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9 avril 2021 5 09 /04 /avril /2021 06:15
Conférence nationale du PCF des 10 et 11 avril - Contribution collective du conseil départemental du PCF Finistère
Les camarades du Finistère seront réunis au local du PCF à Morlaix pour la conférence nationale des 10 et 11 avril, sous le haut patronage de Rol-Tanguy, né à Morlaix, chef des FFI, libérateur de Paris, et militant communiste et cégétiste, ancien des Brigades Internationales (Tableau du peintre et graffeur anglais Guy Denning installé à La Feuillée)

Les camarades du Finistère seront réunis au local du PCF à Morlaix pour la conférence nationale des 10 et 11 avril, sous le haut patronage de Rol-Tanguy, né à Morlaix, chef des FFI, libérateur de Paris, et militant communiste et cégétiste, ancien des Brigades Internationales (Tableau du peintre et graffeur anglais Guy Denning installé à La Feuillée)

Les délégués de la fédération du PCF Finistère (860 adhérents, dont 550 à jour de cotisation) à la conférence nationale de ce week-end, 10 et 11 avril, réunis en viséo-conférence, seront Martine Carn, Eugénie Cazaux, Corentin Derrien, Enzo de Gregorio, Ismaël Dupont, Marion Francès, Jean-Luc Le Calvez, Marie-Françoise Madec Jacob, Erwan Rivoalan (le dimanche), Monique Sithamma, Pierre-Yves Thomas.

Du débat du Conseil Départemental du PCF Finistère il y a 2 semaines, le 27 mars, où les participants ont unanimement soutenu une candidature communiste à la présidentielle, et celle de Fabien Roussel, a été tirée une contribution collective à la conférence nationale transmise sur le site du PCF:

Pour voir les contributions sur le site national du Parti communiste français:

Il y a les contributions de nos camarades, soit à titre individuel, à titre collectif, 
 
 
Mais aussi des comptes rendus de CD et de section:

 

Conférence nationale du PCF des 10 et 11 avril -
 
Contribution collective – Conseil départemental de la fédération du Finistère du PCF
 
