AG du Front de Gauche du pays de Morlaix du 26 juin 2013
Compte rendu
I. Débat sur les premières réflexions et orientations des ateliers thématiques pour construire le projet du FDG dans le cadre des municipales.
a) Annie Bergot Le Calvez a présenté les premiers résultats du travail de l'atelier « Petite enfance, péri-scolaire et scolaire, jeunesse, personnes âgées » (3 réunions déjà, la prochaine réunion à fixer fin août début septembre).
On a ensuite discuté de plusieurs choses:
- la semaine de 4 jours et demi.
Il y avait un consensus entre parents et instituteurs pour dire que la semaine de 4 jours installée par la droite avait des effets pervers en termes de rythme scolaire et de perte de temps d'apprentissage (Alain D). Mais en même temps, le passage à la semaine de 4 jours et demi a été conçu et doit être appliqué à la hâte, sans véritables moyens pour rendre cette réforme bénéfique pour les jeunes.
Certains (Ismaël D) doutent que, conçue comme telle, la réforme ajoute vraiment du temps d'apprentissage aux enfants pour les acquisitions fondamentales et ne les rende vraiment moins fatigués et plus disponibles pour les apprentissages. Était-ce à la seule mesure à envisager et la plus efficace pour lutter contre l'échec scolaire? Cela conduit à un transfert des charges de l'Etat vers les collectivités locales, qui devront financer plusieurs heures d'animation pour les élèves en fin d'après-midi dans les écoles. Avec du personnel bien formé? (pas évident tant les besoins seront grands, chaque école devant avoir plusieurs intervenants et toutes les communes ayant besoin d'animateurs culturels ou sportifs au même moment sans pouvoir probablement toutes leur offrir un contrat à temps plein). Ces animateurs seront payés avec quels moyens, alors que les communes paient déjà un lourd tribut à la crise et la réduction des dotations de l'État? Échapperont t-ils aux bas salaires et à la précarité? On peut se poser le problème de la compétence des intervenants, y compris et surtout dans les petites communes qui auront du mal à en recruter en l'absence de solidarité communautaire. Ce devrait être en tout cas un des domaines où cette solidarité communautaire trouverait à s'exercer: nécessité d'une mutualisation des moyens pour partager et former des animateurs. Ne risque t-on pas d'aboutir à une confusion des rôles entre le pédagogique et l'animation socio-culturelle? Ne va t-on pas à terme augmenter le temps de travail des enseignants dans la foulée? Cette mesure n'est-elle pas la porte d'entrée vers la territorialisation de l'éducation? Elle en manifeste déjà les effets pervers: l'inégalité des moyens entre communes, à défaut de solidarité communautaire (exclue par Yvon Hervé dans le cadre de la communauté d'agglo de Morlaix) produira une inégalité dans la qualité de la prise en charge des enfants... De plus, le privé n'aura pas les mêmes contraintes que le privé. Deuxième niveau d'inégalité. Didier Allain a rappelé que l'on avait déjà considérablement assoupli le taux d'encadrement légal des enfants à l'école (1 animateur pour 20 enfants maintenant) pour rendre l'accompagnement de la semaine de 4 jours et demi réalisable. Un des inconvénients de cette réforme: on va précariser des gens qui auront des contrats de 3 ou 4 heures par semaine.
- la scolarisation des enfants en maternelle à partir de 2 ans. Aujourd'hui, assez difficile car l'inspection académique ne fait pas compter les enfants dans les effectifs, d'où une réticence compréhensible des enseignants et directeurs d'école qui craignent le sur-effectif et sont dans l'incapacité d'accueillir les -3 ans dans plein d'endroits. Dans le projet du gouvernement, on prévoit de remettre à l'honneur la scolarisation à 2 ans, mais uniquement dans les zones difficiles. Ailleurs, les enfants de 2 ans ne sont pas pris en compte dans les décisions de fermetures ou d'ouvertures de poste et de classe. En 10 ans on est passé de 70% à 30% de scolarisation des gamins entre 2 et 3 ans (Chiffre cité par Daniel R). Pourtant, tous les parents devraient avoir le choix de scolariser ou non leur enfant entre 2 et 3 ans (parce que la maternelle apprend des choses intéressantes aux jeunes enfants, que la scolarisation précoce favorise la réussite, particulièrement des gamins issus de milieux défavorisés ou non francophones, et que c'est aussi pour les mères un moyen de travailler plus facilement). La scolarisation précoce des enfants peut participer à expliquer les bons résultats scolaires des bretons sur les décennies passées et touche fondamentalement à la question de l'égalité homme-femme.
