https://www.gastonballiot.fr/pays-bigouden-rouge/
extraits:
Des maires communistes en Pays Bigouden
Jean-Désiré Larnicol élu en 1935 maire de Tréffiagat, destitué en 1939 par le gouvernement Daladier.
élu conseiller général du canton de Pont L’Abbé de 1945 à 1949
Marc Scouarnec maire du Guilvinec de 1935 à 1940, puis de 1945 à 1963
Jean Le Brun maire du Guilvinec de 1965 à 1983
Albert Hénot maire de Tréffiagat de 1971 à 2003
Roger Coquelin (sympathisant communiste) maire de Penmarc’h de 1977 à 1983
Emile Bargain maire de Treguennec de 1989 à 2001
Alain Signor député communiste de 1946 à 1955
* Les noms de bateaux du port de Lesconil :
publié par Raymond Cariou dans “Le Travailleur Bigouden” en 1975
Chose remarquable dans le port de Lesconil, les marins ont donné à leurs bateaux des noms s’inspirant d’idées humanitaires, des noms de grands hommes, savants, écrivains qui ont combattu pour de grandes causes, pour la paix, contre le fascisme, des noms de révolutionnaires de tous pays qui souvent ont donné leur vie pour leur noble cause.
Déjà, avant la première guerre mondiale 1914-1918, nous avions dans le port de Lesconil :
– Les deux Frères Républicains: Corentin Divanach (Divanach Couz);
– Dreyfus (officier juif injustement condamné au bagne pour trahison et dont l’affaire a la fin du siècle dernier remua la France entière) : Corentin Primot
– Esclave du Riche: Pierre Cariou.
Et entre les deux guerres et après :
– Jean-Jaurès (militant socialiste, député, fondateur de L’Humanité , assassiné le 31 juillet 1914) Laurent Durand (Laurès Duren).
– André Marty (officier mécanicien a bord du « Protet » , l’un des dirigeants de la révolte de la Mer Noire, député communiste) : Pierre Le Moigne (Per Bihan).
– Lénine (stratège de la révolution d’octobre 1917, fondateur de l’Union Soviétique) : Jean-Marie Drézen (Drézen Couz),
– Sacco et Vanzetti (ouvriers italiens, accusés sans preuve d’un crime en 1920 aux États-Unis ; électrocutés en août 1927: pour le juge : coupables ou non, ils sont les ennemis de la société. parce que anarchistes) : Nicolas Le Bec.
– Rosa Luxembourg : (socialiste allemande, fondatrice du Parti Communiste allemand, assassinée le 15 janvier 1919) : Etienne Le Moigne.
– Karl Liebknecht :, (Militant socialiste allemand, organisateurs de la résistance à la trahison de leur parti en 1914 et de la lutte contre la guerre impérialiste, fondateur du Parti communiste allemand, assassinés le 15 janvier 1919) : Corentin Divanach (Divanach Couz)
– Karl Marx (philosophe allemand du 19e siècle, fondateur de notre doctrine, le socialisme scientifique) : Corentin Divanach (Divanach Bihen).
– Krassine (Premier ambassadeur des Soviets à Paris en 1924, ingénieur de grand talent, un des dirigeants du parti Bolchevik) : Louis Charlot.
– Jeanne Labourbe (institutrice française à Odessa, joua un grand rôle dans la fraternisation des marins et soldats français avec les soldats de l’Armée Rouge, fusillée le 1er mars 1919) : Pierre-Marie Cossec (Rouzar).
– Badinat (marin français parmi les dirigeants de la révolte de la Mer Noire) Louis Cossec (Louis Vicent).
– Albin Koeb (marin allemand, l’un des chefs de la révolte de la flotte de haute mer allemande en 1918 : Maurice Durand (Molis Duren).
– Henri Barbusse (auteur du livre immortel « Le Feu », combattant de 14-18, consacra le reste de ses forces à la lutte contre la guerre et le fascisme) : Yves Biger , Maurice Biger ( Mol ar Biger)
– Démocratie : Louis Cossec (Louis Vicent).
– Les Droits de l’Homme : Pierre Stéphan (Per Stéphen).
– Paix Universelle : Alour Daniel (père de Mme Léon Girard).
– Honte aux indifférents (charge vengeresse contre ceux qui ne s’intéressent à rien, contre les pantouflards, etc…) : Hervé Volant (Volen Couz).
– Barra (jeune héros de la Révolution française, mort en 1793 à 14 ans, près de Cholet, pendant la guerre de Vendée) : Jean Cariou.
– Auguste Blanqui (célèbre socialiste et révolutionnaire français : 30 années de prison) : Pierre-Jean Cariou.
– La Voix du Vent d’Est (la voix du vent soufflant du pays des Soviets) : Louis et Alain Larnier) (Louis et Lan ar Meiller).
– L’Egalité : Louis Larnicol et Jacques Le Lay (Chag A Lay).
– Paix Universelle : Jean Guénolé.
– Romain Rolland (grand écrivain, consacra sa vie à la lutte contre la guerre et le fascisme) : Pierre Le Moigne (Per Moingn).
– Exploité de la Mer : Etienne Le Brenn (Stephen a Brenn) et Albert Primot.
– Spartacus (chef des esclaves révoltés dans Rome, il tint tête aux légions pendant deux ans, tué en 71 ans avant Jésus-Christ) : Albert Cadiou.
– Bien-être et Liberté : Cariou (Stéphannic).
–Travail – Bien-être : Julien Faou.
–Pauvres de Nous : Paul Le Bleis (Polig a Bleis).
