Un rendez-vous de « riposte à Emmanuel Macron »
Vendredi 9 Avril 2021

Le PCF veut aussi faire de sa Conférence nationale un week-end de mobilisation pour dénoncer les réformes en cours.

 

Ce week-end, les communistes ne devraient pas seulement parler de 2022 : la « riposte », dès maintenant, à la politique d’Emmanuel Macron sera aussi de la partie. « Pour moi, c’est ça l’essentiel », explique Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF qui, malgré la situation sanitaire, a tenu à maintenir la Conférence nationale de sa formation pour faire la démonstration que la « résistance » est possible. « On subit une pandémie terrible, mais le président de la République a fait le choix que notre pays survive avec le virus, avec un coût humain extrêmement lourd : 300 à 400 morts par jour », pointe le député du Nord. Mais, en plus, souligne le parlementaire, « il a décidé de maintenir des réformes très dures comme celle de l’assurance-chômage, il laisse les multinationales mettre en œuvre des plans de licenciement, il poursuit la privatisation d’EDF, il ne donne pas de moyens à nos hôpitaux, l’industrie continue de délocaliser, nos étudiants sont en grande précarité »… Citant les luttes « aux fonderies de Bretagne », celles des énergéticiens contre le projet Hercule, des soignants, de la culture ou encore des étudiants, le responsable communiste pointe ceux qui « n’ont pas d’autre choix que d’affronter le virus et les peurs qu’il génère pour manifester ». Des syndicalistes comme Marie-Claire Cailletaud ou l’urgentiste Patrick Pelloux doivent, durant la Conférence, témoigner de ces combats.

Nouvel appel du secrétaire national

« Emploi, services publics, reconquête de la souveraineté industrielle », les quelque 1 000 délégués se pencheront sur leurs propositions en la matière et des initiatives seront annoncées pour les semaines à venir. «  Organiser la riposte à Macron, c’est aussi créer les conditions de battre sa politique dès les élections départementales et régionales », ajoute Fabien Roussel, qui profitera de l’occasion pour lancer un nouvel appel « à faire élire le plus de majorités de gauche possible ». « Je regrette à ce titre que des forces de gauche fassent le choix de la désunion, comme en Normandie, et créent les conditions pour que la droite l’emporte », poursuit-il invitant le PS et les Verts au rassemblement, comme lui-même l’a fait dans les Hauts-de-France.

Julia Hamlaoui