Nous voudrions aller vers des transports gratuits pour les scolaires pour l'ensemble de Morlaix-Communauté (étude de faisabilité à réaliser, proposition à chiffrer), financer pour chaque enfant un loisir sportif ou culturel pour que tous y aient accès, réduire les frais de cantine et de garderie pour les parents qui sont obligés de scolariser leurs enfants dans une autre commune (nécessité de trouver des accords entre commune: cela se pose surtout pour la filière bilingue, les classes spécialisées...). Incertitude: les budgets des communes vont être très contraints, particulièrement celui de Morlaix. Mesure qui ne coûterait pas forcément grand chose, créer une « Maison des Parents »: aide aux parents sur plein d'aspects, conseils, aide à l'orientation des enfants.
Yves A a pointé la nécessité de réfléchir à une politique cohérente et de long terme en faveur de la jeunesse (les 15-25 ans), en faisant un état des lieux des pratiques et des propositions nouvelles, intégrées pourquoi pas à un service municipal de la jeunesse, comme il en existait beaucoup en région parisienne. C'est un secteur où il faut des compétences, des moyens, des postes non précaires: a t-on toujours des garanties quand on délègue au secteur associatif?
Daniel R a fait part de la réussite du modèle de Saint Thégonnec où un service municipal de la jeunesse a cédé la place à des associations subventionnées et supervisées aussi par des élus qui emploient du personnel formé et compétent. L'intervention trop systématique et parfois brouillonne des élus peut elle aussi être en frein au développement d'un service jeunesse. Alain D, président pendant 16 ans de la MAJ, a dit qu'entre la prise en charge directe par la municipalité et la délégation de missions au monde associatif aidé, il n'y avait pas de modèle a priori: les deux peuvent être satisfaisants. Il faut seulement que la municipalité soit exigeante avec elle-même en termes d'animation jeunesse et d'accès aux loisirs et à la culture pour les jeunes.
Ismaël D a souligné que la jeunesse était le point aveugle de beaucoup de politiques et de programmes au niveau municipal, qu'il fallait avoir une réflexion spécifique pour trouver les moyens de consulter les jeunes sur leurs besoins et leurs attentes, voire de les impliquer dans une démarche d'élaboration politique. Par rapport à la réforme des rythmes scolaires et à l'animation jeunesse, il a souligné combien l'État et les collectivités locales étaient déjà scandaleusement habitués à recourir à l'emploi précaire (ces 800 000 précaires de la fonction publique que le Front de Gauche voulait titulariser pendant les élections présidentielles) et mal payé et qu'un des marqueurs fondamentaux d'une politique municipale de gauche serait le souci de reconnaître les qualifications et d'offrir des contrats intéressants et non précaires aux employés de la ville, ce qui soulève encore une fois le problème des moyens, ultra-contraints à cause de la politique d'austérité du gouvernement et des baisses de dotation de l'Etat.
A l'initiative d'Annie LC, nous avons décidé que le Front de Gauche devait intervenir publiquement sur la question de l'augmentation des tarifs de l'Ehpad de la Boissière (entre 300 et 350€ d'augmentation du loyer mensuel, qui passerait à plus de 1700€), augmentation de la facturation du séjour pour l'usager liée à des travaux de rénovation et d'extension contestées dans leur contenu et la méthode de prise de décision, fort peu démocratique.
Annie LC et Didier A travaillent à donner un prolongement en septembre aux initiatives de cet atelier en invitant les parents et tout particulièrement ceux investies dans les APE des communes de Morlaix-Communauté à participer à une réunion publique avec le Front de gauche sur la prise en charge scolaire et péri-scolaire de la jeunesse, les enjeux de l'école et de la réforme des rythmes, des tarifs scolaires et de transports. Cet atelier doit aussi travailler, notamment à partir des dossiers thématiques constitués par Jean Dréan, sur le problème de l'accès des personnes âgées aux droits et de la prise en charge sociale de la perte d'autonomie, dans le cadre municipal et inter-communal.
