A la suite du rapport introductif de Pierre Laurent et de ses débats, le Conseil national du Parti communiste français réuni lundi 18 juin, a adopté une résolution précisant les orientations et premières initiatives du PCF dans la nouvelle situation politique (93 pour, 11 contre, 17 abstentions).
Réunis partout en France ce jour en Assemblées générales, les communistes se prononcent par vote sur cette résolution.
Une Conférence nationale se tient dans la foulée, le 20 juin 2012 à Paris et prendra ses décisions sur la base des résultats du vote. Elle se concluera par un meeting à la Mutualité le même jour, à 18h00.
Texte de la résolution
1. Nous voulons tout faire pour que les victoires remportées par la gauche, auxquelles le Front de Gauche a contribué, répondent aux espoirs qu’elles ont suscitées. Nous pensons qu’en l’état, le projet de François Hollande nécessite des inflexions majeures. Nous allons travailler avec toutes les forces disponibles, en avançant des propositions, en construisant les rassemblements politiques, les majorités d’idées et d’action jusqu’à rendre incontournables l’adoption au Parlement et par le gouvernement des mesures nécessaires au changement. Avec l’intervention populaire et les mobilisations sociales et citoyennes des avancées sont possibles. Nous serons, dans le pays comme au Parlement, une force d’action et de construction positive au service de cette intervention pour pousser le changement, pour obtenir les moyens de le réussir. Nous décidons, en menant les campagnes nationales appropriées, d’engager la mobilisation dans la durée sur les enjeux cruciaux de la construction européenne, de la mobilisation des moyens financiers, des salaires et de l’emploi, de la relance des services publics, de la VI e République.
2. Aujourd’hui, en raison des refus répétés de prendre en compte nos propositions, nous estimons que les conditions de notre participation au gouvernement Ayrault ne sont pas réunies. Ce qui ne préjuge pas de l’avenir, nous restons disponibles au cas où elles se créeraient. Nous avons vocation à prendre nos responsabilités pour mettre en oeuvre dans un gouvernement des politiques de transformation sociale pour que la gauche réussisse.
C’est dans cet esprit que nous avons construit le Front de gauche et mené ses campagnes.
Nous voulons continuer à être utiles pour permettre la réussite des changements nécessaires, de même que nous ne voulons pas renoncer à notre liberté d’agir pour y parvenir. Pour l’heure, nous ne nous reconnaissons pas dans une conception présidentialiste du gouvernement qui réduirait sa feuille de route au programme de premier tour du Président, un programme qui ne se donne pas, selon nous, les moyens du changement.
Une conception qui nous paraît d’autant plus réductrice que le Président actuel a été élu grâce à une majorité beaucoup plus diverse, et notamment les 4 millions de voix du Front de gauche.
3. Les résultats des campagnes électorales du Front de gauche, la mise en mouvement populaire et citoyenne qui les a portées, nous invitent à poursuivre et à amplifier la démarche engagée avec le Front de gauche. Quand nous l’avons initié, nous ne l’avons pas borné à une séquence électorale, mais à notre ambition de modifier en profondeur les rapports de forces politiques sociaux, culturels à gauche et dans notre pays. Une dynamique prometteuse s’est enclenchée non sans paradoxes comme le montrent les résultats des élections législatives.
Cela suppose : 1) D’évaluer, pour en tenir compte dans la mise en oeuvre de cette démarche, tous les enseignements que nous pouvons tirer de ces campagnes, de leurs
acquis et des limites rencontrées. 2) Que la capacité d’initiatives du Parti communiste continue à se déployer pleinement au service de cette démarche et de notre propre travail de renforcement et d’élaboration collective. Dans cet esprit nous tiendrons notre université d’été les 31 août, 1 et 2 septembre en Savoie. 3) De travailler à associer dans la durée toutes celles et ceux qui, non membres d’un des partis du Front de gauche, souhaitent en être des acteurs à part entière. Le Front de gauche s’affi rme comme une construction originale, un espace de coopération associant librement des partis et des militants associatifs, syndicaux et des citoyens. Les assemblées citoyennes, les réseaux de travail thématiques, les fronts de lutte, les ateliers législatifs sont déjà des espaces pertinents à développer.
Résultats de la consultation à Morlaix : adhérents : 72
Votants : 36
Pour : 34
contre : 2
Résultats à Roscoff. Adhérents : 18, cotisants : 16, votants : 13, pour : 12, contre : 1
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