Ce samedi 22 avril- rassemblement contre le nucléaire militaire.
Au rassemblement du port du fret, à Crozon, devant l'île Longue, pour la Paix et le désarmement nucléaire avec les jeunes communistes du MJCF, le secrétaire national des Jeunesses communistes Léon Deffontaines, Jeanne Pechon, ex secrétaire nationale de l'Union des Étudiants Communistes, Lena Raud, secrétaire Nationale de l'Union des Étudiant.e.s Communistes (UEC), Camille Mongin, secrétaire du MJCF 29, les camarades du MJCF Finistère et de la jeunesse communiste bretonne, le mouvement de la paix et Roland Nivet, Pascal Bonneau, et aussi des militants de la section PCF de Crozon Châteaulin et de la ligue des droits de l'homme.
Chers amis,
Merci à toutes et tous pour votre présence, merci Léon, Léna et Jeanne, membres de la coordination nationale du MJCF pour votre présence ici, à Crozon, devant la base militaire de l’île-longue, lieu d’amarrage des sous-marins nucléaire lanceurs d’engins français.
Depuis 1 ans bientôt, le MJCF à fait du combat contre les armes nucléaires un combat important. Ici, dans le Finistère nous sommes devant la première base française d’armement nucléaire. Et nous connaissons toutes et tous les conséquences de ces armes sur la vie des personnes lorsqu’elles sont utilisés.
La guerre en Ukraine, lancé par la 1ère puissance nucléaire du monde, fait aussi craindre le début d’une guerre nucléaire dévastatrice.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus vivre dans un monde, où il suffirait qu’un homme
appuis sur un bouton afin d’anéantir des vies, des territoires, de massacrer la planète dans le seul objectif de gagner une guerre.
Ce monde, ce n’est pas le monde que nous voulons, car nous savons tous les risques trop élevés en cas d’ouverture d’une guerre nucléaire.
Localement, nous connaissons les dégâts potentiels qu’une telle guerre pourrait provoquer.
Les sous-mariniers ont conscience qu’ils ont à porter de missiles la vie de millions de citoyens de notre planète. En Bretagne, nous connaissons les risques d’avoir cette base militaire près de nous.
Et même si le sujet de l’armement nucléaire est ici un sujet tabou, les Jeunes Communistes finistériens sont depuis des années en lutte contre les armes nucléaires, en lien avec les associations et organisations politiques dont le PCF.
Nous, jeunes communistes et Finistériens, portons la volonté de dépassement des tabous, car même si, ici, des emplois sont en jeu dans le cadre d’un désarmement nucléaire et que nous ne pouvons oublier cet enjeu social, nous le disons, il faut supprimer les armes nucléaires, en France et dans le Monde !
Nous avons en France la capacité de reclassement des salariés, des militaires engagés dans ces missions. Nous portons l’ambition de création de nouvelles centrales nucléaire et nous aurons besoin de personnes qualifiés pour cela.
Les sous-mariniers d’aujourd’hui, seront toujours utiles demain, dans le cadre de la
recherche scientifique et de l’exploration des fonds marins comme dans d’autres branches et d’autres métiers de notre pays.
Ouvrons aujourd’hui, en France, un débat sur le reclassement des salariés vivant aujourd’hui du nucléaire militaire. Nous en avons la capacité et nous le devons afin de ne pas continuer dans une logique de nucléarisation de notre armement.
En Finistère, les jeunes communistes continueront de porter ce combat pour une France sans arme nucléaire, en ayant toujours une pensée pour les salariés de cette filière.
Nous remercions d’ailleurs le CIAN 29 et le Mouvement de la Paix pour le travail commun que nous menons sur ce combat commun.
Ensemble, portons l’espoir d’un désarmement multilatéral !
Portons l’espoir d’un monde où le Nucléaire servirait non pas à tuer des citoyens mais à produire une électricité verte et décarbonée !