b) Hervé P a présenté les premières conclusions de l'atelier « Terres agricoles, logement, transports »
...et sur la base de quelques diagnostics (à retrouver dans le document joint), il a demandé à ce qu'on se prononce sur quelques orientations claires et tranchées que pourrait proposer le Front de Gauche lors des municipales:
1) arrêt de l'utilisation des terres agricoles à des fins d'urbanisation, pour construire de nouveaux lotissements
2) priorité à la rénovation des logements anciens des bourgs et centre-villes sur la construction de logements neufs
3) réseau de transport en commun et public digne de ce nom au niveau de la communauté d'agglo, avec des vrais liaisons régulières en mini-bus entre Morlaix et les communes avoisinantes, voire d'une commune « périphérique » à l'autre. Ce qui implique l'abandon d'autres dépenses inutiles (dépenses d'études diverses et variées, port du Diben ...) 4) aller vers une convergence fiscale progressive entre toutes les communes de Morlaix-Communauté, et dans un premier temps entre les communes de Morlaix, St Martin, Plourin.
Mikaël S a dit que cela ne lui paraissait pas réaliste d'interdire pour les communes la construction de nouveaux lotissements. Limitation oui, mais pas d'arrêt complet d'urbanisation des communes. Qu'on le veuille ou non, beaucoup de gens veulent vivre comme cela, avec une maison neuve, un jardin, c'est parfois leur rêve: on est obligé de le prendre en compte, surtout quand on dit que l'on veut construire nos propositions avec la population.
Babeth G considère au contraire qu'il faut dire les choses de manière très tranchée sur la question: c'est maintenant que les terres agricoles se font bouffer, comme les espaces naturels d'ailleurs. On a en besoin pour se nourrir, pour produire localement et sainement. Le modèle du pavillon envahissant tout le pourtour des villes et des bourgs est dépassé. Il faut limiter au maximum, et cela commence en tenant un discours pédagogique et radical qui ne se veut pas d'emblée consensuel, l'emprise foncière sur les terres agricoles.
Anne C approuve: on n'a plus de temps à perdre, on est à train d'urbaniser et de saccager des espaces qui nous permettent de respirer. La terre agricole n'a plus à être « bouffée » par le pavillon. Si on prenait en compte l'avis majoritaire de la population, ce serait chacun son pavillon neuf, chacun son jardin: ce n'est pas un modèle réalisable sur le long terme.
Michèle A , tout en partageant l'objectif de la limitation de l'emprise foncière sur les terres agricoles, préfère que l'on tourne les choses au positif (reconquête des terres agricoles, rénovation de l'existant, densification des centres villes et centre-bourgs) plutôt que de les présenter sous forme d'interdiction – ce qui est irréaliste et dangereux politiquement.
Ismaël D approuve ce dernier propos. On est obligé de constater les effets pervers en place. Des communes comme Plouigneau se sont développées, légitimement de leur point de vue, pour maintenir des commerces et des services de proximité, s'assurer un avenir, en proposant une offre de terrains à bâtir abondante et pas cher. Les résultats sur le long terme ne sont pas bons en termes d'aménagement du territoire, de vie sociale, d'écologie (concurrence démographique et fiscale qui s'opère souvent sur Morlaix-Communauté au détriment de Morlaix, mitage, pas toujours de services adaptés à proximité des quartiers de maisons neuves, infrastructures routières qui coûtent cher, nécessité pour les familles de prendre tout le temps leur voiture, d'en avoir souvent deux, avec des conséquences importantes sur leur pouvoir d'achat, leur niveau d'endettement … et destruction des terres agricoles et des espaces naturels). En même temps, c'est difficile de dissuader les communes de se développer en proposant une offre de logement attractive, ce qui est souvent leur carte maîtresse.
Cela suppose une réflexion sur l'aménagement du territoire menée de manière communautaire suivant une logique d'intérêt général: c'est ce vers quoi nous voulons aller. Politiquement, il y a aussi une crainte à avoir qu'une proposition d'interdiction complète de la construction de nouveaux lotissements en zone non construite soit mal comprise, soit perçue comme contraire aux aspirations des citoyens... Il faut en tout cas falloir faire un effort d'explication et de présentation de ces mesures.
