Cette carte montre fort logiquement que c’est dans les grandes agglomérations, où la densité de population est la plus importante, qu’il y a le plus de cas de covid 19 et le plus d’hospitalisations.
Elle dit aussi que la concentration urbaine avec ses contraintes de promiscuité dans les transports, dans les quartiers, dans les immeubles, dans les ascenseurs… a été, en l’absence de masques, un vecteur majeur de la contagion.
Elle ne dit pas, par contre,
- que cette concentration urbaine s’est accompagnée pendant les quatre derniers mandats présidentiels, d’une concentration sanitaire qui a détruit progressivement les hôpitaux ruraux sans transférer les moyens matériels, financiers et humains correspondants sur les hôpitaux publics restants, contraints de fonctionner en flux tendus,
- que le déficit capacitaire et le manque de moyens qui en ont résulté ont été la cause d’une surmortalité qui doit imposer dès aujourd’hui une révision en profondeur de la politique sanitaire et l’arrêt immédiat et total des fermetures de postes et de services.
L’épidémie de covid 19 montre aussi clairement qu’une refonte de la politique d’aménagement du territoire s’impose, qui prenne en compte l’ensemble des territoires ruraux et ne soit plus seulement centrée sur les seules métropoles.
Elle apporte chaque jour la preuve qu’au quotidien comme en période de crise ce sont nos services publics qui apportent une réponse à nos besoins vitaux, que la solidarité en direction des plus faibles, des plus pauvres, des plus touchés passe par nos dispositifs de sécurité sociale et de retraite. Les premiers comme les seconds ont été constamment décriés et attaqués ces dernières décennies et plus intensément encore ces derniers mois mais devront être préservés et confortés demain, au nom de l’intérêt général.
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