Dans les exemplaires des Télégramme de Brest et de l'Ouest du mardi 26 décembre 1944 et du mardi 27 décembre (archives Pierre Le Rose), un journal départemental de deux pages recto verso (40 cm sur 30 cm) avec des articles et annonces bien tassées, toutes les nouvelles du département réunies en même temps, avec le sport au verso, voici un article en feuilleton que nous faisons redécouvrir au lecteur du Chiffon Rouge sur l'épisode tragique de la détention des otages morlaisiens un an plus tôt, le 26 décembre 1943, otages qui étaient toujours déportés à Buchenwald et dans les camps de concentration des régions contrôlées par le Reich alors que notre région était libérée de l'occupant.
Cet article est d'autant plus poignant que les familles, amis des Otages et les Morlaisiens ne savent pas où ils se trouvent ni s'ils sont encore vivants. Bien sûr, nous laissons à l'auteur de l'article son appréciation sur l'inutilité de l'attentat, c'était aussi l'avis de la presse collaboratrice et conservatrice avant la Libération, et d'une grande partie des Morlaisiens, évidemment, surtout compte tenu du prix exorbitant payé avec la violence de la répression, mais la lutte armée et le harcèlement contre l'occupant avaient aussi une utilité dans la Résistance, évidemment, même si le prix à payer fut très lourd, pour les résistants, les otages.
Le 26 décembre 1944, Télégramme de Brest et de l'Ouest:
Anniversaire d'un Noël Tragique:
Il y a un an, les Allemands prenaient 60 otages à Morlaix et les déportaient
Heureux ceux qui vont pouvoir passer chez eux, en famille, ce premier Noël à la Libération. Que ces privilégiés pensent aux absents: aux soldats qui sont tombés pour leur pays, aux prisonniers, aux combattants de tous les fronts, aux déportés civils qui, souvent, sans raison, ont été arrachés à leurs foyers; aux infortunés sinistrés de nos villes martyres.
Nous ne saurions laisser passer ce Noël 1944 sans évoquer le sort malheureux des otages morlaisiens que les boches arrêtèrent le 26 décembre 1943, après avoir semé la terreur dans toute notre ville.
UNE GRENADE EXPLOSE
On se souvient que le 24 décembre 1943, vers 20h30, un inconnu lança de la rue Gambetta une grenade qui fut jetée dans les salons Quiviger, rue de Brest, siège du "Soldatenheim". Six militaires allemands furent blessés.
C'était un attentat absolument inutile, qui fut et qui est encore sévèrement critiqué.
Il amena de la part des boches, des représailles tout à fait disproportionnées avec la gravité des faits. Ne pouvant découvrir le coupable de l'attentat, qui se réduisait, somme toute, à peu de chose, les nazis, selon leur méthode habituelle, s'en prirent à toute la population; ils frappèrent des innocents.
Le 26 décembre, au matin, de nombreux S.S et parachutistes allemands, armés jusqu'aux dents, se répandirent dans les rues de Morlaix. Ils opéraient sous les ordres du capitaine Kruger, chef de la Gestapo de Rennes.
Dès 7 heures, les soldats teutons se firent ouvrir à coups de crosses de fusils et à coups de bottes les portes des maisons de la rue de Brest. Les soudards perquisitionnèrent ainsi dans toutes les maisons, emmenant les hommes et les jeunes gens de 16 à 40 ans, avec leur poste de TSF, lorsqu'ils en possédaient un.
Vers 8h30, les soldats allemands s'introduisirent chez Me Le Hire, avocat, rue Gambetta. Ils prétendirent, dit-on, y avoir trouvé quelques cartouches de chasse. En spécialistes, ils mirent le feu à l'immeuble, sans permettre à ses occupants d'emporter le moindre objet. Ils interdirent aux pompiers de combattre le sinistre et arrêtèrent Me Le Hire, Mlle Le Hire et son fiancé.
Le fiancé de Mlle Le Hire fut relâché, mais Me Le Hire, bien que malade, et sa fille, furent emprisonnés: l'un pendant, près de deux mois, l'autre, durant quelques semaines.
