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18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 05:29

 

En refusant d’augmenter les minima sociaux, le président poursuit une logique qui n’a pas varié depuis le début de son quinquennat.

Selon Emmanuel Macron, le gouvernement doit rester sur ses « fondamentaux » : « la lutte contre la pauvreté par l’activité et le travail ». « Je préfère cette aide exceptionnelle massive plutôt qu’une augmentation des minima sociaux », a-t-il également ajouté lors de son interview, mercredi soir. Les plus précaires devront donc se contenter du versement d’une aide ponctuelle de 150 euros, qui pourra être augmentée de 100 euros par enfant à charge. Hors de question, ensuite, de revaloriser les minima sociaux, ce qui serait assimilé à de « l’assistanat ».

Cette déclaration cadre parfaitement avec la logique de la politique du président de la République, déjà exprimée par le passé : le « pognon de dingue » dépensé pour aider les plus précaires, le travail que l’on peut, selon lui, trouver en traversant la rue… Dès le début de son quinquennat, en juillet 2017, Emmanuel Macron a énoncé ses principes en matière d’aide aux plus précaires : « Protéger les plus faibles, ce n’est pas les transformer en mineurs incapables, en assistés permanents de l’État, de ses mécanismes de vérification et de contrôle », avait-il déclaré devant le Congrès à Versailles.

La crise historique que nous traversons n’a donc rien changé pour Emmanuel Macron. Il poursuit dans ce sens, avec quasiment les mêmes mots. Tout juste l’habille-t-il de quelques autres tirés du registre compassionnel : « Les plus précaires, qui tombent dans la pauvreté, on doit avoir une réponse », a-t-il déclaré le 14 octobre, sans pour autant, à partir du constat de la réalité sociale du pays, changer de logique. La crise sanitaire, les deux mois de confinement du printemps ont durablement impacté l’activité économique, provoqué une récession à un niveau jamais vu depuis presque un siècle. La France risque de compter, d’ici la fin de l’année 2020, un million de pauvres supplémentaires, autant de chômeurs en plus. Au moment où les entreprises réduisent leur activité dans des proportions sans précédent, où les plans sociaux se multiplient, comment le président de la République compte-t-il lutter contre la pauvreté « par l’activité et le travail » ? Les entreprises, elles, bénéficient de l’assistance de l’État sans vérification ni contrôle. Elle s’élève à 10 milliards d’euros de réductions fiscales dans le plan de relance.

 

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