A propos de marchandage politicien sur la candidature aux législatives dans la 6ème circonscription du Finistère le torchon brûle entre le parti socialiste et le maire de Carhaix.
le PS ayant refusé de lui céder la place Christian TROADEC s’est fendu d’un tract largement diffusé. On sait que , dans son expression publique , il ne se caractérise pas toujours par la retenue . Du coup « l’impétrant » socialiste, mis en cause, a demandé et obtenu le soutien de son parti.
C’est ainsi que Marc COATANEA, premier fédéral du PS dans le Finistère, été amené à s’exprimer dans la presse. Sous sa plume on pouvait lire « Il ne suffit pas de se dire de gauche pour que cela soit vrai. Etre de gauche c’est avoir des valeurs comme la tolérance, l’ouverture, le respect ».
Entièrement d’accord avec le n° 1 du PS dans le département. Le respect de ces valeurs passe donc aussi pour le PS par l’acceptation des opinions des autres forces politiques … même si on n’en apprécie pas la forme et si elles égratignent l’égo de quelques « éléphants » locaux. L’amalgame qu’il a pratiqué avec « des méthodes du front National » ne semble cependant pas relever du respect scrupuleux des valeurs dont il se réclame .
Mais il faut aller sur le fond.
Etre de gauche ce n’est pas seulement respecter les valeurs citées par Marc COATANEA qui relèvent d’ailleurs davantage d’un comportement républicain qui ne devrait pas être réservé à la gauche.
Etre de gauche c’est davantage.
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C’est s’opposer à la dictature sans partage des marchés financiers sur tous les aspects de la vie sur la planète
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C’est refuser l’austérité imposée aux peuples et non pas chercher à « donner un sens à la rigueur »
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C’est mettre fin au pillage des richesses de notre pays par le capital
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C’est répondre aux attentes, aux besoins, aux exigences de notre peuple et non concourir avec Sarkozy dans la recherche « des efforts incontournables » qu’il faudra bien accepter. Dans notre intérêt bien sûr… à moins que cela soit dans celui des banques et de la finance.
Bref être de gauche c’est ne pas reculer, une fois de plus, devant le mur de l’argent.
L’exemple espagnol montre sans ambiguïté ce qu’il advient à la gauche quand elle veut rivaliser avec la droite sur le terrain de l’austérité… Mais est-ce encore la Gauche ?
Alain DAVID
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