LE DROIT AU TRAVAIL DYNAMITÉ
RÉSISTER & CONSTRUIRE
Un accord intitulé « sécurisation de l'emploi » a été conclu entre les organisations patronales et des organisations syndicales représentant une minorité de salariés, contre l'avis de la CGT et de FO. Cet accord, soi-disant historique, signé sous pression du gouvernement, n'est en aucun cas une bonne nouvelle. Sauf peut-être pour le Medef qui n'en espérait sûrement pas tant, neuf mois après la défaite de Sarkozy. Il sera examiné au Parlement. Les parlementaires du Parti communiste et du Front de gauche ne laisseront pas transcrire dans la loi une nouvelle régression sociale. Ils interpellent les parlementaires socialistes et écologistes chez qui cet accord est loin de faire l'unanimité.
Cet accord facilite les licenciements et évite les poursuites des employeurs. La CGT et FO ont refusé de le signer. La FSU et Solidaires n'avaient pas le droit de participer aux négociations. Seules, la CFDT, la CGC et la CFTC l'ont signé avec toutes les organisations patronales. Le MEDEF est enthousiaste.
Il organise le chantage à l'emploi, aux mobilités forcées et piège les salarié-es avec le temps partiel. Il crée des CDI précaires ! Quelques exemples : on affichait l'ambition de la « sécurisation de l'emploi » et on débouche sur la « sécurisation de la flexibilité et du licenciement ». On annonçait : taxer les contrats courts et on cède en contre-partie une nouvelle exonération de charges patronales sur tous ces contrats. On annonçait la démocratie sociale et on débouche sur la présence d'un ou deux salariés possibles dans les conseils d'administration de plus de 10 000 salariés dans le monde et 5 000 en France, soit deux cents entreprises concernées tout au plus. Et pour couronner le tout, les entreprises ont 26 mois pour mettre en place les modalités que les actionnaires devront d'abord approuver. En contrepartie, il taxe légèrement certains CDD courts et contrats d'usage mais le patronat obtient 150 millions de nouvelles exonérations sur les CDI.
|
commenter cet article …