Les associations dénoncent des violences policières répétées à l’encontre de leurs bénévoles et des migrants.
Les associations de défense des droits des exilés bloqués à la frontière franco-britannique ont refusé de participer, ce vendredi 7 janvier, à la réunion mensuelle organisée avec les autorités à la sous-préfecture de Calais. « Lors de ces rendez-vous, des personnes vivant dans les campements sont habituellement conviées, explique Pierre Roques, coordinateur de l’Auberge des migrants. La veille, ceux qui devaient participer ont été expulsés de leur lieu de vie et déplacés de force vers Nice ou Laon. Tout cela est d’une grande hypocrisie. » Les solidaires entendent également dénoncer les violences policières qui se multiplient, en ce moment, dans le Calaisis.
Gaz lacrymogènes et matraques
Depuis le début du mois, trois campements ont été démantelés. À chaque fois, les forces de sécurité ont employé des gaz lacrymogènes et ont usé de matraques. Jeudi 6 janvier, 150 CRS sont violemment intervenus, à Coquelles, pour expulser 100 exilés. 80 tentes ont été confisquées.
Ces violences visent aussi les acteurs de la solidarité. Mardi 4 janvier, une bénévole de l’Auberge des migrants a été violemment interpellée et placée en garde à vue. Elle était venue prévenir les habitants d’un campement de l’intervention imminente de la police, afin qu’ils mettent leurs affaires à l’abri. Accusée d’avoir frappé un policier en armure, elle sera jugée au printemps. « Un CRS l’a attrapée par le col, explique Pierre Roques. Elle a levé les mains pour se protéger. » Pour l’ONG Human Rights Observers (HRO), les exilés et leurs soutiens font face à une véritable « violence d’État ».
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