Pendant ce temps, la rafle se poursuivait dans le centre de la ville: rue Gambetta, rue Carnot, rue du Mur, rue d'Aiguillon, Grand'Rue, rue de Paris, rue Basse, rue Haute, Place Emile Souvestre, Thiers, Cornic, de Viarmes, etc.
LA RAFLE
Dans toute la ville, c'était un défilé continuel d'otages, se rendant avec leurs appareils de TSF au lieu de rassemblement, place Thiers, sous la garde de soldats armés de mitraillettes ou de fusils, baïonnette au canon.
Prévenus à temps, des jeunes gens, des hommes susceptibles d'être arrêtés, réussirent à s'enfuir ou se cacher.
Vers midi, près de 600 hommes se trouvaient entassés dans les abris de la place Thiers. Il était interdit de s'approcher d'eux. (à suivre)
Le 27 décembre 1944, Télégramme de Brest et de l'Ouest:
Tous les hommes arrêtés passèrent alors individuellement devant le capitaine Kruger qui, après les avoir interrogés et après avoir examiné leur identité, les répartit en trois groupes: à droite, ceux qui allaient être libérés; à gauche, les otages, et au centre, ceux qui étaient tenus en réserve comme otages supplémentaires, en cas de besoin.
L'officier de la Gestapo fixait son choix avec une brutalité et une morgue révoltantes. Il désigna M.Petit, parce qu'il n'était pas rasé et qu'il exerçait la proffesssion de coiffeur! Il relâcha tous les hommes qui étaient employés dans des entreprises travaillant pour l'armée allemande.
60 OTAGES INNOCENTS
Finalement 60 jeunes hommes furent retenus comme otages. Il y avait parmi eux 30 ouvriers ou employés appartenant à des entreprises privées et 30 étudiants, commerçants, fils de commerçants, etc. Deux de ces otages, les jeunes Caën et du Rusquec, étaient des enfants de 16 ans.
Le capitaine Kruger pris encore cinq autres otages qui classa à part et à qui il fit mettre les menottes.
Les appareils de TSF des otages furent confisqués. Tous les autres hommes arrêtés furent relâchés et remportaient leurs postes.
Parmi les otages, se trouvait M. le docteur Mostini, ancien prisonnier de guerre libéré. C'est à lui que nous avons demandé de nous relater les évènements qui vont suivre:
A 13h30, nous dit le docteur Mostini, on nous a fait mettre en rangs pour monter au terrain d'aviation de Ploujean. Rendus au camp, on nous a mis dans une baraque, sur deux rangs, gardés par des Allemands armés de mitraillettes. Nous sommes restés debout trois heures durant. On nous avait prévenus que nous étions prisonniers et que toute tentative d'évasion serait sévèrement punie. J'ai alors été désigné comme responsable du groupe. En ma qualité de médecin, j'ai demandé que soit libérés 4 ou 5 otages qui étaient malades et dont l'un d'eux avait eu une crise d'asthme, en venant à l'aérodrome, mais ma proposition a été rejetée. (...)"
Louis Le Gros Morlaix a payé un très lourd tribut au nazisme et à la politique de collaboration de Vichy, avec la déportation dans les camps de concentration et d'extermination d'un peu plus de 100 morlaisiens, dont 57 qui y trouvèrent la mort, souvent à un très jeune âge, qu'ils aient été résistants ou otages raflés au hasard.
La mémoire de Morlaix retient le souvenir des cinquante-neuf otages raflés le 26 décembre 1943 et déportés par les Allemands après l'attentat contre le foyer du soldat allemand dans les salons Quiviger rue de Brest dans la nuit du 24 décembre 1943.
