STATIONNEMENT : UN NOUVEAU MAUVAIS COUP !
Une occasion manquée
La mise en place du PEM (pôle d’échange multi-modal) de la gare pouvait être l’occasion d’une réflexion globale sur le stationnement, la circulation et le transport à Morlaix (parkings de dissuasion, navettes gratuites, transports en commun, liaison mécanique avec la gare, stationnement, …)
La municipalité a choisi de s’en tenir à une réflexion étriquée sur la privatisation du stationnement.
Un choix uniquement guidé par des considérations financières
Au bénéfice de l’exploitant privé
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La rotation du stationnement au centre-ville est une nécessité. Personne ne le conteste. Mais pourquoi ne pas avoir étudié, comme le font de nombreuses villes, la possibilité d’une zone bleue avec un contrôle sérieux ?
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Pourquoi avoir rejeté la possibilité d’une gestion municipale ? Une mise sous barrière n’implique pas le recours au privé .
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Avec la suppression de 193 places gratuites
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Avec la suppression de la gratuité des places latérales de Charles de Gaulle au Viaduc. Pour ne pas faire concurrence à l’exploitant sans doute !
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Avec la suppression de la gratuité du lundi alors qu’il n’y a ce jour-là aucun problème de stationnement… donc aucune justification à le rendre payant.
On voit bien que la clef de compréhension est la ressource qu’il faut assurer à l’exploitant
Au bénéfice de la ville ? des usagers ?
Certes le budget municipal sera alimenté de 358 000 euros supplémentaires.
Mais ce sont les usagers qui paieront
Par la suppression des places gratuites
Par la suppression de la gratuité du lundi.
Sans compter que Vinci prenant en charge le salaire des agents de surveillance de la voie publique on peut penser qu’il leur sera demandé de faire preuve d’une extrême rigueur… mais il est vrai que le mot est à la mode.
De toute façon la société Vinci n’étant pas devenue une philanthrope il est évident que cette « gestion » lui dégagera des profits qu’elle espère juteux. Sans compter les pressions pour se voir aussi attribuer la gare !
En bafouant la démocratie
Suivant une pratique maintenant bien établie à la ville de Morlaix, la population n’a bien entendu, pas été consultée… des fois qu’elle ne serait pas d’accord !
Mais, cerise sur le gâteau, la durée du contrat est de 8 ans. Ce qui veut dire que cette mauvaise décision engage non seulement cette municipalité mais aussi la suivante qui, dans ce domaine, sera pieds et poings liés pendant la quasi-totalité de son mandat.
Pour des raisons idéologiques et financières, c’est un nouveau mauvais coup de l’équipe d’Agnès Le Brun… que la population devra payer.
Alain DAVID
Ancien maire-adjoint à l’urbanisme
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