Le développement des algues vertes se poursuit, «sans qu’une diminution puisse être observée ces dernières années». Ainsi démarre une note de synthèse du Commissariat général au développement durable (CGDD), publiée ce mois-ci.
Apparues dans les Côtes-d’Armor au début des années soixante-dix, les marées vertes s’étendent aujourd’hui à de nombreux secteurs sur l’ensemble de la Bretagne et des régions alentour. En 2012, 51 plages et 33 vasières étaient concernées en Bretagne, relève le CGDD. «Depuis quelques années, de nouvelles plages sont touchées dans le Calvados, dans les havres du Cotentin, sur le littoral de Loire-Atlantique, quelques secteurs de Vendée et enfin les îles de Ré et d’Oléron.» Au final, le nombre de secteurs concernés augmente depuis une quinzaine d’années. Ce qui n’est, en revanche, «pas le cas de la surface de plages recouvertes», précise toutefois la note. Celle-ci varie, selon les années et l’intensité des pluies printanières, de 1 500 hectares à plus de 4 000 hectares, mais sa tendance reste stable. La quantité d’algues ramassées oscille, elle, entre 50 000m3 et 100 000m3.
Toxicité
Le coût de ce ramassage est estimé à 20euros le m3, soit un total de 1,7million d’euros en 2012. La synthèse souligne enfin «l’impact négatif» des algues vertes sur le tourisme et la conchyliculture. Pour rappel, leur putréfaction libère de l’hydrogène sulfuré (H2S), lequel implique «une forte gêne olfactive», se contente de noter le CGDD. On peut aussi rappeler que sa toxicité, à forte concentration, est confirmée depuis 2009 par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris).
Quant aux facteurs qui favorisent ce «bloom», soit le développement important des marées vertes, le CGDD est net: si des conditions naturelles peuvent les provoquer, il s’avère «plus fréquent du fait des apports excessifs d’azote et de phosphore en mer dus aux activités humaines».
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