Voici à propos de ce sinistre événement le récit d'Yves Tanné, un des déportés morlaisiens survivants, recueilli par Danielle Ropars:
« Le soir de Noël 1943, j’ai voulu me rendre chez des amis à Morlaix et partager avec eux, pour célébrer cette fête comme il se doit, la charcuterie confectionnée avec le cochon que nous venions de tuer au Kermeur. J’étais donc à Morlaix le 24 décembre, lorsqu’un attentat eut lieu contre le Foyer du Soldat, situé dans les anciens salons Quiviger, rue de Brest. Une grenade, jetée de la rue Gambetta, traversa la verrière et explosa au milieu de la piste de danse. En représailles, le 26 décembre au matin, les Allemands organisent une rafle et arrêtent tous les hommes valides, âgés de 15 à 40 ans. Parmi les 500 personnes arrêtées, ils choisissent, au hasard, 60 otages. Comme je n’avais pas de papiers, j’ai tout de suite été retenu. Nous avons été parqués entre la Mairie et le port de Morlaix, conduits à pied vers le terrain d’aviation, où nous avons été enfermés dans un grand hangar. Le docteur Mostini est nommé par les Allemands responsable du groupe, ce qui nous retient de nous échapper, car il serait immédiatement fusillé. Le 2 janvier 1944 au matin, des camions nous conduisent à la gare, par la rue Gambetta, où toute la population s’est rassemblée pour nous dire au revoir. Nous sommes jetés dans des wagons à bestiaux, une vingtaine par wagon, les portes sont poussées et fermées, le train siffle et c’est le départ pour une destination inconnue »
(Morlaix Tu-pe-tu, http://www.danielleropars.com/la_rafle.html).
On est début 1944, un an et quelques mois plus tard (trois ou quatre) seront libérés les prisonniers suppliciés des camps de concentration nazis. Mais chaque semaine est une épreuve dans les conditions de vie infernales où ils ont été plongés par les nazis et trente-quatre déportés de cette rafle sur cinquante-neuf ne reviendront pas des camps de concentration.
Cinq otages morlaisiens déportés étaient parvenus à s'enfuir le 22 janvier 1944 lors du transport vers l'Allemagne dans un convoi qui amenait 2005 prisonniers de Compiègne vers Buchenwald. Au cours de ce transport, quatorze prisonniers en tout parvinrent à s'enfuir à Vitry-le-François (51), Blesme (51) et Revigny (55).
Les évadés finistériens du transport parti le 22 janvier 1944 de Compiègne étaient le docteur Georges Mostini, 33 ans, Marcel Bricaud, 21 ans, Jean Cozanet, 27 ans, François Le Bail, 22 ans, Jacques Le Flamand, 20 ans.
Voici le récit, publié par Danielle Ropars, que Yves Tanné fait de ce voyage atroce entre le camp de transit de Compiegne et Buchenwald dans un wagon à bestiaux :
« Le train nous conduit à Compiègne, où convergent les trains venant de toute la France et d’où partent ceux qui emmènent les déportés vers les camps de concentration. Là, j’ai demandé le motif de mon arrestation. Réponse : élément anti-allemand, nuisible à l’Allemagne. On nous fait monter dans des wagons à bestiaux. Nous sommes 110 par wagon, à moitié debout, à moitié assis, appuyés les uns aux autres, constamment bousculés. De la paille comme litière. Un bidon de 200 litres pour les besoins naturels. Très vite le bidon se remplit et dégorge sur la paille. Une secousse le renverse et nous voilà sur du fumier pour le reste du voyage, qui va durer deux jours et deux nuits. Nous prenons peu à peu conscience de ce qui nous attend.
Nous avons une boule de pain et un saucisson pour toute nourriture. Rien à boire. Or, la soif est plus difficile à endurer que la faim. Nous en sommes à lécher la buée des parois. Nous changeons de place à tour de rôle pour pouvoir soulager la souffrance provoquée par la soif. A Trèves, on nous donne une espèce de bouillie, faite avec de l’eau et de la farine, mais de toute façon, il nous est impossible d’avaler quoi que ce soit.
Nous sommes comptés. Dans un wagon, il y a des absents. Ils se sont évadés. Parmi ceux-ci, Marcel Bricaud, Jean Cozanet, Jacques Le Flamand, François Le Bail, Georges Mostini, qui nous avait auparavant déliés de notre engagement envers lui, et nous avait encouragés à nous sauver. Furieux, les SS maltraitent ceux qui sont restés, leur enlèvent leurs vêtements et les répartissent avec brutalité, tout nus, dans les autres wagons. Nous sommes donc encore plus à l’étroit. La promiscuité rend les hommes angoissés, nerveux et prêts à se battre entre eux. Quand le train s’arrête enfin, nous sommes fatigués à l’extrême, hébétés, assoiffés. Nos vêtements sont maculés d’excréments. On relève cinq morts étalés sur le fumier de notre wagon. Deux hommes ont perdu la raison. Si, en plus, nous avions eu la chaleur de l’été, c’eut été une hécatombe. La dégradation psychologique et physique a été très rapide ».
