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Sortie du Contrat de veille active au 1er janvier 2024, Morlaix (Finistère) regagne les 100 000 € perdus en intégrant, via Morlaix communauté, le pacte local des solidarités. Voici ce que cela implique.
En mai 2024, une mobilisation avait eu lieu à Morlaix (Finistère), pour s’opposer à la sortie du contrat de veille active. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
La mobilisation a payé. Lundi 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté ont voté en faveur d’un conventionnement avec le Pacte local des solidarités, un pacte « qui prend la suite de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté pour la période 2024 à 2027 », a expliqué Anne-Catherine Lucas, vice-présidente en charge de la cohésion sociale pour l’Agglomération.
Près de 20 % des ménages sous le seuil de pauvreté
Depuis des mois, plusieurs élus du secteur dénonçaient la sortie de la ville de Morlaix du Contrat de veille active, un dispositif qui faisait partie d’un plan plus large nommé politique de la ville. Les moyens alloués par l’état avaient été réduits depuis plusieurs années, pour être finalement totalement supprimés au 1er janvier 2024, avec notamment la perte d’une aide de 100 000 €.
Si Morlaix ne correspondait plus aux critères pour intégrer le Contrat de veille active, la situation dans la ville n’en demeurait pas moins fragile. En 2022, elle était d’ailleurs la plus pauvre du Finistère, avec « près de 20 % des ménages qui vivaient sous le seuil de pauvreté », précise Anne-Catherine Lucas. Elle poursuit : « Alors que le Contrat de veille n’a pas été reconduit, ce nouveau conventionnement est une réponse de l’État pour accompagner les collectivités territoriales dans la lutte contre la pauvreté ».
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L’État, avec ce pacte, attribue 100 000 € d’aide à Morlaix communauté pour 2024, qui seront répartis comme suit : « 50 000 € pour le dispositif de réussite éducative, 30 000 € pour l’accompagnement social renforcé avec l’association Coallia et 20 000 € pour un poste de médiateur social avec Carré d’As ».
À l’issue de la délibération, qui a été adoptée à l’unanimité, Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix communauté, a souligné l’importance de ce dispositif pour les jeunes, dans le contexte récent. En effet, depuis début novembre, plusieurs jeunes de 14 à 21 ans ont été arrêtés dans le cadre d’affaire de stupéfiants dans le secteur.
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