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Sous couvert de deux lois, l’une prétendument pour protéger le pouvoir d’achat, l’autre modifiant le budget en cours d’exécution s’est dessinés les contours de l’alliance des droites et de la macronie largement imprégnées de celle-ci avec les ministres Le Maire et Darmanin. Comme je l’écrivais ici dès la fin du mois de juin, les groupes de droite à l’Assemblée et au Sénat sont main dans la main avec le gouvernement à la manœuvre anti-sociale. Ils infléchissent de nombreux textes de loi encore plus en faveur du grand patronat contre les intérêts populaires.
Ils ont certes bien défendu le pouvoir d’achat des grands groupes capitalistes en refusant la taxation des « surprofits », mais ils ont avancé encore plus avant sur le chemin de la destruction des droits sociaux. Un pouvoir et une droite au service des classes possédantes spoliant les travailleurs. C’est ce qui s’appelle « la lutte des classes ». Ceci se fait en plein été en tentant de brouiller l’esprit de nos concitoyens. La présentation est enveloppée de sucreries dont les travailleurs et les plus humbles découvriront l’acidité au fil des semaines.
Pour ne pas avoir à augmenter les salaires et à préserver le capital de l’intervention des mouvements sociaux, ont été inventés des mécanismes comme le rachat des RTT, ou l’augmentation du plafond d’exonération de l’impôt sur le revenu sur les heures supplémentaires, l’augmentation de la fameuse prime, dite Macron défiscalisée et exonérée de contribution aux caisses de la Sécurité sociale. La cohérence de ces dispositions tient à la mise ne pièce des droits sociaux et une surexploitation plus grande encore du travail salarié alors que la Sécurité sociale sera mise en difficulté. Ce n’est pas le travail qui est au cœur du dispositif, mais « l’exploitation du travail ». Ce qui n’est pas la même chose.
La fin de la redevance télévision et radio voulue par l’extrême droite avant d’être reprise par M. Macron peut-être le coup de grâce de l’audiovisuel public. Rappelons que la candidate d’extrême droite propose de le privatiser totalement. Pour le vendre à qui ? Peut-être Neflix ou Amazon. C’est une conception de la souveraineté, de la diversité et de l’exception culturelle qui plaît tant aux capitalistes américains. Quant au prix, aucune disposition n’est prise pour les contenir. La ristourne sur les carburants est un faux-nez qui cache un financement de Total par l’État. Ce dernier paie en apparence pour le consommateur qui n’en profitera qu’en automne, mais c’est le contribuable qui paiera l’addition.
Les électrices et les électeurs ont-ils voulu voter pour un bloc des droites à l’Assemblée ? Bien sûr que non. Ils ne s’attendaient pas à ce que la forte formule de Jacques Duclos « Blanc bonnet et bonnet blanc » puisse à ce point s’appliquer à l’actuelle situation.
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