Julia Pordié, de la commission féministe du PCF, est à l'origine du rassemblement auquel de nombreuses organisations ont répondu. (Le Télégramme / Catherine Le Guen)
Pas de marche, mais juste un rassemblement de 200 personnes place de la Liberté ce samedi, à 14 h, en réponse à l’appel national pour protester contre les violences faites aux femmes.
L’initiative locale du rassemblement pour protester contre les violences faites aux femmes est à mettre à l’actif de Julia Pordié, de la commission féministe du parti communiste français (PCF) : « Il n’y avait rien de prévu à Brest à la suite de cet appel national #NousToutes. J’ai donc lancé l’idée de cette manifestation et de nombreuses organisations ont répondu positivement dans la seconde ».
Participation à la hausse
Dix femmes ont lu l’appel national #NousToutes puis, avec l’assemblée, elles ont chanté l’hymne du mouvement de libération de la femme : « Levons-nous femmes esclaves Et brisons nos entraves Debout, debout, debout ! ».
« Les années précédentes, nous avons été beaucoup moins nombreux, plutôt vers la cinquantaine », observe Olivier Cuzon, syndicaliste à Sud. La cause des violences faites aux femmes commence donc à faire son chemin dans la société. Le changement de vocabulaire y est pour beaucoup, ainsi que le décompte de ce que l’on nomme désormais les féminicides. Une femme meurt tous les deux jours sous les coups d’un homme, et le chiffre de 136 a été atteint le 14 novembre.
« L’heure est grave parce que l’on n’est pas en train de gagner du terrain, mais plutôt d’en perdre. Il est plus que temps que les politiques s’activent, qu’on arrête les blocages et que l’on réponde enfin aux femmes victimes de violences », ajoute Suzy, du Planning familial.
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Manifestation non mixte lundi
Les jeunes femmes qui sont venues chanter ont été sollicitées, au hasard, parmi les participantes au rassemblement pour venir lire l’appel. « Cet appel, il appartient à toutes. On est toutes concernées à un moment ou un autre de notre vie par ces violences sexistes et sexuelles », ajoute Julia.
Un second rassemblement, non mixte et de nuit, organisé par L Cause, se tiendra lundi, à 18 h 30, au départ du tribunal. « C’est une bonne idée, même si cela se fait sans concertation avec les autres organisations. À titre personnel, je m’y rendrai sans doute mais, ce samedi, on avait la volonté de rassembler toutes les Brestoises et les Brestois sans exclusion, de manière très large et très unitaire, parce qu’il nous semble que, dans ce combat, c’est vraiment l’union qui va faire la différence », conclut Julia.
Photo Jacqueline Héré, rassemblement pour les droits des femmes et contre les violences faites aux femmes à Brest, 23 novembre
Photo Jacqueline Héré, rassemblement pour les droits des femmes et contre les violences faites aux femmes à Brest, 23 novembre
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