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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 05:50

 

L’installation du nouveau gouvernement, jusqu’au second tour des élections législatives, manifeste une sorte de continuité contrairement à ce qu’avait laissé entendre M. Macron. Ça, c’était pour se faire élire !

 

Aujourd’hui, on prend l’essentiel des mêmes pour recommencer ou amplifier une gestion libérale et technocratique au service du monde de la finance et des grands groupes industriels. Nos concitoyens sentent plus ou moins confusément qu’il n’y aura aucune rupture. Et que ça ne joue pas en leur faveur. Laisser entendre que nos concitoyens joueront le jeu des institutions en donnant une majorité de députés au Président pour qu’il recule l’âge de la retraite à 65 ans et applique rapidement une super-austérité au nom de « la crise » reviendrait à se laisser enfermer cinq années encore dans une politique ultra-libérale. Une alternative à cette régression sociale et antidémocratique se présente avec les candidats de la coalition de gauche et écologistes. Les candidats de la NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale).

 

Avec la coalition macroniste, la crise démocratique risque de s’amplifier encore, avec tous les risques qu’elle comporte. Cette continuité dans le choix de l’équipe gouvernementale est aussi révélatrice du manque de vision du pouvoir et des forces qui le soutiennent. Et les premières déclarations des ministres - à commencer par la nouvelle hôte de Matignon - le confirment.

 

Or, nous entrons dans une période de fortes turbulences inimaginable au début de la campagne de l’élection présidentielle. Les conséquences mondiales de la pandémie, la guerre que mènent le pouvoir et l’armée russes contre l’Ukraine, les guerres intra-capitalistes avec l’accélération de la concentration des multinationales et du capital nous font entrer dans un monde plus instable et plus violent. Les risques sont sérieux que le monde entre en récession et qu’une famine va s’amplifier.

 

Il ne suffit donc pas d’accoler le mot « souveraineté » à la fin de l’intitulé des ministères de l’Industrie, de l’Économie ou de l’Agriculture pour résoudre les lourds problèmes qui s’avancent. Dans ce contexte, un gouvernement de la France, membre du Conseil de sécurité de l’ONU et septième économie mondiale, doit être capable de traiter les grands enjeux telle que la possible récession mondiale, de s’attaquer nettement aux défis climatiques en le liant aux enjeux de progrès sociaux et démocratiques, d’éviter la marche en avant vers la guerre, de tenir tête aux États-Unis qui, à la faveur de la guerre contre le peuple ukrainien, recommencent à dicter l’agenda des relations internationales pour soumettre l’Union européenne à ses stratégies.

 

Rien de tout cela au programme du « nouveau » gouvernement. La seule préoccupation du Président de la République est de manigancer ses discours pour s’assurer une majorité au Parlement.

 

Un tel contexte renforce encore la nécessité de la mobilisation immédiate pour le vote en faveur des candidats de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. C’est un engagement pour l’amélioration de la vie quotidienne de toutes les familles populaires.

 

Il convient partout par des actes militants, de faire mesurer l’enjeu des élections des députés le 10 juin prochain. Plus que jamais, il est indispensable d’agir pour une nouvelle répartition des richesses et une autre manière de les produire. En effet, faire ses courses aujourd’hui fait toucher du doigt les hausses permanentes des prix qui poussent les familles populaires au bord de la rupture. Les privations s’élargissent à de nouveaux produits en qualité comme en quantité. Le choc est là. Et il est violent. L’épargne populaire va considérablement ralentir et ceux qui en disposent voient sa valeur fondre comme neige au soleil, quand le taux de rémunération d’un livret A est aux alentours de 1% alors que l’inflation monte à 5%. Ceux qui doivent rembourser des crédits les paieront plus cher.

 

Un gouvernement de coalition de la gauche et des écologistes aurait pour tâche immédiate de permettre l’augmentation des salaires et des retraites les plus modestes, comme des prestations sociales. Il aurait également à agir sur les prix en prenant des dispositions drastiques contre les spéculateurs de tout poil qui profitent de la guerre aujourd’hui comme ils ont profité de la pandémie. Personne ne peut décemment soutenir et défendre que les propriétaires capitalistes de l’agro-alimentaire aient vu leur fortune augmenter d’un milliard tous les deux jours, alors que les gens ont du mal à remplir leur caddie.

 

De même, la précarité énergétique augmente alors que les grands groupes de l’énergie pétrolière, gazière et charbonnière (ceux qui polluent le plus) voient leurs profits augmenter de 45%. Voilà une illustration de la lutte des classes.

 

Une augmentation substantielle de la prime de rentrée scolaire est indispensable, de même que le blocage des loyers. En même temps, l'investissement réel et utile pour la transition écologique nécessite la mise en formation de millions de salariés de toutes professions et la création de millions de postes de travail. Un combat devrait être mené pour qu'à l'opposé de la période du Covid, la création de monnaie par la Banque centrale ne serve pas à l’augmentation de la rente des actionnaires et des plus fortunés, mais à l’économie réelle, aux services publics de la santé et de l’éducation.

 

Comment les autorités de l’Union européenne pourront-elles défendre encore longtemps qu’elles aient pu créer un fond commun pour la guerre et qu’elles ne le peuvent pas pour le mieux vivre des familles populaires, pour l’éducation et la santé. La mise en place d’un fonds européen, pour les services publics et la transition environnementale est plus nécessaire que jamais. Le 10 juin, l’enjeu est donc considérable dans chaque circonscription pour construire une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale de laquelle découlerait un vrai nouveau gouvernement, pour de vrais changements au service des classes populaires.

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