Le PCF appelle à s'associer à la manifestation pour la défense des centres sociaux et espaces de vie sociale à Brest à 10h30 place de la liberté ce mercredi 31 janvier.
Alors que la pauvreté et les inégalités s'aggravent depuis la crise sanitaire de 2020 et tout particulièrement avec le contexte inflationniste, les salaires en berne, et la politique de Macron et de ses gouvernements de plus en plus dure pour les catégories populaires, et de plus en plus dévouée au service des intérêts des plus aisés et du monde de la finance, cette minorité de privilégiés à laquelle appartient la plus grande partie des ministres, alors que de plus en plus de familles et de personnes isolées vivent en situation de survie, d'endettement, peinant à joindre les deux bouts, à se chauffer, à se nourrir, à mettre de l'essence dans les voitures quand il y en a, alors que les services publics sont en eux-mêmes attaqués, dégradés, les centres sociaux sont un rempart du lien social et de l'accès aux droits dans nos quartiers, des espèces de mixité où l'on expérimente le pouvoir d'agir, la fraternité, le plaisir d'être ensemble et de faire des découvertes, où les générations se mêlent et s'apprennent beaucoup de choses les unes des autres.
C'est également le rôle important des associations qui travaillent sur les enjeux d'obtention et de maintien d'un logement pour les publics les plus précarisés, souvent par la maladie ou le handicap, la solitude ou des ruptures de vie qui est à souligner, comme celui des travailleurs sociaux des CCAS et des CDAS.
Or ces structures dédiées à l'accompagnement des habitants, notamment ceux de nos quartiers populaires des villes finistériennes, sont aujourd'hui fragilisées dans leurs missions et nombre de leurs emplois sont menacés du fait de l'incertitude sur le maintien des dotations financières de l’État et de la CAF, et des baisses déjà annoncées de nombre de subventions et de moyens alloués par le département du Finistère qui, sous l'égide de la nouvelle majorité de droite de Maël de Calan, tend à se recentrer sur certaines compétences obligatoires en se retirant d'un grand nombre de dispositifs sociaux de solidarité où il était cofinanceur avec les collectivités locales et les associations.
Les centres sociaux, espaces de vie sociaux, et associations de solidarité font face à une grande difficulté par rapport à l'anticipation de financements pérennes, sous soumis constamment à la logique du projet pour développer des activités qui font partie de leur cœur de métier. Leurs salariés sont nombreux à connaître les CDD, les temps partiels ou partagés, les bas salaires, l'absence de visibilité sur l'avenir et de ce fait, une forme de manque de reconnaissance institutionnelle de la qualité et de l'utilité de leur travail. Les collectivités, avec une dotation d’État en stagnation et une perte de toute forme d'autonomie fiscale véritable, assommées elles-mêmes par la hausse rapide des coûts de l'énergie, des denrées alimentaires, des dépenses de travaux, ont des difficultés à compenser la rétractation des efforts de financeurs importants comme le Département. Dans cette situation on peut craindre la disparition ou l'affaiblissement de certaines structures importantes dans la cohésion sociale de nos territoires, et un certain nombre de suppressions d'emplois.
Ce n'est pas acceptable au moment où les besoins ne font que s'amplifier. On ne peut continuer à faire ainsi le grand écart entre des demandes sociales qui augmentent et des moyens qui baissent pour les métiers du social et les centres sociaux.
C'est pourquoi la fédération du Parti communiste du Finistère appelle à s'associer nombreux à la manifestation pour la défense des centres sociaux et des espaces de vie sociale à Brest à 10h30 place de la Liberté ce mercredi 31 janvier.
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