Samedi 6 mars à 14h30
devant la mairie de Quimper, place St Corentin
pour rendre hommage à Nathalie Le Mel ouvrière relieuse née à Brest, ayant vécu à Quimper, qui partit ensuite à Paris où elle joua un rôle important dans les luttes ouvrières et féministes, avant de devenir une des principales animatrices de la Commune de Paris à la tête de l'Union des femmes.
Pionnière de l'égalité femmes-hommes, de la solidarité, des luttes ouvrières, membre de l'Internationale, elle fut une héroïne de la Commune de Paris.
Trop peu connue, en dehors des spécialistes de la Commune, beaucoup moins que son amie Louise Michel.
Notre camarade Eugène Kerbaul lui consacra un livre qui a inspiré il y a quelques années la bande dessinée "Des graines sous la neige".
Ci-dessous le communiqué de presse de notre section.
Nous nous associons bien sûr aussi aux autres initiatives prises à QUIMPER autour de la journée du 8 mars :
- manifestation féministe au départ de la place St Corentin dimanche 7 mars à 14h30
- rassemblement à l'appel de la CGT lundi 8 mars devant la médiathèque de 12h à 14h
Yvonne Rainero
Hommage à Nathalie Le Mel samedi 6 mars à 14h30 devant la mairie de Quimper
À l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes du 8 mars et de la commémoration en ce mois de mars des 150 ans de la Commune de Paris dont elle fut une figure marquante, les communistes du pays de Quimper ont choisi de mettre à l’honneur une pionnière bretonne des luttes sociales et féministes, Nathalie Le Mel, et appellent à lui rendre hommage le samedi 6 mars à 14h30 devant la mairie de Quimper place Saint-Corentin.
Nathalie Le Mel, fille d’un ouvrier corroyeur de Brest où elle est née en 1826, vécut à Quimper de 1849 à 1861, elle y tint une librairie et un atelier de reliure rue Kéréon puis rue Saint-François avant de partir pour Paris où elle exerça son métier de relieuse, élevant seule ses 3 enfants après la séparation d’avec son mari.
En 1864, elle s’investit dans les luttes des ouvriers relieurs parisiens, revendiquant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Avec son ami Eugène Varlin, elle rejoint l’Internationale qui venait de se créer.
Ensemble ils créent un restaurant ouvrier« La Marmite » et une coopérative d’alimentation, sorte de restaurant du cœur/épicerie solidaire.
Dès les première heures de la Commune en mars 1871, Nathalie Le Mel est sur tous les fronts : clubs de femmes, réquisition des ateliers abandonnés par les patrons, égalité salariale, laïcisation des écoles et des hôpitaux...
C’est la Commune de Paris qui a proclamé l’enseignement laïque, gratuit et obligatoire pour les filles comme pour les garçons, et l’égalité des salaires entre institutrices et instituteurs.
En avril 1871, Nathalie Le Mel, avec Elizabeth Dmitrieff, crée l’Union des femmes pour la défense de Paris dont elles prennent la tête et signent les proclamations.
Lors de la semaine sanglante elle se bat sur les barricades contre les troupes versaillaises.
Elle sera arrêtée, jugée, déportée en Nouvelle-Calédonie avec son amie Louise Michel, elle n’en reviendra qu’en 1879 lors de l’amnistie, ayant toujours refusé toute mesure de grâce, et finira sa vie dans la misère à l’hospice d’Ivry en 1915.
En ces temps où les inégalités de salaires, d’accès aux droits, sont toujours importantes entre les femmes et les hommes, où la précarité touche majoritairement des femmes, où les « invisibles », qui ont permis à notre société de tenir malgré la crise sociale et sanitaire, sont le plus souvent des femmes, caissières, aides-soignantes, aides à domicile, personnel d’entretien..., où le besoin de solidarité, de partage est fort, les combats émancipateurs de Nathalie Le Mel sont d’une grande modernité.
L’hommage que nous lui rendrons samedi et auquel nous appelons toutes et tous à participer, rejoint les combats d’aujourd’hui contre les inégalités et les discriminations, contre les violences faites aux femmes, pour la dignité et l’émancipation humaine.
Section PCF du pays de Quimper, le 28 février 2021
commenter cet article …