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16 janvier 2022 7 16 /01 /janvier /2022 06:54

 

 

Le directeur de campagne du candidat PCF, Ian Brossat, revient sur les propos de Fabien Roussel au sujet de l’alimentation. Des propos qui déchaînent les passions depuis quatre jours.

« Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi c’est la gastronomie française… mais pour y avoir accès, il faut avoir des moyens, et donc le meilleur moyen de défendre le bon vin, la bonne gastronomie, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès. Et je dis que le bon, le beau, tout le monde doit y avoir accès. » Voici les mots de Fabien Roussel prononcés dimanche 9 janvier sur France 3. Des propos qui déchaînent les passions depuis quatre jours. Une polémique que l’on pourrait juger anecdotique ou futile à première vue : pourtant, elle mérite que l’on s’y attarde car elle dit beaucoup de notre époque.

Rendre le beau et le bon accessibles aux classes populaires

Pourquoi cette défense de l’alimentation pour toutes et tous au moment où tant de Français peinent à boucler les fins de mois, se privent de tout, fait-elle polémique ? Car elle touche au cœur de notre mode de vie et aux aspirations de celles et ceux qui n’ont rien, ou si peu. Par les mots qui sont utilisés, incontestablement, il est question de défendre le pouvoir d’achat des plus modestes mais aussi un certain art de vivre à la française. Celui-ci ne se limite pas à la gastronomie – le bon –, et nous formulons également des propositions ambitieuses en matière d’accès à la culture – le beau. Il est néanmoins évident que le vin, la viande, le fromage nous définissent. Cela fait partie de notre patrimoine, qu’on le veuille ou non, et il suffit de se rendre sur un marché pour s’en convaincre. Il n’y a rien de mal à cela, et il s’agit ici de n’exclure personne. Bien au contraire, il s’agit précisément de rendre le beau et le bon accessibles aux classes populaires.

Mais voilà que certains préfèrent culpabiliser les Français sur ce qu’ils sont. Alors que les temps sont rudes, que les crises s’accumulent, il est devenu courant de vouloir faire porter tous les malheurs du monde aux classes populaires. La pollution ? Ce sont les pauvres et leurs bagnoles qui en sont responsables. La crise climatique ? La consommation de viande des Français qui se serrent la ceinture toute la semaine. Inlassablement, les mêmes débats se rejouent. Sans surprise, celles et ceux qui professent à longueur de journée des leçons de morale, eux, n’ont jamais eu à se priver de rien.

La gauche souffre de sa déconnexion

Or, qui pollue le plus ? Les plus riches et les grandes entreprises. Tous les chiffres le montrent. Un exemple issu d’une étude d’Oxfam : BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole et Total, ces quatre entreprises du CAC 40, ont une empreinte carbone supérieure à celle de tous les Français réunis. Que pèse le steak de l’ouvrier, de la caissière, du manutentionnaire, de l’infirmière, du livreur Deliveroo face à cela ? Des cacahuètes.

Ce dont souffre la gauche, ce n’est pas de la division. La gauche souffre de sa déconnexion, d’avoir tourné le dos au réel et aux classes populaires depuis des années, d’avoir oublié qui sont nos vrais adversaires. Avec Fabien Roussel, nous avons un candidat qui a les deux pieds dans le réel, et cela fait du bien. 

 

 

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