Cher Jean-Luc Mélenchon, cher Olivier Faure, cher Julien Bayou, cher·e·s camarades,
Ce 7 mai est un jour important dans l’histoire de la cinquième République, car l’événement de cette journée c’est bien la journée d’investiture des candidats de la nouvelle coalition des forces de gauche et écologiste, cette nouvelle union que nous voulons populaire, écologique et sociale !
Les communistes sont heureux de participer à cette belle dynamique politique que nous enclenchons aujourd’hui.
L’événement de cette journée, c’est la présentation du programme que nous construisons ensemble et qui va changer considérablement la vie des Français !
Oui, c’est une journée importante, car nous avons la possibilité, là, maintenant, dans 5 semaines, de battre Macron à l’Assemblée nationale en faisant élire une nouvelle majorité de gauche !
Battre Macron et installer un nouveau gouvernement, progressiste, vraiment de gauche et qui changera la vie des Français.
Quel immense espoir pour l’ensemble des salariés de notre pays, pour les retraités, pour la jeunesse, les enfants, les étudiants !
C’est ce que je leur dis, chez moi, à toutes celles et tous ceux que je croise : Oui, dès le 1er juillet, avec cette nouvelle majorité, le Smic va augmenter de 100 euros tous les mois et l’ensemble des salaires aussi. Et avec des cotisations pour financer la Sécu. Oui, dès juillet, nous mettrons à l’ordre du jour la retraite à 60 ans et des salariés partiront plus tôt en retraite. Oui, dès la rentrée de septembre, nous mettrons en place un revenu d’autonomie pour les étudiants, leur permettant d’étudier sans être obligés de travailler à côté.
Ces changements sont possibles si des millions de Françaises et de Français s’en mêlent, votent et enclenchent un grand mouvement social et populaire !
C’est ça l’espoir que nous devons faire grandir dans les 30 prochains jours. Mais surtout, c’est l’espoir d’empêcher Macron d’avoir une majorité.
Avec les bulletins de vote estampillés de notre nouvelle coalition, nous allons pouvoir battre les candidats d’Emmanuel Macron, les LR et RN qui se présenteront dans notre pays.
Nous allons pouvoir battre ses ministres qui se présentent avec le pire bilan pour le pouvoir d’achat des Français.
Nous allons pouvoir battre ces candidats macronistes, comme celui de l’Essonne, bras droit de Guerini et DG de la start up En Marche, qui a travaillé avant cela pendant 5 ans chez McKinsey. Oui, c’est possible, ils osent tout !
Les 12 et 19 juin prochains, nous allons pouvoir dire :
Finis les cabinets McKinsey et consorts qui viennent émarger sur les comptes de la République ;
Finie l’évasion fiscale qui siphonne les richesses de notre pays ;
Finis les cadeaux aux plus riches pendant que les ouvriers, les salariés, les agents des services publics triment au boulot et se serrent la ceinture pour payer leurs factures.
Fini de baisser les impôts des groupes comme Amazon, Google, Apple, BNP, Société générale, Sanofi, Renault, Peugeot, qui distribuent des dividendes et licencient en même temps.
Et puis je pense à tous les salariés, aux militants syndicaux qui résistent sans moyen face aux délocalisations. À eux, je leur dis : finies les lois El Khomry et les ordonnances Macron, finies ces lois qui vous ont privé de tous moyens pour défendre les emplois et de meilleures conditions de travail !
Non seulement, nous supprimerons ces lois, mais en plus nous allons rétablir les CHSCT, nous vous donnerons des pouvoirs nouveaux d’intervention dans les conseils d’administration, dans les comités d’établissements et même les moyens de financer vos propositions.
Alors oui, notre victoire est directement indexée sur l’espoir que nous allons porter dans les prochains jours et c’est pourquoi notre convention de ce jour est importante.
Bien sûr, nous avons des différences sur un certain nombre de sujets, mais nous avons tous pris nos responsabilités et nous avons fait le choix de nous additionner dans le respect de ces différences, sans les effacer.