Patrick LN considère lui que l'on est face à des échéances écologiques qui sont suffisamment graves pour qu'on cesse les propos de demi-mesures, qu'on en finisse avec les prudences électoralistes et politiciennes. Notre boulot, c'est d'éclairer les gens sur les enjeux, d'avancer avec franchise nos propositions de salut public et de transformation d'un système qui nous mène dans le mur... Ne pas s'accommoder de l'individualisme et de « l'inconscience » des pratiques existantes. Ne pas craindre d'être radicaux, d'éclairer une nouvelle voie... de faire progresser cette option dans l'opinion en l'exposant avec toute la clarté requise, sans concession, et avec des propositions innovantes.
Jean-Luc LC a mis en avant la nécessité d'avoir une cohérence entre ce que l'on propose et ce que l'on dit: arrêter d'urbaniser les terres agricoles, c'est une évidence, cela concerne les zones commerciales construites de manière précipitée et anarchique et qui pour beaucoup dépérissent ensuite tout autant que les zones pavillonnaires. Il y a maintenant des dispositifs légaux qui visent à préserver les terres agricoles, les zones naturelles protégées: le PLU en discussion à Morlaix en ce moment est sur ce point parti sur des bases satisfaisantes du point de vue écologique. Il y a sur ces questions un affrontement entre les logiques de développement à court terme et de développement durable. Il faut aussi dire que le pavillonnaire, cela peut représenter des coûts pour la collectivité dans un premier temps (assainissement, infrastructures) même si cela ramène aussi des recettes fiscales, des enfants dans les communes... La pavillonnaire, c'est aussi beaucoup de logements mal conçus, qui vieillissent mal.
Babeth R a souligné qu'il existait déjà des structures de concertation qui permettaient aux élus de prendre des décisions claires pour limiter l'emprise foncière. Ce choix là a été fait à Locquenolé. Il peut se faire dans le cadre d'un PLU. On peut tout à fait aujourd'hui refuser d'urbaniser certaines zones, et cela ne fait pas scandale, même si cela contredit certains intérêts privés.
Alain D a dit que pour lui, c'était bien de se donner des principes, mais il fallait aussi réfléchir à la question du « comment fait-on pour les mettre en œuvre? ». Il faut intervenir sur ce sur quoi nous pouvons réellement peser, quitte à limiter un peu nos ambitions pour rester crédibles. Par rapport à l'objectif de limiter l'emprise foncière dans le secteur agricole, il faut souligner que la situation est un peu différente entre le pôle urbain et ce qui se passe dans les communes extérieures. Il faut savoir adapter notre discours à la spécificité de chaque territoire. Le PLU de Morlaix rentre à la rentrée de septembre dans l'étape de l'enquête publique: les orientations ne sont pas si mauvaises que cela: on y observe un vrai souci d'économie de l'espace. Quand il était adjoint à l'urbanisme, Alain avait déjà mis un certain nombre de mesures en place pour aller dans ce sens: diminuer la taille des lots, des jardins (pas de lot à 1500 m2), des chaussées perméables, des logements sociaux dans les lotissements communaux et des prestations écologiques aussi: récupération de l'eau, capteurs solaires, orientation des maisons. Tout ça peut être défini dans le cadre d'un PLU: on a intérêt à être présent dans cette réflexion qui engage l'avenir à long terme de Morlaix. Il faut aussi prendre en compte les problèmes spécifiques de Morlaix: la rénovation des vieux bâtiments du centre-ville, pour les rendre plus confortables, mieux isolés, et accessibles, y compris pour les personnes âgées (ce qui suppose des ascenseurs) se fait à des conditions financières extrêmement importantes. Le bâti à Morlaix est souvent très ancien: il faudrait pouvoir mutualiser un certain nombre de charges. Dans beaucoup d'endroits, il y a des « dents creuses » en termes de bâti, c'est là qu'il faut construire, mais on peut aussi démolir et rebâtir en zone déjà urbanisée pour arriver à des logements qui conviennent mieux aux besoins. A Morlaix, il y a surtout la nécessité de retrouver des moyens financiers pour mener une politique sociale avancée. Pour cela, il faut des nouveaux résidants, des rentrées de taxe foncière et de taxe d'habitation: il y aurait un danger à encore augmenter les taux, déjà élevés. A Morlaix, le nombre de logements a grandi alors que le nombre d'habitants a diminué parallèlement: c'est sans doute que l'offre de logement ne répondait pas aux attentes et aux besoins de la population. C'est ces attentes et ces besoins qui doivent guider notre réflexion. Il faut que les morlaisiens, et les militants du Front de Gauche aussi évidemment, participent à l'enquête d'utilité publique. Ce sont des documents en place pour 10 ans qui définissent des zones d'interdiction de construction.
