7 avril 2021
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« Le 8 avril : Rassemblons-nous !
Le mardi 16 mars, plus de 200 jeunes ont défilé à Brest à l’appel de 8 organisations de jeunesse*. Un an après l’annonce du premier confinement, nous avons dénoncé avec force l’inaction du Gouvernement face à la situation catastrophique dans laquelle se trouve la jeunesse.
Depuis plus d’un an maintenant la situation des jeunes se dégrade. 22% des jeunes actifs sont actuellement au chômage, plus d’un étudiant sur six est en situation de décrochage, le retard scolaire ne cesse de s’accumuler, et des dizaines de milliers de jeunes sont obligés de se tourner vers des organismes de distributions alimentaires. La précarité de nos situations, couplée avec le manque de perspectives quant à notre avenir, plonge de plus en plus de jeunes dans une détresse psychologique.
Les mesures prises par le Gouvernement pour y répondre ne sont pas à la hauteur. Préférant créer des polémiques sur l’islamo-gauchisme ou bien l’UNEF. Et qui depuis le début de la pandémie n’a eu de cesse de nous infantiliser et vouloir créer une guerre intergénérationnelle.
Pour les étudiant·e·s si, les repas à un euro et l’aide ponctuelle de 150 euros pour les boursier·ère·s en décembre sont à saluer, ils ne permettent pas de sortir les étudiant·e·s de la précarité. De même, l’aide de janvier annoncée par Emmanuel Macron n’a jamais vu le jour et l’ouverture des discussions pour une réforme des bourses se fait toujours attendre.
Pour les lycéen·ne·s, la situation n’est pas plus enviable. Alors que nous faisons face à une crise éducative sans précédent, le Gouvernement continue la sélection à l’entrée de l’université. Avec la fin du caractère national du baccalauréat, car en contrôle continu, la sélection sera plus inégalitaire que jamais. Alors que les conditions d’études au lycée sont plus que jamais dégradées, le ministre de l’éducation fait le choix de supprimer 1800 postes de professeurs : en refusant d’investir dans le service public, c’est le quotidien au lycée et l’avenir de tous les élèves qui est bradé.
Pour lutter contre le chômage des jeunes, Jean Castex a lancé le plan “un jeune une solution” le 23 juillet dernier. Huit mois après, force est de constater que celui-ci ne fonctionne pas. Pire, en favorisant les CDD et les services civiques, il précarise encore davantage l’emploi des jeunes.
Malgré les mobilisations d’ampleur depuis plusieurs mois et le contexte inédit dans lequel se trouve la jeunesse, le Gouvernement refuse toujours d’écouter les revendications légitimes des organisations étudiantes, lycéennes et de jeunesse.
Face au mépris du Président de la République et du Gouvernement, nous sommes déterminé·e·s à nous faire entendre. C’est pour cela que nous appelons l’ensemble des jeunes à se rassembler le 8 avril prochain à 12h à la Faculté Segalen.
Nous demandons :
Pour les étudiant·e·s :
• Un plan d’urgence d’1,5 milliard d’euros contre la précarité étudiante débutant par une augmentation immédiate des bourses et des APL.
• La mise en place d’un filet de sécurité sociale pour l’ensemble des étudiant·e·s garantissant une protection sociale supérieure au seuil de pauvreté.
• L’embauche de personnels éducatifs, leur titularisation, la construction d’infrastructures pour rattraper le retard accumulé et faire face au décrochage.
• La mise en place d’un plan de retour à l’université pour la rentrée de septembre
2021.
Pour les lycéen·nes:
• La fin de Parcoursup et de toute plateforme sélective post-baccalauréat.
• La non pénalisation des stages non réalisés au lycée et dans le supérieur.
• Un plan de recrutement massif d’enseignant·e·s pour rattraper le retard.
Pour l’emploi des jeunes :
• L’ouverture immédiate du RSA pour les jeunes de moins de 25 ans en insertion.
• La suppression des contrats précaires pour tendre vers le CDI et la titularisation comme norme d’embauche.
• L’interdiction de toute rémunération en dessous du SMIC, même pour les services civiques, stages et apprentissages.
• Un plan de recrutement pour les jeunes dans la santé, l’éducation, les transports et l’énergie.
• La rémunération des stages minimum au SMIC dès la première heure travaillée.
*Jeunes Communistes (MJCF), Jeunes Insoumis-es, Jeunes Socialistes, Collectif des Jeunes de Bretagne (CJB), Union National Lycéenne (UNL), Une Alternative pour l’UBO, Confédération Nationale du Travail (CNT), West’Up »
Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix
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