Vivre mieux dans un département du Finistère solidaire, écologique et démocratique
Plus que jamais les Finistériennes et les Finistériens ont besoin que leur Département soit tourné vers la solidarité, l’égalité des droits, le respect des territoires, une vision audacieuse de la protection de l’environnement.
Pour cela, nous voulons conserver le département du Finistère à gauche et nous avons fait le choix de discuter dès le mois d'octobre 2020 avec toutes les organisations de gauche pour rendre ce rassemblement possible et de nous appuyer sur une alliance avec les représentants de la majorité actuelle au Département.... Nous souhaitons ce rassemblement à gauche au 1er tour le plus large possible, sans exclusive. Alors que cela aurait été tellement plus simple et sensé de partir tous ensemble.
Une gauche où les communistes, garants de politiques de progrès social et humain, ont toute leur place.
Le Parti communiste devrait présenter 5 candidats titulaires sur des binômes de rassemblement dans le département (Brest 1, Morlaix, Douarnenez Cap-Sizun, Pont l'Abbé-Pays Bigouden, plus un canton encore à déterminer), plus d'autres candidats en situation de suppléants, et soutiendra les candidats de la majorité sortante suite à son accord en voie de finalisation avec le PS dans les autres cantons en privilégiant l'alliance de 1er tour par souci d'efficacité.
En effet, le cœur de l’engagement communiste est le combat pour l’égalité des droits, contre la pauvreté et les inégalités, pour des services publics de qualité accessibles à tous.
Or, la moitié du budget du Département du Finistère est consacré à la solidarité (520 millions d’€ sur un budget global de 998 millions d’euros en 2021) : Personnes handicapées (157 millions : 30%), Enfance et Famille (106 millions : 20%), Personnes âgées (122 millions : 23%), Insertion (127 millions : 24%). Le Département est aussi à l’initiative sur le logement social, sa rénovation, ses loyers. Le département du Finistère compte 3100 agents et 648 assistants familiaux. Les valeurs de défense de l’Humain, du social, et du service public et du droit à l’initiative et au respect de ses agents, doivent donc être représentées dans l’assemblée départementale, notamment par des élus communistes là où, à l’inverse, les droites du très libéral Maël de Calan ou de LREM entendent taper sur les fonctionnaires, les aides sociales, les allocataires du RSA et les présumés fraudeurs, sur les mineurs non accompagnés.
Face à l’austérité, aux transferts des charges de solidarité non compensées sur le moyen terme, à la baisse des dotations de fonctionnement, et un contexte d’évolution des recettes fiscales incertain, nous demandons des moyens nouveaux pour les départements :
- taxation des revenus financiers des entreprises comme recettes nouvelles
- remboursement par l’État des dettes liés aux transferts de charges non compensées (RSA, APA)
- lutte résolue contre la fraude et l’évasion fiscale (60 à 80 milliards d’€ chaque année en France)
- action pour que les collectivités puisse emprunter auprès de la BCE à taux très faible voir nul, financements garantis et renationalisés de la solidarité : EHPAD, structures d’accueil pour personnes âgées et handicapés, aide à domicile, RSA.
La capacité à financer le social et l’accès aux droits ne doit pas dépendre de la richesse relative et inégale des départements : elle doit être garantie à tous les Français, dans tous les territoires, ce doit être la préoccupation majeure de notre État, qui doit être le garant de l’égalité effective d’accès aux droits des citoyens français.
Seule une autre politique fiscale et économique de l’État, une autre politique d’affectation des richesses créées par les travailleurs, une autonomie fiscale retrouvée aussi pour les départements, permettra aux départements de jouer pleinement leur rôle de solidarité et d’atténuation des inégalités.
En ces temps de crise sanitaire et économique sans précédent, c’est plus que jamais nécessaire : En 2020, la crise de la Covid a eu un impact financier de 10 millions d’euros sur le budget du département du Finistère, et les non-compensations de l’État aux transferts de charge ou aux déplacements de fiscalité peuvent s’évaluer à 140 millions d’euros sur le fonctionnement.
Première collectivité en lien avec la précarité, les plus pauvres, les plus fragilisés, le Département est aussi la collectivité la plus visée par les politiques néo-libérales et d’austérité du pouvoir à l’heure où les plus riches et les actionnaires du CAC 40 ne cessent de s’enrichir avec la politique du gouvernement Macron, au service du capital.
