27 août 2024
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Matignon: coup de force de Macron
Emmanuel Macron a écarté hier l'idée d'un gouvernement et d'une première ministre du nouveau Front populaire au nom de la "stabilité institutionnelle" en ouvrant une série de nouvelles discussions ouvertes simplement à la droite et à l'extrême-droite, pour voir comment contourner le vote des français aux élections législatives et empêcher la coalition de gauche arrivée en tête aux élections législatives de gouverner.
Le chef de l’État s’est montré beaucoup moins scrupuleux de la stabilité institutionnelle du pays quand il a nommé Élisabeth Borne à Matignon, soutenue elle aussi par une majorité relative, ce qui l’obligea à user de l'article 49.3 à 23 reprises.
Cet invraisemblable coup de force institutionnel par le Président de la République montre une crise politique inédite.
Plus que jamais méprisant de la République, le président Emmanuel Macron piétine la démocratie et méprise le vote des français qu'il avait lui-même convoqués pour des élections législatives anticipées fin juin-début juillet, élections dont il ne reconnaît pas le résultat, usant d'une sorte de droit de veto royal contre l'expression du peuple.
Énième magouille d'un président désavoué qui voudrait pouvoir gouverner seul même si sa ligne politique est devenue très minoritaire.
La Droite et la Macronie arrogantes, sous l’œil bienveillant de l’extrême-droite, veulent garder le pouvoir coûte que coûte et favoriser, toujours, les plus puissants, le capital, les plus riches.
Avec un risque puissant que le chaos installé profite à une victoire de l'extrême-droite aux élections présidentielles alors même que le désistement républicain a permis (en faisant élire les deux tiers de députés macronistes et de droite qui en ont bénéficié) d'empêcher l'arrivée d'une majorité législative et d'un gouvernement du RN.
L’heure est à la mobilisation et à l’unité des forces démocratiques et de progrès. La démocratie ne leur appartient pas, et ils n'ont aucun droit de jouer avec elle. C'est la force politique arrivée en tête aux élections législatives qui doit gouverner, si besoin en passant des compromis pour construire des majorités sur la base d'un travail parlementaire transpartisan à l'Assemblée Nationale.
Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix
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dans
POLITIQUE NATIONALE