Car nous aurons la possibilité, chacun, d’avoir un groupe.
Et si ces groupes voteront ensemble les mesures de progrès social, de justice sociale pour les Français que nous avons décidées ensemble, ils pourront aussi défendre et faire vivre leurs propres propositions, en toute autonomie et dans le respect de notre diversité.
Il nous reste maintenant 30 jours pour aller voir les Françaises et les Français pour les convaincre de porter leur vote sur les candidats de ce nouveau rassemblement.
30 jours pour prendre le pouvoir à la finance, le rendre au peuple, aux salariés et refonder la République.
30 jours pour qu’enfin la France parle au monde de paix et de coopérations entre les peuples.
30 jours, pour réussir à rassembler largement, dans chaque circonscription, dès le 1er tour.
Car notre principal adversaire sera, je le crains, l’abstention.
Il y a tant de nos concitoyens qui, aujourd’hui, se sont éloignés de la politique. Il y en a tant qui sont, comme me l’a dit une électrice, en « dépression démocratique » et qui n’y croient plus ! Il y en a tant qui n’en peuvent plus de voter contre leurs idées, de voter par défaut, par dépit et jamais pour eux, avec l’espoir d’un changement positif au bout.
Avec nos belles candidatures, rassembleuses, déployons d’immenses efforts dans les prochains jours dans chaque circonscription pour rassembler, unir. Pour aller convaincre celles et ceux qui n’y croient plus et même celles et ceux qui ont pu utiliser le bulletin de vote Le Pen en pensant se débarrasser de Macron.
Je pense à toutes ces circonscriptions, à tous ces départements, comme ceux de chez moi, dans le bassin minier, où le Rassemblement national réalise ses meilleurs résultats.
Nous avons là d’incroyables défis, d’énormes efforts de rassemblement à produire pour susciter l’espoir. Non pas front contre front, mais plutôt projet contre projet.
Car nous les avons déjà battus aux cantonales, en les mettant en échec là où leurs élus n’avaient aucun bilan à produire. Dans leurs tracts, ils ne parlent que d’immigration, de religion, de division.
Dans nos tracts, nous parlons de dignité humaine, de respect, d’égalité ; nous parlons des combats menés contre les expulsions locatives, pour le maintien d’un commissariat, pour l’extension du centre hospitalier de Lens que nous avons obtenue.
Oui, c’est en montrant notre utilité, en montrant ce que nous arrivons à gagner pour nos populations que nous arrivons à les faire reculer. C’est aussi en menant le combat pour défendre nos usines que nous démontrons que si Bridgestone Béthune ferme, ce n’est surtout pas à cause de l’immigration, encore moins du grand remplacement de Zemmour, mais bien à cause d’un capitalisme financiarisé, d’un gouvernement complice et d’une Europe libérale qui finance les délocalisations au sein même de l’Union européenne.
Si nos usines ferment, c’est à cause d’un pouvoir au service exclusif de la finance au détriment de nos emplois, de nos savoir-faire, de notre industrie.
C’est pourquoi je salue des candidatures comme celle de Marine Tondelier qui affrontera Marine Le Pen, ou encore de Jean-Marc Tellier qui se retrouvera face au député sortant RN, mais aussi face à Mme Pannier-Runacher, parachutée là-bas.
Je salue François Ruffin, lui aussi pleinement mobilisé contre une extrême droite arrivée en tête dans sa circonscription au 1er tour de l’élection.
Je salue tout autant ces candidats, à l’image de Bruno Nottin, qui affrontera le candidat Jean-Michel Blanquer qui a organisé pendant 5 ans un jeu de massacre contre l’école publique.
Mes chers amis, mes chers camarades,
Oui, nous avons de beaux et grands défis devant nous. Celui de rassembler les Français et de construire avec eux la plus belle majorité, la plus heureuse des majorités, celle qui saura faire naître de nouveau les sourires sur les visages de nos concitoyens, avec les réformes que nous attendons depuis si longtemps. Ces réformes heureuses qui vont enfin changer la vie !
Je vous remercie.
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