Nos élus départementaux contesteront le cadre budgétaire intenable que l’État leur impose car il ne permet pas de couvrir les efforts de solidarité nécessaire pour satisfaire les besoins sociaux, ce qui est le cas actuellement, et ne se priveront pas de faire le lien entre des politiques économiques nationales au service de la finance et des profits et les souffrances sociales vécues « en bas », dans nos communes et sur notre territoire, faute d’investissement public suffisant dans les services publics, les EHPAD et les services d’aide à domicile pour les personnes âgées, les structures pour handicapés, l’accueil des mineurs isolés.
Le poids des dépenses militaires, et d’un choix de l’armement nucléaire auquel nous nous opposons (6 milliards d’euros par an), interroge aussi sur les priorités quand on voit le niveau de sous-financement des dépenses de solidarité et sociales, et tout particulièrement du secteur de la perte d’autonomie.
Les propositions du Parti communiste français pour les élections départementales dans le Finistère :
1/ Face à la crise économique et sociale liée à la pandémie, répondre à l’urgence sociale!
– Mise en place d’un comité départemental de suivi des effets économiques et sociaux de la crise. Travail avec les organisations syndicales et associatives et les représentants du monde économique, les représentants des chômeurs, des allocataires du RSA et des jeunes, dans ce cadre, visant à faire des propositions à l’assemblée départementale sur la base d’un observatoire de la vie économique et sociale locale.
– Renforcer les moyens du CDAS (comité départemental d’action sociale) et lutter contre une tendance à la technocratisation des métiers du social au détriment de l’humain.
– Porter une attention toute particulière aux droits des femmes, à la prévention des violences faites aux femmes et des violences intra-familiales. Mettre des moyens pour accompagner les victimes, matériellement et dans le conseil, l’assistance, pour faire valoir leurs droits et se mettre à l’abri du danger et de la précarité.
- Défendre avec énergie des politiques au service de la lutte contre les discriminations, pour l’égalité femmes-hommes, la lutte contre l’homophobie.
– Bataille pour permettre aux jeunes de moins de 25 ans de pouvoir bénéficier du RSA. Permettre à tous ceux qui n’ont pas demandé le RSA alors qu’ils y ont droit (environ 40%) d’y accéder en simplifiant les démarches. Mieux faire connaître l’ensemble des aides existantes et simplifier les démarches.
– Objectif zéro sans abri en partenariat avec les communes et l’État
– Développer le logement social et assurer des programmes de rénovation réguliers tout en lui conservant sa pleine accessibilité aux personnes et familles les plus modestes. Ne pas augmenter les loyers lors de travaux de réhabilitation.
– Soutenir les activités impactées très fortement par la pandémie, notamment les restaurateurs, commerçants, le monde de la culture, etc.
Collèges :
Maintenir des repas de cantine à des prix les plus accessibles possibles pour les familles des collégiens aux revenus les plus modestes, travailler sur l’aide aux transports scolaires pour ces familles, particulièrement en milieu rural.
Préserver les petits collèges, éléments indispensables à la vitalité de nos communes et outils aussi intéressants pour développer des cadres scolaires propices à la réussite de tous et à un climat familial et fraternel. Donner des moyens suffisants aux collèges qui trop souvent ont des budgets très limites permettant de moins en moins de financer les dépenses pédagogiques, les sorties culturelles, les voyages, les partenariats culturels. L’éducation, l’égalité d’accès à l’ouverture à la culture, aux livres, aux sports et au monde de nos jeunes, doivent être des priorités. Le soutien aux écoles publiques doit être une priorité. Dans le cadre des collèges, il faut développer les actions de prévention, de citoyenneté, et par exemple la lutte contre la précarité menstruelle avec l’accès aux serviettes hygiénique pour les filles. Batailler avec les personnels d’éducation et les parents d’élèves pour un maximum de 25 élèves par classe. Poursuivre le plan de réhabilitation des collèges.
Culture :
La culture est un élément essentiel de nos vies, de l’émancipation des femmes et des hommes, d’un lien social plus harmonieux et riche. C’est aussi une des forces reconnues de la Bretagne et du Finistère que nous voulons continuer à soutenir, dans un contexte de pandémie, de fermetures, d’annulations et de confinement, très compliqué pour ses acteurs, mais qui rend d’autant plus indispensable leur existence et leur travail d’éducation populaire et pour créer du sens. Dans le Finistère comme sur le plan national et local, et on sait que cela passe par des financements, nous voulons consolider la place motrice, dans l’embellissement de nos vies, l’intelligence collective, et la création d’une société meilleure, de la culture, de l’art et de la création. Soutenir les acteurs de la culture et de l’art, la démocratisation de l’enseignement de la musique et des pratiques artistiques, de l’accès aux livres et à la lecture. Chercher à compenser les différences de potentiel entre l’urbain et le rural en soutenant tout particulièrement les initiatives culturelles dans les territoires ruraux.