Prise de parole de Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère:
Cher.e.s camarades du MJCF National, Bretagne et Finistère, cher.e.s camarades de l'UEC, cher.e.s camarades du Mouvement de la Paix, du CIAN 29, du PCF, de la LDH
Cher.e.s Léon Deffontaines, chère Lena Raud, chère Jeanne Pechon, chère Camille Mongin,
Alors que les inégalités sociales et internationales, aggravées par la crise climatique et écologique, culminent, avec les 20 plus grandes fortunes de la planète qui possèdent autant que la moitié de l’humanité, alors que les idées nationalistes, racistes et xénophobes gagnent du terrain sur tous les continents, prospérant à la faveur du discrédit des politiques gouvernementales, de la crise sociale, et du recul des idéaux progressistes et universalistes unificateurs et formateurs de communauté humaine, l’humanité et le monde sont engagés de nouveau dans une spirale de guerre, de tension internationale maximale, de logiques belliqueuses d’alliance et de blocs, et de surarmement.
Nous sommes au-dessus d’un volcan qui s’apprête à rentrer en irruption. « Nous sommes à deux doigts de l’abîme » disait Jaurès dans la cathédrale de Bâle au Congrès de l’Internationale socialiste en 1912.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! », s’exclamait-il à Vaise près de Lyon dans son dernier discours le 25 juillet 1914, cinq jours avant son assassinat rue du Croissant par un militant d’extrême-droite. « Chaque peuple paraît à travers les rues de l’Europe avec sa petite torche à la main et maintenant voilà l’incendie. »
La situation d’aujourd’hui, avec la logique de guerre froide et de guerre par procuration entre la Russie, la Chine, les États-Unis et leurs alliés, l’Iran, l’Arabie Saoudite, et d’autres acteurs encore, est tout aussi frappée du sceau du danger imminent et mortel, d’autant que les armes dont nous disposons sont encore plus létales et destructrices, et que les populations civiles en souffrent encore bien davantage que les forces militaires organisées.
L’exigence de la Paix, du dépassement du capitalisme fauteur de guerre, de la solidarité internationale, du refus des logiques impérialistes et coloniales, qui a nourri la révolution bolchevique et a été portée par elle, qui a été à l’origine de la naissance de la Jeunesse Communiste et du Parti communiste, et a suscité les engagements en sont sein, est plus que jamais d’actualité.
En effet, on voit bien que la guerre en Ukraine est devenue un marché pour les marchands d’armes, comme demain pour les reconstructeurs, comme avant la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan.
Nous assistons, dans le contexte de la guerre en Ukraine mais aussi plus globalement, à une remilitarisation massive des relations internationales avec des dépenses de surarmements qui atteignent des niveaux record sur tous les continents et une explosion des exportations d’armes de la France, qui se classe au 3e rang mondial. Un seuil historique a été franchi en 2021 avec 28 milliards d’euros, contre 16,9 milliards lors du précédent record en 2015. De plus, plusieurs rapports d’ONG et enquêtes journalistiques ont mis le doigt sur des scandales concernant des ventes d’armes à l’Égypte utilisées à des fins de police intérieure, à l’Arabie saoudite dans la guerre du Yémen ou encore certaines de celles employées par la Russie en Ukraine. Les ventes d’armes françaises se font sans contrôle démocratique du Parlement, bénéficient à des régimes politiques autoritaires et dictatoriaux, nourrissent les conflits et leur caractère meurtrier pour les populations civiles, et orientent la politique étrangère et économique de la France dans le soutien à des régimes réactionnaires.
Le PCF Finistère est engagé depuis de nombreuses années dans le combat pour la paix et le désarmement nucléaire. Nous participons régulièrement aux marches pour la paix organisées avec le Mouvement de la Paix, aux rassemblements du Menez Hom du 6 août commémorant les bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki, et du Fret à Crozon, les derniers en 2018 et en 2015, avec une délégation japonaise d’Hiroshima venue avec Roland Nivet et le mouvement de la Paix, et notre candidat aux régionales du PCF et du Front de Gauche Xavier Compain.
