Une belle expérience au contact des étudiant-e-s du bassin Morlaisien!
Les jeunes communistes sont résolument engagé-e-s pour que les jeunes, puissent profiter d’infrastructures, qui leur permettent un épanouissement scolaire et extra-scolaire.
Glenn Le Saoût
Sophie Guillerm
À quelques semaines du premier tour des municipales, les Jeunes communistes du Finistère ont distribué aux étudiants du pays de Morlaix un questionnaire express pour savoir ce qu’ils attendent des politiques sur la question de la vie étudiante.
L’enquête a été menée à Morlaix courant janvier auprès de 163 étudiants, âgés de 18 à 26 ans, d’horizons différents (IUT Gaco, Ifsi, aéronautique…) ainsi que de Morlaisiens qui étudient ailleurs la semaine mais reviennent chaque week-end dans la Cité du Viaduc. Le Taulésien Glenn Le Saout, secrétaire de Jeunes communistes 29, en explique la démarche : « Notre questionnaire ne porte aucune attaque, l’idée est d’apporter notre pierre à l’édifice, explique-t-il. Nous leur avons posé des questions généralistes sur la politique et d’autres, plus spécifiques, sur ce qu’ils attendent de Morlaix en tant que ville étudiante ».
Quel est le profil de l’étudiant morlaisien ?
Ils sont un peu moins de 1 000 étudiants à suivre des études supérieures à Morlaix. « 48 % d’entre eux sont basés à Morlaix pour leurs études, mais originaires d’autres communes locales (pays de Morlaix), ou des alentours de Brest et Quimper, régionales comme Vannes, Saint-Brieuc ou Rennes, ou nationales, car Morlaix propose des diplômes très reconnus et des filières extrêmement sélectives ». « La moitié d’entre eux ont un emploi étudiant, souvent dans la restauration ou fast-food, par nécessité, pour payer leur loyer, rembourser un prêt étudiant », détaille le secrétaire.
Quel rapport ont-ils à la politique ?
Les résultats du questionnaire sont sans appel : la vie politique est un sujet dans lequel les étudiants morlaisiens se sentent peu concernés : « 70 % ne s’intéressent pas à la politique en général ; 60 % d’entre eux ne connaissent pas personnellement leur maire et ne le fréquentent pas ; enfin 30 % ne s’intéressent pas aux municipales » : ils n’iront pas forcément voter et sont encore moins enclins à s’investir dans la vie municipale.
Morlaix est-elle une ville attractive pour ses étudiants ?
« La réponse est non, à 62,4 % ». Parmi les raisons évoquées, la première est « l’absence d’infrastructures, comme celle d’une bibliothèque universitaire (BU), un lieu calme avec des ressources où étudier, seul ou en groupe, après les cours ». Si « les étudiants de l’IUT Gaco ont accès au catalogue de la BU de Brest », dont une navette gratuite achemine les livres à Morlaix, « les créneaux d’ouverture de la médiathèque ne collent pas aux attentes d’après cours des étudiants ».
Côté transport, ils sont nombreux à attendre « un service gratuit », et citent l’idée « de vélos électriques gratuits pour se déplacer facilement de leur logement à l’école ».
Une ville à échelle humaine… où ils peinent à se rencontrer
Sur le plan de la vie extra-étudiante, alors que Morlaix est perçue comme « une ville qu’ils aiment, à taille humaine, avec un gros potentiel de formations », ils éprouvent « un besoin de se connaître entre étudiants des différentes filières », à travers « des événements interassociatifs comme une soirée de prérentrée ou de fin d’année ».
Les jeunes qui étudient à Morlaix trouvent enfin qu’il « manque un lieu de rencontre gratuit pour se divertir, hors bars, et se retrouver autour d’événements culturels… pour ceux qui n’ont d’autre choix que de rester sur le territoire le week-end ». Il existe bien l’espace 2D, voie d’Accès au port, que certains commencent à s’approprier, mais beaucoup rêvent de Capucins à la morlaisienne. Le futur SEW, la plateforme culturelle du Troisième Lieu au 9, rue de Paris ou les divers projets portés par les candidats aux municipales apporteront-ils ces « à-côtés » qui manquent à une vraie vie de campus morlaisienne ?
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