Le département du Finistère doit aussi continuer à préserver et encourager l’enseignement du breton, la visibilité du breton dans l’espace public.
2/ Agir pour l’emploi
– en lien avec la région, encourager la relocalisation d’activités industrielles dans notre département. Contribuer au développement des industries et activités économiques existantes avec des critères de transparence, de contrôle et de fléchage dans les aides économiques aux entreprises prenant en compte des critères sociaux et écologiques.
– mise en place d’une conférence départementale pour l’emploi et la formation avec l’ensemble des forces vives du territoire afin de recenser les besoins de services publics et les besoins en activités marchandes, évaluer les besoins en emploi et en formation qui en résulte, puis agir vers la satisfaction de ces besoins
– clause de proximité dans les contrats publics afin de favoriser la production en Finistère
– lorsqu’une fermeture d’entreprise est envisagée (ou une restructuration destructrice d’emploi), agir pour que les salariés ait un droit de véto suspensif, permettant aux salariés d’avoir le temps d’élaborer un projet alternatif. Accompagnement du conseil départemental si les salariés font le choix de reprendre leur entreprise en SCOP
– soutenir le dispositif « territoire zéro chômeur longue durée », développer des emplois d’insertion pour les bénéficiaires du RSA, sur le principe du volontariat et de l’accompagnement dans l’acquisition d’expériences, de compétence, et de qualification.
– soutenir l’économie sociale et solidaire, les associations qui y travaillent
– le département doit être un employeur « exemplaire » qui agit contre la précarité de ses agents, préserve ses moyens d’intervention publique, cherche à préserver et améliorer les acquis et rémunérations des fonctionnaires, favorise l’échange ouvert et permanent avec les organisations syndicales et reconnaît le professionnalisme de ses agents.
3/ Garantir l’accès aux services publics sur tout le territoire
– Agir contre les fermetures de services publics (bureaux de postes, trésorerie, guichets SNCF, petites lignes ferroviaires)
Agir avec la région et les intercommunalités pour impulser une dynamique politique en matière de mobilités et de déplacements, en offrant aux usagers un bouquet de solutions adaptées aux différents territoires, tant ruraux que urbains,
– par le développement et la remise en service des petites lignes ferroviaires,
– par le développement des services de transport collectifs réguliers de voyageurs (urbains, périurbains, scolaires…), permettant un rééquilibrage en faveur des territoires ruraux, et dans une orientation plus écologique favorisant le recours à des moyens de transport décarbonés,
– par le développement de services relatifs aux mobilités actives (vélo, marche à pied)
– par le développement de services relatifs aux usages partagés de la voiture : covoiturage et autopartage…
– par le développement de services de mobilités solidaires, afin d’améliorer l’accès à la mobilité des personnes se trouvant en situation de vulnérabilité économique ou sociale et des personnes en situation de handicap ou dont la mobilité est réduite (service de transports à la demande, etc…)
Accompagner les communes dans leurs investissements sur la base de critères et de priorisations décidés démocratiquement, et d’une volonté de prendre en compte les fragilités sociales et économiques des territoires.
S’attaquer résolument aux déserts médicaux en zone rurale et dans les quartiers populaires avec la création de centre de santé.
Donner des nouveaux moyens humains et matériels aux pompiers
Permettre l’accès au haut débit sur tout le département. Aucune « zone blanche » pour la téléphonie mobile.
Accompagner les petits commerces en zone rurale. Développer avec l’aide du département le système de commerce coopératif.
4/ Mieux accompagner les personnes et les familles
Augmenter le nombre d’emplois qualifiés dans l’aide à la personne et le secteur de la perte d’autonomie. Améliorer le statut de ces personnels, bien souvent féminins et précarisés. Cela nécessite la revalorisation de ces métiers en augmentant les salaires, en reconnaissant les qualifications et en bonifiant les conditions de travail. Cela suppose de continuer à soutenir des structures souvent déficitaires en raison des règles de financement décidées par l’État et des déficits de solidarité comme l’ADMR, tout en travaillant des projets de construction de nouveaux services publics pour structurer le secteur de l’accompagnement des personnes âgées et de la perte d’autonomie. C’est un enjeu essentiel pour le département du Finistère à la population vieillissante.