Alain R: on est en train de se poser plusieurs questions fondamentales. Comment en termes de politique on donne des impulsions ou pas? Quelles sont les limites du modèle de la démocratie participative: imposer les conditions de l'intérêt général, même quand elles ne correspondent pas aux attentes majoritaires? Celles de la démocratie représentative, on les connaît... Moi je suis pour qu'on adopte une position radicale, un peu comme on l'a fait sur le plan national dans le programme « L'humain d'abord » qui proposait un vrai changement de société. Le programme, c'est de la pédagogie. C'est la dimension noble du politique que de tenter de montrer la voie vers une manière de vivre en société plus raisonnable. Le désir des gens, c'est d'être propriétaires. Le rénovation peut permettre de retrouver le confort du neuf: c'est une voie à explorer. Bien sûr, ça coûte plus cher, mais c'est mieux en termes d'écologie, d'aménagement des villes et des bourgs, de qualité du lien social: les collectivités peuvent donc aider les particuliers à rénover, voire acheter des bâtiments anciens et les rénover avant de les mettre en location. Actuellement, le problème, c'est que par exemple avec 13€ le m2 à Plounéour le terrain à construire, il est presque moins cher de bâtir dans une commune rurale plutôt que de louer à Morlaix. Il y a la nécessité d'un accompagnement plus poussé si on va sur une position du type: on ne veut plus d'emprise sur les terres agricoles. Comme l'a dit Jean-Luc toutefois, le pire pour la préservation des terres agricoles et des espaces naturels, ce n'est pas les zones pavillonnaires, c'est plutôt les zones commerciales et industrielles.
Babeth G: Il faut faire un effort de créativité pour construire des logements qui regroupent plusieurs habitations, avec une mixité, avec des espaces partagés, créant du lien social.
Alain M: c'est vrai que la vente des terres agricoles pour construire des logements neufs est un vrai problème, très grave. Je l'observe dans le Léon: ce sont les paysans les premiers intéressés à vendre leur terrain et scier la branche sur laquelle ils sont assis pour gagner de l'argent à court terme. C'est vrai qu'il faut qu'on prenne des initiatives, qu'on montre des exemples.
Franck S: il y a un consensus qui se dégage nettement: il faut que l'emprise sur les terres agricoles soit la plus faible possible: cela suppose de limiter la construction de nouveaux logements en périphérie des villes et des bourgs. On peut se positionner clairement par rapport à cela.
On décide de faire rapidement une prochaine AG pour poursuivre notamment la réflexion sur le « logement, le transport, les terres agricoles » et examiner les questions encore en débat. Ce sera le 8 juillet à 18h.
II. Informations diverses
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Bilan de la dernière coordination départementale: nécessité d'une forte contribution du FDG à la bataille des retraites (participer à tout ce qui se fera: manifs, réunions publiques, distributions de tract, initier, y compris des actions unitaires, faire circuler l'information). Construire deux fronts thématiques pour l'an prochain à l'échelle départementale (avec des militants du FDG mais aussi des militants syndicaux et associatifs) afin de faire un travail plus en profondeur sur: 1) les services publics (hôpital, impôts, Poste, écoles...) 2) l'agro-alimentaire. La réunion du PCF Morlaix à Guerlesquin avec des représentaux syndicaux de GAD et Tilly et Xavier Compain le 7 juin a commencé le travail.
Un autre rendez-vous organisé par le Parti de Gauche mais ouvert à tout le Front de Gauche sera une formation sur les enjeux liés à l'agro-alimentaire qui aura lieu le 21 septembre avec Xavier Compain, Laurent Levard, Bertrand Seys... Titre de la formation militante: « Se nourrir, l'agriculture et l'agro-alimentaire ».
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On a évoqué à la fin de la réunion la nécessité de définir prochainement un calendrier (pour la constitution des listes, les différentes phases de la campagne), une méthodologie, et des axes de communication pour les municipales, là notamment où on avance vers des listes autonomes du Front de Gauche. Travailler aussi sur une nouvelle fête du FDG à l'automne dans la continuité des Assises du 13 octobre dernier à Ploujean, avec des temps de débat, un repas et des concerts permettant on l'espère de ramener de l'argent pour les campagnes politiques de l'association Front de Gauche.
Compte rendu réalisé le 8 juillet par ID
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