Lampedusa : le PCF dénonce des politiques sécuritaires et égoïstes
Combien faudra-t-il de morts pour que les gouvernements européens et l'Union européenne s'aperçoivent que « l'Europe forteresse » est une impasse ?
Combien faudra-t-il de morts pour qu'ils s'aperçoivent que les murs, les barrières, pour empêcher l'immigration sont à la fois inhumains, coûteux et inefficaces ?
Combien de morts encore faudra-t-il encore pour que l'on prenne conscience que l'avenir est à la coopération, et non à la concurrence ?
Combien de morts encore pour que cesse la cynique hypocrisie des gouvernements européens qui versent des larmes de crocodiles sur les victimes des guerres mais leur refusent tout asile ?
Les peuples européens, eux, ne sont pas égoïstes. Les habitants de Lampedusa l'ont encore une fois prouvé en portant assistance aux naufragés et s'occupant des corps sans vie rejetés par la mer.
Mais la crise est prétexte à d'immenses reculs sociaux et démocratiques qui menacent la solidarité. La paix, la justice, la solidarité censés être aux fondements de l'Union européenne ne sont plus que des oripeaux qui cachent à peine la cruauté du marché et de la concurrence.
Le PCF et ses partenaires du Front de gauche ont dénoncé et dénonceront toujours des politiques sécuritaires égoïstes inhumaines.
Il faut répondre « humanité » à ceux qui risquent leur vie pour fuir la misère et la guerre. Il faut répondre « solidarité et coopération » avec les peuples du monde. La concurrence et le libre-échange portent des logiques criminelles parce qu'elles divisent et mettent en compétition les peuples. Il faut répondre « paix » pour que l'Union européenne et l'ONU usent de tout leur poids diplomatique pour mettre fin aux conflits ; et ne pas se contenter d'une politique de la canonnière, a fortiori quand elle est à géométrie variable.
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