Pour Oscar Niemeyer, chaque projet débute par un dessin et une phrase. En nous rendant vers les escaliers pour descendre au 1er sous-sol, nous pouvons voir le dessin de son projet pour le siège du PCF, accompagné de ces mots : « Ne pas trop occuper le terrain. Respecter les volumes et les espaces verts, faire la ville respirer un peu et l’architecture libre et créative comme le béton demande. »
Au 1er sous-sol, nous arrivons à la cafétéria. Trois tableaux agrémentent le lieu : deux montages photos sur le 29e congrès du PCF en 1996 et une grande affiche du film « La Marseillaise » de Jean Renoir, film de 1938 financé par une souscription nationale, sous la forme d’un préachat de sa place de cinéma, souscription soutenue par le PCF et la CGT.
Dans cette cafétéria déjeunent les membres du Conseil national lors de ses réunions, c’est aussi la salle de toutes les convivialités, comme le repas de fin d’année, la galette républicaine, etc.
De là, un large couloir photogénique qui va nous mener vers les salles. Les parois bien qu’en béton ont l’apparence du bois, c’est la technique du « béton brut de décoffrage », que nous retrouvons dans tout le bâtiment, pour les murs comme pour les plafonds dans les étages.
La Salle de Conférence : ici se tiennent les conférences de presse et chaque mardi soir l’Université permanente. Avant la construction de la coupole, s’y tenaient les réunions du Comité central, le premier eut lieu les 30 novembre et 1er décembre 1971.
La Salle de Délégation, à l’esthétique remarquable, regroupe l’ensemble du style d’Oscar Niemeyer, au point qu’un visiteur brésilien nous a dit en entrant dans cette salle qu’il existait la même au Sénat à Brasilia.
Destinée à la réception de délégations syndicales, politiques, associatives, étrangères, etc., elle sert également à la tenue de réunions internes au PCF, comme toutes les salles de ce bâtiment.
Nous poursuivons en empruntant le couloir vers un vaste salon de détente. Sur la gauche un couloir dessert de nombreuses salles de réunion dont une modulable en une ou deux salles, trois autres salles de réunion, un salon de réception, ainsi que le studio photo et vidéo qu’utilise également Ciné-Archives, la cinémathèque du PCF.
Au bout de ce couloir nous arrivons à la salle 25. Cette salle atypique a été construite à la fin des années 90 à la demande du secrétaire national de l’époque, pour tenir les réunions du Comité exécutif du PCF qui traditionnellement avaient lieu au cinquième étage ; depuis 2001, ces réunions se tiennent de nouveau au cinquième étage.
Toutes ces salles, comme le « foyer de la classe ouvrière », la coupole, voire la terrasse se louent pour des événements. Elles ont aussi servi de salles de classe toute une année scolaire pour une école de commerce. Elles ont également accueilli des artistes en résidence.
Ce niveau a aussi connu : le service médical avec son cabinet de consultation, ses deux cabines et sa toise en bois qui est toujours là ; une salle d’archives ; un salon et le magasin pour les réceptions ; une chambre et des douches ; « la salle des cadeaux » où étaient entreposés les cadeaux offerts par les délégations étrangères ou lors de voyages à l’étranger.
Au troisième sous-sol, il y avait une blanchisserie pour laver le linge des femmes de ménage, du personnel de cuisine et de l’atelier. Il y avait également un four dans lequel étaient vidées les corbeilles à papier ; le camarade qui officiait chaque midi était surnommé « Lucifer ».
Gérard Pellois
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