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Sans clivage politique, au-delà des mobilisations déjà existantes, un collectif pour la réouverture de la ligne Morlaix-Roscoff (Finistère) vient d’être créé pour mieux exprimer son avis. Selon, lui, le ferroviaire correspond aux nécessités futures de mobilité propre.
Lundi 21 novembre, en fin de matinée, rue Alexis-Gourvennec, près du port en eau profonde de Roscoff (Finistère), plusieurs personnes se sont retrouvées près du passage à niveau… Qui va être démantelé dans le courant de semaine, quand celui de Kerlaudy, dans la commune de Plouénan, est en chantier de déconstruction, dans le même temps.
Ces manifestants
sont membres du collectif unitaire d’initiative et d’action pour la réouverture de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, créé le mercredi 9 novembre 2022 à Morlaix. Des citoyens et des représentants de nombreuses organisations sont intégrés à ce collectif : Association de promotion de la ligne ferroviaire Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff (APMR), CGT Cheminots, Solidaires, EELV, FI, PS, PCF, UDB, Génération.s, Ensemble, gauche indépendantiste.
Fermée depuis juin 2018
Ismaël Dupont, élu municipal morlaisien, chef de file des communistes dans le Finistère, devient porte-parole. La décision de la SNCF de supprimer ce passage à niveau nous apparaît comme un mauvais signe en cette période où une étude socio-économique sur l’opportunité de réouverture de la ligne Morlaix-Roscoff est relancée. On peut s’interroger sur ma saisie de la Région Bretagne à ce sujet.
Et de rappeler un précédent sur Saint-Pol-de-Léon, tout en évoquant les travaux en cours ce même lundi à Plouénan. N’est-ce une manière d’entretenir une forme de résignation dans la population ? »
Pour mémoire, la ligne est fermée depuis juin 2018, à la suite d’un effondrement d’une partie de la voie. Voilà pour le contexte, sachant que l’arrêt de la circulation des trains était acté au 1er janvier 2019.
Le collectif exprime la nécessité et le besoin social, économique et écologique d’une réouverture de la ligne ferroviaire pour les passagers et le fret ferroviaire, avec une exigence que Roscoff, porte d’entrée des îles britanniques, revienne dans le réseau transeuropéen des ports d’intérêt majeur.
Une réunion publique
Ce collectif ne remplace aucunement les initiatives des organisations existantes. Notre collectif se réunira le mercredi 14 décembre en réunion publique, à Morlaix ou Saint-Martin-des-Champs, en vue, notamment, de l’organisation d’une grande manifestation à Roscoff le 21 janvier.
Les questions qui seront abordées : Qui se demande ce que cela coûte d’abandonner la ligne en termes d’impact énergétique ? Combien cela coûte de ne pas le faire ?
Le débat dépasse le seul enjeu des 25 km de la ligne. Ce sont les derniers kilomètres qui peuvent relier notre zone légumière de Saint-Pol-de-Léon à Rungis !
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