Yves-Marie ROBIN. Publié le
Ce jeudi à l’Assemblée, les députés communistes vont proposer une prise en charge élargie des soins liés au cancer du sein.
Fabien Roussel, député communiste du Nord. | DANIEL FOURAY / OUEST-FRANCE
Le sujet est à l’ordre du jour de l’Assemblée ce jeudi vers 22 h. Ce sont les communistes qui le portent. Et il pourrait être très largement approuvé. Par la voix de son secrétaire national Fabien Roussel, le parti souhaite que tous les soins liés au cancer du sein soient, désormais, pris en charge.
Alors que la maladie relève du statut protecteur des affections de longue durée, offrant une couverture intégrale des traitements par la Sécu, les patientes doivent quand même subir un reste à charge évalué entre 1 300 € et 2 500 € en moyenne. « Une situation qui précarise les plus modestes », déplore le député du Nord.
Ce reste à charge peut résulter de franchises en hausse sur les médicaments, les transports sanitaires, les forfaits hospitaliers… ; de dépassements d’honoraires lors de chirurgie de reconstruction ; du coût des soins de support (diététiques, esthétiques…) ; de l’achat de produits prescrits, mais non compris dans le panier de soins (brassières et soutiens-gorge postopératoires…).
De bon augure
La semaine dernière, en commission des affaires sociales, le texte de Fabien Roussel a été adopté à l’unanimité. De bon augure avant le débat du jour qui doit confirmer ce vote. Parmi les avancées approuvées : l’élargissement du panier de soins remboursables, la prise en charge des prothèses capillaires quel que soit le tarif, ou encore le remboursement du renouvellement des prothèses mammaires au bout de dix ans. La question des dépassements d’honoraires, elle, fera l’objet d’une mission d’information spécifique.
L’an dernier, l’assurance maladie recensait plus de 700 000 femmes vivant avec un cancer du sein « actif », c’est-à-dire en phase de traitement ou en surveillance.
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