FABIUS A SAINT-THEGONNEC : SOYEZ SAGES PENDANT 2 ANS
Le jeudi 1er mars Laurent FABIUS était dans le Finistère pour soutenir la candidature de François Hollande.
A l’aéroport de Guipavas il a rencontré les syndicalistes d’Alcatel. Puis il a visité à Landivisiau l’entreprise de préfabrication de béton Celtis (Quéguiner).
L’étape de Saint-Thégonnec a débuté par une phase de tourisme culturel à l’église et à l’enclos. Puis ce fut la réunion publique dans la salle des fêtes avec 400 « spectateurs » bien sages.
Avec beaucoup d’humour, Laurent Fabius n’a pas épargné à plusieurs reprises Sarkozy qui est « bien meilleur candidat que Président ».
Vint ensuite le plat de résistance : Laurent Fabius a été chargé « par François Hollande et … par Martine Aubry » de préparer la première année de la nouvelle mandature. C’est à ce titre, même s’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, qu’il a décrit ce qui va se passer pendant ces 12 mois.
Première information : tout est prêt pour l’alternance et la prise de pouvoir. Comme en 1870, il ne manque pas un seul bouton de guêtre. On a même listé les hauts-fonctionnaires trop proches du pouvoir actuel et qu’il faudra bien déplacer !
Deuxième découverte : la situation n’est pas bonne, elle est même catastrophique. Conclusion : « on ne pourra pas tout faire tout de suite » (tiens, il me semble avoir déjà entendu cette chanson !). Il faudra être sage pendant 2 ans ! Pas question donc de revenir sur tout ce que le Parti Socialiste a vigoureusement condamné depuis des mois (retraite, salaires, emploi, non remplacement des départs en retraite dans la fonction publique … ) . On est loin du compte.
Troisième affirmation : après ces 2 ans, si la croissance est au rendez-vous, il sera possible d’apporter des réponses aux attentes de la population. On est loin de la guerre déclarée à la Finance. Pas certain que toutes celles et tous ceux qui souffrent tant aujourd’hui soient prêts à faire preuve de cette patience et de cette compréhension pour des propositions aussi éloignées de leurs attentes et de leurs exigences.
Alain David
commenter cet article …