Baromètre IPSOS/Secours Populaire
Le baromètre IPOS/ Secours populaire publié le 30/09/2020 établit que les français estiment qu’une personne seule est pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 1228€. Il s’agit du seuil de pauvreté subjectif moyen qui est supérieur au SMIC mensuel 2020 (1219€) et au seuil de pauvreté officiel INSEE (1063€).
Ce même rapport indique que 64% des français les plus modestes se restreignent sur la qualité de leur alimentation pour des raisons financières.
81% des français estiment que leurs enfants ont plus de risques de connaître la pauvreté et la peur de basculer soi-même dans la pauvreté est en hausse de 3 points sur un an.
La crise sanitaire entraîne une perte de revenus importante dans 16% des cas.
57% des français ne sont pas partis en vacances l’été 2020 pour raisons financières.
44% des parents estiment que leurs enfants accusent un retard scolaire important et sera d’autant plus difficile à rattraper que la situation sociale est délicate.
Pendant les deux premiers mois de confinement 1270 000 personnes ont sollicité l’aide du Secours Populaires. 45% de ces personnes étaient inconnues du Secours Populaire jusque-là.
Tout le monde ne vit pas la crise de cette façon tragique :
En 2017 le monde comptait 2158 milliardaires en dollars, en 2020 ils sont 31 de plus pour atteindre 2189. La fortune de ces milliardaires a connu une hausse de leur richesse de 24% entre avril et juillet 2020 pour constituer un total de 10200 milliards de dollars.
Les 25 plus riches ont vu leur richesse augmenter de 255 milliards de dollars entre mi-mars et fin mai 2020.
Le contraste est saisissant : ceux qui sont déjà riches s’enrichissent quand les pauvres s’appauvrissent. Les entreprises licencient à tour de bras pendant que les actionnaires continueront de percevoir leurs dividendes auprès de nombreuses sociétés, démontant ainsi que la financiarisation de l’économie phagocyte l’économie réelle au profit de quelques-uns.
Comment, dans ce contexte, comprendre et accepter que le gouvernement continue de verser des aides diverses et variées à des entreprises sans exiger la moindre contrepartie en terme d’emplois, de formation ou d’investissement ?
Sans une inflexion radicale de ces politiques, ceux qui vont payer la facture de la crise sanitaire sont ceux qui n’en peuvent déjà plus, les premiers de corvée. Vont-ils se laisser faire ? les ingrédients d’une explosion sociale sont déjà réunis.
Ronan Tanguy, trésorier de la fédération du Finistère du Parti communiste - Section PCF du Relecq-Kerhuon, 9 novembre 2020
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