Le Conseil départemental du PCF Finistère réuni le 27 mars s’est prononcé à l’unanimité des camarades présents pour une candidature communiste et celle de Fabien Roussel aux Présidentielles.
On est dans une situation très compliquée. De Gaulle a réussi son coup quand il a mis en place la Cinquième République. Si on n’a pas de candidat aux présidentielles, on n’existe pas dans les médias et on est en mal de visibilité et d'identification pour les citoyens pendant plusieurs années. Une absence de candidature aux Présidentielles serait donc préjudiciable. Surtout pour la 3ème fois d'affilée. La nature a horreur du vide. On laisse tout le terrain aux autres. Si l’on se présente, on pourra faire avancer notre projet communiste, nos idées. On va vraiment au combat sur notre vision de la politique, du progrès humain, social et démocratique. On réinstalle nos valeurs dans le débat public.
Maintenant, on existe un peu plus médiatiquement. Sans doute aussi parce que Fabien Roussel s'est déclaré prêt pour une candidature aux Présidentielles. En tant qu’organisation, on a des adhésions, des jeunes qui viennent vers nous: 14 adhésions au PCF dans le Finistère en un mois, par exemple.
Ce qui est important, au-delà du programme et du candidat, c’est notre projet, à savoir préciser et reformuler un projet communiste de rupture prenant en compte les évolutions de notre monde, de l'économie et de la société capitaliste, pour les combattre et les dépasser. Il faut que l’on développe nos positions sur l’énergie, l’écologie, l’économie, la laïcité, mais aussi aller au-delà des propositions qui se situent dans le cadre de l’économie capitaliste.
Il faut tracer des perspectives de rupture avec l’économie capitaliste. Si on veut vraiment faire évoluer les choses, il faut donner aux gens l’envie de s’impliquer. Et pour donner l’espoir il faut porter un projet de rupture avec le capitalisme. Il faut tracer clairement un projet communiste. A partir de là on trouvera des ressources militantes. Aucune porte n’est jamais fermée, mais il faut savoir où on veut aller. La question est de savoir qu’est ce que l’on veut comme société. Est ce que la propriété privée des moyens de production a un sens? En traçant une nouvelle perspective, cela nous aidera à tracer quelle conception de l’Europe on a.
Ce n’est pas purement abstrait ou théorique. Nous sommes contre le poids prépondérant des présidentielles et les institutions de la Ve République mais mais cela nous est imposé et c’est le moment pour faire la différence et démontrer l’utilité d’un projet communiste. La seule manière de répondre aux attentes concrètes des gens, c’est de créer un rapport de force pour remettre en cause les logiques du capitalisme. Trouver des leviers économiques pour les salaires, les droits sociaux, les services publics, mettre l’économie au service de l’humain. Enlever au Capital ses leviers. Les présidentielles, c’est le moment pour poser ces questions, mettre en avant ses exigences, et l’actualité de notre projet. Cela fera la différence avec tous les autres.
Il faut aller chercher les citoyens. Leur parler le plus au cœur. Être près de leur vie, leur donner une autre image, vraie, populaire, sincère, de la politique.
Nous ne pensons pas que l’on pourra changer véritablement les choses de cette manière, en agitant seulement la perspective de changement sur les élections présidentielles tous les 6 ans. Sans que les citoyens s'en mêlent vraiment. Il faut retisser des liens avec la population, il faut avoir des moyens d’expression et de visibilité pour le PCF. Le rassemblement est important, mais pas sur un ralliement à une logique politique qui n’est pas la nôtre.
Entre 2017 et 2021, Jean-Luc Mélenchon a commencé à désespérer tout le monde, y compris ses électeurs de 2017, qui sont très nombreux à s’en être détournés. Il y un certain nombre de personnes qui ont voté Mélenchon en 2017 et qui n'envisagent plus le faire. Ils ne s’y reconnaissent plus du tout. En plus, sa candidature précoce a gelé les possibilités de construction rassembleuse à gauche.
Une des questions pour nous est de savoir si on conserve une possibilité de se retirer, et s’il était possible de trouver quelqu’un et une dynamique pour candidater de manière unitaire et victorieuse à gauche sur un programme de changement. Dans l’immédiat, on ne voit personne qui serait capable de porter un réel changement. Aucune des autres formations politiques ne s’est posée vraiment la question du rassemblement au 1er tour et de se mettre derrière le candidat d’une autre formation. Tous disent vouloir une candidature unique aux présidentielles mais tout le monde devrait se rassembler derrière leur candidat.
Pourquoi faudrait-il que nous soyons toujours derrière d’autres, alors que notre Parti est celui qui compte le plus d’adhérents, celui dont la fidélité et les services rendues aux valeurs sociales de la gauche sont les mieux établis. Notre candidature n’est pas faite pour diviser la gauche mais au contraire pour la revivifier, la réveiller, la renforcer, faire voter les classes populaires, éviter qu’une partie d’entre elles tombe dans le piège de l’extrême-droite.
On en est conscient, cela va être compliqué de faire les 5 % mais on peut le faire. Même si on faisait moins, comme pour la campagne de Ian Brossat aux élections européennes, qui avait été très remarquée et saluée comme un retour sur le devant de la scène nationale des communistes, avec un excellent candidat, on peut retrouver une visibilité, une image renouvelée et positive.
La question de savoir s’il faut garder explicitement une clause de revoyure pour un possible retrait de notre candidature fait débat chez les camarades.
Dans ce cas, est-ce que notre candidature sera vraiment prise au sérieux ? Certains pensent que la clause de revoyure est un peu bête : c’est pas très tactique et pas très politique. On pourrait peut-être laisser une porte ouverte mais sans le dire, pour ne pas affaiblir notre candidature. La vie décide des choses et on a assez d’intelligence collective et de responsabilité au parti communiste. Il y a des gens qui nous écoutent car ils voient que nos propositions sont différentes. Nous devons travailler le programme. On doit profiter de ce moment pour affûter nos arguments et nos idées. Les camarades du parti ont envie de se battre pour nos idées, pas pour un ralliement à une autre force. Il y aussi derrière un potentiel de rassemblement et de renforcement militant important. La clause de revoyure ou de retrait potentiel doit être évitée pensent certains: ce serait un affaiblissement dès le départ de notre candidature. On a assez d’intelligence collective pour prendre les bonnes décisions. On peut conserver la possibilité d’un rassemblement.
En même temps, d’autres camarades rappellent qu’on ne peut pas prendre la responsabilité de se résigner à une défaite annoncée, à un match entre les ultra-libéraux et l’extrême-droite où notre peuple aurait tout à perdre pendant 6 ans et au-delà. On ne peut pas renoncer à travailler à un rassemblement aux présidentielles et aux législatives pour faire bouger les lignes. La macronie est affaiblie, et on voit les réactions avec une droite qui essaye de lever la tête, avec Xavier Bertrand qui se présente comme un homme neuf alors qu’il a participé à toutes les régressions précédentes. Il faut fournir un gros travail pour faire avancer notre programme, et porter l’ambition d’un projet alternatif avec d’autres forces de gauche. Il ne faut pas se fermer à un rassemblement.
Personne ne veut plus du duo Macron - Le Pen. Quand on entend le RN il y a une illusion sociale mais on connaît les idées qu’il y a derrière. La candidature communiste doit porter des solutions qui sortent du catalogue habituel des solutions. On peut être favorable à ce que l’on travaille à faire avancer un programme et une candidature communiste, mais on doit laisser une porte ouverte, pour une construction sur la base forte de propositions unitaires au niveau des législatives. On ne peut pas aller tête baissée aux présidentielles et être vu comme des « diviseurs » aux législatives.
On voit que l’extrême droite est en position de force et de conquête partout en Europe. Elle a gouverné en Italie, en Europe de l’Est. Des sondages annoncent Marine Le Pen au second tour, avec 45-46 % sur ce second tour. La bascule vers un gouvernement d’extrême-droite ne relève plus de la science-fiction. La situation est inquiétante et les communistes sont dans leur rôle s’ils essayent de rassembler. Mais telles que les choses sont parties, il ne semble pas qu’il y ait un candidat avec une vraie ambition de rassemblement (au-delà de sa personne et de son mouvement) et qui peut arriver au second tour aujourd’hui à gauche. 80 % des électeurs de gauche sont pour le rassemblement pourtant, la voie du bon sens.
Mais on en voit pas le chemin se dessiner, et il n’y a pas de raison que les communistes soient les seuls à se mettre toujours dans les roues d’autres candidats. Fabien Roussel a des atouts, il passe bien dans les médias, et il est charismatique, il a été élu député dans une circonscription ouvrière, il parle aux gens, à leur cœur, en respectant leur intelligence, il s’exprime simplement, il a de l’humour.
Ce sera un bon candidat pour le PCF.
Congrès du Parti communiste à Strasbourg en 1947 - la délégation du Finistère: Daniel Trellu, Gabriel Paul, Pierre Le Rose, Marie Lambert (Archives Pierre Le Rose - PCF Finistère)

Congrès du Parti communiste à Strasbourg en 1947 - la délégation du Finistère: Daniel Trellu, Gabriel Paul, Pierre Le Rose, Marie Lambert (Archives Pierre Le Rose - PCF Finistère)

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