Munther Amira doit être libéré ! Maintenant !
>> Lire le communiqué sur le site de l'AFPS
Tôt le matin du 18 décembre, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté le militant palestinien Munther Amira chez lui dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Bethléem.
Munther Amira est le président du Conseil d’administration du Youth center (Centre des Jeunes) du camp de réfugiés d’Aïda, une organisation locale qui apporte du soutien aux enfants et aux jeunes du camp.
Il est aussi engagé dans le Comité de coordination de la résistance populaire (CCRP), un regroupement de militants de base en Cisjordanie. À ce titre, Munther Amira est un représentant de premier plan de la résistance populaire non violente en Cisjordanie.
À trois heures du matin, les soldats israéliens ont défoncé la porte de sa maison et frappé son frère, Karim, pendant 15 minutes. Celui-ci est actuellement hospitalisé vu la gravité de ses blessures. Les soldats ont ensuite frappé violemment Munther, attaché ses fils et enfermé sa femme et les enfants dans une chambre. Munther a ensuite eu les yeux bandés et les soldats l’ont laissé une heure dans la rue avant de l’emmener au camp militaire.
Ce n’est pas la première fois que Munther est visé à cause de son travail militant. En 2017 il a été arrêté pour avoir pris part à une manifestation pacifique qui exigeait la libération de la prisonnière Ahed Tamimi, alors une enfant. Munther fut condamné à 6 mois d’emprisonnement pour avoir « troublé l’ordre public » et « participé à une manifestation non autorisée ».
Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a arrêté au moins 4450 Palestinien-nes. Des hommes, des femmes et des enfants innocents sont enfermés pour la seule raison qu’ils et elles sont palestinien.ne.s ou, comme Munther, parce qu’ils et elles s’expriment contre l’occupation. Ils et elles sont torturé.e.s et détenu.e.s dans des conditions inacceptables à l’intérieur de prisons surpeuplées. Nous sommes donc inquiets pour la sécurité de Munther.
Il a besoin de soins particuliers et de médicaments suite à des blessures infligées par l’armée d’occupation il y a quelques semaines. Il en est privé. À cette heure personne ne sait où il se trouve.
L’AFPS tant au niveau national que par certains de ses groupes locaux travaille avec Munther Amira depuis longtemps tant pour ce qui concerne son engagement dans la résistance populaire que pour les actions menées dans le cadre du Youth Center du camp d’Aida. En 2022 il a participé à une tournée pendant laquelle il a témoigné de la situation en Palestine occupée et de la résistance du peuple palestinien.
L’AFPS tient à marquer toute sa solidarité avec le Youth center du camp de réfugiés d’Aida, avec le CCRP et tous les acteurs de la résistance populaire dont il est un élément essentiel et bien sûr avec la famille de Munther et à dénoncer les conditions inhumaines et violentes de son arrestation arbitraire.
Munther n’a commis aucun crime et ne devrait pas être en détention. Comme tous les prisonniers politiques palestiniens Munther doit être libéré, maintenant !
Nous interpellons les autorités françaises qui connaissent parfaitement la qualité du travail fait par le Youth center au sein du camp d’Aida et le rôle de Munther au sein de la résistance populaire afin qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour que Munther retrouve la liberté.
Le Bureau national de l'AFPS
Le 18 décembre 2023
>> Signer la pétition "Free Munther Amira"
Le 17 septembre 2022, Munther Amira était à Morlaix avec nous avec Amal Khader. Diaporama Pierre-Yvon Boisnard.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/plourin-les-morlaix-29600/plourin-les-morlaix-deux-militants-palestiniens-en-conference-fd1c6b22-36b0-11ed-bcf9-5c1322e76cac
L’association France Palestine solidarité (AFPS) du Pays de Morlaix a reçu Amal Khader et Munther Amira, deux porte-parole de la résistance palestinienne. Ils sont intervenus lors d’une conférence à Plourin-lès-Morlaix où ils ont apporté un témoignage sur la résistance à l’occupation de leur pays.
Ces deux intervenants, sur l’invitation de l’AFPS, parcourent un périple d’une douzaine de villes en France. Ils sont reconnus en Palestine comme des symboles et des porte-parole de la résistance populaire palestinienne. Plus de 70 personnes étaient présentes à cette conférence-débat à Plourin-Les-Morlaix, jeudi 15 septembre.
Amal Khader habite le village de Beita, en Cisjordanie. Très active, elle est au cœur de la mobilisation pacifique des habitants de son village contre l’installation d’une nouvelle colonie israélienne illégale qui vise à les expulser de leurs terres. Amal Khader a présenté en particulier l’implication des femmes dans cette résistance où 14 jeunes palestiniens ont déjà perdu la vie en moins d’un an. Notre mouvement réunit toutes les générations et les femmes y participent activement…
a-t-elle expliqué. En 1987, à l’âge de 6 ans, elle a vécu la première intifada (soulèvement général) mobilisant l’ensemble de la population. Source de son engagement aujourd’hui.
« Notre combat est non-violent »
Munther Amira est un réfugié palestinien qui vit au camp d’Aida, à Bethléem. Il est membre du comité de coordination de la lutte populaire en Palestine (PSCC). Acteur de terrain, il est de tous les combats contre la colonisation en Cisjordanie. Emprisonné à de nombreuses reprises, Il est particulièrement ciblé par l’armée d’occupation et les colons. Notre combat est non-violent
, précise-t-il. Dans l’espoir d’une vie digne et libre, nous nous battons pour la vie et non la mort !
En tant que Palestiniens, nous nous sentons isolés et déplorons le manque de soutien de la communauté internationale.
Lors de cette soirée, les conférenciers ont également rappelé la situation dramatique de Salah Hamouri et Hafez Huraini, tous deux emprisonnés arbitrairement par les autorités israéliennes.
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