L’intervention citoyenne ne doit pas se limiter au temps des élections. Toutes les assemblées, de la commune au Parlement, devraient faire vivre ce principe. Des conseils économiques, sociaux et écologiques pourraient, du local au national, disposer de moyens étendus et de vraies capacités d’interpellation des pouvoirs. En effet, aucune décision ne doit être prise sans associer les premiers intéressés. Cela vaut pour les institutions mais aussi pour les entreprises et les services publics au sein desquels il faudra donner de nouveaux pouvoirs aux salarié·e·s et aux habitant·e·s. Non, les actionnaires, le patronat ou l’État ne peuvent pas décider contre celles et ceux qui produisent les richesses.
Trop de départements, de communes, de quartiers sont discriminés ou délaissés. Il est grand temps de remettre en question le processus en cours de reconcentration, qui ne fait que favoriser la mise en concurrence de nos collectivités, tout en les plaçant sous tutelle financière et préfectorale. Nos communes et nos départements sont une richesse inestimable. Ils permettent de faire vivre la démocratie au plus près de nos concitoyen·ne·s et de répondre ainsi à leurs besoins. A rebours des logiques actuelles, leurs compétences doivent être préservées et développées.
Un suffrage universel revalorisé est la condition d’une participation active et massive à tous les scrutins. La représentation proportionnelle de la diversité politique du pays en est l’un des moyens. Un statut de l’élu local, permettant à tout citoyen et à toute citoyenne d’exercer un mandat, sans risque pour sa vie professionnelle, fait aujourd’hui cruellement défaut. Il faut également conquérir le droit de vote des étrangers aux élections locales.
Enfin, à l’inverse d’une Ve République de plus en plus monarchique, le rôle du Parlement doit être considérablement revalorisé et il doit disposer des moyens effectifs de décider de l’action de l’exécutif et de la contrôler. Dans le même mouvement, pour mettre fin aux dérives présidentialistes, le président de la République ne devrait plus être élu au suffrage universel avant les élections législatives, et ses pouvoirs d’exception face au Parlement supprimés.
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