Les intermittents du spectacle occupent le Théâtre de Morlaix. Ils demandent la réouverture des lieux culturels.
Lucienne NAYET est allée mardi 23 mars (dans la matinée) pour les rencontrer et apporter un soutien de la part du PCF Morlaix.
Elle a participé à l’AG organisée ce mardi 23 mars.
Une délégation du PCF Morlaix se rendra demain, mercredi 24 mars à 14h, au Théâtre pour apporter le soutien des communistes au monde de la culture morlaisien.
Les intermittents du théâtre de Morlaix (Finistère) rejoignent le mouvement national et occupent l’édifice culturel, symboliquement, depuis ce lundi 22 mars 2021. Ils devraient y passer la nuit et vont s’organiser pour le faire vivre.
« Qui est pour l’occupation de jour comme de nuit du théâtre ? », questionne Oriane, intermittente. Dix-sept mains levées émergent du cercle formé autour de la jeune femme. La décision est prise : l’établissement culturel de Morlaix (Finistère) rejoint le mouvement national lancé par le théâtre de l’Odéon. Ses portes sont donc ouvertes et quelques personnes font revivre le hall, à partir de ce lundi 22 mars 2021. Des bannières « Occupé » et des pancartes détaillant les revendications ont été accrochées juste devant l’accueil.
« Dans la Grèce antique, le théâtre et l’agora étaient des lieux de réflexion et de discussion pour faire avancer la démocratie. On veut retrouver cette énergie ici », expose Oriane, en amont du vote à main levée. Le théâtre de Morlaix n’a pu accueillir que trois spectacles durant sa saison 2020-2021, étant contraint de fermer à cause de la crise sanitaire.
La voix de son directeur, Jean-Yves Gourvès, s’était déjà élevée pour demander la réouverture express des lieux culturels. Là, ce sont les intermittents qui prennent le relais, pour aller encore plus loin. « Je soutiens leur cause, bien évidemment, mais je les laisse parler et prendre des décisions entre eux », relate le directeur, dans l’encadrement de la porte d’entrée du théâtre.
« Je vais me retrouver au RSA dans trois mois »
« Prolongation de l’année blanche et son extension pour tous les intermittents de l’emploi », « réouverture des lieux culturels », « abandon total de la réforme de l’assurance chômage », sont les revendications du groupe.
« On a aucune nouvelle du gouvernement concernant la prolongation de l’année blanche. Si ce n’est pas le cas, je vais me retrouver au RSA dans trois mois », poursuit l’intermittente, qui alterne activités de danse et travail en régie lumière au théâtre.
« Rester respectueux » des lieux
Deux heures plus tard, une petite vingtaine de personnes, artistes, musiciens ou simple citoyens ont fait le déplacement, pour poser le cadre de cette « occupation ». Mais faut-il la rendre nocturne ? La question soulève des interrogations, notamment autour de la sécurité du monument, classé. « Notre mouvement doit s’inscrire dans la durée, aujourd’hui nous sommes dans la prise de possession des lieux, justifie Maud Raymond, régisseuse depuis plus de seize ans au théâtre. On va passer une première nuit et on verra demain comment ça se passe. »
D’autres réunions sont prévues mardi 23 mars 2021, afin d’organiser l’occupation. « Il faut faire vivre les locaux, avec de la joie, de la musique, des actions. Le soir, on respectera le couvre-feu. Le but n’est pas de faire des soirées dans le théâtre, mais bien de rester respectueux. »
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