A l’ouverture du Congrès de la JC ce matin, avec les messages d’accueil de Pierre Garzon, maire de Villejuif, et Ozer Ostorun, secrétaire départemental du PCF et le rapport d’ouverture de Léon Deffontaines. La jeunesse a toutes les raisons de s’organiser pour faire respecter ses droits et construire la société à laquelle elle aspire majoritairement. Une société débarrassée de la précarité de la vie, de l’exploitation capitaliste de l’homme et la nature, une société de Paix et de coopérations.
Le MJCF veut faire entendre, dans la campagne présidentielle, la mobilisation contre un système de sélection qui « brise des rêves, des avenirs, des aspirations ». A l'occasion de son congrès, ses militants ont déployé des banderoles dans la capitale le 28 janvier et lancé une pétition en ligne.
Sur la passerelle Léopold Sedar-Senghor à Paris, les passants ont vu se déployer une banderole appelant à stopper Parcoursup, vendredi 28 janvier en fin d’après-midi. Rapidement décrochée par la police, elle venait d’être installée en surplomb de la Seine par des militants du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF). Quelques instants plus tard, ils sont environ 200 à se rassembler sur l’esplanade du Musée d’Orsay, sur la rive qui fait face au jardin des tuileries. Ce même jour, le congrès de leur mouvement s’est ouvert en banlieue, à Villejuif. Et avec cet événement, les jeunes communistes ont décidé de lancer une offensive politique contre le système d’inscriptions et de sélection dans les universités. Nombre d’entre eux, tous militants qu’ils soient, sont en premier lieu concernés par ce système décrié, comme les autres jeunes de leur génération. « C’est un problème qui nous touche », explique Yvelin, militant de La Garenne Colombes. Le secrétaire général du MJCF, Léon Deffontaines, nous en rappelle le bilan chiffré : « un jeune sur deux s’est retrouvé inscrit dans une filière par défaut. 80 000 d’entre eux sont sans affectation à l’issue du processus ». Après une première année dans le supérieur, les tentatives de réorientation passant à nouveau par les algorithmes de Parcoursup risquent d’exploser alors que le processus vient de démarrer pour la prochaine rentrée. « Parcoursup est symptomatique des politiques libérales et du macronisme, fustige Léon Deffontaines. Il a brisé des rêves, des avenirs, des aspirations ». Du coup, le MJCF a mis en ligne ce même 28 janvier une pétition appelant à l’abrogation de ce système, que les lycéens et les étudiants peuvent signer sur « stopparcoursup.org ».
Et il ne s’agit pas d’une lubie des seuls jeunes communistes… Jordi, étudiant à Montpellier, nous confirme que c’est le sujet de préoccupation numéro un des lycéens lorsqu’il en discute avec eux. « Ce système est non seulement injuste, mais il sème aussi la division entre ceux qui n’arrivent pas à avoir de place ». Avec ses initiatives, qui ne se limitent pas à la pétition en ligne avec notamment des actions de blocage de lycées dans plusieurs villes lors du mouvement de grève du 27 janvier, le MJCF tente « d’organiser cette colère ». « On a vu fleurir ici et là quelques tentatives d’auto-organisation des lycéens et des étudiants contre Parcoursup », expliquent Emma et Eva, jeunes communistes de Toulouse. « Mais c’est parfois mal organisé et ça ne dure pas », précisent les deux militantes, qui travaillent à mobiliser leurs collègues étudiants. Chez les autres militants du MJCF, on est très désireux de passer à l’action également. Lorsque Léon Deffontaines prend la parole sur l’esplanade du musée d’Orsay, les drapeaux rouges s’agitent. « Nous avons besoin d’une jeunesse formée et diplômée pour relever les défis de l’avenir. Et nous revendiquons un revenu étudiant, pour mettre fin à la galère des salariés étudiants », lance-t-il sous les applaudissements. Il s’en prend à la politique d’Emmanuel Macron, mais n’épargne pas « le quinquennat précédent » : « Le Parti socialiste est tout aussi responsable de la sélection que la République en marche ». À ses côtés, Jeanne Péchon, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes, dénonce en Parcoursup une « plateforme qui n’a pas remis l’humain au cœur du processus ».
« Ce sont les élèves issus des classes populaires qui subissent le plus cette sélection discriminatoire, fondée sur le dossier scolaire », rappelle le texte de la pétition. À Rennes, Victor et Clément constatent que c’est encore plus vrai qu’ailleurs. « C’est une université très populaire, installée dans un quartier tout aussi populaire, rapportent les deux jeunes. On a 42 % de boursiers, qui sont les premiers touchés par la sélection de Parcoursup ». De ce fait, le 27 janvier, ils ont compté de nombreux étudiants et lycéens dans la manifestation intersyndicale. « Quand on en parle avec les étudiants, ça fait tilt. On est en train d’organiser des mobilisations, et ça tombe bien parce que Rennes est aussi une université très politisée ». Les deux militants constatent aussi un affaiblissement historique des syndicats étudiants, et estiment que le MJCF a pris une bonne initiative avec ces actions contre Parcoursup : « ça permet de faire des conjonctions, que les organisations se retrouvent ».
La campagne électorale est aussi une occasion pour le MJCF de relancer la contestation contre la sélection, de l’imposer dans les débats. « Nous voulons, avec la pétition, que les candidats à la présidentielle se positionnent, insiste Léon Deffontaines. Pour l’instant, Fabien Roussel a affirmé qu’il en terminerait avec Parcoursup s’il est élu », souligne également le dirigeant des Jeunes communistes.
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