Photo de Fabien Gay, parlementaire communiste et directeur de l'Humanité, dans la manif parisienne du 11 février 2023, vendant L'Humanité (page facebook Moh Djennane)
Et les chiffres de manifestants du 11 février qui nous sont parvenus des fédérations et des sections communistes:
FINISTÈRE - 80 000 manifestants (record depuis le début du mouvement, un tout petit peu plus de manifestants que le 31 janvier, 70 000)
35 000 à BREST, 20 000 à QUIMPER, 15 000 à MORLAIX, 6000 à QUIMPERLÉ, 2700 à CARHAIX, 300 à CROZON, 120 à OUESSANT
RENNES: 40 000 manifestants
A Fougères: la plus grosse manifestation depuis 1976 (fermeture de plusieurs usines de chaussures, industrie historique de la ville)
PARIS: 500 000 manifestants
LYON: 35 000 manifestants
MANCHE - 24 350 manifestants
CALVADOS - 37 000 manifestants (dont 33 000 à CAEN)
ORNE - 8 800 manifestants
EURE- 14 120 manifestants
SEINE-MARITIME: 48 350 manifestants (dont 20 000 à ROUEN, 20 000 au Havre)
GARD: 30 000 à Nîmes, 15 000 à ALES
EPINAL: 15 000 manifestants
NEVERS: 8 300 manifestants
POITIERS: 12 000 manifestants
TOULON: 15 000 manifestants
TARBES: 10 000 manifestants
L’appel à manifester nationalement ce samedi contre le projet de loi Borne-Dussopt, lancé par les syndicats et organisations de jeunesse et soutenus par la gauche a suscité des cortèges plus importants que mardi dernier. La CGT revendique 2,5 millions de manifestants partout en France. Les leaders des confédérations envisagent un durcissement du mouvement social.
Les journées records de mobilisation contre la réforme des retraites s’enchainent et Emmanuel Macron ne voit toujours rien. À son habitude hors de France à chaque fois que la contestation contre son projet de recul de l’âge légal de retraite de 62 à 64 ans envahit les rues de toutes les villes, grandes et petites, le président de la République s’est contenté de souhaiter, depuis le sommet européen de Bruxelles, que « le travail puisse se poursuivre au Parlement », sans que la contestation « bloque (…) la vie du reste du pays ».
L’appel des syndicats et organisations de jeunesse à manifester ce samedi a pourtant été couronné de succès. À Clermont-Ferrand, 50 000 participants ont été comptabilisés (8 000 selon la préfecture). À Toulouse, la CGT a revendiqué un nombre record de « plus de 100 000 manifestants », contre 25 000 selon la police. A Lille, 70.000 personnes ont fait le déplacement.
À Paris, la CGT a annoncé 500 000 marcheurs contre le projet Borne-Macron. Mais ce sont dans les villes moyennes et petites que l’ampleur des cortèges a frappé à nouveau les esprits. Comme à Roanne (Loire) où la police a compté 6 000 manifestants, contre 3 000 mardi. Même tendance à Périgueux, où 5 200 personnes ont défilé contre 3 700 quatre jours plus tôt, selon les statistiques des forces de sécurité. Ou encore à Guéret, avec 4 000 participants contre 2 900 en début de semaine. Dans le Gard, un nouveau record est établi à 30.000 personnes
Quelles que soient les méthodes de comptage, les confédérations syndicales ont plus que réussi leur pari d’élargir le mouvement social à des cortèges d’opposants n’ayant pas pu manifester jusqu’alors, et ce, alors que deux zones sont en vacances scolaires. Si bien que ce « quatrième acte » a rassemblé plus de monde que le troisième, mardi 7 février dernier et relance la dynamique du combat contre la réforme des retraites.
Cette dynamique prend une nouvelle tournure, avec un appel à un cinquième acte de manifestation le jeudi 16 février prochain, et des leaders syndicaux qui défileront côte à côte d’Albi, cette fois. Ces derniers ont annoncé être prêts « à durcir le mouvement » et à « mettre le pays à l’arrêt le 7 mars », si le gouvernement et le Parlement « restent sourds » aux mobilisations. Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, devrait connaître des actions d’envergure « pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme », insiste le communiqué des 8 confédérations unies contre la réforme des retraites. « Ça laisse un peu de temps s’ils veulent réagir », a commenté Laurent Berger (CFDT), précisant que l’ « on n’est pas dans la logique de grève reconductible ». Pour Philippe Martinez (CGT), « la balle est dans le camp » de l’exécutif.
L’examen du projet de loi gouvernemental reprend ce lundi à l’Assemblée nationale et s’achèvera quoi qu’il arrive vendredi soir. « Si le gouvernement n’entend pas (la mobilisation) c’est très grave. Il met en danger la démocratie » a déploré dans le cortège lillois Fabien Roussel (PCF).
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