Cinquante-quatre otages morlaisiens arrivent donc à Buchenwald le 26 janvier 1944 et sur ces cinquante-quatre raflés, souvent jeunes (la plupart ont entre 18 et 24 ans) seuls vingt reviendront des camps de concentration.
Morts à Buchenwald : neuf otages
Bizien Guéguen
Georges Le Coz, né le 28 août 1925, décédé le 9 février 1945 (à Buchenwald?)
Michel Martin, né le 28 avril 1924 à Morlaix, décédé le 9 février 1945 (à Weimar)
Roger Marzin (Weimar)
Henri Le Rumeur, né le 30 octobre 1920, 24 ans, y meurt le 29 août 1944.
Jean Nédelec, né le 6 décembre 1922 à Morlaix, décédé le 19 mars 1944 à l'âge de 21 ans.
Paul Rumen, né à Morlaix le 8 janvier 1988, y décède à 56 ans le 8 mars 1944.
Guy Pape, né le 22 juillet 1925 à Morlaix, 18 ans, « un magnifique athlète », meurt un mois après son arrivée à Buchenwald le 9 février 1944.
Joseph Plassart, né le 13 avril 1919 à Plourin les Morlaix, passé par Ravensbrück
Morts à Flossenbürg : 10 otages morlaisiens meurent dans ce camp de concentration.
Théophile Chauvel, né le 5 mai 1924 à Plourac'h, y décède le 27 novembre 1944 à 20 ans.
François Créach, né le 16 juillet 1925 à Morlaix
Joseph Huet, né le 21 août 1923, y décède le 14 août 1944
Jacques Kerné, 18 ans, y meurt le 6 mars 1945 après être passé par Hradischko.
Roger Larher, 21 ans, le 9 mars 1944
Marcel Lemaire, otage morlaisien de 19 ans né le 14 septembre 1924 à Paris, décède le 8 mai 1944 à Flossenbürg, probablement assassiné froidement après avoir été blessé par un wagon dans une carrière, selon le témoignage glaçant d'Yves Tanné:
« Flossenburg Le 15 février 1944, nous partons pour Flossenburg, entassés à trente prisonniers dans un wagon, par un froid glacial. Sur les conseils des anciens prisonniers, nous avons dansé toute la nuit, sans nous arrêter, dos à dos, pour nous réchauffer et aussi pour rester éveillés, car celui qui s’écroulait pour dormir, ne se relevait pas.
A Flossenburg, nous avions à travailler dans une carrière dans laquelle les Allemands faisaient sauter les mines, sans nous prévenir de nous mettre à l’abri. Il y a donc eu des morts, à la suite des explosions. Nous devions charger un wagon, placé sur un plateau, au bord d’un ravin. Travail inutile et éreintant, qui aurait pu être évité, car il suffisait de jeter directement nos pelletées de sable dans le ravin. Trop simple. L’ordre était de remplir le wagon, puis de le vider dans le ravin. Il arrivait souvent que le wagon descende dans le ravin. Il fallait alors le remonter à la force des poignets sous les coups des kapos. L’expérience nous avait appris qu’il ne fallait pas entourer les bras ou les mains de la corde qui tirait le wagon. Le risque était d’être emporté avec le wagon dans sa descente. Marcel Lemaire avait négligé ce conseil, il fut entraîné derrière le wagon qu’il voulait retenir et eut les os brisés. Il fut relevé, emmené au camp. Il hurlait de douleur. Le lendemain matin, deux Morlaisiens l’aidèrent à se lever pour aller au comptage avant d’aller au chantier. A l’appel, Marcel avait du mal à se tenir debout, malgré le soutien de ses deux camarades. Le kapo passe et bastonne le groupe. Marcel tombe. Nous ne l’avons plus revu. Pour survivre, il fallait essayer de ménager ses forces, et être sur ses gardes à tout instant.