Nous avons participé l’année dernière en janvier à toute une semaine de mobilisation pour le désarmement nucléaire et la paix, participant à des débats pluralistes à la Maison des Syndicats et à l’Université de Brest, et à une grande manifestation le 9 janvier 2022 à Brest à l’occasion du sommet des Ministres Européens de la défense et des affaires étrangères avec le député communiste de Seine Maritime Jean-Paul Lecoq, qui en 2019 a proposé aux parlementaires de recourir au référendum d’initiative partagée (RIP) afin d’obtenir de la France "l’abolition des armes nucléaires et radioactives".
Co-rapporteur d’un rapport parlementaire sur les 50 ans du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) qui œuvre au désarmement et à la diffusion de la culture de paix, Jean-Paul Lecoq comme l’ensemble des parlementaires du Parti communiste est engagé contre les armes nucléaires, véritables catastrophes budgétaires et démocratiques, puisque sa « modernisation » coûtera à la France 14,5 millions d’euros par jour jusqu’en 2025, sans aucun débat publique pour savoir si les Français consentent réellement à dépenser cette somme (37 milliards d’euros) pour une arme de dissuasion d’un autre âge.
La prochaine loi de programmation militaire nous engage dans une économie de guerre pour des décennies avec la perspective de 100 milliards d’euros sur 15 ans pour de nouvelles armes nucléaires.
Nous faisons aussi voter des vœux pour que la France ratifie le Traité d’interdiction des Armes Nucléaires comme à Morlaix un vœu que j’ai présenté pour le désarmement nucléaire et enjoindre le président Macron à signer le Traité d'interdiction des Armes Nucléaires (TIAN), pour répondre à l'appel des villes contre l'armement nucléaire (campagne de l'ICAN et du Mouvement de la Paix), adopté le 16 décembre 2021 à l’unanimité moins 3 abstentions.
La ville de Morlaix rejoignant ainsi les communes de Lannion, Carhaix, Motreff, Berrien. Cet appel a déjà été soutenu par des villes comme Washington, Canberra, Berlin, Dortmund, Düsseldorf, Genève, Hiroshima, Los Angeles, New-York, Manchester, Munich, Nagasaki, Oslo, Potsdam, Salt Lake City, Toronto, New-York tout dernièrement, et, en France, Paris, La Courneuve, Gennevilliers, Grenoble, Lyon, Besançon, etc.
Mais il faut aller plus loin. Il faut hisser notre niveau d’engagement et d’intervention, notre capacité à nous engager dans des batailles unitaires, avec les associations et organisations qui défendent la paix et le désarmement nucléaire, engager une bataille de conviction dans l’opinion, car on voit que le mouvement de la société civile pour la paix et le désarmement nucléaire est plutôt en recul et que l’exécutif n’a jamais été aussi libre pour mener ses politiques allant dans le sens de la militarisation et de la préparation de la guerre, alors que les périls nous guettent.
C’est pour cela que l’initiative de la JC aujourd’hui est très importante et je voudrais vous remercier de l’avoir engagée.
Il nous faut rappeler que la France n'est pas crédible à déroger à ses engagements internationaux de réduction progressive de son arsenal nucléaire, que la menace nucléaire est sérieuse, qu'elle est celle d'un anéantissement et d'une apocalypse mondiale, pour l'humanité et le vivant, que cette menace peut venir de partout et que la seule manière de la réduire, d'empêcher des pays comme l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, est de nous mêmes nous engager à ratifier et appliquer le Traité d'interdiction des Armes Nucléaires.
Les milliards que nous investissons dans le renouvellement de notre force de frappe nucléaire, pour fabriquer des armes encore plus dévastatrices, seraient bien mieux employer à financer l'équilibre des comptes des caisses de retraite et garantir la retraite à 60 ans pour toutes et tous, à financer des hôpitaux et des écoles, nos services publics qui aujourd'hui se dégradent.
Il faut faire monter ce débat dans l'opinion, c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu.
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