programme socialiste, déjà très en retrait des revendications syndicales et des propositions du Front de Gauche (retraite à taux plein à 60 ans avec 75% du salaire de référence et un seuil plancher pour le niveau de pension retraite: aucune retraite inférieure au SMIC) prévoyait de rétablir l'âge légal de départ à 60 ans mais sans précision sur la durée de cotisation et l'âge de départ sans décote était fixé à 65 ans. L'accord signé il y a un mois entre le PS et les écologistes prévoyait lieu le taux plein à 60 ans "pour ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles".

Quand parallèlement, des responsables socialistes proches de Hollande réclament entre autres reculs sociaux une augmentation de la TVA, une réduction d'un an du droit aux allocations chômage, un approfondissement de la réforme hospitalière et des déremboursements de certains médicaments, une augmentation du temps de présence des enseignants dans les établissements et une accélération de l'autonomisation des établissements et des universités avec partenariats publics-privés (...etc.), on se dit que le seul moyen d'éviter en France plusieurs pas supplémentaires d'application de l'idéologie néo-libérale au service de la finance, c'est que le monde du salariat qui a des intérêts communs montre ses dents sans attendre sagement que la droite sarkozyste quitte le pouvoir.

 

Il ne faut surtout nous faire confisquer les choix économiques et sociaux pour 2012 car nous avons nous, contrairement aux Grecs et aux Italiens, encore droit de nous exprimer dans des élections...

 

I.D

 

La CGT a sorti dernièrement un tract national très bien fait qui rappelle certaines données incontournables que nous devons avoir en tête quand nous discutons et essayons de convaincre la population. Citons en quelques extraits qui rétablissent des vérités importantes à connaître.

 

Les salariés ne sont pas responsables ni de la dette publique, ni du déficit budgétaire.

 

Celui-ci a fortement augmenté depuis la présidence de Sarkozy: 50 milliards d'euros en 2007, 112 milliards en 2010. Le budget de l'Etat est déficitaire depuis 30 ans, donc les emprunts réalisés ne cessent de gonfler la dette. Depuis plusieurs années, les charges d'intérêt de cette dette représentent plus de 10% des dépenses publiques. Ces charges d'intérêt (50 milliards actuellement) profitent aux financiers. La dégradation de la situation économiquque depuis 2008 n'explique qu'un tiers du déficit budgétaire. Les 2/3 restant résultent des choix gouvernementaux qui réduisent l'impôt sur les riches et imposent des sacrifices aux salariés, aux retraités et aux privés d'emploi. La seule suppression de l'impôt sur la fortune a privé les recettes de l'Etat de 2 milliards d'euros.

11,4 milliards d'euros de cadeaux fiscaux ont été faits aux plus riches depuis 2007 et 172 milliards d'euros d'exonérations fiscales et sociales et différentes aides aux entreprises ont été réalisées en 2010. A ce titre, l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises décidé à l'occasion du dernier plan d'austérité ne représente que 1,1 milliard d'euros de recettes, seulement pour 2012 et 2013. Actuellement, pourtant, les grandes entreprises payent en moyenne 8% d'impôt sur les sociétés, tandis que les petites entreprises en payent 30%...

 

On dénonce honteusement la fraude des salariés et des précaires pour diviser le monde du travail.

 

Et pourtant, sur les 20 milliards d'euros de fraude sociale pointés dans le rapport d'information parlementaire, 16 relèvent des entreprises. Le travail non déclaré représenterait à lui seul entre 9 et 15 milliards de manquer à gagner de cotisations.

 

Le gouvernement prend de la vitesse dans la destruction des acquis sociaux.

 

Un nouvel aménagement de la réforme des retraites: les 62 ans de cotisation imposés en 2017 et non plus en 2018. La nécessité de cotiser 67 ans pour avoir une retraite à taux plein. Ces réformes produisent non seulement un recul de l'âge légal de départ à la retraite, une augmentation de la durée de cotisation, mais aussi une baisse des pensions.

Les nouvelles baisses d'aides sociales annoncées en novembre représentent elles 500 millions d'euros. Cette mesure concerne:

- 4,7 millions de de foyers pour les prestations sociales alors qu'elles ont permis à la France d'avoir un des plus haut taux de natalité en Europe qui représente un atout pour l'avenir.

- 3 millions de foyers pour l'allocation de rentrée scolaire.

- 6 millions de foyers pour l'aide au logement alors que les prix des loyers ont explosé ces dernières années.

 

L'augmentation de la TVA qui devrait rapporter 1,8 milliards d'euros par an à l'Etat touche davantage des pauvres et les clasees populaires

 

La TVA représente 16,6% de la consommation des plus modestes par rapport à leurs revenus, 8% pour les ménages les plus aisés, quasiment rien pour les plus fortunés.

 

LES 10 EXIGENCES GENERALES QUE PRESENTE LA CGT DANS CE TRACT POUR SORTIR DE LA CRISE SONT AUSSI DES ENGAGEMENTS DU FRONT DE GAUCHE, DE SON CANDIDAT JEAN-LUC MELENCHON ET DE SES CANDIDATS AUX LEGISLATIVES:

 

- REVALORISER LES SALAIRES, LES PENSIONS ET LES MINIMA SOCIAUX 

- CONTROLER LES AIDES PUBLIQUES AUX ENTREPRISES.

- CONTRAINDRE LES ENTREPRISES A DES ALTERNATIVES AUX LICENCIEMENTS.

-SUPPRIMER LES EXONERATIONS FISCALES ET SOCIALES SUR LES HEURES SUPPLEMENTAIRES

- STOPPER LES SUPPRESSIONS D'EMPLOIS

- DEVELOPPER LES POLITIQUES PUBLIQUES ET LES MOYENS DES SERVICES PUBLICS.

- REFORMER LA FISCALITE EN PROFONDEUR.

- CREER UN POLE FINANCIER PUBLIC ET ETABLIR UN MECANISME DE CREDITS A TAUX REDUITS.

- TAXER LES MOUVEMENTS SPECULATIFS DE CAPITAUX ET ERADIQUER LES PARADIS FISCAUX.

- METTRE EN PLACE UN FOND EUROPEEN DE SOLIDARITE SOCIALE ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE.

  

 

 

 

 

 

          

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