« Il y en a marre d’une France qui promet l’austérité, des économies », a lancé Fabien Roussel, lors d’une conférence de presse au QG du Parti communiste, à Paris, voulant, lui, « donner de l’espoir à ceux qui n’y croient plus ».
Dans son livre-programme de 124 pages « La France des jours heureux », en hommage à celui du Conseil national de la résistance, le candidat communiste présente son « projet de société » en faveur de « l’emploi et le pouvoir d’achat, une République sociale et laïque, et pour la paix en Europe et dans le monde ».
Fabien Roussel souhaite la hausse du Smic à 1 500 euros nets, « une conférence » pour que le salaire minimum soit appliqué « dans les 40 branches » ou encore « une pension minimum pour les retraités à 1 200 euros ».
Objectif phare : « éradiquer le chômage » en « garantissant à chacun un emploi ou une formation avec un salaire digne », « en commençant tout de suite par les jeunes », a-t-il expliqué.
« Garantir la possibilité d’avoir un emploi ou une formation, et un salaire »
« Nous voulons passer d’une France des bas salaires, du chômage, des allocations-chômage, à une France des salaires élevées, du travail, du revenu issu du travail », a-t-il résumé.
Pour cela, le candidat communiste entend aussi créer 500 000 emplois dans les services publics et « garantir un revenu étudiant à partir de 850 euros (…) jusque 1 000 euros selon (sa) situation ».
Pour lui, il faut « garantir la possibilité d’avoir un emploi ou une formation, et un salaire » : « Nous ne pouvons plus voir notre pays se vider » de ses emplois et compétences, a-t-il lancé.
« L’État est complice » et « responsable » de la situation économique du pays, a dénoncé Fabien Roussel au sujet des délocalisations, réitérant, en outre, ses appels à « rendre effective l’égalité salariale » en « six mois dans les services publics et en un an dans le privé ».
« Un mix énergétique » intégrant le nucléaire
Sur la santé, Fabien Roussel entend « lutter contre les déserts médicaux » en « orientant l’installation de médecins dans la ruralité et dans les zones urbaines denses où, aujourd’hui, il y a des déserts médicaux ».
Le candidat communiste a appelé à « reprendre le pouvoir sur la finance » et « sur l’argent (…) qui est là : il coule à flots pour certains ! », demandant à tripler l’ISF, taxer les bénéfices des multinationales qui font un bénéfice « de plus de 500 000 euros » et nationaliser les compagnies d’assurance privée.
Sur la transition écologique, Fabien Roussel a de nouveau répété son envie de proposer « un mix énergétique », en défendant le nucléaire au côté des énergies renouvelables, tout en demandant la « nationalisation d’EDF et d’Engie ».
Il a décliné « un pacte ambitieux » de « 140 milliards d’euros pour le climat, soit 6 % du PIB » avec notamment « une prime à la conversion pour un véhicule propre de 10 000 euros » et la gratuité des transports publics.
Au niveau international, le candidat communiste demande la sortie de la France de l’Otan, la « réécriture » des traités économiques au sein de l’UE, et l’élaboration « d’un traité de sécurité collective (…) avec l’ensemble des pays de l’Europe, jusqu’à la Russie ».