Georges Le Roy, décède à 24 ans le 21 juillet 1944 dans le Kommando du camp de Flossenbürg, (usines Messerschmit).
Jean Simon, 32 ans, y décède le 13 juillet 1944 après être passé par Ravensbrück, Flossenbürg.
Paul Tanguy, né le 30 août 1919 à Morlaix, décède à 24 ans le 26 mars 1944
Jean Therene, né le 6 juillet 1917 à Brest, décède le 15 novembre 1944 à 27 ans
A propos du camp de concentration de Flossenburg en Bavière (sud de l'Allemagne) : camp construit par un Kommando de Dachau en 1938, 96 000 prisonniers y transitèrent, dont 30 000 y trouvèrent la mort. On estime à 5 344, dont 965 femmes, le nombre de Français passés par ce camp avant avril 1945. Parmi les 4475 hommes recensés, au moins 2400 sont décédés. Le travail imposé tourne toujours autour de deux grands axes : d’une part l’industrie de l’armement, et en particulier de l’aéronautique avec des usines Messerschmitt (le Kommando du camp de Flossenbürg qui fait travailler les esclaves des nazis pour l'usine d'aviation Messerschmit s'appelle Johanngeorgenstadt), et d’autre part les travaux dans les carrières de granit, le forage de tunnels et d’usines souterraines.
Mort à Dachau (premier camp de concentration nazi ouvert dès 1933 près de Munich en Bavière : 30 000 personnes y périrent): un otage morlaisien y meurt
André Féat, né le 20 octobre 1916 à Morlaix, pasteur assistant, membre du Parti Socialiste clandestin, décède à 29 ans le 3 avril 1945 à Dachau après être passé par Flossenbürg.
Morts à Hradischko/Moldau (Kommando de travail en Tchécoslovaquie): six otages y succombent
Jean Cabon né le 4 février 1919 à Brest, mort le 3 ou 5 mai 1945
Jean Guyader, né le 26 septembre 1918 à Morlaix, a été tué le 11 avril 1945 par les jeunes hitlériens à Hradishko après être passé par Flossenburg et Janowitz.
Marcel Hingant né le 25 avril 1924 à Rouen, meurt du typhus le 26 juin 1944, 6 mois après son début de déportation, à Hradischko, camp de concentration à 20 kilomètres de Prague, où il avait été envoyé en mars après Flossenbürg en même temps que Yves Tanné.
Louis Houel, né le 25 août 1909 à Morlaix, à 34 ans, le 21 avril 1945, « a été tué d’une balle dans la nuque, dès qu’il est tombé, sans pouvoir se relever, dans une tranchée anti-chars, sous le poids d’un bloc de pierre qu’il transportait sur le dos » (Yves Tanné).
Michel Penther, né le 16 novembre 1924 à Morlaix, y décède le 7 ou le 10 janvier 1945 à 24 ans.
René Petit, né le 23 septembre 1911 à Rochefort en terre, y décède le 3 ou le 30 mai 1944 à 33 ans.
Morts à Dora (sud de l'Allemagne) :
François Le Gall, otage morlaisien né à Plougonven le 9 janvier 1922, y décède le 23 mars 1944, à l'âge de 22 ans.
Mort à Nordhausen, annexe de Dora (sud de l'Allemagne) :
Pierre Huon, né le 19 juin 1925 à Paris, décédé le 8 avril 1944 (Nordhausen)
Bernard Ravazet
Auguste Traon, né le 15 octobre 1910, y meurt à 34 ans le 31 mars 1945
Mort à Theresienstadt (Terezin) en Tchécoslovaquie:
François Le Jeune
Otages décédés dans d'autres camps:
Louis Castel, né le 24 mai 1923 à Morlaix, décède à Janowitz ou Olbramovice 21 ans le 4 mai 1945 après être passé avant par le camp de Flossenbürg.
Georges Le Roy décède à Johanngeorgenstadt
Louis Maltret décède à Johannegeorgenstadt
Daniel Pinaquy: décède à Wittstock
Les déportés morlaisiens qui ont survécu aux camps nazis:
Parmi les otages (22) :
Jean Ambroise, né le 1er décembre 1924 à Morlaix (19 ans lors de son arrestation), libéré à Hradiskko le 8 mai 1945.