– EHPAD : Faire un état des lieux précis. Permettre à chaque personne qui le souhaite de pouvoir aller en établissement à un tarif accessible. Encourager la présence de médecin gériatres, kinés, ergothérapeutes et infirmières dans tous les EHPAD. Augmenter le nombre de soignants et personnels en EHPAD et prévoir un plan de formation et recrutement de personnel pour répondre aux besoins. Il est inacceptable que dans beaucoup d’EHPAD, la qualité de l’alimentation laisse à désirer, et que les résidents n’aient droit qu’à une douche toutes les 2 semaines. Il faut accompagner la création de nouvelles places et une nette amélioration des conditions d’accueil pour les résidents des maisons de retraite tout en veillant aussi au développement des solutions d’hébergement intermédiaires accessibles aux revenus les plus modestes. Selon les souhaits des personnes, accompagner le maintien à domicile dans un secteur avec des personnels qualifiés, sortis de la précarité, et avec des conditions de travail permettant une réelle qualité et humanité de la prise en charge. Favoriser des « solutions intermédiaires » entre domicile et EPHAD : logements adaptés et équipés, maisons de retraites non médicalisées
– Handicap : augmenter le nombre de place d’accueil dans les IME, réduire les délais d’attente, améliorer la qualité des conditions d’accueil dans les internats, augmenter les moyens de la MDPH. Simplifier les démarches administratives pour les personnes en situation de handicap et mieux les accompagner pour leur faire connaître les dispositifs auxquels ils ont le droit et leur permettre d’en bénéficier. Rendre accessible aux PMR l’ensemble des bâtiments gérés par le conseil départemental et accompagner les communes pour leurs travaux de mise en accessibilité. Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap : accompagnement des personnes et des employeurs pour favoriser le maintien dans l’emploi, campagne de communication auprès des employeurs pour favoriser les embauches. Aller plus loin que ce que prévoit la loi (6 %) en pourcentage de personnes en situation de handicap dans les effectifs du conseil départemental. Favoriser le handi-sport. Œuvrer pour l’accessibilité des événements culturels.
– Petite enfance : Favoriser le développement de crèches publiques.
– Aide aux mineurs non accompagnés (MNA): Élargir la capacité d’accueil des mineurs isolés en structure ou en cellule familiale et éviter les mise à l’abri hôtelière sans suivi. Améliorer les conditions d’accueil des Mineurs non accompagnés en privilégiant des professionnels référent (éducateurs et psychologues). Limiter le turn over des professionnels et privilégier les suivis individuels. Interdiction et suppression des AEM ( outils d’aide à l’évaluation de la minorité), notamment les tests osseux. Faire la promotion du processus famille accueillante qui existe déjà et dont on entend trop peu parler. Mettre en place une coordination d’accueil des Mineurs non accompagnés dans les différentes communes du département.
5/ Un département engagé sur la transition écologique
- Évaluer l’impact écologique de chaque politique départementale. Protéger nos espaces naturels, nos cours d’eau, nos littoraux, la biodiversité.
- Renforcer l’alimentation bio et locale dans la restauration scolaire, dans les collèges. Exemple de l’exploitation maraîchère en lycée agricole.
- Préserver les terres agricoles et les zones humides. Limiter, voire même renoncer tout à fait aux aménagements routiers non indispensables et à la construction de nouvelles grandes zones ou surfaces commerciales de périphérie.
- Plan ambitieux de lutte contre la précarité énergétique en réhabilitant des logements publics et sociaux, travaux de rénovation énergétique des bâtiments publics.
- Favoriser l’utilisation du train, du vélo et le covoiturage.
- Énergie : Agir pour la maîtrise publique de la production et de la distribution de l’électricité (contre le projet Hercule). Besoin de réflexion sur la méthanisation : pour nous, les terres agricoles doivent avant tout servir à produire de l’alimentation, pas de l’énergie. Soutenir le développement des énergies renouvelables en étant attentif aux critères de maîtrise publique et de profit.
- Nous devons engager une action résolue sur la question de l’adaptation aux effets du changement climatique, et sur les risques de submersion et d’inondation, l’érosion des littoraux. Nous voulons continuer à valoriser l’extraordinaire diversité et qualité de nos paysages maritimes et terrestres en préservant et faisant découvrir notre biodiversité.
- Nous voulons travailler avec les collectivités une politique de réduction des déchets et de traitement le plus écologique possible.
6/ Agir pour le renouveau démocratique
Réunir régulièrement les élus municipaux et les citoyens dans chaque canton pour être au plus près des besoins des communes, faire des bilans de mandat, mettre les priorités et l’action départementale en débat.
Consulter régulièrement les organisations syndicales et associatives et prendre en compte leurs propositions.
Création d’un conseil des habitants dans chaque canton qui pourrait proposer des projets lors des séances du conseil départemental. Mise en place d’un observatoire des engagements.
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