–Paul Vaillant-Couturier (officier des chars pendant la guerre 14-18, un des fondateurs du Parti communiste, député, maire de Villejuif, rédacteur en chef de. L’Humanité. de 1926 à 1937 : Corentin Divanach (Divanach Bihen).
– Sadoul (officier français à l’ambassade de France à Moscou, témoin de la Révolution d’octobre 1917, grand ami de l’Union Soviétique) : Pierre Stéphan (Per Stephen).
– Le Petit Socialiste : Yves Gentric (Cheintric Couz).
– Prolétaire : Pierre-Jean Castric, Jean Cadiou, Louis Le Bleis, Louis Cossec (Louis Vissent).
– Les Droits de l’Homme : Pierre Marie Le Moigne.
– La Voix du Peuple : Jean-Marie Morzadec.
– Camélinat (Cet homme célèbre de l’immortelle Commune de Paris de 1871, Directeur de la Monnaie. disait: « Je ne pourrais pas supporter d’être riche, l’argent pourrit l’esprit et durcit le coeur » ) : Jean-Marie Quéméner (Reutar).
– Marcel Cachin (notre compatriote, né à Paimpol). Professeur de philosophie, entré au journal de Jaurès « L’Humanité », en 1912, l’un des fondateurs de notre parti, longtemps député de Paris, doyen de l’Assemblée nationale. Directeur de « L ‘Humanité », organe central de notre Parti, de 1918 à 1958) : Louis Charlot.
– Louise Michel (institutrice, encore une remarquable figure de la Commune de Paris» de 1871. déportée au bagne de Nouméa en Nouvelle Calédonie. puis réfugiée à Londres de 1890 à 1895, morte à Marseille en 1905) : Yves Charlot (Youin).
– Stalingrad (la fameuse bataille, le tournant décisif de la seconde guerre mondiale, grande défaite des armées hitlériennes début 1943. L’Armée Rouge entamait la libération de l’Europe entière) : Etienne Larzul, Jean Le Bec.
– Paul Langevin (physicien de renommée mondiale, ses inventions permirent de détecter et de combattre les sous-marins allemands en 14-18. Membre de notre parti, ardent combattant de la paix) : Etienne Le Moigne.
– Alain Le Lay (né à Lesconil, quartier de Ménez-Veil, instituteur ; l’un des dirigeants de notre parti dans le Finistère avant-guerre ; militant clandestin, arrêté dans le Morbihan en 1941 ; livré aux nazis par la police. française. ; déporté en Allemagne, assassiné au camp d’extermination d’Auschwitz) Manu et Denis Guillamet.
La cellule du quartier de Ménez-Veil a pris le nom d’Alain Le Lay; Concarneau a également donné le nom d’Alain à l’une de ses rues.
– Joliot-Curie (Irène, professeur à la Sorbonne, directrice de l’Institut du Radium, sous-secrétaire d’Etat à la Recherche scientifique en 1936 dans le gouvernement de Front populaire Léon Blum; Frédéric, professeur au Collège de France, son nom est attaché à la fameuse pile Zoé, membre éminent de notre parti.
Irène et Frédéric, prix Nobel de Chimie en 1935 en tant qu’inventeurs de la radio-activité artificielle. Tous les deux furent chassés du Haut Commissariat français à l’énergie atomique par quelque petit gouvernement réactionnaire) : Gabriel Faou et René Donnard.
– Baudin: représentant du peuple à l’Assemblée de 1849; tué à Paris sur une barricade le 3 décembre 1851, au lendemain du coup de force de Napoléon (le petit) (Jean Quémener : Jean Colaic).
-Vive Le Bail : le député radical, le “rouge” du “Cheval d’Orgueil”) : Corentin Guillamet.
-La Marseillaise I : Francis Le Brenn, Alain Scoarnec, Etienne Le Brenn, Louis Le Fur.
-La Marseillaise II : Alain Simon et Lili Le Fur (fils de Louis).
-Guy Mocquet : (l’un des 27 otages, fusillé à Chateaubriant à 17 ans le 22 octobre 1941) : Pierre Cossec (Rouzar Bihen)
Avant juin 1940, les troupes allemandes n’avaient pas encore occupé Lesconil, une commission d’inspection des bateaux de l’Inscription maritime du Guilvinec se trouvait dans notre port. Les canots: « Paul Vaillant Couturier “, « Karl Marx », « Jeanne-Labourbe “, « Karl Liebnecht » , « L’Humanité », étaient amarrés sur la cale. L’inspecteur de navigation vit rouge : « Voici les voleurs de la France », s’écria-t-il indigné ! Lorsqu’en juillet 1940 les troupes allemandes occupèrent Lesconil, des marins s’empressèrent de camoufler le nom de leur bateau par une planche, afin d’éviter les représailles nazies.
En 1948, notre ami Pierre Gossec se rendit à l’Inscription maritime déclarer le nom de son bateau: « Guy Mocquet ». Une bouffée de pétainisme monta au cerveau de l’employé qui osa déclarer: . Qui c’est encore, cet individu ? . Cet individu, monsieur, est un pur héros de notre jeunesse, un parmi les vingt-sept fusillés au camp de Châteaubriant, en octobre 1941. C’est Pucheu, ministre de votre ami Pétain, qui l’inscrivit sur la liste des communistes à fusiller par les hitlériens, il était le fils de Prosper Mocquet, député. Il avait dix-sept ans. Le cercueil de Guy était trop petit, un fusilleur nazi l’y fit rentrer à coups de talon de botte : . Komunist pas français ! . Mme Kérivel, de Nantes, militante de notre Parti, internée à Châteaubriant avait demandée à être fusillée à la place du jeune martyr. Guy Mocquet, une rue de Lesconil porte son nom.
commenter cet article …