Claude Bervoas, né le 18 novembre 1926 à Morlaix (17 ans lors de son arrestation)
Yves Bescam, né le 8 août 1922 à St Thégonnec (matricule 43 173). Autres lieux de déportation : Jena et Leitmeritz où il est libéré en mai 1945.
Jean Bourbigot : né le 13 février 1923 à Beuzec-Conq (29). (matricule 42615). Autres lieux de déportation : Dora, Ravensbrück. Il est libéré le 30 avril 1945.
Emile Cadiou : né à Morlaix le 1er mai 1914 (29 ans lors de son arrestation). Domicilié à Morlaix. Déporté de Morlaix le 2 janvier puis transféré de Compiègne vers le KL Buchenwald le 22 janvier 1944.
Georges Caën, le plus jeune des otages morlaisiens, 16 ans, dont Louis Le Gros fera le portrait à partir d'une photo d'identiré donnée le 22 mai 1945 dans le train de Paris à Morlaix, de retour des camps.
Gilles Cam, né le 25 septembre 1924 à Plourin-les-Morlaix (19 ans lors de son arrestation). Libéré le 8 mai 1945 à Kaplice.
Pierre Collober née le 11 avril 1919 à Plouyé. Déporté à Compiègne le 22 janvier 1944 vers le KL Buchenwald (Matricule 43 043). Autres lieux de détention : Laura, Dachau et Allach où il est libéré le 30 avril 1944.
Albert Guichen : né le 12 mai 1925 à Morlaix. (Matricule 42 886). Autres lieux de déportatio : Dora, Ravensbrück. Il est libéré en mai 1945
François Herrou, né le 29 juillet 1925 à Morlaix. Déporté de Compiègne le 22 janvier 1944 vers le KL Buchenwald (matricule 42 952). Autres lieux de déportation : Dora, Ravensbrück, Machow. Il est libéré début 1945 à Plau.
Henri Kerinon né le 21 novembre 1924 à Douarnenez (Matricule 43 042). Revenu des camps.
Louis Kervellec né le 17 juilet 1926 à Morlaix (Matricule 42 134). Revenu des camps
Raoul de l'estang du Ruquec (Duresquec), né le 30 septembre 1927 à Morlaix (16 ans lors de son arrestation). Déporté à Buchenwald, Mauthausen.
Victor Le Goff né le 23 octobre 1920 à Brest (Matricule 42 698). Autre lieu de déportation : Dora, Ravensbrück. Revenu des camps
Louis Le Gros né le 20 août 1916 à Plougasnou (27 ans lors de son arrestation). Auteur d’œuvres d'art représentant les camps nazis, réalisées en déportation et après.
Jacques Mazé : né le 26 avril 1923 à Sizun. Revenu des camps
Jean Moreau né le 4 novembre 1924 à Morlaix (19 ans lors de son arrestation. Buchenwald, Langenstein.
Jacques Quintin, né le 30 décembre 1925 (18 ans au moment de son arrestation). Buchenwald, transféré à Ravensbrück le 3 juin 1944.
Léon Picart, né le 12 avril 1903 à Plouvorn. (matricule 41 507). Autres lieux de déportation ; Ravensbrück, Dora, Bergen-Belsen où il est libéré le 15 avril 1945.
Léon Rivoalen
Albert Sénéchal, né le 9 décembre 1910 à Brest (matricule 42 081). Autre lieu de déportation : Dachau. Revenu des camps.
Paul Simon, né le 20 août 1912 à Brest (matricule 42 390). Revenu des camps
Yves Tanné, né le 4 octobre 1924 à Plougonven (matricule 43 011). Autres lieux de déportation : Flossenburg, Hradischko/moldau. Revenu des camps. Il décède le 26 octobre 2011.
Théophile Thomas : né le 2 février 1924 à Plourin. (matricule 42 462). Autre lieu de déportation : Flossebbürg. Revenu des camps
Jean Trolez : né le 2 juin 1922 à Beuzec-Conq (29). Autres lieux de déportation : Dora, Dachau. Il est libéré le 29 avril 1945 à Dachau.
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